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Par Tolbiac204 le 24 Juillet 2017 à 21:00
Sur la route de Saint-Fargeau, nous nous sommes arrêtés, en compagnie d'André et Evelyne, à Noyers-sur-Serein (prononcer Noyère), une petite cité médiévale pleine du charme d'antan pour laquelle j'avais déjà eu un coup de coeur lors de notre précédent passage avec François et Marie-France mais que nous n'avions vue que très rapidement.
Village médiéval, Noyers est classé "Plus beau village de France" et a été élu en 2014 septième "Village préféré des français", dans la célèbre émission animée par Stéphane Bern.
La ville est lovée dans l'une des boucles du Serein : on aperçoit le long de la rivière les tours de ses remparts.
Pas trop difficile de se repérer : la ville est petite.
Cliquez sur l'image...
Deux portes donnent accès à la ville : la Porte de Tonnerre ci-dessous et celle d'Avallon.
Passée la porte de Tonnerre,
on découvre une petite statue de Sainte Vérote accrochée à la muraille.
Il s'agit d'une statue en pierre polychrome du XVIème siècle, représentation locale de la Vierge Marie en tant que protectrice des vignerons. Son nom lui vient de la grappe de raisin (appelé vérot quand il est vert) qu'elle et l'enfant tiennent entre leurs mains et qui symbolise le sang du Christ. La statue est aussi appelée la Vierge au raisin.
Chaque année à l'occasion de la fête de l'Assomption, le 15 août, a lieu une procession au cours de laquelle un vérot posé sur un coussin et un pressoir à vin sont transportés jusqu'à la Vierge au raisin. Les vignerons mettent ainsi leurs vignes sous sa protection.
Autrefois les filles venaient y faire des prières pour trouver un mari...
Sainte Vérote revient de loin : en 1653 les huguenots la jetèrent dans un puits... Dès que ce fut possible, les habitants le remirent en place.
La porte de Tonnerre est couverte d'un toit de lave. Elle avait probablement autrefois un étage supplémentaire.
Noyers-sur-Serein est une ville aux demeures bourgeoises datant du XIIIème au XVème siècles et possédant des façades à pans de bois.
Voici ici la "Maison de la Toison d'Or" : elle fut construite au XVIème siècle par Philippe Pot, ministre de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, créateur de l'Ordre de la Toison d'Or en 1429 (à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.
La végétation, c'est toujours un plus sur une façade.
Curieuse maison construite sur un pont
Oui oui, vous avez raison de vous arrêter là... Cette maison du XVIème est bien jolie avec ses deux niveaux de fenêtres à meneaux.
Il s'agit de la "Maison du Kamato" (en grec "par la souffrance") ainsi que l'indique l'inscription sous l'oculus : c'est l'ancien grenier à sel où était logé le receveur, percepteur de la gabelle aux XVI et XVIIème siècles. Elle servait aussi de Maison de Justice aux Baillis seigneuriaux de Noyers ainsi que de refuge aux pèlerins se rendant à Compostelle.
En bas de l'oculus, une coquille Saint-Jacques
Continuant la rue Franche, on arrive à une bifurcation indiquant la direction des remparts.
19 des 23 tours sont encore debout.
Certaines ont été transformées en maison...
Sur celle-ci une pancarte indique les origines de la cité.
A partir du XIIème siècle, la cité devient le siège d’une puissante famille qui donna à la France des hommes illustres. Gui de Noyers, Évêque de Sens, couronna Philippe Auguste en 1180. Miles X de Noyers, fait Maréchal de France par Philippe le Bel en 1303, commanda pour sa dernière mission au nom du roi de France.
La rivière longe les murailles de la ville,
et sert d'abreuvoir aux vaches de ce pré !
Retour dans la rue Franche : presque toutes les rues sont pavées.
Une plaque apposée sur cette maison indique son année de construction.
Une jolie plaque aussi pour un numéro de rue...
Les plaques indiquant les noms des rues sont très élégantes.
et parlent du passé de la ville
et de son présent aussi... : nous sommes dans le Chablaisis.
Des colombages...
et encore des colombages
Remarquez les sculptures qui ornent les fenêtres de cette maison.
De plus près...
De nombreuses maisons sont construites sur des arcades, ce qui permet par temps de pluie de passer d'une cour à l'autre tout en étant abrité.
A quoi pouvait donc servir cette "pelle" antan : peut-être pour y alimenter une lampe à huile... ?
Nous voici arrivés en vue de la Place de l'Hôtel de Ville.
Ce dernier jouxte une série de maisons à arcades.
Sa façade (il s'agit probablement de la plus ancienne maison de la ville puisqu'elle remonte au XIIème siècle) est du XVIIIème siècle comme en témoignent le fronton et les pilastres : l'Hôtel de ville a en effet été plusieurs fois incendié.
Sous la jardinière, une inscription montre le niveau de la crue de 1910.
La Maison des Corporations : au Moyen-Age, les corporations des métiers du cuir avaient ici leur siège.
On peut voir sur ce poteau cornier en chêne supportant la maison, la double représentation de Saint Crépin, patron des cordonniers, tranchant le cuir sur son établi, et de Saint Crépinien, patron des savetiers, creusant une savate sur son genou.
Ces figures étaient peintes mais les dernières traces de polychromie ont disparu lors de la restauration de la maison en 1974.
Le décor gothique flamboyant permet de dater cette maison de la fin du XVème siècle. La niche est vide mais cela n'a sûrement pas toujours été le cas...
Bourgeois en arme, tenant un bouclier et une hache
Charmante cette petite rue, non ?
Non moins charmante ma cousine qui donne vie à cette ruelle !
Tiens... encore une "pelle" sur le mur : sans doute un moyen d'éclairage.(?)
Retour vers la place de l'Hôtel de Ville
Que c'est photogénique ! Le beau temps y contribue bien sûr...
La Maison Jaune ou Maison du Schématisme et de la Bibliologie : le bâtiment date du XVème siècle, l'activité artistique de 1992. Cette maison du XVème siècle fut autrefois la demeure du bailli.
La Porte peinte ou Porte d'Avallon : il s'agit du deuxième accès à la ville fortifiée.
Côté Promenade du Pré de l'échelle
De l'autre côté des remparts, le vieux pont sur le Serein
Sur la promenade
Un joli village qui mérite bien ses distinctions
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Par Tolbiac204 le 21 Juin 2017 à 23:40
Aujourd'hui nous allons avec Loredana visiter le château de Maintenon qu'elle ne connait pas encore.
A l'entrée, un plan du château
Au fil des siècles, le château de Maintenon a connu de nombreuses transformations. Le caractère défensif du château fort primitif s'est effacé définitivement au profit de la résidence aristocratique confortable et moderne où résidait Françoise d'Aubigné, Marquise de Maintenon, gouvernante des bâtards du Roi avec la Montespan.
Deux élégantes échauguettes encadrent le portail central.
Au-dessus de la porte, le monogramme des Noailles
Madame de Maintenon a en effet légué son château à sa nièce, Françoise Amable d'Aubigné, lors de son mariage avec le Duc de Noailles.
La Marquise de Maintenon en 1694 par Pierre Mignard
Entrons dans la cour du château.
Elégant mariage entre la brique et la pierre
Lucarnes décorées, fenêtres à meneaux, culs de lampes sculptés, frise à la base de la toiture : il s'agit de gothique flamboyant.
Faisant face aux jardins, une belle tour carrée en grès
En face, une tourelle en briques
Merci Loredana pour la photo !
Un prêté pour un rendu...
Les jardins à la Française sont l'oeuvre de Le Nôtre.
L’aqueduc que l'on aperçoit au fond est celui construit par Vauban sur ordre de Louis XIV pour alimenter en eau les fontaines de Versailles. La guerre,en envoyant les soldats au front, a empêché sa finition.
Les douves du château ont été presque asséchées pour être réparées.
Vue sur l'aqueduc et le jardin depuis le premier étage du château
Les douves sans eau
Seule une partie du château se visite et les photos sont interdites... Celles-ci proviennent du net.
L'antichambre de la Marquise de Maintenon
La chambre de la Marquise
Le salon du Roi : ancienne chambre de Louis XIV
La chambre du Maréchal de Noailles
La bibliothèque
Le grand salon
Le petit salon chinois
La grande galerie est absolument magnifique.
Au bout de la grande galerie, se trouve un cénotaphe élevé à la mémoire de la Marquise de Maintenon. Au fond, on peut lire un épitaphe sur la vie de la Marquise.
Chouette visite avec le beau temps !
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Par Tolbiac204 le 28 Mai 2017 à 23:08
Avec mon amie Agnès, je suis allée me promener un dimanche de l'autre côté du périphérique... à Châtenay-Malabry pour aller visiter l'arboretum de la Vallée aux loups. Ce n'est qu'à une demie-heure de RER de Paris.
Le parc est absolument admirable par la diversité et la taille de certains de ses arbres.
Il fut créé à la fin du XVIIIème siècle par le Chevalier du Bignon, puis passa aux mains d'un pharmacien de Napoléon, Charles-Louis Cadet de Gassicourt, qui l'agrémenta de végétaux rares. Le marquis de Châteaugirons met en place de 1809 à 1835 les grandes lignes du parc actuel que la famille Croux, pépiniéristes de père en fils, reprend en 1890 pour en faire la vitrine de son entreprise.
C'est le Conseil départemental des Hauts-de-Seine qui en a fait l'acquisition en 1986 et qui l'entretient depuis. En voici la plan : il est bien utile pour se repérer parmi tous les bosquets.
Cet arbre est un cyprès de Louisiane ou cyprès chauve (car ses feuilles sont caduques) : il se plait en milieu humide et fait des racines aériennes. Ces dernières contribuent à un meilleur ancrage de l'arbre dans le sol et à la fourniture en oxygène du système racinaire immergé.
Le fameux cèdre bleu du parc
A la Monet...
Un coin d'ombre bien apprécié
C'est dans ce château que la famille Croux résida longtemps.
Quelle luxuriance !
Un peu d'exotisme
Impressionnante ramure...
Dans un coin du parc, une adorable petite fontaine
Un charmant petit kiosque pour les amoureux...
Mais que vois-je à gauche de l'image... ?
Les lianes aussi sont amoureuses on dirait bien !
Vue sur le plan d'eau depuis le kiosque
Eh oui Agnès... Il faut redescendre sur terre !
Fière de ma photo...
Un autre escalier mène tout doucement vers la sortie.
Henri De Latouche, journaliste républicain au "Constitutionnel" en 1815, puis directeur du Figaro, créé en 1826, convaincu du régionalisme en littérature, sera responsable du nom et de l'oeuvre de George Sand. Dès 1823, il décide de venir habiter à Châtenay, au cœur du Val d'Aulnay, dans une charmante maison (108 rue de Chateaubriand), dans laquelle il accueillera de nombreux artistes dont Honoré de Balzac. Il y demeura jusqu’à sa mort en 1851.
Une plaque l'indique ici.
"Henri De Latouche, le poète des ADIEUX, l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages, en prose et en vers, a possédé trente ans cette maison qu'il a habitée les dix dernières années de sa vie, et c'est là qu'il a rendu son âme à Dieu le 27 février 1851".
Il suffit de traverser la route pour accéder à la maison de Chateaubriand. Ce dernier l'acquiert en 1807, suite à un exil volontaire destiné à mettre de la distance entre lui et Napoléon suite à un écrit qui n'avait pas plu à l'Empereur.
Il en parle dans ses mémoires d'outre-tombe...
« près du hameau d'Aulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Chatenay, une maison de jardinier cachée parmi des collines couvertes de bois »
C'est dans cette salle à manger que le couple Chateaubriand reçoit ses amis. Céleste, son épouse. Celle-ci, pour égayer les soirées à la Vallée aux loups, organisait des concerts, d'où la présence du pianoforte et de la harpe.
Un très bel escalier à double branche conduit au premier étage, étage de la nuit. Il provient d'un bateau et c'est l'écrivain qui l'y a installé. Il évoque son attachement à sa Bretagne natale, la fascination que la mer exerça sur lui toute sa vie et surtout son goût pour les voyages qui le conduisit notamment vers le Nouveau Monde et le pourtour méditerranéen.
Les degrés de pierre soutenant l'escalier, sont destinés à recevoir des plantes et des fleurs, comme du temps de Châteaubriand.
Le grand salon : une ambiance XIXème siècle
Châteaubriand rencontra Juliette Récamier pour la première fois en 1801, chez Germaine de Staël. Celle-ci était alors une des reines de la mode, recevant dans son luxueux hôtel de la rue du Mont-Blanc à Paris. C'est seulement en 1817 qu'ils nouèrent une relation amoureuse qui ne prit fin qu'à la mort de l'auteur en 1848.
Le salon bleu évoque Juliette Récamier. On y voit le lit sur lequel elle posa dans l'atelier de David (il est attribué à l'ébéniste Georges Jacob).
Le salon Le Savoureux : Henry Le Savoureux acquit la propriété en 1914.
J'ai adoré ces petits fauteuils en rotin.
Le salon politique avec le portrait de Châteaubriand
Le portrait de l'auteur par Anne-Louis Girodet Trioson
Le petit cabinet présente des gravures des différentes maison où habita Châteaubriand.
Depuis l'étage, la vue sur le jardin
L'antichambre turque est dédiée aux oeuvres littéraires de Châteaubriand.
Le papier peint panoramique, en grisaille, rappelle le périple effectué par l'écrivain en Orient (1806-1807).
La chambre de Céleste de Châteaubriand qui devint celle de Juliette Récamier entre 1818 et 1828.
Le buste de Juliette Récamier par Joseph Chinard nous donne l'occasion d'admirer la jolie toile de Jouy qui revêt les murs de la pièce.
Nous voici maintenant en haut du grand escalier...
Des médaillons en stuc le décorent agréablement.
Voici la chambre de l'écrivain : elle évoque ses dernières années puisqu'il mourut à Paris dans son appartement de la rue du Bac en 1848. Selon ses dernières volontés, il fut enterré sur le rocher du Grand-Bé à Saint-Malo.
La bibliothèque de Châteaubriand n'est pas ouverte au public mais une lucarne permet d'y jeter un coup d'oeil.
Une très belle promenade
que je m'étonne de n'avoir jamais faite auparavant...
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Par Tolbiac204 le 12 Avril 2017 à 23:00
Ah la la... Le temps passe trop vite ou alors j'ai trop de choses à faire !
Déjà cinq semaines que nous sommes allés visiter Semur avec notre amie Régine et je n'ai toujours pas rendu compte de cette petite escapade...
Le point de vue sur la ville depuis le pont Joly est particulièrement beau : c'est de là qu'on a la meilleure vue sur les tours du donjon qui sont très impressionnantes.
Au loin la Collégiale Notre-Dame
En voici justement le chevet : nous sommes ici en plein coeur de la ville historique.
Après être passés prendre de la doc à l'Officie du Tourisme, nous voici partis à la découverte de la ville pour un circuit de 1h30.
Un petit contre-jour... sur la façade de l'église
Le portail des Bleds (ainsi nommé parce qu'il donnait autrefois sur les champs cultivés) est une oeuvre remarquable datant du milieu du XIIIème siècle : son tympan raconte la vie de Saint-Thomas tandis qu'au niveau de sa voussure 12 personnages évoquent les 12 mois de l'année.
On peut remarquer plusieurs personnages profanes en haut des colonnettes qui supportent le tympan.
L'intérieur de l'église est d'une incroyable richesse : dès l'entrée, je suis frappée par l'encadrement de cette Chapelle des Fonts Baptismaux ainsi que par un Christ de Pitié du XVIème siècle.
Encore appelé Christ aux liens ou Christ assis : il s'agit d'une représentation artistique de Jésus attendant son supplice.
Mais le chef-d'oeuvre de cette église est certainement cette mise au tombeau exécutée en 1490 par l'atelier d'Antoine Le Moiturier que je n'ai pu malheureusement pas pu approcher car elle était derrière des grilles.
Au centre, la Vierge Marie soutenue par Saint Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. Le groupe est incomplet : deux anges deuillants sont conservés au musée municipal tandis que deux autres reposent au musée du Louvre à Paris.
Un peu plus loin se trouve la tour eucharistique : cette fine colonne de dentelle de sept mètres de haut date du XVème siècle. Il s'agit de l'une des formes anciennes du tabernacle.
La très élégante porte qui le ferme a été exécutée en 2002 (en remplacement de celle d'origine disparue) par un maître ferronnier semurois, Charles Gally.
Quant à cette petite porte en bois ornée de ferrures et située juste à côté, je ne connais pas son usage... mais elle m'a semblé originale.
L'autel de cette chapelle (dédiée autrefois à la Vierge et à Saint-Crépin, patron des cordonniers) est surmonté d'un baldaquin de style gothique en bois peint et doré du XVème siècle du plus bel effet.
Le tableau d'autel représente un arbre de Jessé et date de 1454.
Cliquez sur l'image pour la voir en grand.
De très jolis vitraux (du XIIIème siècle) dans la Chapelle Notre-Dame et une Vierge (copie de la Vierge sur le trumeau du grand portail de Notre-Dame-de-Paris) offerte en 1851 par Viollet-le-Duc lors de la restauration de l'église.
Le soleil joue avec les piliers du déambulatoire...
Et voici le Chœur avec les élégantes colonnettes de son triforium
Au fond, le buffet d'orgues
Il y aurait encore beaucoup à voir dans cette église mais... le temps presse et le soleil nous attend pour la visite de la ville médiévale.
Nous voici dans la rue Frénet (qui est pavée) qui fait face à la Collégiale.
Plusieurs restaurants ont déjà installé leur terrasse.
Qui se cache derrière l'imposant portail de cet hôtel particulier... ?
On dirait bien qu'une lionne en garde l'entrée !
Voici l'enseigne du restaurant dans lequel Régine nous a invités pour nous remercier du séjour qu'elle a passé chez nous : le Saint-Vernier
Mais il n'est pas encore l'heure de déjeuner : nous avons la vielle ville à visiter. Ces petits triangles de bronze inclus dans la chaussée vont nous y aider : il n'y a qu'à les suivre...
Dans la rue du rempart, la tour lézardée de l'Orle d'or doit son nom aux créneaux (supprimés), jadis revêtus de plomb cuivré ("un ourlet d'or"). La tour était l'entrée principale de la ville au Moyen-Age.
Remarquez l'élégante margelle du puits.
Juste en face se trouve le petit théâtre municipal de la ville. Inauguré en 1847 et détruit par un incendie en 1901, il fut reconstruit à l'identique par la municipalité dans le style "à l'italienne".
Seulement 290 places mais si trognon...
La tour de Géhenne date du XIVème siècle.
De drôles de sculptures ornent son mur : elles sont l'oeuvre de Sygrid Guilemot, artiste plasticienne qui a intégré son art aux pierres de ce vieux mur...
On dirait un masque de la tragédie grecque !
Vue sur le pont Joly
De l'autre côté de la rue, la vue est encore plus belle : elle donne sur l'Armançon au bord duquel les habitants cultivent leurs jardins,
ainsi que sur les toits de la ville.
La promenade du rempart offre aussi de très beaux points de vue.
Passant ensuite devant l'ancien hôpital des remparts dont le clocher est élégamment orné de fer forgé,
nous arrivons en vue de l'Hôtel de Chassey qui date du XVIIIème siècle.
On peut admirer la superbe grille en fer forgé ornant son portail.
Le Logis du Roi (restauré en 1602) servit à partir de 1561 d'auditoire de justice.
Au fond de la rue Buffon, la Porte Guillier du XIIIème siècle
Tiens : encore un joli puits !
Sur la façade de la porte on peut voir des fenêtres géminées à linteaux trilobés.
Accolée à la porte Guillier, la Porte Sauvigny du début du XVème siècle
A l'intérieur de la voûte on peut lire la devise des semurois :
"Les semurois se plaisent fort en l’accointance des estrangers".
Gond de pierre séparant les deux portes
Cette statue de Sainte Anne instruisant la Vierge (située sous la voûte) était censée protéger les habitants de la ville de la peste.
Dans la continuité, on trouve la dernière porte appelée "Barbacane". Ce mot signifie piège en arabe. C'est un édifice du XVème siècle qui était redoutable au niveau défensif.
On peut voir de chaque côté des bouches à feu.
Retour à la case départ : l'Office de Tourisme se situe en effet tout à côté de la Barbacane.
Sympa cette visite de la ville sous le soleil !
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Par Tolbiac204 le 11 Avril 2017 à 23:00
Je suis allée avec mon amie Régine pendant ces vacances de Pâques visiter le verger-potager du Château de Montigny-sur-Aube qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de chez nous.
Le château est cerné par des douves bordées de buis dans lesquelles des canards, des carpes et un couple de cygnes sont hébergés.
A l'extrémité des douves, le château pointe le bout de son nez mais ce n'est pas ici l'entrée principale.
Un très élégant buffet d'eau surmonté d'un beau médaillon
Ah... voilà !
C'est dans cette jolie pièce que se prennent les billets.
A droite, l'église du village veille sur le château.
Il doit être agréable par beau temps de se faire servir une petite orangeade ici...
Dans l'Orangerie, on trouve, sous forme d'affiches, des renseignements sur le verger-potager et le rucher du château ainsi qu'un plan du domaine et une maquette du verger.
Les métiers au XIXème siècle
Cliquez sur l'image pour mieux la voir.
Les outils...
Les fruits...
Le plan du domaine
En bleu les bâtiments du château, en jaune le parc et en rouge le verger.
La maquette du verger
Après nous être délestées des 8 euros de droit d'entrée (donnant droit à un audioguide) pour visiter le jardin (mais pas l'intérieur du château qui ne se visite que si un groupe de 15 personnes est constitué), nous assistons à la projection d'un petit film narrant l'histoire du château et de sa restauration.
Longeant le parc,
nous arrivons en vue du verger.
Evidemment c'est beaucoup trop tôt dans la saison pour le voir dans sa plénitude : il faudra y retourner plus tard quand les fruits seront formés.
Les pommiers ne sont qu'en fleurs...
Le bassin du jardinier : au centre, les quatre têtes sculptées représentent sans doute les quatre saisons (fontaine du XVIème siècle offerte aux châtelains par un mécène).
Une belle fontaine : destinée à puiser l'eau pour l'arrosage
Ces belles fleurs vont donner des pommes Alkmène.
Nous voici arrivés en vue du rucher situé au milieu des plantes mellifères : les abeilles tournicotent d'ailleurs autour. Elles sont jaunes et - paraît-il - pas du tout agressives.
Douze ruches : douze couleurs pour ne pas déposer sa récolte au mauvais endroit...
A l'intérieur, des affiches pédagogiques
Jolie, cette petite sculpture...
Il s'agirait d'une fontaine destinée aux enfants du village pour arroser leurs plantations (les écoles viennent jardiner au verger de Montigny).
Un panier rempli de fruits, une corne d'abondance et aussi une chèvre : la sculpture serait-elle liée à la légende d'Amalthée... ?
Régine semble vouloir prendre racine... Normal, elle est dans le potager.
Les ruches entourent la pelouse qui fait face au château.
Ces banals boutons d'or sont du plus bel effet dans ce sous-bois.
Le château possède une grande volière.
Quelle chance de voir ce paon blanc faire la roue !
Les poules s'en battent l'aile apparemment...
Je ne sais pas le nom de ce volatile : un faisan peut-être. Est-ce pour elle que Léon s'est fait beau (?) et non pour mon appareil photos !
De retour au château...
Le premier château-fort a été construit au XIIème siècle : la "tour rouge" à gauche en garde la trace.
Il ne reste du château Renaissance (après l'incendie de 1794) que l'aile sud. A l'origine il était composé de trois corps de bâtiments et d'un mur, l'ensemble formant un quadrilatère ainsi que le montre cette gravure.
Voici la chapelle Renaissance du Château : elle a été construite en 1553. On aperçoit sur le côté l'élégant bossage à pointes de diamant.
Une façade très élégante
De plus en plus près...
Quatre colonnes (aux chapiteaux dorique an bas et ionique en haut) encadrent le portail, le tout couronné d'un fronton triangulaire.
Quant aux pilastres parant le portail, ils sont corinthiens si je ne me trompe. Au-dessus se trouvent sculptées dans la pierre les armes de la famille d'Amoncourt.
La seigneurie de Montigny changea souvent de maître. Le nom du premier seigneur est un certain Dodon (en 885). En 1500 c'est Eslion d'Amoncourt, en 1520 Jean d'Amoncourt, en 1567 Dame Claude du Chastelet et en 1634 René d'Amoncourt, fils de la précédente. Après les d'Amoncourt, la seigneurie de Montigny passa aux Clermont-Tonnerre puis au chancelier Maupéou et aux Savoisy.
Portrait de René d'Amoncourt
La propriété appartient à l'heure actuelle à Marie-France Ménage-Small qui en a assuré la restauration.
A l'intérieur, un beau Christ sur l'autel
Le plafond de la chapelle est superbe avec ses 240 caissons géométriques : trois rosaces (dont les vitraux ne sont pas d'époque) y versent une abondante lumière (ça ne se voit pas sur mes photos : oublié de faire le bon réglage !)
La voûte est en forme de berceau cintré.
On peut voir, entre les colonnes cannelées des niches peu profondes, privées de leurs statues.
Des couronnes et des corbeilles de fruits... Je crois même voir des poulpes ?
A gauche, sous un enfeu rectangulaire, se trouve un tombeau décoré de larges rosaces et de cartouches. Malheureusement la proximité des chaises empêche d'en approcher l'objectif...
Retour près des douves
Tandis que le cygne est en goguette, la maman cygne couve ses œufs...
Un bien beau château
Sa restauration a demandé dix années de travail...
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