• C'était à l'atelier Dessin la semaine dernière : une collègue avait apporté une galette de chez Picard (framboise-pistache) et une très jolie bouteille, la première dans un but gustatif (nous l'avons mangée à la fin de l'atelier) et l'autre pour la dessiner bien sûr.

    La galette à G13

    Les deux mis ensemble ont fait un joli sujet. Je suis assez fière du rendu des reflets sur la bouteille placée devant une collègue habillée en rouge.

    La galette à G13

    Dommage que, trop occupée à manger la galette, je n'aie pas pensé à faire quelques photos de cette sympathique réunion ! Ce sera pour une autre fois...

    Précédemment, j'avais planché sur un bouquet de pivoines en soie que je viens de terminer.

    La galette à G13

    Ne sachant pas comment rendre le blanc de la théière..., j'ai choisi de dessiner celle-ci au crayon de papier tandis que j'ai fait les pivoines au pastel gras, pour continuer à travailler ce matériau avec lequel je me suis embarquée récemment, bien innocemment.

    Le Paradis, ça se gagne !

    La galette à G13

    J'adore dessiner !


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  •  Avec mon amie Marie-France, nous nous sommes inscrites cette année à des conférences sur la peinture, accompagnées d'une carte coupe-file pour l'exposition correspondante. L'association s'appelle CO.RE.TA. pour "COmment REgarder un TAbleau" et elle a été fondée en 1992 par Françoise Barbe-Gall qui assure les conférences.

    Notre première conférence traitait de la peinture américaine des années 1930 : de Georgia O’keeffe à Edward Hopper - l'exposition se tient au Musée national de l'Orangerie ( du 12 octobre 2016 au 30 janvier 2017)

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    L'exposition est scindée en quatre parties précédées d'une introduction.

    ► Introduction

    Entre la crise de 1929 et la seconde Guerre mondiale, de multiples univers esthétiques se développent et se confrontent aux États-Unis. La peinture absorbe les angoisses contemporaines, dues à la Grande Dépression aussi bien qu’à la montée du nazisme en Europe, tout en fondant un langage pictural proprement américain. Un ensemble exceptionnel d'une cinquantaine de toiles de collections privées, mais aussi de l'Art Institute à Chicago, du Whitney Museum ou du Museum of Modern Art à New York,est exposé à l’Orangerie : de l'abstraction au réalisme social en passant par le régionalisme, les œuvres de Marsden Hartley, de Georgia O’keeffe de Edward Hopper ou de Grant Wood entre autres, y racontent l’histoire de cette période foisonnante.

    Une petite vidéo pour planter le décor.

    Grant Wood

    C'est le Léonard de Vinci des américains : on parle d'American gothic aux Etats-Unis comme on parlerait de la Joconde en France...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Le tableau fait d'ailleurs l'affiche de l'exposition : il représente un couple d'agriculteurs américains (le père et sa fille) devant une maison de style gothique (le peintre a pris comme modèles sa soeur et son dentiste...). On remarque la fourche à foin à trois dents de l'homme, reprise dans les coutures de sa salopette ainsi que dans la fenêtre en ogive de la maison.

    American gothic (1930)

    Les mines sont sombres, c'est le moins qu'on puisse dire...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Georgia O'keeffe

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Georgia O'Keeffe est une peintre américaine considérée comme une des peintres modernistes majeures du XXème siècle. Ce tableau fait référence à la menace du "Dust Bowl" (ces tempêtes de poussière dues à la sécheresse qui ravagèrent le Middle West américain dans les années 1930).

    Crâne de vache avec roses (1931)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Stuart Davis

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    New-York Paris (1931)

    Le peintre a été influencé par le cubisme et le fauvisme lors de son premier séjour à Paris en 1928. Si l'on reconnait aisément New-York grâce à l'Empire State Building et la pompe à essence, Paris n'est qu'évoqué que par le biais de l'Hôtel et de son café.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    ► 1- Contrastes américains : puissance industrielle et retour à la terre

    Les peintres de cette période se firent défenseurs ou pourfendeurs de l’industrie américaine et représentèrent la production et le travail dans des styles différents, allant du réalisme à l’abstraction.  Le paysage rural américain dépeint par les artistes des années 1930 apparut pourtant à la fois comme un lieu de dévastation et une source de renouveau. La représentation de la nature par les peintres régionalistes se révéla ainsi une puissante métaphore de croissance et de renaissance durant la Dépression.

    Charles Sheeler

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Henry Luce, fondateur en 1930 du magazine Fortune, premier journal des Etats-Unis consacré au monde économique, commanda vers la fin de la décennie à Sheeler une série de peintures devant illustrer le pouvoir économique américain.

    Charles Sheeler est l'un des fondateurs du mouvement du Précisionnisme.

    Turbine en suspension (1939)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Paysage américain (1930)

    Charles Sheeler, qui était aussi photographe, affirme ici la foi de l’Amérique dans son industrie (qui doit participer à la reprise économique du pays à l'aube de la guerre...).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Charles Demuth

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Et la patrie des braves (1931)

    Le peintre représente ici une usine productrice de tabac du Comté de Lancaster, en Pennsylvanie, milieu dont l’artiste lui-même était issu. Le titre du tableau fait référence au texte de l'hymne national américain (The Star-Spalgled Banner).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Charles Green Shaw

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Shaw était fortuné et put pratiquer l’art de la peinture de manière indépendante. Il voyagea en Europe dans les années 1930, où il rencontra des artistes et commença à collectionner leurs œuvres. Il participa en 1936 à la fondation de l’American Abstract Artists Group et visita l’exposition Fantastic Art, Dada and Surrealism au MoMA puis réalisa cette toile, inhabituelle pour lui. Elle assemble de manière humoristique l’abstraction géométrique à l’un des produits de consommation les plus emblématiques du pays : une boîte de chewinggum de la marque Wrigley. Le tableau apparaît comme une image typiquement américaine et anticipe les œuvres plus tardives du Pop art d’Andy Warhol et Roy Liechtenstein.

    Wrigley's (1937)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Joe Jones

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Originaire de Saint-Louis dans le Missouri, Joe Jones s’identifia aux travailleurs de sa ville menacés par la Dépression et s’engagea dans le communisme après avoir travaillé dans une colonie d’artistes. On voit sur la toile des ouvriers des docks, assis devant un homme plus aisé et dominateur, exploitant sans doute leur travail pour un faible salaire.

      Débardeurs (1934)

    J'aime beaucoup ce camaïeu de couleurs.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Alice Neel

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Pat Whalen (1935)

    Pat Whalen était un syndicaliste communiste : on remarque dans le tableau le visage grave et le poing serré de l'homme, déterminé à poursuivre la grève dans les aciéries dont parle le journal (daté de juin 1935 - The Daily Worker).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Beaucoup de similitudes entre les trois toiles suivantes je trouve.

    La première est de Marvin Cone et s'intitule Méandre de la rivière (1938).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Un critique comparait alors les paysages de Cone à ceux des Primitifs italiens. Celui-ci donnait en effet une image idyllique des Paysages de l’Iowa mais il refusa l’étiquette de peintre régionaliste. Comme d’autres œuvres de l’artiste, cette toile apparaît comme une expérience individuelle plutôt qu’une représentation réaliste.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    La deuxième est de Grant Wood qui se lia d'ailleurs d'amitié avec Marvin Cone. Elle se nomme Labour d'automne (1931).

    On pense au Douanier Rousseau évidemment...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    La troisième est également de Grant Wood. Son nom : Plantation de maïs (1931).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Thomas Hart Benton

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Hart Benton effectua un voyage en Géorgie en 1928, durant lequel il fut frappé du contraste entre le lent développement économique du sud des Etats-Unis et l’industrialisation triomphante du nord.

    Cueilleurs de coton (1945)

    Cette oeuvre est celle d'un peintre engagé qui dénonce l'existence difficile de la communauté afro-américaine du sud : on y voit des hommes et des femmes travaillant sous un soleil de plomb tandis qu'un bébé dort à même le sol. Il s'agit probablement de fermiers louant leur terre à un propriétaire terrien en échange d'une partie du revenu de la cueillette du coton (on parle du "sharecropping" : métayage en français).

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Meule de foin (Thomas Hart Benton - 1938)

    On reconnait ici la patte du même peintre : mêmes arrondis et même objet d'étude.

    Benton employait la technique de la tempera, issue de la Renaissance, où les pigments sont mélangés à du jaune d’œuf. Son œuvre transcende la décennie de la Dépression pour affirmer la dignité et le courage des Américains ruraux.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Collines rouges et fleurs (Georgia O'Keeffe - 1937)

    Georgia O'Keeffe, elle, était fascinée par les grands espaces du Nouveau Mexique où elle vivait. Elle a souvent peint des fleurs...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Arthur Dove

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Dove était un ami de Georgia O’Keeffe. Il était spécialement attaché aux paysages du Connecticut et de l’Etat de New York et en fit le centre de son œuvre. Il survivait pauvrement mais refusa de réclamer une aide à la Works of Art Project afin de préserver sa liberté de création.

    Troncs d'arbre (1934)

    Ce tableau traduit son passage d’une représentation réaliste du paysage à des formes fluides plus proches de l’abstraction. Ce nouveau mode d’expression moderniste fut remarqué lors de l’exposition de l’œuvre à la galerie d’Alfred Stieglitz. La toile évoque les œuvres d’artistes européens tels que Hans Arp, Jean Hélion et Joan Miró, visibles alors dans The Gallery of Living Art ouverte en 1927 par Gallatin.

    Sans le titre, on serait un peu perdus, non ?

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    John Steuart Curry

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Sangliers tuant un serpent (vers 1930)

    Cette toile s’inspire des Chasses de Rubens, artiste préféré de Curry, né dans le Kansas où il grandit dans une famille de fermiers cultivés. Le sujet pourrait être une allégorie biblique montrant le serpent du Livre de la Genèse, tué devant un pommier, arbre du Bien et du Mal du jardin d’Eden.

    Ce n'est pas mon tableau préféré.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Alexandre Hogue

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Erosion N°2 - Notre terre mise à nu (1936)

    Hogue choisit de représenter ici la dure réalité plutôt que d’évoquer une vie agricole idyllique. Les collines désolées des Grandes Plaines (au centre des Etats-Unis) prennent ici la forme d’un gigantesque corps de femme (la terre mère), blessé par la sécheresse et la charrue visible au premier plan.

    Le tableau fait aussi référence à la blessure due au crack boursier...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    ► 2 - La ville spectacle

    Edward Hopper

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Cinéma à New-York (1939)

    C'est la femme de Hopper qui posa pour la figure de l'ouvreuse : c'est elle qui attire le regard.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Reginald Marsch

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Dans la 14ème rue (1934) 

    Marsch montre ici l’un des endroits les plus fréquentés de la ville, à proximité d’Union Square. Une jeune femme à l’apparence d’une héroïne de cinéma va croiser la foule sortant d’une bouche de métro, évoquant l’énergie écrasante de la grande ville.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Paul Cadmus

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    La flotte est à quai (1934)

    Le peintre livre ici une vision satirique du débarquement des marins en permission dans Riverside Park. Ces derniers se mêlent à la population locale au fil de rencontres hétérosexuelles et homosexuelles.

    Le tableau fût retiré d'une exposition officielle peu après sa création, ce qui lui donna une notoriété immédiate.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Film à vingt cents - 1934

    Le cinéma : antidote de la Dépression

    Une affiche montrant une femme aux cheveux décolorés, outrageusement maquillée, domine cette salle et fait allusion à l’actrice et sex-symbol Mae West.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Philip Evergood

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Marathon de danse (1934) 

    Cette toile représente un phénomène particulièrement développé durant la Dépression : les concours ou marathons de danse, dont le couple de danseurs le plus endurant, après des jours et même des semaines de danse sans interruption, percevait enfin une somme d’argent. Les danseurs ne pouvaient se reposer que quinze minutes toutes les quarante-cinq minutes et essayaient de tenir debout jusqu’à l’épuisement. L’un des danseurs traînait parfois son partenaire, tandis que des spectateurs assistaient à ces concours inhumains.

    Une pancarte annonce ici que le marathon en est à son quarante-neuvième jour et l’artiste fait du sujet une véritable danse macabre.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    William H. Johnson

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    L’artiste africano-américain Johnson se surnommait lui-même “ un primitif moderne”. Peintre à la formation très aboutie, notamment grâce à de nombreuses années passées en Europe dans les années 1920 et 1930, il revint à New York avec son épouse danoise en 1938 et enseigna à The Harlem Community Art Center grâce à la Work Projects Administration. Là, il affirma une esthétique très personnelle célébrant la vie de Harlem. Jonhson réalisa de très nombreuses études des habitants de son quartier, qui connaissait le développement d’une intense vie sociale et culturelle, notamment musicale.

    Scène de rue à Harlem (vers 1939)

    La réalité américaine, c'est ça aussi...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Paul Sample

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Le Dîner de la paroisse (1933)

    Sample met ici en scène un repas à la sortie de l’église, dans un paysage stéréotypé de la Nouvelle-Angleterre. L’équilibre d’une société traditionnelle est menacé par l’arrivée d’une jeune femme blonde, aux allures d’actrice de cinéma, associée à la liberté de mœurs de la ville et à la modernité

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Music Swing Luis Armstrong (Arthur Dove - 1937)

    Dove, musicien amateur, réalisa dès 1927 une série de peintures sur le thème de la musique de jazz. Cette œuvre évoque la musique du célèbre chanteur et trompettiste africano-américain Louis Amstrong. Les motifs abstraits du tableau traduisent les notes aigües de la trompette et la voix grave de ce dernier.

    Merci pour l'explication !

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    ► 3 - L'Histoire revisitée

    Ilya Bolotowsky

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Un petit air de Miro, non ?

    Ilya Bolotwsky est originaire de Russie. Il découvre en 1932 les oeuvres cubistes et surréalistes des peintres européens et, de retour aux Etats-Unis, est influencé par les oeuvres de Miro et de Mondrian.

    Etude pour la fresque murale du Hall des sciences médicales à l’Exposition universelle de 1939 à New York (1938-1939)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    La chevauchée nocturne de Paul Revere (Grant Wood - 1931)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Filles de la Révolution (Grant Wood - 1932)

    Le peintre fait dans cette œuvre une allusion à l’Histoire et à la fierté des Etats-Unis en représentant des Filles de la Révolution américaine, descendantes de personnages ayant participé à la Guerre d’Indépendance de 1775, comme le montre la peinture en arrière plan montrant George Washington traversant le fleuve Delaware.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Doris Lee

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Thanksgiving (1935)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Home sweet home (Charles Sheeler - 1931)

    Sheeler met en scène dans cette toile des objets "Shaker" de sa maison dans l’Etat de New York. Il fait ainsi allusion à l’histoire du pays en évoquant la communauté des Shakers, fondée aux Etats-Unis dans les années 1770 et qui, animés d’une foi puritaine, réalisaient des meubles et textiles très sobres.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Morris Kantor

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Kantor naquit en Russie et arriva à New York à l’adolescence. Louant une maison ancienne dans la ville de Marblehead dans le Massachusetts dans les années 1920, il fut sensible à l’atmosphère nostalgique de la Nouvelle-Angleterre et de la demeure. Cette œuvre recrée les sensations qui l’avaient saisi et se rattache au thème des maisons anciennes mystérieuses, développé dans de nombreux films et pièces de théâtre de cette période. La présence d’une silhouette sur la droite difficilement identifiable crée une atmosphère inquiétante, qui touche aussi au surréalisme. L’artiste gagna en 1931 le Logan Purchase Prize de l’Art Institute de Chicago pour cette œuvre, qui suscita alors beaucoup d’intérêt.

    Maison hantée (1930)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Aaron Douglas

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Aspiration (1936)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    George Lovett

    Le peintre fait référence ici à l’art des Indiens d’Amérique. Une exposition sur ce sujet eut lieu pour la première fois en 1931 à New York. Morris avait aussi découvert l’art des Indiens Pueblo à Santa Fe, au Nouveau-Mexique. 

    Composition indienne (1938)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    ► 4 - Cauchemars et réalité

    Federico Castellon

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    La figure sombre (1938)

    L’artiste est ici influencé par le surréalisme de Salvador Dali et fait écho aux affrontements déchirant l’Espagne. Le corps désassemblé sur la gauche est un autoportrait tandis que la sombre silhouette féminine accentue l’atmosphère inquiétante de l’œuvre. Celle-ci fut exposée au Whitney Museum en 1941, année où la tension politique atteignit son comble aux Etats-Unis.

    C'est vrai qu'on pense tout de suite à un Dali.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Walt Kuhn

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Portrait de l'artiste en clown (1932)

    Cet autoportrait en Pierrot triste ou fou est peut-être mêlé au portrait d’un véritable clown nommé Ralph Osgood. L’artiste souffrait de dépression et de troubles mentaux. Il demanda que cette œuvre nommée Kansas soit rebaptisée sous son titre actuel après sa mort.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Helen Lundeberg

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Double portrait de l'artiste (1938)

    Helen Lundeberg se représente à l’enfance et à l’âge adulte, mais sans perspective de futur heureux.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Ivan Albright

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Autoportrait (1935)

    Albright était originaire de Chicago et fils d’un peintre. Il servit en France comme dessinateur médical durant la Première Guerre Mondiale et en revint avec huit carnets remplis de représentations de corps blessés et de « gueules cassées ». Bien qu’il s’en défendit, cette expérience le marqua profondément et il réalisa des peintures montrant des corps en déclin ou putréfaction, comme ici où l’artiste se représente âgé de 38 ans. Son image évoque directement la figure effrayante du monstre créé par Frankenstein. Ce roman du XIXe siècle connut deux célèbres adaptations cinématographiques en 1931 et 1935, où l’acteur Boris Karloff marqua les esprits.

    Pas flatteur l'autroprotrait !

     

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Philipe Guston

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Bombardement (1937)

    Le bombardement de la ville basque espagnole de Guernica par l’aviation allemande le 26 avril 1937, immédiatement condamné par le Sénat américain, lui inspira cette toile. Adoptant la forme d’un tondo, à la manière des œuvres de la Renaissance italienne, elle montre par contraste une scène de mort.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie 

    Peter Blume

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    La Ville éternelle (1934-1937)

    Artiste de gauche, il réalisa à son retour d'Italie où il avait séjourné grâce à une bourse cette allégorie antifasciste complexe, à la manière surréaliste, où la tête de Mussolini jaillit tel un diable de sa boîte, ce qui lui prit trois ans.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Louis Guglielmi

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Portrait de Lénine dans le désert - 1935

    Guglielmi était un Américain né en Egypte de parents italiens. Il développa un art « prolétarien surréaliste » comme ce portrait de Lénine dans un paysage d’industrie pétrolière désolé. L’œuvre fait directement allusion à une peinture murale controversée de Diego Rivera au Rockefeller Center de New York, détruite le 10 février 1934, car Rivera avait refusé d’y effacer la figure de Lénine, phénix qui renaît de ses cendres.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Géographie mentale - 1938 (Louis Guglielmi)

    Guglielmi dénonce ici les risques de guerre en montrant le pont de Brooklyn, icône de l’architecture new yorkaise, hypothétiquement détruit par un bombardement, comme ceux que connaissait alors l’Europe.

    Observez bien la dame sur le pont en cliquant sur l'image : elle a des poissons dans le dos ! Le surréalisme, toujours le surréalisme...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Mort sur une route de Crête (Grant Wood - 1935)

    Les accidents automobiles augmentèrent de manière dramatique dans les années 1930 aux Etats-Unis et ce tableau devint l’un des symboles de ce danger.

    Grant et deux de ses amis avaient eux-mêmes eu un accident de voiture...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Justice américaine (Joe Jones - 1933)

    Le titre ironique de cette œuvre renvoie aux méfaits du Ku-Klux-Klan dont les membres cagoulés viennent de violenter et lyncher la jeune femme du premier plan. Deux ans plus tard, des expositions dénonçant le lynchage furent organisées à New York.

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie  

    ► 4 - Vers un Art Moderne américain

    Jackson Pollock

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Untitled (1938-1941)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Station service (Edward Hopper - 1940)

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

     Bon, on avait tout oublié ou presque de la conférence quand on est allées voir l'exposition mais internet remet les pendules à l'heure !

    Un petit selfie pour vous montrer qu'on était bien emmitouflées par ce grand froid...

    La peinture américaine des années 1930 au Musée de l'Orangerie

    Le bassin des Tuileries était gelé et les canards faisaient des glissades dessus !


    2 commentaires
  • Je suis dans ma période "expos". Après "La peinture américaine des années 1930", voici "Le Mexique des Renaissances" que j'ai vue en compagnie d'une amie au Grand Palais.

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    La bande annonce de l'expo...

    L'exposition mélange peintures et sculptures.

    Le Mexique des Renaissances au Grand-Palais

    J'ai particulièrement aimé l'oeuvre de Diego Rivera et sa variété.

    Le vendeur d'arums

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    Paysage Zapatiste

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    Frise murale de Diego Rivera représentant la vie - idéalisée - des mexicains.

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    J'ai aussi découvert Frida Kahlo : une peinture marquée par son accident.

    Autoportrait aux épines

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    Autoportrait

    Le Mexique des renaissances au Grand-Palais

    Comme j'ai vu cette exposition il y a déjà un moment, je l'ai un peu oubliée... Ma mémoire est de plus en plus courte : c'est la raison de mon blog !

    Heureusement, le magazine "Tu sais quoi ?" de la Rmn est là pour palier cet inconvénient !

    Fresque de Diego Rivera mettant en scène Frida Khalo

    Le Mexique des Renaissances au Grand-Palais

     

    Une super expo !


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  • Ce week-end je suis allée visiter l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen avec Evelyne. Le Musée s'est ouvert il y a deux ans seulement au sein de l'ancien Archevêché situé dans la rue Saint-Romain près de la Cathédrale. Il s'agit d'un quartier piétonnier très agréable avec des maisons à colombages typiques du vieux Rouen.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Vue sur la Cathédrale depuis l'Archevêché (Photo Thomas Boivin)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    C'est au sein même de l'Archevêché que se tint le procès de Jeanne d'Arc : un lieu émouvant et magnifique. (Photo Thomas Boivin)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    L'Archevêché est un bâtiment à plusieurs étages : la vie et les procès de Jeanne d'Arc y ont été reconstitués étage par étage.

    Cliquer sur l'image pour la voir en grand.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    C'est dans la crypte romane (Photo Thomas Boivin) que commence la visite.

    La première partie consiste en un film-spectacle projeté au fil des salles du palais et qui utilise judicieusement leur décor. Guidé par Jean Juvénal des Ursins, archevêque de Reims et maître d’œuvre du procès de réhabilitation de Jeanne d'Arc (en 1456), les spectateurs sont totalement immergés dans l’histoire de la Pucelle.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    La crypte romane avant travaux (Photo Thomas Boivin) montre le travail qui a été accompli pour créer cet espace muséal.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Interprétés par 23 acteurs, les témoins de cette histoire donnent leur version des faits jusqu’à ce que Jean Juvénal en assemble les pièces pour dessiner le véritable portrait de Jeanne.

    Jean Juvénal des Ursins (image d'archives)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    C'est Bernard Alane (rappelez-vous Hibernatus avec Louis de Funès...) qui tient son rôle.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Le paysage de Domrémy prend vie dans la crypte romane grâce aux nouvelles technologies.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Toujours dans la crypte romane, l'arbre aux fées...

    Les historiens s'accordent à écrire qu'à proximité du village de Domremy, se trouvait une forêt appelée le "Bois Chenu" et que Jeanne se rendait souvent en cette forêt, pour rejoindre le site du Beau Mai, ou arbre aux fées. Occupation somme toute bien innocente, mais qui souleva de nombreuses interrogations lors du procès ! Mais pourquoi une activité aussi puérile interpellait-elle les juges de Rouen ? Que cachaient donc ces promenades en forêt ?

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

     Jeanne d'Arc a pris des habits d'homme...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    La projection suivante se passe dans les anciennes cuisines de l'Archevêché. Autour du pilier central, une table numérique pour éclairer les visiteurs qui veulent en savoir plus.

    Les espaces de service étaient systématiquement installés en rez-de-chaussée, niveau sombre, froid et humide, en opposition aux espaces de vie et de prestige qui se trouvent dans les étages supérieurs, dits "nobles".

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Cette salle appartient à l'Hôtel que Guillaume d'Estouteville fait construire dans la seconde moitié du XVème siècle. De style gothique tardif, ses voûtes en croisée d'ogives sont appuyées sur des culots décorés de scènes végétales ou figurées.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Extrait de la déposition de Frère Seguin, professeur de sacrée théologie,
    de l'ordre des frères pêcheurs, doyen de la faculté de théologie de Poitiers,
    âgé de soixante et dix ans environ, à Rouen le 14 mai 1456.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    "Je l'ai entendue me dire et dire à l'assistance
    quatre choses alors à venir, et réalisées dans la suite :

    ► Que les anglais seraient anéantis,

    ► Que le siège alors devant Orléans serait levé,

    ► et que la ville serait délivrée de la présence des anglais,

    après toutefois qu'elle leur aurait fait une sommation préalable.
    Elle a dit secondement que le roi serait sacré à Reims,
    troisièmement que la ville de Paris rentrerait dans l'obéissance
    du roi et que le duc d'Orléans reviendrait d'Angleterre.

    Toutes choses dont j'ai vu l'accomplissement".

    Dans l'un des angles de la pièce, un bronze de Jeanne d'Arc à cheval par Emmanuel Fremiet (19ème siècle) : il s'agit d'une reproduction en miniature de la statue en bronze doré située au centre de la place des Pyrénées, près du Palais Royal à Paris.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    C'est sur les cheminées monumentales des cuisines que se passe la suite de l'histoire.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen 

    La projection est du plus bel effet : il s'agit de la rencontre de Jeanne avec le Roi

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Un panonceau explique l'usage de la prochaine pièce, l'ancien Office.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Il s'agit encore d'une superbe salle voûtée (Photo Thomas Boivin).

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    On y trouve également une table numérique qui montre la bataille d'Orléans, le sacre du Roi et les revers de Jeanne (Photo Agence Clémence Farrel).

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Toute la bataille d'Orléans y est expliquée par le menu.

    Avant l'arrivée de Jeanne d'Arc, Orléans est au bord de la reddition, la ville n'a plus de ressources et est épuisée. C'est le demi-frère de Charles d'Orléans (celui-ci ayant été fait prisonnier par les anglais), Jean Dunois, un enfant bâtard, qui défend la ville avec courage. Tandis que les chefs de guerre français hésitent et tergiversent, Jeanne rentre secrètement dans la ville pour y rencontrer Dunois. Elle le somme de faire une sortie, mais la dernière a été trop catastrophique et le bâtard d'Orléans préfère attendre les renforts. Jeanne prend les choses en main, deux bastides anglaises se tiennent dans la région, il faut les attaquer ! Elle charge elle-même la bastide des Augustins, la garnison la suit et c'est un succès. Le soir au conseil de guerre, Dunois et ses hommes veulent en rester là, mais Jeanne refuse. Elle ameute la population qui se prépare toute la nuit. Le lendemain, l'assaut est donné, la forteresse est redoutable, les pertes sont élevées, Jeanne est touchée par un carreau d'arbalète au dessus du sein. La blessure est superficielle, elle retourne galvaniser ses troupes. Les Anglais paniquent, ils se jettent dans la Loire, le 8 mai 1429, Orléans est sauvée. C'est un miracle ! Pour Jeanne, la prise d'Orléans prouve le caractère divin de sa mission, la foule lui prête même des pouvoirs de guérison.

    Pour les Anglais, humiliés, la Pucelle est envoyée par le diable...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Les quatre-vingts marches de l'escalier à vis du Cardinal d'Estouteville se superposent pour former une colonne centrale d'une extrême élégance.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Elles mènent jusqu'au dernier niveau du palais : le Grand Comble, aménagé au 18ème siècle lors de la restauration de la Salle des Etats et qui possède une belle charpente.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Par les fenêtres on peut apercevoir la Cathédrale voisine. Le crachin normand est de sortie aujourd'hui...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    J'ai eu bien du mal à identifier cette statue qui se trouve être la Vierge dorée de Nicolas Quesnel (exécutée en 1541), et qui domine le faîtage en plomb de la Chapelle de la Vierge à l'arrière de la Cathédrale.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Curieuse Vierge très masculine avec presque du poil au menton ! En même temps, sur le net on le dit peintre : peut-être excellait-il dans cet art après tout et moins dans la sculpture...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Trève de plaisanterie, revenons à nos moutons : quand il s'agit de Jeanne d'Arc ce n'est pas compliqué ! Hi hi hi...

    C'est dans cette salle que nous est contée l'histoire du Procès en réhabilitation de Jeanne d'Arc. Pour ce faire, Jean Juvénal des Ursins interviewe vingt-cinq ans après les trois hommes qui ont condamné Jeanne. Ils avouent tous avoir été dans l'impossibilité d'assister à la mort de Jeanne d'Arc sur le bûcher...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Jeanne d'arc tient la croix de la paroisse Saint-Sauveur.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Embrasement du bûcher

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    La photo est mauvaise mais ce sont des épées et une dague qui datent du 14ème siècle...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Depuis la tour de guet (Photo Thomas Boivin)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    on jouit d'une vue sur le pignon crénelé de l'ancienne salle de Justice

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

     et sur l'église Saint-Maclou au bout de la rue Saint-Romain.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Nous arrivons maintenant dans une partie du musée plus classique : il s'agit de la Mythothèque (Photo Thomas Boivin). On y apprend comment, au fil des siècles, s'est construit le mythe de Jeanne d'Arc. Les angles d'approche sont multiples : les arts, la République, l'Eglise...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Y figure en bonne place une statue de Léon Cugnot (sculpteur français du 19ème siècle) représentant Jeanne d'Arc sur le bûcher.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    A l'autre extrémité de la pièce un mur est couvert d'affiches ayant trait à Jeanne d'Arc.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

     Y sont exposés aussi les reproductions des originaux des deux procès.

    Le Procès de condamnation (en date du 15 mai 1431)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Cliquez sur la photo pour lire...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    et le Procès de réhabilitation (qui s'est tenu le 7 juillet 1456): le Roi Charles VII ayant été couronné à Reims voulait asseoir sa légitimité sur des bases solides. 

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

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    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    On peut aussi voir dans cette pièce différents documents se rapportant à Jeanne telle cette partition de musique,

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    cette lithographie représentant la capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons,

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    ou encore ce livre sur la vie de la Pucelle.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Dans la dernière pièce de l'Historial, les visiteurs peuvent questionner des historiens de manière interactive...

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    comme le font ces ados.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Evelyne dans le Cabinet des Curiosités

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Affiches, assiettes, petites statuettes... Jeanne a été, surtout depuis le 19ème siècle, un sujet d'inspiration pour tous les artistes.

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    On y voit aussi comme des petits théâtres en 3D représentant différentes étapes de la vie de Jeanne.

    La tour où elle a été emprisonnée

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Emmenée vers le lieu de son supplice à travers Rouen

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    La place du Vieux-Marché et le bûcher

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Le pont de pierre où ont été jetées ses cendres

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    A la sortie de l'Historial, une Jeanne d'Arc par Alphonse-Eugène Guilloux (20ème siècle)

    Visite de l'Historial Jeanne d'Arc à Rouen

    Une petite vidéo sur l'Historial pour terminer

    Et pour qui a envie d'en savoir un peu plus sur l'histoire de Jeanne d'Arc, voici un téléfim d'Arte

    Une très belle réalisation qui donne une raison de plus d'aller visiter la capitale normande...


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  • L'Orchestre régional de Normandie se produisait ce week-end à Saint-Aubin-lès-Elbeuf à l'occasion de la nouvelle année. Il s'agit d'un orchestre de chambre composé de 18 musiciens (cordes et vents).

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Vincent, mon petit cousin, est premier violoncelle dans l'orchestre qu'il a intégré il y a presque vingt ans maintenant au sortir du Conservatoire. Inutile de vous dire que je suis très fière de lui, même si évidemment je n'y suis pour rien...

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Des valses naturellement (il n'y a pas qu'à Vienne qu'on les joue...). Le concert s'intitulait "Pour un temps de danse" et nous a offert des valses de Brahms et de Strauss (le fils).

    Violoncelliste et... apiculteur !

    La Valse… Au début, c’est simple comme une chanson. Une valse à trois temps, comme c’est charmant, une valse à quatre temps, c’est beaucoup moins dansant, une valse à cent ans… Valses de Brahms, valses de Vienne, les cordes de l’Orchestre Régional de Normandie vous invitent dans un cortège de valses et vous entraînent dans le tourbillon de la fête !

    La chef d'orchestre invitée était Alexandra Cravero : une jeune femme très brillante, née à Marseille, qui n'engendre pas la mélancolie et qui a présenté chacun des morceaux avec beaucoup de simplicité, de gentillesse et d'humour. Elle nous parle ainsi des liens qui unirent Clara Schumann et sa fille Julie à Brahms de façon sûrement fantaisiste mais fort drôle.

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Le concert se tenait dans l'église de la Congrégation des Soeurs du Sacré-Coeur de Jésus que nous connaissons déjà pour y avoir entendu l'an dernier l'orchestre dans une illustration sonore des films de "Mickey-Mouse" (le Maire de Saint-Aubin, Jean-Marie Masson, propose régulièrement à ses électeurs des concerts de musique classique).

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Seules les cordes étaient présentes ce soir là (les vents jouaient Pierre et le loup également en Normandie).

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Alexandra Cravero n'utilise pas de baguette : tout est dans les mouvements des bras, des mains ainsi que du corps dans son ensemble.

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Extrait de Liebeslieder Waltzer de Brahms (dans un arrangement de Friedrich Hermann)

    Quelle énergie pour diriger !

    La suite du programme était plus connue du public avec trois valses de Johannes Strauss : Aimer, boire et chanter ; Roses du sud et pour finir la valse de l'Empereur.

    Aimer, boire et chanter : vous connaissez bien sûr...

    L'orchestre a été très applaudi et est revenu pour un "bis" qui a enchanté le public : la valse N°2 de Chostakovitch que le public de la télévision a découverte en octobre 1993 grâce à la publicité de la CNP.

    Rappelez-vous...

    et maintenant un extrait avec l'Orchestre régional de Normandie

    Nous avons pu voir Vincent à la fin du concert avant qu'il ne reprenne son "Car pour Caen" (écouter ICI le sketch de Raymond Devos). Non non, je ne plaisante pas : il habite réellement à Caen, du moins sa proche banlieue.

    Et là-bas, dans son jardin, il élève des abeilles !

    La preuve par l'image (Ouest-France du 12 juin 2015 : ICI)

    Violoncelliste et... apiculteur !

    Il nous a d'ailleurs offert un pot de miel et du nougat de ses abeilles...

    Sympa ce petit week-end !


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