• L'autre jour je suis allée me balader du côté de la Place Saint-Sulpice et au passage j'ai visité l'église. Il faisait un soleil radieux, une chance pour les photos !

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au centre de la place, la fontaine du même nom, construite en 1844 par l'architecte Louis Visconti. Elle est constituée de trois bassins qui se déversent l'un dans l'eau pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'oreille.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Egalement nommée fontaine des quatre évêques, elle est parfois malicieusement surnommée fontaine des quatre point(s) cardinaux du fait de son orientation dans l'espace mais surtout parce qu'elle est ornée de quatre statues d'évêques catholiques, célèbres prédicateurs de l'époque de Louis XIV (Bossuet, évêque de Meaux et Fénelon, évêque de Cambrai pour les plus célèbres ainsi que Fléchier, évêque de Nîmes et Massillon, évêque de Clermont-Ferrand) mais qui n'ont jamais été nommés cardinaux !

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au niveau du deuxième bassin, quatre lions supportent les armoiries de Paris.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    La Place dans la deuxième moitié du XIXème siècle

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    On entre dans l'église en traversant un péristyle au plafond orné de motifs floraux du plus bel effet.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Saint-Pierre (avec ses clefs) et Saint-Paul (muni du glaive, instrument de son supplice) veillent sur l'église. Elles sont l'oeuvre du sculpteur Eugène-Emile Thomas, un élève de Pradier.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris:

     

    Reliant le transept nord au transept sud se trouve une curiosité : le gnomon astronomique. Il a été érigé en 1743 afin de déterminer avec précision la date de Pâques commémorant la résurrection du Christ.

    Un obélisque en marbre blanc de 10,72 m de hauteur est relié à une ligne méridienne matérialisée par une réglette de laiton incrustée dans le dallage de l’église. Une lentille placée dans le vitrail du transept sud à une hauteur de 24,54 m permet au soleil d'entrer.

    Un bon schéma vaut mieux qu'un long discours...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

     

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au XIIème siècle, un petit sanctuaire y avait été élevé, dédié à Saint-Sulpice-des-Champs. L'église actuelle fût construite à partir du XVIIème siècle sous la houlette du curé Jean-Jacques Olier (1608-1657). C'est Christophe Gamart, architecte, qui fournit les plans de la nouvelle église : les travaux débutèrent en 1646 par l'édification de la chapelle de la Vierge (actuellement située derrière le chœur).

    La chapelle contraste par sa somptuosité avec le reste de l'église beaucoup plus sobre : ici, la pierre est remplacée par le marbre, la peinture et les ors.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    La Vierge à l'Enfant : Statue en marbre blanc de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785)

    Curieuse cette Vierge écrasant un serpent...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Vient ensuite la construction du chœur et du déambulatoire.

    Le chœur, en arc de cercle, est orné de deux statues latérales et de huit autres statues.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    A gauche, une statue d'Edme Bouchardon : Christ appuyé sur sa croix

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    A droite, du même sculpteur, une Vierge de douleur

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Suivant le petit plan fourni par l'église moyennant 30 petits centimes - c'est honnête,  non ? - je continue ma visite en m'arrêtant aux points les plus remarquables.

    Dans la chapelle Saint Jean-Baptiste, une statue du saint par Louis-Simon Boizot (ce dernier était surtout connu pour ses  petits biscuits destinés à la Manufacture de Sèvres).

     

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Dans la même chapelle, un mausolée dédié à Jean-Batiste Languet de Gergy : il représente la lutte de l'immortalité contre la Mort. Un ange soulève le voile funèbre qui recouvrait le prélat. Aussitôt, à gauche, la Mort s'enfuit.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Le Curé Languet de Cergy (1675-1750) est une figure qui compte dans l'histoire de Saint-Sulpice. Ce prélat insuffla à la Fabrique et à ses paroissiens une telle énergie qu'il fit repartir sur de bons rails, en 1719, la construction de l'édifice interrompue depuis quarante ans. Languet recueillit des dons importants et reçut du roi le droit d'organiser une loterie pour financer les travaux de construction.

    Les habitants de Rome avaient donné au sculpteur du monument, René-Michel Slodtz, le surnom de Michel-Ange (il passa une bonne partie de sa vie dans la Ville éternelle).

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Nous arrivons maintenant en vue de la Chaire exécutée en 1788 sur les dessins de Charles de Wailly.

    Avouez qu'elle attire l'oeil !

    L'église Saint-Sulpice à Paris 

    La Foi, avec le calice

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'Espérance, avec le glaive

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    encadrent la Charité représentée par une femme entourée d'enfants.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Elégance des décors... 

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    En face, un Christ en croix d'Etienne-Hippolyte Maindron surmonte un banc d'oeuvre (le banc réservé aux "huiles") en bois fort joliment sculpté.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au fond de l'église, le Grand-Orgue de Cliquot (1781) remanié par Cavaillé-Coll dans les années 1860.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au centre, David jouant de la harpe

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au fond de l'église se trouvent deux très beaux tridacnes géants offerts par la République de Venise (servant de bénitiers) : ils sont l'oeuvre de Jean-Baptiste Pigalle. Ce dernier les a fait reposer sur des supports en marbre, reproduisant un décor marin.

    L'un d'eux est orné d'un crabe,

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    et l'autre d'un poulpe : j'ai craqué pour celui-ci...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    On dit que, ayant été restaurée, la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est l'une des plus belles de l'église : elle a effectivement attiré mon attention.

    On y trouve une fresque représentant Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés dans un hôpital de Rome. Il s'agit d'une oeuvre exécutée par Abel de Pujol en 1822.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Si vous voulez continuer cette visite, allez sur le site de Patrimoine-Histoire ICI.

    Ceci n'est en effet qu'un petit aperçu : l'église renferme tellement de trésors qu'il faudrait une vie pour en faire le tour !


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  • Hier, je suis allée explorer en vélo la "Petite ceinture" qui vient de s'ouvrir au public dans le 13ème. Il s'agit d'une voie ferroviaire de 32 kms construite autour de Paris sous le Second Empire (entre 1852 et 1870). Fermée aux voyageurs en 1934 mais toujours utilisée pour les marchandises, elle est définitivement fermée depuis 1991 : c'est ainsi que la végétation spontanée s'installe peu à peu sur les ouvrages ferroviaires créant des habitats propices à la faune et à la flore.

    Le tronçon actuellement ouvert dans le 13ème va de la Place de Rungis à la Poterne des Peupliers.

    Les grands immeubles que vous voyez au fond font partie de l’éco-quartier de la ZAC de la Gare de Rungis qui a été aménagé sur les terrains désaffectés de l'ancienne gare de marchandises.

    Des travaux titanesques ont été entrepris en 2004 et la livraison ne s'est faite que début 2015.

     

    2011 : les premiers immeubles d'habitation sortent de terre.

    Il s'agit d'une petite ville dans la ville avec, de gauche à droite : une crèche, un Ehpad (celui où ma chorale répète une fois par trimestre et donne ensuite un concert aux résidents : pas gai gai...), des immeubles d'habitation, une résidence universitaire et des immeubles de bureaux.

    L'ouverture au public du Jardin Charles Trénet clôt l'aménagement de ce nouveau quartier : un choix judicieux puisque le poète a chanté "Le jardin extraordinaire" et "Nationale 7" (cette dernière ayant son point de départ non loin d'ici, à la Porte d'Italie).

    Le Jardin extraordinaire de Trénet, c'est ici.

    Nostalgie, nostalgie...

    La pièce d'eau est là pour rappeler qu'autrefois coulait ici un bras de la Bièvre avant de se jeter dans la Seine. Elle est traversée par une grande passerelle qui conduit à des aires de jeux pour les enfants (les petits-enfants de ma copine Marie-Claire y vont jouer en sortant de l'école voisine).

    C'est non loin de là que se situe le départ de la promenade de la Petite Ceinture.

    Même s'il est stipulé que les chiens tenus en laisse sont interdits..., j'ai vu pas mal de gens promener le leur : c'est vrai que c'est tentant !

    Sympas ces chaises longues au bord de la voie !

     J'avais lu que la Petite Ceinture du 13ème permettait de relier la Zac de la Gare de Rungis au Jardin du Moulin de la Pointe situé sur l'avenue d'Italie mais la deuxième portion (à partir de la Poterne des Peupliers) est encore en projet. J'ai donc rejoint le très joli petit jardin en question par les rues avoisinantes qui sont ultra calmes dans ce quartier.

    A l'entrée du jardin, Mosko a dessiné des tigres...

    Depuis le fond du jardin, on a vue sur la "Tour Ronde" encore nommée "Super-Italie" construite en 1974 par l'architecte Maurice Novarina. Avec ses 112 mètres et ses 38 étages, il s'agit d'une des tours d'habitation les plus hautes de Paris.

    Des petits coins de campagne en plein Paris

    Nickel pour le patin à roulettes ou la patinette !

    Pas mal d'habiter dans ces immeubles qui donnent sur le parc...

    Nous voici arrivés sur l'avenue d'Italie.

    Un joli parcours urbain, loin de la circulation


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  • En me promenant dans le 5ème arrondissement ces jours-ci, j'ai découvert l'Hôtel Scipion Sardini et le Pavillon du marché aux chevaux.

    L'Hôtel Scipion se trouve au numéro 5 de la rue du même nom. Il s'agit d'une belle demeure de la Renaissance dans le Faubourg Saint-Marcel acquise en 1565 par Scipion Sardini (1526 - 1609), originaire de Lucques en Toscane, qui suivit Catherine de Médicis en France.

    D'abord établi à Lyon où il assiste ses frères dans leurs négoces, il monte rapidement à Paris où il met ses talents de financier au service de la Reine. Il acquiert vite une très grosse fortune au point que l'on dit en parlant de lui : "Naguère sardine, aujourd'hui grosse baleine : c'est ainsi que la France engraisse les petits poissons italiens".

    Voici d'ailleurs le blason des Sardini

    Gustave Doré l'a imaginé ainsi 300 ans après... en 1855 pour l'édition des Contes drolatiques de Balzac.

     L'Hôtel est construit en 1532 pour Maurice Bullioud, doyen de Saint-Marcel mais l'architecte, bien que de premier ordre, est inconnu à ce jour. Scipion Sardini y vit avec son épouse, Isabelle de Limeuil.

    On entre dans l'hôtel par un élégant porche modifié au XVIIème siècle.

    L'Hôtel est constitué d'un quadrilatère autour d'une cour pavée.

     Le bâtiment de droite est remarquable en ceci qu'il possède une galerie en briques ornée de médaillons en terre cuite inspirés de Girolamo della Robbia.

    Voici un beau vieillard barbu

     Un guerrier (possible allusion à Scipion l'africain)

     Une femme vêtue d'une robe et portant un collier

     

    Après la mort de Scipion Sardini, l'hôtel est transformé en hospice en 1612 (sous le nom de "l'hôpital des pauvres renfermés" : tout un poème...). En 1639, il sera racheté pour être affecté en 1656 à l'Hôpital Général (il servira alors de maison d'accouchement et d'allaitement sous le nom d'hôpital Sainte-Marthe). Après la Révolution, il devient la boulangerie des Hôpitaux de Paris et garde cette fonction jusqu'en 1974 lorsqu'il est transformé en musée puis en administration de l'Assistance Publique à partir de 1983, fonction qu'il occupe toujours. En fait, il s'y trouve aussi des logements de fonction...

    Cette gravure ancienne montre la charrette chargée de pains sortant de la boulangerie.

    Le square Scipion fait face à l'hôtel.

     

    Au bout du square, un haut-relief monumental a été réalisé par Alexandre Charpentier en briques de grès polychrome : il a été présenté au moment de l'Exposition universelle de 1900 à l'exposition décennale des Beaux-Arts et a été inspiré par la célèbre frise des Archers mise à jour à Suse lors des fouilles du Palais de Darius.

    Il faudra que j'aille la voir car elle se trouve au Louvre !

    Il a pour titre "Les boulangers" et voici ce qu'Alexandre Delhomme, Compagnon du Devoir, en dit :

    "Se détachant sur les treillis de jointage en ciment vernissé, des cubes de terre cuite ; ce sont trois vigoureux Compagnons qui peinent courageusement sur la besogne. De toute la force de ses bras musclés et de ses reins solides, l'un d'eux pétrit la pâte ; un autre la présente dans une corbeille au plus affairé des trois, qui enfourne allègrement. Nus jusqu'à la ceinture, le grand tablier blanc aux hanches, les trois mitrons sont admirables de vie, de naturel et de grandeur simple. Ah ! les robustes gars, et comme tout leur être chante un hymne au travail !"

    Cliquez sur l'image pour la voir en grand : le haut-relief est vraiment superbe !

    J'ai ensuite rejoint l'impasse du marché aux chevaux à 5 minutes à pied.

     

    Elle se trouve à côté d'un pavillon de style Louis XV,édifié en 1760-1762 sur l'ordre d'Antoine de Sartine, lieutenant général de Police au 5 de la rue Geoffroy Saint-Hilaire. Il était destiné à recevoir les contrôleurs du marché aux chevaux voisin. Cette partie de la rue s'appelait d'ailleurs alors la rue du marché. Non loin de là , il y avait la rue de l'Essai où l'on faisait trotter les chevaux avant de les acheter.

    Mon Dieu, comme cette époque devait être pittoresque mais... on a gagné en confort tout de même ! Il faut savoir ce que l'on veut...

    Sur la façade sculptée on reconnait une grue et un coq sculptés qui pourraient représenter "la Patience" et "la Vigilance". Le marché se tient ici jusqu'en 1857, année de l'ouverture du  Boulevard Saint-Marcel.

    Sur la plaque de marbre à gauche de la fenêtre centrale, on peut lire : 

    "En 1760, Messire Antoine-Raymond-Jean-Gabriel-Guilbert-Gabriel de Sartine, Chevalier Conseiller du Roi en ses conseils, Maître des Requêtes ordinaires de son Hôtel, Lieutenant général de Police de la ville Prévôté et Vicomté de Paris, ordonne la construction de ce Pavillon pour y tenir la Police du marché aux chevaux." 

    Heureusement que je m'appelle Claire Leconte, c'est plus simple pour signer !

    Un peu plus loin au numéro 11 de la rue, subsiste un intéressant bâtiment du XIXe siècle : sur sa façade on peut lire « Marchand de chevaux, poneys, doubles poneys, de toutes provenances et chevaux de trait ».

     

    Paris n'a pas fini de me surprendre...

     


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  • C'et fait, c'est officiel : Coluche a maintenant son effigie dans un escalier situé rue Lemaignan, tout près du Parc Montsouris où il habitait. L'escalier réalisé le 30 décembre par Zag et Sia, deux artistes de street art, a été inauguré samedi matin par Jérôme Coumet, le Maire du 13ème et Carine Petit, Maire du 14ème arrondissements de Paris.

    Il faut préciser que l'oeuvre est une commande car le street-art est illégal : il a valu à Zag dernièrement une arrestation et un rappel à la loi par le tribunal de grande instance de Brest pour avoir peint un graf intitulé "la petite parisienne" sur l'escalier de la venelle de la Bergerie à Morlaix.

    Les politiques manquent parfois cruellement d'humour.

    Le côté éphémère de l'oeuvre tristement accéléré par la main de l'homme...

    Le street-art (né aux Etats-unis dans les années 70) est très bien représenté dans le 13ème mais pour le 14ème c'est une première. Espérons que ce ne sera pas la dernière car moi je trouve bien agréable de voir des façades aveugles ou même des escaliers ainsi décorés (Jérôme Coumet a même émis l'idée de lancer une pétition auprès de la Ratp pour qu'elle autorise ce genre d'artistes à décorer les escaliers du métro...).

    Mais revenons à nos moutons ou plutôt à Coluche...

    En 2006 Bertrand Delanoë alors Maire de Paris avait inauguré, à la jointure entre les 13ème et 14ème arrondissements, la place Coluche : bon, moi je trouve qu'il aurait pu trouver un lieu plus sympa... car de place cet endroit n'a que le nom (c'est le carrefour de 7 rues très passagères).

    Coluche, le créateur des Restos du coeur méritait mieux, non ?

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Sa maison du 11 rue Gazan dans le 14ème, face au Parc Montsouris devait être démolie en 2008... Il apparaît que le projet a peut-être été abandonné ?

    Inauguration de l'escalier Coluche par les maires des 13ème et 14ème arrondissements

    L'escalier Coluche lui, même s'il n'est emprunté sûrement que par quelques riverains (auxquels je me joins quand je me rends au parc), perpétue la mémoire de l'humoriste.

    Il s'agit d'une anamorphose : on ne voit correctement l'oeuvre que si l'on prend de la distance.

    Les artistes ont d'ailleurs signé (ZS) une marque au sol qui permet d'en avoir la vision la plus juste.

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Un petit coup de zoom...

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    La signature des artistes en bas au dessus de la montre

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Les artistes, Zag à gauche et Sia à droite

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Un petit attroupement de photographes pour l'occasion... He oui, nous étions là !

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    Les officiels posent gentiment avec les artistes pour les journalistes de France-Bleue venus capter l'événement (photos et interviews) : Carine Petit, Jérôme Coumet, l'adjoint à la Culture du 14ème, le Député d'Europe-Ecologie les Verts Denis Baupin : du beau monde...

    Les maires des 13ème et 14ème inaugurent l'escalier Coluche

    L'escalier de Zag et Sia commémore les 30 ans de l'ouverture par Coluche des Restos du coeur et permet aux parisiens de se souvenir du combat de Coluche contre la pauvreté...

    Vive le street-art !


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  •  Ce samedi on annonçait une météo morose... Ayant prévu cette sortie de longue date, nous prenons néanmoins courageusement le train (les attentats du 13 novembre sont encore dans toutes les mémoires...) à la gare du Nord jusqu'à Creil. De là, pour se rendre à Senlis, but de notre voyage, il faut prendre un car dont il n'est pas facile de trouver l'arrêt...

    La gare de Senlis au style tout à fait particulier a été construite en 1922 par l'architecte de la Compagnie des Chemins de fer du Nord Gustave Umbdenstock pour remplacer celle incendiée par les troupes allemandes en septembre 1914.

    Promenade dans Senlis

    Maintenant désaffectée, elle sert de "Maison de l'emploi" et de gare routière.

    Promenade dans Senlis

    Munis d'un petit plan fourni par l'Office du Tourisme, nous commençons la visite par le parc de l'ancien Château Royal datant des Mérovingiens.

    A droite, l'ancien donjon

    Promenade dans Senlis

    D'ici, on y a une jolie vue sur la Cathédrale, Notre Dame de Senlis.

    Promenade dans Senlis

    Le corps de logis principal est adossé à la muraille gallo-romaine.

    Promenade dans Senlis

    L élection d Hugues Capet au trône de France en 987 s'est probablement déroulée en ces lieux. Jusqu'à Henri IV, les rois de France ont séjourné régulièrement à Senlis.

    Promenade dans Senlis

    Une Diane au cerf en bronze, copie du XIXème siècle de la statue de Jean Goujon conservée au Louvre, orne le mur.

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Voici l'ancien logis du Prieur datant du XVIIIème siècle : il est aujourd'hui occupé par le Musée de la Vénerie.

    Promenade dans Senlis

    Imposant cet arbre...

    Promenade dans Senlis

    Le tronc porte des cicatrices qui le font ressembler à une figure humaine !

    Promenade dans Senlis

    Si vous ne le saviez pas : il ne fait pas bon porter des talons aiguilles à Senlis !

    Toutes les rues ou presque sont pavées...

    Promenade dans Senlis

    Amusante, la gouttière !

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    La fausse porte : poterne dans l'enceinte gallo-romaine, actuellement rue de la Treille. Notez le caniveau central et les bornes "chasse-roues" caractéristiques du Moyen-Age.

    Promenade dans Senlis

    L'Hôtel d'Hérivaux, rue de la Chancellerie : sa façade Renaissance remaniée au XVIIIème siècle se caractérise par un pilastre central rehaussé de chapiteaux doriques au RdC, ioniques au premier étage et corinthiens au second. Deux tours d’angles ouvertes au sommet par une fenêtre symétrique encadrent cette façade, accentuant ainsi l’impression de hauteur.

    Promenade dans Senlis

    L'Hôtel Seguin est situé dans la rue de Treille : lors de ses fréquents passages à Senlis, Henri IV y a séjourné. C'est un édifice à colombages de bois et à hourdis de tuiles. Une vigne court au long de ses murs, clin d'oeil au passé viticole de Senlis.

    Promenade dans Senlis

    La clef de la ville... ?

    Promenade dans Senlis

    Je vous avais dit qu'il y avait des pavés...

    Promenade dans Senlis

    Cette maison porte l'enseigne d'un tonnelier et pour cause : nous sommes ici dans la rue de la tonnellerie.

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Joli heurtoir

    Promenade dans Senlis

    Au passage, un petit coup d'oeil à la façade de la Cathédrale

    Promenade dans Senlis

    La Chapelle royale Saint-Frambourg, a été érigée vers l'an 993 par la Reine Adelaïde.

    Promenade dans Senlis

    Elle a donné son nom à cette place de la ville.

    Promenade dans Senlis

    Hélas, elle était fermée et nous n'avons donc pas pu y voir les vitraux de Joan Miro qui en ornent le choeur... La Fondation Gyorgy Cziffra qui y était installée depuis 40 ans a dû se trouver un autre lieu d'hébergement...

    Promenade dans Senlis

    Grâce à mon ami internet, on peut quand même avoir un aperçu des fameux vitraux.

    Promenade dans Senlis

    Voici le Passage Vernet qui mène à la Place de la Halle, un quartier commerçant de la ville.

    Promenade dans Senlis

    Un reste de la muraille gallo-romaine est inclus dans le mur.

    Promenade dans Senlis

    Le mur de l'Hôtel de Rasse de Saint-Simon date de 1522: il est est joliment décoré de pilastres, de médaillons et de consoles renversées dans le style de la Renaissance.

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Nous arrivons dans le quartier Saint-Vincent : on trouve à l'angle de la rue Bellon et de la rue Saint-Yves A l'Argent, une statue de la Vierge qu'on dit gothique.

    Promenade dans Senlis

    Ne trouvez-vous pas curieux ce nom de rue Saint-Yves A l'Argent... ?

    J'ai beaucoup cherché sur le net avant d'en trouver enfin l'explication grâce au Journal de l'Association Senlis-Est quartier Saint-Vincent, le Turlupin, et... un plan de la ville !

    Promenade dans Senlis

    Pour faire bref, une Dame "Sainctisme A l’Argent" aurait habité au bout de la rue, vers la Porte Bellon (croix 1). Le nom de famille "Alargent" existait dans les communes voisines de Senlis au XIX° Siècle.

    Par ailleurs, devant l'église Saint-Vincent il y avait comme devant toutes les églises une croix de pélerinage : celle-ci était la Croix d'Yves (croix 2).

    La rue était donc celle qui menait de « la Croix Saint Yves » à celle de « la Dame A l’Argent »... Suffisait d'y penser !

    **********

    Tout près de là, un monument sculpté par Paul Landowski, démonté et transporté depuis Casablanca jusqu'à Senlis par la Marine nationale en 1965. C'est le monument dit "de la Victoire ou à l'amitié franco-marocaine" : il représente un Spahi marocain à cheval serrant la main d’un cavalier français qui lui fait face.

    Promenade dans Senlis

    Un monument aux morts honorant la mémoire des Spahis au cœur du département de l’Oise, voila qui est étrange... En fait, la ville et cette cavalerie indigène de l’Armée de Terre française ont entretenu des rapports privilégiés.

    Les régiments de Spahis apparaissent sous la Monarchie de Juillet et combattent aux côtés des troupes françaises pendant les deux guerres mondiales.

    Le 7e Régiment de Spahis marocains a longtemps stationné à Senlis (de 1927 à 1964) et, en 1961, quand se pose la question du lieu de destination du monument aux morts de Casablanca (suite à l’indépendance du Maroc), celui-ci est réinstallé à Senlis sur la place située en face de l’ancienne caserne des Spahis.

    **********

    Nous longeons ensuite le Rempart de l'Escalade,

    Promenade dans Senlis

    et jetons un coup d'oeil sur le Rempart Saint-Vincent ainsi nommé du fait de la présence toute proche de l'Abbaye royale Saint-Vincent.

    Promenade dans Senlis

    Il suffit de descendre ce petit escalier pour rejoindre la rue de Meaux.

    Promenade dans Senlis

    L'Abbaye royale Saint-Vincent date date du XIIème siècle mais elle a été remaniée au XVIIème siècle. C'est aujourd'hui un lycée privé.

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

     Portail du Couvent de la Présentation, rue de la Tournelle Saint-Vincent

    Promenade dans Senlis

    Promenade sur le Rempart Saint-Vincent : vue sur la rivière Nonette

     

     

    Promenade dans Senlis

    Jolis toits...

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    L'Hôtel de l'Ange date du XVIème siècle : il est situé rue Vieille de Paris. On y aperçoit des fenêtres à meneaux joliment décorées d'animaux ailés et... d'un ange !

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    La sous-préfecture de Senlis était autrefois logée dans cet Hôtel particulier (l'Hôtel Flamant) qui a été construit au XVème siècle. Un petit nettoyage ne serait pas superflu mais il y a tant de patrimoine à entretenir dans Senlis qu'on comprend qu'il faille que les finances suivent...

    Promenade dans Senlis

    Ce mur orné d'une jolie porte Renaissance cache-t-il encore un ancien couvent... ?

    Promenade dans Senlis

    Une Vierge protège l'Hôtel du Haubergier...

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    tandis qu'en haut de la gouttière, une gargouille semble surveiller l'ennemi !

    Promenade dans Senlis

    Ah ! Nous revoilà dans la civilisation... Ça tombe bien, on a faim et Jacqueline a réservé une table dans ce restaurant dont nous sortirons ravis bien que sous la pluie...

    Promenade dans Senlis

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    Une très jolie maison sur la Place de la Cathédrale que nous avons rejointe.

    Promenade dans Senlis

    Un petit passage par le Musée d'Art et d'Archéologie, juste pour s'abriter de la pluie...

    On y trouve une jolie maquette de la ville.

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    Vue de la Cathédrale gothique depuis le Musée

    Promenade dans Senlis

    La flèche de pierre

    Promenade dans Senlis

    Promenade dans Senlis

    Le portail central, à l'ouest, est en réfection malheureusement (pour le photographe)... il s'agit du Portail de la Vierge représentant son couronnement.

    Promenade dans Senlis

    Les Saints de chaque côté du portail se tiennent debout, posés sur de petits personnages et en dessous on trouve le seul calendrier sculpté de l’Oise où chaque mois est symbolisé par son activité principale. 

    Promenade dans Senlis

    Le tympan est consacré au Couronnement de la Vierge par son fils (première représentation connue de ce thème). Quant au linteau, la moitié gauche représente la dormaition de la Vierge. Elle est hélas, fort abîmée. On peut voir le corps de la Vierge, parfumé par des encensoirs. Plus haut, dans le ciel, deux anges tiennent une petite forme humaine entourée de bandelettes. On pense qu'il s'agit d'une représentation de l'âme de la mère de Dieu. La moitié droite est bien mieux conservée et représente la résurrection de Marie. Un ange prend la Vierge par les épaules, tandis qu'un autre la saisit par les pieds. Une série d'autres anges assistent à la scène.

    Si vous voulez voir tous ces détails..., il vous faudra aller à Senlis !

    Promenade dans Senlis

     Abraham tenant en son sein des âmes en vue du Jugement dernier (détail de la voussure du porche)

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    L'intérieur de la Cathédrale

    Promenade dans Senlis

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    Dans le choeur, au balcon de la tribune se tient une Vierge à l'enfant du XVIIIème siècle.

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    Elle est entourée de deux anges aux ailes déployées, également de Jean-Guillaume Moitte.

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    C'est tout pour cette première visite !


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