• En ce vendredi plutôt clément, nous sommes allés à la rencontre d'Hector Guimard guidés par Anne-Marie qui nous avait donné rendez-vous sur la place de la Porte de Saint-Cloud.

    Les deux fontaines qui ornent la place datent de l'Exposition internationale des Arts et Techniques de 1937 qui laissera dans Paris de nombreux témoignages comme le Palais de Tokyo ou le nouveau Palais de Chaillot.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Elles sont l'oeuvre de Paul Landowski (1936) et ont pour titre "Les sources de la Seine". L'une représente la vie citadine et l'autre la vie à la campagne comme ci-dessous.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Dommage qu'elles soient maintenant devenues stériles même si c'est pour de bonnes raisons (des raisons de préservation). Les voici en fonctionnement dans les années 1930.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Non loin de là, le Hameau Michel-Ange ouvert en 1883 tout près de la rue du même nom.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Au fond, un immeuble Art déco.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Quel havre de paix en plein Paris !

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Nous voici maintenant dans l'avenue de la Frillière : avouez que c'est top !

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Au numéro 9, un immeuble construit par Hector Guimard pour la "Société des immeubles propres à l'Education et à la Récréation de la Jeunesse" : il s'agit de l'ancienne école du Sacré-Cœur. Il constitue un tournant entre son oeuvre de jeunesse et sa première période Art Nouveau.

    Avant que le rez-de-chaussée ne soit fermé par des vitrages, il constituait la cour de récréation des enfants.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Cet immeuble est à rapprocher de cette "Vue d'un marché avec salle au-dessus" de Viollet-le-Duc.

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    Au numéro 10, juste en face, se trouve la Villa Claude Lorrain, fermée par un code bien sûr.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Tournant à droite au bout de l'avenue de la Frillière, on arrive à l'Avenue Georges Risler : Même si le vocable d'avenue semble un peu pompeux..., il n'en demeure pas moins que celle-ci vaut le détour, donnant accès à deux Villas pleines de charme.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    A l'entrée, l'église de tous les saints de la terre Russe : une petite chapelle orthodoxe en fait

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

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    Où va se nicher la végétation tout de même...

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Au 77 rue Boileau, une façade élégante Art Nouveau datant de 1902

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

    L'ancien atelier de Jean-Baptiste Carpeaux se trouve au 39 Boulevard Exelmans. Une "pelle" en raconte l'histoire. 

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Deux statuettes en pierre rappellent sur la façade le métier de l'artiste.

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    Le pêcheur à la coquille, l'une des oeuvres les plus renommées du sculpteur

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    Et cette jeune fille avec la main dans les cheveux dont je n'ai pas trouvé trace sur le net.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Si certains en doutaient, la signature fait foi !

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

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    Rejoignons l'avenue de Versailles, le 142 plus précisément qui fait l'angle avec la rue de Lancret : ici se trouve un immeuble dit "de rapport" d'Hector Guimard dans le style Art Nouveau (l'immeuble Jassedé, Louis Jassedé étant un promoteur).

    Il a beaucoup de "gueule" je trouve (j'adore la forme des mansardes).

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

    La porte d'entrée principale de l'immeuble (Photo Lonzac) 

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

    Le côté rue de Lancret, même s'il ne constitue pas la façade principale de l'immeuble a été soigné également comme le montre cette photo d'une bouche d'aération.

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    Le groupe devant l'Hôtel Deron Levent (Guimard - 1905- 1907) situé, comme le montre la photo, au sein de la Villa de la Réunion : Charles Deron Levent était un négociant en textiles.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Juste à côté se trouve l'Hôtel Jassedé (1893) qui ne manque pas d'allure lui aussi. Guimard y a associé la pierre à la céramique et opté pour une franche dissymétrie.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Élégance de la grille de fermeture ornée de scarabées 

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    La plaque de rue en céramique

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    En direction de la rue Jouvenet

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    Encore un bel immeuble au Numéro 39 de la dite rue : Art Déco celui-là sans conteste,

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    Même si le numéro de la rue est encore influencé par l'Art Nouveau.

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    On débouche alors sur la rue Boileau.

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    L'ambassade d'Algérie y a élu domicile au Numéro 40 : il s'agit de l'Hôtel Danois qui a été bâti en béton en 1908 par l'architecte Joachim Richard dans un style orientalisant.

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    Juste à côté, le Hameau Boileau ainsi appelé du fait que l'écrivain y habita.

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     Boileau dans la cour de son jardin à Auteuil : la campagne près de Paris...

    Boileau a vécu presque 25 ans à Auteuil : en 1685, il achète au 26 de la rue des Garennes (actuelle rue Boileau) une maison à un étage tapissée de vigne dont le jardin atteint l'entrée de l'actuel hameau. Plus tard, après sa mort, la maison fût fréquentée par Voltaire, ami de son nouveau propriétaire.

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    L'endroit n'a pas trop changé.

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    Pour mémoire, Boileau a écrit dans "De l'Art poétique" des vers que tout le monde connait bien.

    Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
    Selon que notre idée est plus ou moins obscure,
    L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. 
    Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
    Et les mots pour le dire arrivent aisément.

    C'est également Boileau qui a figé la forme actuelle de l'expression "appeler un chat un chat" dans un vers de sa première Satire : "J'appelle un chat un chat et Rollet un fripon" (ce Rollet était un procureur véreux)...

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Anne-Marie se repère dans sa documentation...

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13 

    Nous sommes au pied de l'ancienne Auberge du Mouton Blanc où Molière, Racine, Boileau et La Fontaine tenaient table parfois en compagnie de Ninon de Lenclos ou de la Champmeslé, fameuse tragédienne française (c'est pour celle-ci que Racine, amant de l'actrice, écrivit ses plus grandes pièces).

    Avez-vous remarqué que maintenant Anne-Marie se munit d'un

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    Sympa !

    On l'entend mieux parmi le bruit de la circulation parisienne.

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    Une maison du XIXème siècle : on peut la reconnaître à ses volets en bois et y voir, comme nous l'a fait remarquer Anne-Marie, une poulie destinée à hisser des matériaux à l'étage.  

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    La grille d'Honneur du Lycée Jean-Baptiste Say :  à l'origine les bâtiments servaient à une manufacture de laine et de cachemire (à la mode depuis la campagne d'Egypte) appartenant à M. Ternaux Roussseau.

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    Au 6 de la rue du Buis se trouve un petit immeuble dans lequel habita Olympe de Gouges.

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    Auteur de nombreux romans et pièces de théâtre, elle s’engage dans des combats politiques en faveur des Noirs et de l’égalité des sexes. Son écrit politique le plus célèbre est la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (septembre 1791), véritable manifeste du féminisme adressé à Marie-Antoinette.

    Dans le camp des Girondins, elle prend la défense de Louis XVI en tant qu'homme et accuse Robespierre et les Montagnards de vouloir instaurer la dictature par la violence.

    Arrêtée le 20 juillet 1793, elle sera jugée sommairement (sans avocat) le 2 novembre et exécutée le lendemain (alors qu'elle était probablement enceinte) sur l'échafaud.

    Elle n'avait que 45 ans...

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    Il y a eu un débat récemment qui la concernait : François Hollande a choisi cette année 4 résistants au nazisme (2 hommes et 2 femmes) pour entrer au PanthéonOlympe de Gouges, pourtant arrivée en tête de la consultation sur internet organisée par le Centre des Monument Nationaux, aura peut-être sa chance l'an prochain... ?

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    Détail de la façade

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    Edicule Guimard pour la station de métro Eglise d'Auteuil

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    L'église d'Auteuil, la voici : elle est de style romano-byzantin et date des années 1890. Le village d'Auteuil ayant été rattaché à Paris en 1860, la ville participa à sa construction.

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    En témoigne le blason de Paris situé sur le côté de l'église

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    Il est battu par les flots mais ne sombre pas !
    (autrement dit : Fluctuat nec mergitur !)

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    Notre Dame d'Auteuil : Vierge à l'Enfant de Henri-Charles Maniglier (1882)

    Pour la petite histoire, à l'origine trouvée gênante car au milieu du porche, elle fût déplacée dans le jardin du presbytère et ne retrouva sa place, sur le côté du porche cette fois-ci, qu'en 1988...

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    A l'angle de la rue d'Auteuil, un plaque commémore l'emplacement d'une ancienne maison de campagne de Molière. Cliquez sur l'image pour la voir mieux. 

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    Et encore un immeuble Art Nouveau... Un ! (rue du Père Brottier)

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Nous avons maintenant rejoint la rue Jean de La Fontaine : au numéro 60, on trouve l'Hôtel particulier construit par Hector Guimard pour Paul Mezzara, industriel du textile et créateur de modèles de dentelles. Il s'agit là, parait-il, d'une de ses réalisations les plus réussies.

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    Quelle élégance dans la ferronnerie du balcon !

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    La porte d'entrée est en "faux bois" peint, typique de l'Art Nouveau.

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    Admirez la finesse de la grille donnant sur la rue.

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    Un peu plus loin dans la rue, voici la Fondation des orphelins apprentis d'Auteuil créée en 1866 par l'Abbé Louis Roussel. Fondation catholique, sous tutelle du Ministère de l'Intérieur, de l'Archevêché de Paris et de la Congrégation du Saint-Esprit, elle se consacre à l'accueil, la formation et l'aide à l'insertion des jeunes en difficultés sociales.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Qui dit édifice religieux dit cloître...

    Gagné !

    Il se trouve derrière cette colonnade... Si vous cliquez, vous verrez le nid !

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    Au fond de la cour, la Chapelle dédiée à Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, que le Père Daniel Brottier, co-fondateur de la Fondation, choisit pour être la protectrice de ses orphelins.

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    Notre promenade tire maintenant à sa fin : ce très bel immeuble se situe rue Agar, du nom d'une tragédienne de la fin du XIXème siècle aussi célèbre que Rachel ou Sarah Bernhardt.

    Moi, je connaissais les deux autres ! (je n'ai pas d'actions dans ce pressing, la photo n'était tout simplement pas facile à prendre...).

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    La plaque de rue, en harmonie avec le style de l'immeuble, Art Nouveau...

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    Et encore un !

    N'en jetez plus : la cour est pleine...

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    Gouttières décorées : jusqu'où va le détail !

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    Le bouquet final

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    Le Castel Béranger occupé par Hector Guimard lui-même (au rez-de-chaussée)

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

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    Le Hameau Béranger puise son inspiration dans le Moyen-Age et dans la nature.

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    En levant les yeux, un drôle de chat...

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    Un clin d'oeil à lui-même : Guimard s'est représenté sous la forme de ces masques décorant le balcon.

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    L'architecte conçoit des hippocampes en ferronnerie, sortes de gargouilles sans fonction autre que décorative.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Superbe, non ?

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    Un autre animal bizarre...

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    Revenons sur terre avec ce portail d'entrée à la grille ondulante.

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    Le vestibule est tapissé de panneaux de grès vernissés d’Alexandre Bigot, aux tonalités cuivrées et aux formes étranges.

    Sur les traces d'Hector Guimard à Auteuil avec Générations 13

    Nous ne sommes pas loin de la Tour Eiffel mais surtout tout à côté de la Maison de la Radio.

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    Fin de la ballade...

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    ou presque : juste un dernier coup d'oeil sur ce curieux immeuble du 18 de la rue de l'Assomption, construit en 1925 par Charles Lemaresquier.

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    Étonnante sculpture d'un Bacchus "vomissant" (il y avait beaucoup de vignes autrefois dans l'arrondissement) : est-ce la raison de cette sculpture... ?

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    Un grand merci Anne-Marie 

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    pour ton guidage super efficace


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  •  Une belle exposition au Petit-Palais en ce moment : celle d'un peintre à la charnière des XIXème et XXème siècles, George Desvallières. Je le découvre en même temps que la plupart des parisiens puisque ce peintre, fortement influencé par Gustave Moreau était resté jusqu'à ce jour un peu oublié.

    Ses dates de naissance (1861-1950) montrent qu'il a connu trois guerres : cela se sentira dans sa peinture.

    Voici son autoportrait peint en 1891 : remarquez le rappel de la couleur de la lavallière dans le petit bouquet de fleurs que le peintre tient à la main.

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

     

    C'est un peintre très éclectique, peignant aussi bien des sujets mythologiques (comme "La Grèce" peint en 1910 qui fait l'affiche de l'exposition) que des scènes de cabaret (il excelle dans les portraits) ou des sujets religieux.

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

    Les autres tableaux de sujets mythologiques ne m'ayant pas particulièrement touchée, je fais l'impasse dessus pour vous montrer ce portrait de Georgina Desvallières (1883) que je trouve très réussi. Cette touche de rouge sur le chapeau fait littéralement éclater le tableau.

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

     

    J'ai aussi beaucoup aimé ses pastels sur papier comme ces "Tireurs à l'arc" datant de 1895. Que d'harmonie entre l'arrondi des arcs et les ailes déployées des grands oiseaux...

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

     

    Après un voyage à Londres en 1903 où il découvre la vie nocturne, il rentre à Paris où il peint Montmartre à travers des femmes, des danseuses ou des couples.

    En soirée : portrait de Madame Pascal Blanchard (1903)
    Le décor évoque ici le milieu social...

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

    Un coin du Moulin Rouge (1904)
    On aperçoit depuis les coulisses le spectacle de la scène.

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

    En 1904 il est cofondateur du Salon D'Automne qui défend les artistes engagés.

    C'est à partir de ce moment qu'il se tourne vers la peinture religieuse, suite à une soudaine conversion à la foi chrétienne (après une visite à l'église Notre Dame des Victoires).

    Christ à colonne (1910)

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

    Quoique âgé de 53 ans en 1914, il s'engage néanmoins dans la Première Guerre mondiale : il est responsable d’une compagnie de chasseur sur le front des Vosges de 1914 à 1918 et fait la promesse de consacrer sa peinture à Dieu s’il s’en sort indemne. Le réveil religieux en France, face à l'atrocité de cette guerre, se prolongera jusque dans les années 1930.

    Le drapeau du Sacré Cœur (1919)
    Il s'agit d'un tableau exposé dans l'église de Verneuil-sur-Avre, que je connais pourtant bien pour y être allée à plusieurs reprises lors de mes visites à mes parents en Normandie... Et bien, je ne l'avais pas remarqué ! Il faut dire que les églises sont toujours plus ou moins sombres...

    Dans cette oeuvre, le peintre rend hommage aux victimes des tueries et notamment à son fils Daniel mort au combat.

    L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

    A partir de 1919, George Desvallières va associer dans une même célébration picturale la Passion du Christ et le sacrifice du poilu, lui donnant les traits de son jeune fils Daniel, mort au combat en 1915.

    J'ai découvert en allant voir l'exposition qu'il avait décoré nombre d'édifices religieux, tant en France (Nancy, Saint-Privat, Wittenheim, Arras...) qu'à l'étranger (USA, Vatican). Il a également réalisé les vitraux de l'ossuaire de Douaumont.

    Une petite vidéo en prime 

    A Paris, il a décoré la chapelle Saint-Yves dans le 14ème et l'église du Saint-Esprit dans le 12ème.

    L'objet d'une prochaine promenade...


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  • Françoise Bourdon est née en 1953 à Mézières dans les Ardennes. Elle a eu le  goût de l'écriture très tôt et rédige même son premier roman à l'âge de dix ans... Après avoir enseigné pendant 17 ans l'économie, elle décide de se consacrer entièrement à l'écriture et au journalisme.

    Le Maître ardoisier de Françoise Bourdon

    Le Maître ardoisier est un roman régional fort agréable à lire : il s'agit d'une saga familiale qui regroupe deux familles ardennaises, celle d'Eugène Warlet qui dirige une ardoisière, les Ecaillères, et celle d'André Lefort qui y travaille en tant qu'écaillon.

    Le Maître ardoisier de Françoise Bourdon

    Eugène Warlet est un patron exigeant mais aimé de ses ouvriers, les "écaillons" comme on les appelle dans la région, car il partage avec eux le goût du travail bien fait. Son fils, Louis, par contre ne s'intéresse pas à l'exploitation familiale : c'est un rêveur qui préfère les beaux-Arts et la peinture en particulier. C"est donc sa sœur, Benjamine (elle accompagne son père dans les mines depuis son plus jeune âge) qui, à la mort d'Eugène Warlet, reprend tout naturellement la direction de l'entreprise.

    Une mésailliance au sein de la famille Warlet (Pauline, la fille d'André Lefort réussit à se faire épouser par Louis Warlet) conduit Bertrand Warlet, né de cette union, à prendre les rênes de l'entreprise quand Benjamine ne s'en sent plus le courage, marquée par un accident au sein de la mine.

    Celui-ci va être un mauvais patron pour les ardoisières Warlet et les écaillons verront par la suite d'un bon oeil le retour de Benjamine aux commandes. Mais la guerre 14-18 arrivant, va tout faire basculer...

    Qui pourra ensuite reprendre en main les Ecaillères ? Les hasards de la vie réservent parfois quelques surprises...

    J'ai adoré ce livre.


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  • Notre dernière randonnée a été un enchantement : le soleil dardait de ses rayons la région parisienne où elle se trouve située à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris. Un plus pour les photos.

    Week-end d'Ascension aidant, nous étions peu nombreux à avoir pris le train.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Les chapeaux sont de sortie, et pour cause...

     Promenade à l'Abbaye de Royaumont

     Cinq petits kilomètres plus loin, nous voici en vue des étangs bordant l'abbaye de Royaumont.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

     Pissenlit : mauvaise herbe peut-être (quoique..., en salade) mais belle graine !

     Promenade à l'Abbaye de Royaumont

     Non non, on n'est pas encore l'entrée principale...

     Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Pour y arriver, il faut longer le bras de l'Ysieux, l'une des deux rivières alimentant l'abbaye.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Royaumont est la plus grande abbaye cistercienne d'Ile-de-France. Saint Louis la fonda en 1228 et y fit de nombreux séjours : elle connut alors son plus grand rayonnement et ceci, jusqu'à la révolution. 

    L'abbaye de Royaumont est en travaux depuis le début de l'année.

    En dehors du bâtiment des moines, le reste de l'abbaye est accessible aux visites.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    On se repère sur le plan...

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Cette tourelle d’escalier est  tout ce qui reste de l'église abbatiale démantelée à la révolution pour servir de carrière de pierres. Elle desservait les combles et donnait accès à la galerie du triforium.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Les étudiants de l'Ecole Centrale de Paris ont réalisé une maquette numérique en trois dimensions de l'église médiévale : en voici quelques photos.

    On aperçoit la fameuse tourelle...

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Mon Dieu, cette révolution : qu'est-ce qu'elle a fait comme mal à l'architecture ! Heureusement qu'il y a les miracles de l'informatique.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Notre visite se poursuit par celle du cloître dont les jardins, dans le style compartimenté de la Renaissance, sont l'oeuvre d'Achille Duchêne, paysagiste français du XXème siècle. On ignore tout du jardin du cloître au Moyen-age sauf qu'ils se composaient généralement de plantes médicinales, ou de plantes aromatiques ou encore de fleurs (des lis, des iris jaunes, des roses trémières, des roses églantiers) ou bien restaient nus, recouverts de terre battue.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Fière de ma photo !

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Dans la sacristie, attenante au cloître, un Saint-Antoine et son cochon (XV - XVIIème siècles)

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    et un Christ de douleur du XVème.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont 

    Les cuisines des moines : superbes voûtes, non ?

    Elles ont perdu leur cheminée dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. Il est probable qu’à l’époque médiévale celle-ci ait été placée au centre de la pièce.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont 

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    A l'entrée, est exposée une Vierge allaitante du XIVème siècle.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    La pièce suivante est le réfectoire des moines. Elle communiquait à l'origine avec les cuisines par un guichet où les moines venaient chercher les plats. Ceux-ci méditaient ici pendant les repas, les extraits de la Bible lus depuis la chaire du lecteur encastrée dans le mur.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Le grand orgue situé au fond du réfectoire est un orgue de Cavaillé-Coll. Il a subi une restauration entre 2002 et 2007 et a nécéssité 17000 heures de travail. Il compte 2 573 tuyaux dont 2 316 sont des tuyaux d'origine.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Au fond, le Mausolée du Prince Henri de Lorraine par Coysevox. Prénommé "Cadet la perle" parce qu'il a une perle à l'oreille, ce gentilhomme militaire français du XVIIème siècle meurt en 1666 à Royaumont.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Les carrelages (30000 carreaux unis et 10000 carreaux à motifs) datent de 2002 mais ils ont été fabriqués selon les techniques médiévales. Ce sont pour certains des répliques de carreaux du XIIIème siècle retrouvés à Royaumont.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    En sortant du réfectoire (9), on débouche sur le jardin d'inspiration médiévale (13).

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Il est appelé le jardin des 9 carrés : ceux-ci sont bordés d'un plessis de châtaignier.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    J'ai été particulièrement admirative de la clôture-treillage en plantes naturelles qui offre au plessis un ornement supplémentaire, s'il en fallait...

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Cette photo, empruntée à "Voyages.com", montre le bâtiment des latrines, traversé par le canal de l'enclos abbatial, dont l'eau provient de deux rivières, la Thève et l'Ysieux,  canalisées sur plusieurs kilomètres pour nettoyer les latrines puis recueillir les eaux usées des cuisines situées en aval.

    Il est l’un des derniers bâtiments cisterciens de ce type conservé en Europe et témoigne de la science hydraulique, comme du souci de l’hygiène, qui existaient au Moyen Âge chez les cisterciens.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Sur le côté du bâtiment, un salon de thé y a été aménagé : nickel pour le pique-nique du midi ! Merci Jacqueline pour la transaction.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Au dessus de l'ancien dortoir des moines, se trouve la salle des charpentes, restaurée en 1992-1993 : elle accueille désormais les manifestations culturelles telles que concerts ou chorégraphies ainsi que les manifestations d'entreprise.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Autrefois, c'était ici que les moines allaient aux latrines collectivement (la journée des moines était réglée par des heures, bien définies pour chacune d'entres elles). Une série de 30 trappes avait été aménagées au dessus du canal (chaque trappe - cloisonnée - permettait à 2 moines de se soulager en même temps), ce qui portait à 60 le nombre de moines pouvant aller aux latrines simultanément...

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Un dernier regard à Royaumont avant de quitter ce lieu idyllique. Eh oui, la façade est en travaux... 

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Jolie margelle

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    La boucle est bouclée.

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont 

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Nature morte "jacinthes sauvages et branches mortes" !

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont 

    Ah, Jacqueline : prise sur le fait !

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont

    Promenade à l'Abbaye de Royaumont 

    Le retour s'effectue comme l'aller par la gare de Viarmes : juste un peu plus d'attente sur le quai, le temps de prendre quelques coups de soleil !

    Merci encore à Jacqueline de nous avoir guidés dans cette belle promenade.


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  • L'autre jour je suis allée me balader du côté de la Place Saint-Sulpice et au passage j'ai visité l'église. Il faisait un soleil radieux, une chance pour les photos !

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au centre de la place, la fontaine du même nom, construite en 1844 par l'architecte Louis Visconti. Elle est constituée de trois bassins qui se déversent l'un dans l'eau pour le plus grand plaisir de l'oeil et de l'oreille.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Egalement nommée fontaine des quatre évêques, elle est parfois malicieusement surnommée fontaine des quatre point(s) cardinaux du fait de son orientation dans l'espace mais surtout parce qu'elle est ornée de quatre statues d'évêques catholiques, célèbres prédicateurs de l'époque de Louis XIV (Bossuet, évêque de Meaux et Fénelon, évêque de Cambrai pour les plus célèbres ainsi que Fléchier, évêque de Nîmes et Massillon, évêque de Clermont-Ferrand) mais qui n'ont jamais été nommés cardinaux !

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au niveau du deuxième bassin, quatre lions supportent les armoiries de Paris.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    La Place dans la deuxième moitié du XIXème siècle

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    On entre dans l'église en traversant un péristyle au plafond orné de motifs floraux du plus bel effet.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Saint-Pierre (avec ses clefs) et Saint-Paul (muni du glaive, instrument de son supplice) veillent sur l'église. Elles sont l'oeuvre du sculpteur Eugène-Emile Thomas, un élève de Pradier.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris:

     

    Reliant le transept nord au transept sud se trouve une curiosité : le gnomon astronomique. Il a été érigé en 1743 afin de déterminer avec précision la date de Pâques commémorant la résurrection du Christ.

    Un obélisque en marbre blanc de 10,72 m de hauteur est relié à une ligne méridienne matérialisée par une réglette de laiton incrustée dans le dallage de l’église. Une lentille placée dans le vitrail du transept sud à une hauteur de 24,54 m permet au soleil d'entrer.

    Un bon schéma vaut mieux qu'un long discours...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

     

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au XIIème siècle, un petit sanctuaire y avait été élevé, dédié à Saint-Sulpice-des-Champs. L'église actuelle fût construite à partir du XVIIème siècle sous la houlette du curé Jean-Jacques Olier (1608-1657). C'est Christophe Gamart, architecte, qui fournit les plans de la nouvelle église : les travaux débutèrent en 1646 par l'édification de la chapelle de la Vierge (actuellement située derrière le chœur).

    La chapelle contraste par sa somptuosité avec le reste de l'église beaucoup plus sobre : ici, la pierre est remplacée par le marbre, la peinture et les ors.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    La Vierge à l'Enfant : Statue en marbre blanc de Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785)

    Curieuse cette Vierge écrasant un serpent...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Vient ensuite la construction du chœur et du déambulatoire.

    Le chœur, en arc de cercle, est orné de deux statues latérales et de huit autres statues.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    A gauche, une statue d'Edme Bouchardon : Christ appuyé sur sa croix

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    A droite, du même sculpteur, une Vierge de douleur

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Suivant le petit plan fourni par l'église moyennant 30 petits centimes - c'est honnête,  non ? - je continue ma visite en m'arrêtant aux points les plus remarquables.

    Dans la chapelle Saint Jean-Baptiste, une statue du saint par Louis-Simon Boizot (ce dernier était surtout connu pour ses  petits biscuits destinés à la Manufacture de Sèvres).

     

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Dans la même chapelle, un mausolée dédié à Jean-Batiste Languet de Gergy : il représente la lutte de l'immortalité contre la Mort. Un ange soulève le voile funèbre qui recouvrait le prélat. Aussitôt, à gauche, la Mort s'enfuit.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Le Curé Languet de Cergy (1675-1750) est une figure qui compte dans l'histoire de Saint-Sulpice. Ce prélat insuffla à la Fabrique et à ses paroissiens une telle énergie qu'il fit repartir sur de bons rails, en 1719, la construction de l'édifice interrompue depuis quarante ans. Languet recueillit des dons importants et reçut du roi le droit d'organiser une loterie pour financer les travaux de construction.

    Les habitants de Rome avaient donné au sculpteur du monument, René-Michel Slodtz, le surnom de Michel-Ange (il passa une bonne partie de sa vie dans la Ville éternelle).

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Nous arrivons maintenant en vue de la Chaire exécutée en 1788 sur les dessins de Charles de Wailly.

    Avouez qu'elle attire l'oeil !

    L'église Saint-Sulpice à Paris 

    La Foi, avec le calice

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'Espérance, avec le glaive

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    encadrent la Charité représentée par une femme entourée d'enfants.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Elégance des décors... 

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    En face, un Christ en croix d'Etienne-Hippolyte Maindron surmonte un banc d'oeuvre (le banc réservé aux "huiles") en bois fort joliment sculpté.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au fond de l'église, le Grand-Orgue de Cliquot (1781) remanié par Cavaillé-Coll dans les années 1860.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au centre, David jouant de la harpe

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Au fond de l'église se trouvent deux très beaux tridacnes géants offerts par la République de Venise (servant de bénitiers) : ils sont l'oeuvre de Jean-Baptiste Pigalle. Ce dernier les a fait reposer sur des supports en marbre, reproduisant un décor marin.

    L'un d'eux est orné d'un crabe,

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    et l'autre d'un poulpe : j'ai craqué pour celui-ci...

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    On dit que, ayant été restaurée, la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle est l'une des plus belles de l'église : elle a effectivement attiré mon attention.

    On y trouve une fresque représentant Saint Roch priant pour la guérison des pestiférés dans un hôpital de Rome. Il s'agit d'une oeuvre exécutée par Abel de Pujol en 1822.

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    L'église Saint-Sulpice à Paris

    Si vous voulez continuer cette visite, allez sur le site de Patrimoine-Histoire ICI.

    Ceci n'est en effet qu'un petit aperçu : l'église renferme tellement de trésors qu'il faudrait une vie pour en faire le tour !


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