•  Du cinéma ce mercredi et du très bon cinéma : un film d'animation de Sébastien Laudenbach tiré d'un conte de Grimm peu connu et extrêmement cruel, "la jeune fille sans mains".

    Jeunes enfants s'abstenir !

    L’histoire se déroule au Moyen-Age. Un meunier acculé par la faillite vend sa fille au Diable, en échange de la richesse. Le Diable transforme l’eau de la rivière en or liquide sous les ailes du moulin. Mais le Diable n’accepte que la souillure. Protégée par sa pureté, la jeune fille lui échappe. Ses larmes nettoient ses mains mais son père obéira au Diable et tranchera les mains de sa fille à la hache… Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l’eau, un doux jardinier et le prince en son château. Commence un long périple vers la lumière, semé de multiples embûches et de cruelles méprises…

    Le graphisme du dessin animé est très original : en fait on se croirait dans l'atelier d'un peintre (on pense à Matisse ou à Dufy ou encore à la calligraphie japonaise). Il s'agit de tâches de couleur et de traits dessinés au pinceau, laissant au spectateur le choix de combler les vides volontaires de l'auteur.

    J'ai beaucoup aimé.


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  • Anne-Marie nous propose aujourd'hui une visite guidée : celle de la Fondation Eugène Napoléon sise au 254, rue du faubourg Saint-Antoine dans le 12ème.

    Cette histoire commence en 1851, année pendant laquelle la comtesse de Montijo s’installe avec sa fille Eugénie au 12 place Vendôme. Les deux femmes sont régulièrement invitées aux cérémonies officielles données par le Prince-Président Louis Napoléon Bonaparte qui, à 44 ans, s'éprend rapidement de la belle Eugénie qui n'en n'a que 25...

    "J'ai préféré une femme que j'aime et que je respecte à une femme inconnue dont l'alliance aurait eu des avantages mêlés de sacrifices" dira-t-il pour justifier son choix.

    Eugénie est ici peinte par Franz Xaver Winterhalter en 1857 qui fût le portraitiste attitré du gotha européen durant le deuxième tiers du XIXème siècle.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Le 26 janvier 1853, la Commission municipale de Paris "vote une somme de 600 000 francs or pour l'acquisition d'un collier de diamants" destiné à l'impératrice Eugénie, à l'occasion de son mariage avec Napoléon III. Cependant, deux jours plus tard celle dernière refuse le collier, souhaitant qu'avec cet argent soit créé "un établissement d'éducation gratuite pour les jeunes filles pauvres", ce qu'entérine une seconde délibération de la Ville.

    La somme servira à la construction des bâtiments actuels situés sur les dépendances de l'ancien marché aux fourrages du Faubourg Saint-Antoine comme nous l'explique notre guide.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Le terrain, situé entre la rue du faubourg Saint-Antoine et le boulevard Diderot est signalé sur le plan ci-dessous par les pointillés rouges.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    En hommage au geste généreux de l'impératrice, l'architecte Jacques Ignace Hittorff concevra un établissement de plan octogonal calqué sur la forme d'un collier dont le salon d'apparat sert de fermoir et la chapelle de pendentif.

    Terminée l’année de la naissance du jeune Prince impérial en 1856 (il naît le 16 mars 1856), l’institution prend le nom de « Maison Eugène-Napoléon ». Elle ouvre ses portes le 1er janvier 1857. L'oeuvre est confiée aux Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul qui resteront présentes sur le site jusqu'en 1976. La Fondation s’ouvre à la mixité en 1984, mais doit fermer son internat, les locaux n’étant plus aux normes, en 1994. Après douze années de combat difficile, un nouveau projet se met en place, avec l’aide de la Région, de la Mairie de Paris, des Petits Chanteurs à la Croix de Bois et de la Congrégation Notre Dame.

    Paris doit à Hittdorff, architecte de la Ville et du gouvernement, l'église Saint-Vincent de Paul, l'ancienne gare du nord, le cirque d'hiver, et les aménagements de la place de la Concorde, des Champs-Elysées et du bois de Boulogne.

    Entrée principale à l'angle du faubourg Saint-Antoine et de la rue de Picpus

     A partir de 2007 la Fondation cède l'entretien de ses jardins à la Ville de Paris qui en ouvre l'accès à tous.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Sur le fronton, le nom de l'institution et celui de sa fondatrice

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Nous sommes une bonne vingtaine à nous être inscrits à cette visite qu'Anne-Marie a dû "doubler" en raison du grand nombre de demandes...

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Nous entrons dans l'institution en passant sous le passage couvert en fer forgé situé sur le côté droit.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Voici le hall lors d'une exposition d'orchidées

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Nous sommes ici dans le fermoir du collier !

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Le hall donne accès au Salon de l'impératrice dans lequel nous prenons place autour de l'immense table en palissandre. Cette pièce est toujours dans son état d'origine : les lourdes tentures de velours de soie cramoisi et la moquette très "anglaise" n'ont pas été changés depuis le XIXème siècle paraît-il.

    De larges baies vitrées en font une pièce très bien éclairée.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Le mobilier (12 fauteuils et 12 chaises) est à l'effigie de Napoléon et d'Eugénie.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Encadrant la porte d'entrée, deux portraits en pied des souverains par Franz Walter Winterhaler.

    Il s'agit de copies exécutées par A. Hansmann car les originaux ont été vendus (en 2003 lors d'une liquidation judiciaire) pour payer les dettes de la Fondation... Le terrain et les constructions qui y ont été élevées ont en effet été concédés à perpétuité à la Fondation moyennant leur entretien et... cela coûte cher ! 

    D'un collier de diamants à un collier de pierre... 

    L'impératrice Eugénie

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Napoléon III, Empereur des français

    D'un collier de diamants à un collier de pierre... 

    Les superbes cadres en bois doré mettant en valeur ces portraits sont surmontés du blason de la famille impériale : on y voit l'aigle impérial, au centre d'une croix formée par le sceptre et la main de justice. Une couronne surmonte l'ensemble.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Le style Louis XVI domine dans cette élégante pièce servant de lieu de réception et de repos à l'Impératrice. Les trumeaux des portes sont ornés d'un médaillon contenant les initiales des deux souverains, lequel médaillon est surmonté d'une couronne. En outre, une très élégante frise orne le plafond.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    On dirait bien qu'au plafond il manque quelque chose !

    Eh oui : le lustre en cristal a été vendu lui aussi lors d'une vente aux enchères en 2003...

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Une cour sépare le Pavillon d'Eugénie - abritant le salon de l'impératrice - de la chapelle, placée par l’impératrice sous la protection de la Vierge. On laisse derrière soi un bâtiment auquel l'architecte, Hittorff - qui était allé en Sicile et y avait constaté une antiquité colorée très différente de la perception monochrome du Premier Empire - a voulu donner un peu de couleur par le mariage de la pierre et de la brique.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Une statue de Saint-Vincent de Paul, patron des associations charitables, fait face à la chapelle.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Trois statues ornent la façade : L'Espérance, la Foi et la Charité.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    La Charité est traditionnellement représentée par une femme tenant un bébé dans ses bras tandis qu'elle s'occupe tendrement d'un ou deux autres.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Entrons...

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    On est tout de suite interpellés par le plafond à caissons. A nef unique, il est composé de caissons ornés de peintures sur toiles marouflées représentant des lys, des roses, des croix, des couronnes, des monogrammes de Marie (AM pour Ave Maria) et d’Eugénie (EM pour Eugénie de Montijo) dans des soleils sur fond bleu.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    La fresque du chœur (de Félix Joseph Barrias) évoque l’origine de l’œuvre : L’impératrice offre symboliquement son collier à la Vierge en présence des orphelines de sa Fondation et des Sœurs de Saint-Vincent de Paul.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Dans sa peinture, Barrias a représenté l’impératrice agenouillée en orante devant la Vierge en Majesté.  Cette position de prière (bras ouverts, paumes vers les cieux et doigt écartés) est celle des premiers chrétiens.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Dans la partie haute de la fresque, on voit Marie et l’enfant trônant, entourés de Sainte-Catherine et de Saint-Vincent de Paul. La tonalité jaune du ciel remplace le fond d’or des mosaïques byzantines habituellement utilisé dans les sujets sacrés pour illustrer la présence divine.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    L’impératrice est représentée en robe de mariée avec dans sa main gauche un collier. On peut penser que ce collier est celui que Napoléon III envisageait d’offrir à son épouse.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Cette robe était « en velours épinglé blanc, constellée de pierreries. Le corsage montant avait de grandes basques rondes garnies de volants d’Angleterre et de deux rangées de diamants. Le devant du corsage, orné également de point d’Angleterre, coquillé droit, était enrichi depuis le haut jusqu’en bas d’épis en diamants formant brandebourg, au centre desquels brillait une étoile en guise de bouton. Les larges manches « pagodes » étaient décorées de quatre rangées de point d’Angleterre et entre chaque rangée scintillaient des diamants. […] La jupe et la robe étaient en demi-queue traînante, toute recouverte de point d’Angleterre.

    Barrias a pris soin de ne pas mettre en avant les bijoux portés par l’impératrice. Les diamants ont disparu dans le blanc de la robe. Il a bien représenté à la ceinture l’étoile qui sert de bouton mais ne lui a donné aucun éclat.

    Derrière l’impératrice, sont représentées des mères qui confient leurs filles à l’institution. L’une d’elles exprime sa reconnaissance en embrassant la robe d’Eugénie. Une autre, qui tient sa fille dans ses bras, invoque la Vierge en levant son doigt au ciel.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Au second plan, à l’extrême droite de la peinture, nous apercevons l'architecte Hittorff : il arbore sur sa veste, bien visibles, ses différentes décorations dont la légion d’honneur. Barrias s’est lui aussi représenté : c’est d’ailleurs l’un des rares portraits qu’on ait de lui à l’âge de 34 ans. Il porte, par dessus de son costume, sa blouse bleue de peintre et tient dans sa main la casquette des plâtriers, peintres en bâtiments et à fresque.

    À gauche de la fresque se tiennent des jeunes filles déjà accueillies par l’institution. Elles sont habillées uniformément : robes de mérinos gris aux cols blancs, liserés bleus retenant des médailles de la Vierge et bottines grises. Leurs cheveux sont couverts d’un bonnet de dentelles noires (réservé pour les cérémonies religieuses). Deux sœurs de Saint-Vincent de Paul les encadrent. Au second plan, assisté de deux enfants de chœur, un prêtre tient une bible.

    Les pensionnaires prient pour leur bienfaitrice et deux d’entre elles répandent à ses pieds des roses – attribut de la Vierge –, rappel du jeté de pétales de roses effectué lors des processions de la Fête-Dieu.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Deux statues dans le chœur

    Celle-ci représente Saint-Napoléon.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    L'autre représente Saint-Eugène.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    La statue de la Vierge située à droite du chœur rappelle que la chapelle lui est consacrée.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    La cour de récréation des élèves donne sur l'arrière de la chapelle.

    D'un collier de diamants à un collier de pierre...

    Depuis plus d’un siècle et demi, malgré les aléas de l’histoire, en adaptant son projet aux nécessités du temps et grâce aux efforts conjugués des autorités civiles et de l’Eglise, l’œuvre de l’impératrice se poursuit avec des moyens adaptés à son temps. A l'heure actuelle, elle abrite une école primaire, un collège et un lycée d'enseignement supérieur (BTS) ainsi qu'une résidence pour étudiantes d'une capacité de 87 chambres.

    La Fondation ouvre son site au quartier et aux Parisiens par un programme d’activités culturelles proposées par la Ville de Paris, la mairie du XIIe et son conservatoire, par ses propres manifestations musicales et artistiques, des conférences ou des expositions et par l’ouverture au public du jardin de la rue Picpus (il était ce jour en pleine restructuration).

    Merci d'avoir choisi cette visite Anne-Marie qui, je suppose, était une découverte pour tous et toutes.


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  • Mercredi dernier nous sommes allés au cirque grâce à la Mairie de Paris. Une trentaine d'années que nous n'étions allés, ni l'un ni l'autre, voir un tel spectacle (Philippe et Laure y avaient emmené leurs filles quand elles étaient petites et je crois me souvenir que pour moi cela remonte carrément à mon enfance !) et ma foi nous y avons trouvé, à la fois de la tradition et du changement.

    Le Cirque Arlette Gruss est installé pour l'hiver sur la Pelouse de Reuilly ainsi que deux autres cirques. S'il est de taille plus modeste que le Cirque Pinder, il n'en n'est pas moins réputé.

    Cirque Arlette Gruss

    ► 1985 : la première tournée du cirque Arlette Gruss, baptisé pour la circonstance "Le Cirque de France", se passe en Irlande : une véritable galère avec des emplacements boueux et un public rare.

    Après des débuts un peu difficiles en France, le cirque s’installe pour la première fois à Paris en décembre 1989 sur la pelouse de Reuilly. C'est Georgyka Kobann, le mari d'Arlette Gruss, qui s'occupe des panthères : ce sera l'un des atouts maîtres du cirque.

    ► 1992 : le cirque reçoit le Grand Prix National du cirque et accueille le gala de La Presse.

    ► 1997 : Arlette Gruss est nommée Chevalier de la Légion d’honneur sur proposition d’Alain Juppé.

    ► 1999 : Roberto Rosello est choisi pour créer les costumes.

    ► 26 décembre 1999 : le tournant du siècle a bien failli marquer la fin du cirque Arlette Gruss. Lothar, ce terrible ouragan, frappe la France détruisant tout sur son passage. Le cirque Arlette Gruss n’y échappera pas mais par chance on ne déplorera aucune victime humaine ni perte d’animaux.

    ► 2 janvier 2006 : partie après avoir courageusement lutté contre la maladie Arlette Gruss s’éteint dans sa maison de La Fontaine-St-Martin où le cirque a installé ses quartiers d’hiver.

    Cirque Arlette Gruss

    ► Janvier 2009 : On connaît la passion de Gilbert Gruss pour la matériel, le beau matériel de cirque. A Bordeaux, il installe un nouveau chapiteau, la Cathédrale. Une toile de PVC tendue sur dix mâts, longueur 83 mètres, largeur 49. La salle de spectacle est installée au milieu entre les coulisses et le hall d’entrée. Asteo a assuré les études techniques, AB2CS la façon et Anceschi les structures métalliques.

    ► 15 janvier 2010 : La Légende, 25 ans, dans l’histoire du cirque c’est une durée tout à fait respectable. Le Radio Circus de la famille Gruss n’avait vécu que 7 ans et le Grand Cirque de France à peine plus. Le cirque Arlette Gruss est une de plus belles entreprises d’Europe, un établissement que tous les amateurs viennent visiter de toutes l’Europe.

    ► 2011 : toujours soucieux d’améliorer les installations Gilbert a monté un nouveau gradin avec deux entrées et un maximum de places face à la piste.

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    C'est Noël au Cirque Gruss.

    Cirque Arlette Gruss

    Le chapiteau se remplit doucement, à la faveur des billets gratuits de la Mairie... Il y a pas mal d'enfants : nous sommes mercredi.

    Cirque Arlette Gruss

    De la tradition donc avec les clowns, les numéros mettant en scène les animaux, les équilibristes, les jongleurs..., mais leur présentation est modernisée par des jeux de lumières et rythmée par la musique.

    La parade est superbe : on peut y admirer les costumes créés par Roberto Rosello, le designer choisi par Arlette Gruss depuis 1998 pour habiller tous les artistes (il faut un an pour les préparer...).

     Roberto Rosello à la planche à dessin

    Cirque Arlette Gruss

    Impossible de faire de bonnes photos quand on n'est pas pro à l'intérieur du chapiteau où la lumière est tamisée mais ce petit film maison rend très bien compte du spectacle que nous avons pu voir.

    Une parenthèse bien agréable


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  • Ce post est le fruit des photos que j'ai prises en visitant le quartier avec Générations 13 sous la houlette d'Anne-Marie, ainsi que de mes recherches sur le net.

    J'ai ainsi beaucoup consulté (et parfois emprunté...) à :

    Parisienne curieuse,

    Patryst, la culture à la carte,

    Un jour de plus à Paris,

    Paristoric,

    Paris secret,

    et d'autres encore...

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    La "pelle" sur la rue Réaumur indique que la rue fut ouverte entre les rues Saint-Denis et Notre-Dame-des-Victoires en 1895-1896 : elle relie le Sentier au boulevard de Sébastopol.

    Tout tout tout, vous saurez tout sur... l'architecture de la rue Réaumur !

    C'est au 51 de la rue Réaumur qu'Anne-Marie nous donne rendez-vous cet après-midi pour une visite architecturale du quartier de ladite rue.

    Et c'est au scientifique et naturaliste René-Antoine Ferchault de Réaumur que la rue rend hommage. J'ai vu sur le net que cet homme était une vraie encyclopédie à lui tout seul, s'intéressant aussi bien à la reproduction des écrevisses qu'aux toiles d'araignée ou à la fabrication de la porcelaine etc etc... Il est aussi l'inventeur du thermomètre à alcool !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur, atlantes et caryatides 

    Un autre homme qui laissera son nom à la postérité, le célèbre épicier Félix Potin, inventeur de la vente dite "à la gâche" (on "gâchait" un article afin de pouvoir en placer cent autres à des prix moins attrayants). Le Siège Social de son épicerie, devenue célèbre depuis sa création en 1844, se situe justement à l'angle du Boulevard de Sébastopol et de la rue Réaumur.

    C'est Charles-Henri Camille Lemaresquier (1870-1972) qui en a été l'architecte. Celui-ci édifie en 1910 un immeuble néo-baroque du goût de la Belle Epoque à celle où fleurit plutôt l'art nouveau ou l'art déco.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Des guirlandes de fruits en ronde-bosse mettent en valeur la rotonde d'angle polychrome de cet immeuble cossu, image de la réussite de l'entreprise.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Les trois oriels de la rotonde sont surmontés d'une sculpture portant un caducée (bâton d'olivier ou de laurier surmonté de deux ailes et entouré de deux serpents) et des cornes d'abondance.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Nous voici maintenant au 3 de la rue de Palestro (qui fait l'angle avec la rue de Turbigo). On peut y voir la monumentale entrée du Passage du Bourg l'Abbé encadré par deux colonnes doriques surmontées d'imposantes cariatides. Le passage relie la rue de Palestro à la rue Saint-Denis.

    NB : L'équivalent féminin de l'atlante est la cariatide : il s'agit d'une statue de femme généralement vêtue d'une longue tunique soutenant un entablement sur sa tête. Le nom vient de celui des habitants de Caryes, situé en Laconie (dans le Péloponèse), qui s'étaient alliés aux Perses lors de l’invasion des Grecs. Ces derniers les exterminèrent et réduisirent leurs femmes en esclavage, les condamnant à porter les plus lourds fardeaux.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Au centre, un cartouche garni d'une ruche, emblème de l'activité économique

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Les cariatides ont été sculptées par Aimé Millet : ce sont des allégories du Commerce et de l'Industrie, symbolisés respectivement par l'ancre, attribut de la marine marchande, et par les pièces de machines.

    "Le Commerce" est symbolisé par un mètre étalon sur lequel la cariatide s'appuie et un ballot de marchandises.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    "L'Industrie" s'appuie sur un marteau ; une roue crantée rappelle la mécanique.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Entrons dans le passage...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    A l'intérieur, de jolies vitrines revêtues de bois comme ici celle de ce menuisier-ébéniste.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Avouez que les devantures ont "de la gueule" !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    On sort du passage par la rue Saint-Denis, juste en face du Passage du Grand Cerf.

    Amusant, ce nom de restaurant !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

     A l'angle de la rue Saint-Denis et de la rue Réaumur (N)82-96) se trouve l'ancien immeuble des magasins Réaumur : il date de 1897.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur 

    Son horloge en mosaïque, autrefois éclairée, m'a tapé dans l'oeil !

    Le magasin appartenait autrefois à Jean-Baptiste Gobert-Martin comme le montre l'inscription. Wikipédia signale que le jeu de mots "Arrêt au mur"... à une époque ou le calembour était signe de joie de vivre et de bonne humeur n'est pas le signe du hasard.

    Remarquez les caducées sur les colonnettes encadrant la mosaïque : on fait ici du commerce (celui du prêt-à-porter de qualité et de la vente par correspondance).

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Plus loin, au 61-63 rue Réaumur, se trouve l'un des plus beaux immeubles de la rue. Sa façade néo-gothique est surmontée d'une horloge monumentale : on aime beaucoup les horloges à la fin du XIXème ! Au centre, le "portail" de cette véritable cathédrale cache un escalier qui dessert les étages.

    Il est d'ailleurs un véritable hymne au temps qui passe, puisque les douze mois de l'année y sont représentés ainsi que les signes du zodiaque et les quatre saisons.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    L'horloge où sont inscrits les mois de l'année 

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Sous l'horloge, la représentation des douze signes du zodiaque et des quatre saisons.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Anne-Marie nous fait remarquer au-dessus du portail d'entrée une sculpture qui représente deux têtes d'hommes - très barbus ! - se tournant le dos (affrontés) : j'ai oublié leur signification...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Peut-être s'agit-il de la signature des deux architectes... ?

    Que nenni ! Christiane, qui a fait la même balade et que je remercie, m'indique qu'il s'agit d'une tête de Janus, divinité romaine à double visage (biffrons), autre symbole temporel : tourné vers le passé et regardant l'avenir...

    Janus a donné son nom au mois de Janvier qui initie l'année.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    En face, un autre immeuble attire notre regard.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Mais continuons notre ballade : nous avons encore beaucoup de pain sur la planche...

    Ce magasin de mode, Best Mountain, a choisi d'orner sa devanture d'impressionnants atlantes venus d'ailleurs. Je n'ose pas vous parler de ce qui a été dessiné à la craie par les passants sur le pagne de celui de droite... !

    NB : En architecture, l’équivalent masculin de la cariatide est l'atlante. Le terme dérive du nom du titan grec Atlas (en grec ancien « le porteur »), condamné par Zeus à soutenir les cieux jusqu’à la fin des temps.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Au 94-96 rue Réaumur se trouve le deuxième immeuble de "A Réaumur" : il a été construit dans les années 1930 et offrait 3500 m² de surface consacrées à la vente de prêt-à-porter et à la vente par correspondance.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Ses grandes baies vitrées sont surmontées de sculptures représentant des têtes d'homme dont la barbe bouclée est en harmonie avec les guirlandes de fleurs...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Pour ce qui est des têtes de femmes, elles portent un collier à la place de la barbe !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Homme ou femme... ? That is the question... En tout cas, je sais que je n'aimerais pas avoir de pareilles oreilles : un peu pointues non, comme celles d'un diable !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Juste à coté, au numéro 100, un immeuble qui a abrité la rédaction de plusieurs quotidiens : d'abord l'Intransigeant, puis Pariser Zeitung (un journal en  langue allemande) sous l'Occupation, puis plusieurs journaux issus de la résistance (dont Combat) et enfin France-Soir dirigé par Pierre Lazareff jusqu'à son départ en 1998 pour Aubervilliers.

    Sa façade très classique est ornée de deux frontons triangulaires représentant, l'un l'équipe de la rédaction, l'autre l'équipe des typographes.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Les rédacteurs (on y voit une femme.)

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Les typographes sont entre hommes.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur 

    Le portail d'entrée en fer forgé

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Une mosaïque portant le nom du Journal décore le sol du hall.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Dans le hall, caché dans un petit coin, se trouve une inscription relative à l'ancienne cour des miracles. Ma photo est très mauvaise mais personne d'autre sur le net n'en n'a fait de meilleure...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Il existait en effet une cour des miracles principale à l'emplacement actuel de la Place du Caire mais il y en avait plusieurs autres, secondaires, dont celle-ci située rue Réaumur. L'origine du nom est bien sûr dû au fait que tous les éclopés qui mendiaient dans la journée retrouvaient la santé le soir !

    La cour des miracles par Brueghel

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

     L'immeuble possède de très belles portes en ferronnerie ornées de médaillons dorés représentant des moyens de locomotion faisant référence à la vitesse.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Un steamer : sympas les vagues !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Une voiture de course

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Un ballon-dirigeable

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Un aéroplane

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    J'ai loupé deux médaillons : Anne-Marie a un horaire à respecter... Je les ai trouvés sur le net, très bien photographiés (et donc mis en valeur) par PHB.

    Une locomotive à vapeur

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Une montgolfière

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Très difficile de prendre une bonne photo du 97 de la rue Réaumur : dans cette rue du quartier du Sentier, la circulation est intense...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Par contre, les larges surfaces vitrées de ces immeubles à vocation industrielle et commerciale offrent de beaux reflets. A noter également les deux oriels en bossage ornés de guirlandes de fleurs et surmontés de frontons brisés.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Les trois travées centrales portent au premier étage de jolis mascarons.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Charmant ce balcon art déco en fer forgé !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Et curieux cet immeuble d'angle (N°101 de la rue Réaumur) : pas facile à meubler ! Il 'est vrai qu'à cette époque les canapés étaient de taille modeste et en arrondi...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Superbe, ce balcon, non ?

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Pour la sobriété, on repassera ! Mais avouez que l'ensemble est magnifique tout de même. A part ça, soit les heures des tailleurs de pierre n'étaient pas chères payées, soit l'architecte disposait d'un budget énaaaauuuurme (?)

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    De jolies cariatides engainées supportent l'un des balcons de l'immeuble.

    NB : on dit d'un atlante ou d'une cariatide que la statue est engainée quand on ne représente que le haut du corps, le bas étant "gaîné" dans une colonne.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    L'entrée de cet autre immeuble se situe toujours sur la rue Réaumur, au numéro 116.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Le portail d'entrée est surmonté de deux imposants atlantes dont le bas du corps se fond dans une sorte de colonnette enguirlandée de fleurs : Art Nouveau oblige.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Sur le fronton triangulaire, Diane accompagnée de deux amours

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Au niveau des ornementations des balcons d'angle, on peut voir caducées et cornes d'abondance représentatives de l'activité commerciale du quartier.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    L'immeuble voisin, au 118, a été construit en 1906 pour un usage commercial ainsi qu'en témoignent ses larges baies vitrées. Celles-ci n'ont rien de froid car l'architecte les a agrémentées d'un décor de feuillages et de volutes inspirées de l'Art-Nouveau.

    Il a été primé au concours des façades de la ville de Paris.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    De la sobriété dans l'art-Nouveau pour cet immeuble situé au 124 de la rue Réaumur. Avouez qu'il se remarque dans le paysage avec sa structure métallique !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Trois bow-windows au quatrième étage rompent la monotonie de sa façade et autorisent les balcons du cinquième : astucieux !

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Quittons un instant la rue Réaumur pour emprunter la rue Montmartre.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Au Numéro 142 se tient l'immeuble édifié en 1883 pour abriter le siège du journal "La France".

    Deux atlantes, très réalistes et revêtus d’une dépouille de lion, et deux figures de cariatides symbolisant, à gauche le Journalisme et à droite la Typographie, mettent en valeur l’enseigne du journal située sous le balcon du premier étage.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Au rez-de-chaussée de l'immeuble une plaque rappelle l'Histoire.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Jolies ces décorations de balcons, non ?

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Que de souffrance dans le visage de cet atlante engainé qui peine à soutenir sa charge... La signature du sculpteur (Louis Lefèvre) est inscrite dans la pierre.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    "Le Journalisme" tient la plume de l'écrivain...

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    "La Typographie", elle, est accompagnée du matériel adéquat.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    C'est en sortant du Journal pour aller déjeuner avec ses amis que Jaurès a été assassiné dans ce café (appelé à l'époque "A la chope du croissant") le 31 juillet 1914. Un plaque le rappelle sur la devanture qu'Anne-Marie nous commente.

    Architecture industrielle et commerciale rue Réaumur

    Beaucoup de ressemblances entre le 130 rue Réaumur et le N°97 vu plus haut. Sa structure métallique et ses larges baies vitrées intercalées entre des pilastres à chapiteaux composites confèrent à l'immeuble une très grande légèreté.

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur la rue Réaumur... et son architecture !

    C'est depuis l'extrémité de la rue Léon Cladel qu'on en a la plus jolie vue car il s'agit d'un immeuble d'angle orné d'une rotonde. 

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur la rue Réaumur... et son architecture !

    Caducées... En veux-tu en voilà !

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur la rue Réaumur... et son architecture !

    Cet immeuble en pierre de taille avec dôme et horloge (au N° 132-134) a été construit en 1899-1900 pour une banque. Immeuble primé au Concours des façades de la ville de Paris.

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur... la rue Réaumur et son architecture !

    En face, au 121, ce n'est que dômes et courbes : les règlements d'urbanisme de 1884 et 1902 poussent au gonflement des toits ; en 1893 l'autorisation des bow-windows entraîne l'ondulation des surfaces pour le plus grand plaisir de nos yeux qui s'écarquillent...

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur... la rue Réaumur et son architecture !

    Admirez l'élégance de ce petit clocheton dont la toiture est en écailles... 

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    Chemin faisant, nous voici arrivés à la Bourse : on est bien ici dans le quartier des affaires.

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    Au 2, rue du Quatre Septembre (rue qui prolonge la rue Réaumur) se trouve un immeuble dont le porche est muni de cariatides engainées dues au ciseau d'Aimé Millet.

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    Un peu plus loin, au numéro 12, le sculpteur (le même Aimé Millet) a choisi de les travailler en pied et de les pourvoir d'ailes ! Elles étendent le bras et la main chargée d’épis vers le motif couronnant l’arcade.

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    Au 18 de la rue du Quare Septembre se trouve un immeuble qui occupe tout un pâté de maisons. Il s'agit de la succursale parisienne du Crédit Lyonnais construite dans le dernier quart du XIXème siècle.

    Le 5 mai 1996 il est l'objet d'un très grave incendie qui mobilise 600 pompiers : le feu est maîtrisé au bout de 19 heures mais les dégâts sont très importants et la banque doit revendre l'immeuble à un grand groupe d'assurances américain.

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    L'immeuble s'appelle maintenant "Le Centorial", ce qui a permis de respecter le sigle CL sculpté dans la pierre...

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    Faisant le tour du pâté de maison, nous arrivons sur le Boulevard des Italiens, devant le Gaumont Opéra, qui, une fois de plus offre à nos yeux une très jolie coupole.

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    Dès le début des années 1900, les exploitants de cinéma avaient compris le parti qu’ils pouvaient tirer de l’installation en façade d’atlantes ou de cariatides, et ainsi trouvaient là le moyen d’élargir leur public en attirant une clientèle plus huppée. Cette démarche détermine une politique de séduction utilisant les ressources de la sculpture afin d’annoncer le luxe du décor de la salle en évoquant celui des plus grands théâtres du boulevard.

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur... la rue Réaumur et son architecture !

    A l’étage supérieur, quatre cariatides symbolisant la Folie, la Comédie, la Satire et la Musique sont dues au sculpteur Jules Salmson.

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    Je suppose que celle-ci est celle représentant la Comédie...

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    Notre balade architecturale se termine au 3, rue de la Chaussée d'Antin : on y trouve (encore !) un balcon soutenu par un atlante et deux cariatides.

    NB : Un site sur le net répertorie presque toutes les cariatides et les atlantes de Paris : ICI.

    Tout, tout, tout vous saurez tout sur... la rue Réaumur et son architecture !

    Allez, un petit Quizz pour terminer : ces cariatides sont-elle engainées... ?

    La réponse est dans le texte ! Il suffit de le lire...

    Bon courage à vous !


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  • C'est au sud-est de la Capitale que m'entraîne aujourd'hui notre randonnée bimensuelle avec Générations 13 conduite par Jacqueline.

    En gare de Sucy-en-Brie vers les 10 heures du matin...

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Une maison à l'architecture intéressante...

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Quel est cet arbre porteur de gros fruits orangés ? Jean-Pierre nous précise qu'il s'agit d'un plaqueminier.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Quésako.... ? Mais c'est un arbre à Kakis bien sûr !

    Originaire de la Chine, ses fruits ressemblent à de grosses tomates tirant vers l'orange. Astringent car riche en tanins quand il n'est pas mûr, il devient délicieux à maturité. L’Europe ne l’a découvert qu’au XIXe siècle et en France ce n’est qu’en 1870, à Toulon, que les premiers plaqueminiers sont plantés. Les méridionaux ont été les premiers à savourer ce nouveau fruit exotique.​

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    A la Claude Monet...

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Un tronc tout à fait impressionnant

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    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Le Morbras est un affluent de la Marne.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Nous voici arrivés à l'entrée du Parc départemental du Morbras. Celui-ci s'étend sur plus de 12 hectares le long de la rivière.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Paul nous raconte l'histoire liée à ce parc.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Il fut, au début du siècle, le cadre des promenades des héros de Raymond Radiguet dans "Le diable au corps", premier roman paru en 1923. C'est le récit d'une histoire d'amour entre un jeune garçon et une femme tandis que le fiancé de cette dernière se bat sur le front durant la Première Guerre mondiale. Cette œuvre marque les esprits par l'extraordinaire sens de la formule de son auteur, et surtout le mythe qui l'entoure (Radiguet est mort à l'âge de 20 ans).

    Raymond Radiguet (1903-1923)

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    En avril 1917, Raymond rencontre Alice Serrier, une jeune voisine de ses parents à Saint-Maur qui vient de se marier avec Gaston, parti au front. La liaison de Radiguet (14 ans) avec Alice alors que le mari de celle-ci est dans les tranchées inspirera Le Diable au corps2. Cette liaison ne durera qu'un an et, à partir de 1918, il s’éloignera peu à peu de la jeune femme.

    Cependant, Raymond Radiguet niera toujours la dimension autobiographique de son roman.

    Nous voici partis pour la traversée du parc (cliquer ICI pour voir le pdf associé).

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

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    Il faut de bons yeux pour apercevoir ces cyclamens !

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    Jean-Pierre nous dit que cet arbre est un mûrier. Il devrait bientôt prendre de belles teintes orangées...

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    A l'entrée de la Forêt Notre-Dame, des panonceaux indicateurs.

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    Cliquez sur la photo pour lire son contenu.

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    A la bonne heure : voici une indication de lieu...

    Seules Eliane et Marie-France pourrons comprendre ce trait d'humour !

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Après une belle promenade bien boueuse dans la Forêt domaniale de Notre-Dame..., direction les Orchidées Vacherot et Lecoufle pour la partie "culturelle" de la randonnée.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Un petit film nous y attend : on y apprend tout sur l'orchidée et ses créateurs qui ont été consacrés "Champions du monde" lors du 18ème congrès en 2006.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Dans la serre, les photos sont interdites mais heureusement on peut en trouver sur le site internet de cette maison créatrice et sélectionneurs d'orchidées depuis 130 ans.

    Cette famille d'horticulteurs officie à Boissy Saint-Léger (Val-de-Marne) et c'est aujourd'hui Philippe, arrière-petit-fils du fondateur, et sa femme Françoise, qui dirigent l'entreprise familiale créée en 1886. Allier le savoir-faire à la modernité était un pari difficile, que l'entreprise a remporté au prix d'une ténacité et d'une créativité débordantes.

    Ne me demandez pas leur nom...

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    Eh non, ce n'est pas la même...

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    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    A coup sûr : c'est un Phalaenopsis, la plus commune d'entre elles.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Celle-ci est déjà plus élaborée.

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Les blanches sont très belles aussi...

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    La forêt Notre-Dame et les orchidées Vacherot et Lecoufle avec G13

    Il y en a pour tous les goûts ! Pour toutes les bourses, c'est moins vrai : les prix sont élevés, travail et consécration oblige...

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    Merci Jacqueline pour cette belle balade.


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