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Par Tolbiac204 le 22 Août 2019 à 23:00
Aujourd'hui Bernard nous a proposé une balade du côté de Semur-en-Auxois, à Pont-et-Massène où se trouve un restaurant - Le Chalet du Lac - surplombant le Lac de Pont.
Depuis la terrasse du restaurant, on aperçoit le lac.
Celle-ci, ombragée grâce à des pergolas tendues de toiles de tente, nous a permis de déjeuner à l'ombre.
Au menu du midi, un menu à 13,50 euros composé d'un buffet d'entrées suivi d'un plat, vin et café compris. A la carte, des œufs en meurette, du jambon persillé de Bourgogne, des cuisses de grenouille, de la tête de veau, des poires au vin : de quoi se lécher les babines !
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Après déjeuner, nous sommes descendus voir le lac qui est très bien aménagé pour la baignade surveillée et les sports nautiques. On peut y louer des canoës et des pédalos. L'été prochain on y viendra sans doute avec Louis...
Nous avons ensuite rejoint Lantilly pour y faire un tour dans le jardin de son château.
Son potager a reçu en 2004 le Label "Jardin remarquable".
Le "Château aux cent fenêtres" datant de 1709 est une propriété privée : il ne se visite qu'aux Journées du Patrimoine mais l'accès à son parc à l'anglaise est libre.
Devant le château, des plantations de kumquatiers en caisses : ils sont plus résistants que les orangers.
Sur l'arrière, la façade du château donne sur un paysage exceptionnel.
On y jouit d'une vue imprenable sur Alésia, la vallée des Laumes et la campagne environnante.
Son parc à l'anglaise possède des arbres remarquables dont ce cèdre du Liban tricentenaire.
J'ai été frappée par la beauté de ses toitures de tuiles.
De biens jolis épis de faîtage...
Tandis que Philippe a trouvé un banc accueillant,
Je fais avec Bernard la visite du potager qui a, paraît-il, la forme d'un œil.
En son centre, un champ de blé !
Le jardin est orné de fleurs.
Il possède une pièce d'eau plantée de végétaux aquatiques.
Une attention particulière est portée aux topiaires.
Parmi les nénuphars, une flopée de petites grenouilles sauteuses !
Du côté de la serre, des cultures maraîchères
Une journée bien agréable
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Par Tolbiac204 le 19 Août 2019 à 23:00
En cette fin d'après-midi ensoleillée, je suis partie avec ma nouvelle acquisition (un vélo à assistance électrique) arpenter la campagne.
J'avais l'idée d'aller acheter du pain à la boulangerie de Pothières mais... j'ai découvert à cette occasion qu'elle avait fermé il y a trois ans. C'est vrai que nous n'avons jamais eu l'idée d'aller chercher notre pain au camion qui, autrefois, sillonnait le matin les villages environnants en klaxonnant pour prévenir les habitants de son passage. C'est, parait-il, désormais la boulangerie de Mussy qui fait le job.
J'en ai profité pour faire toutes les rues du village dont le nom viendrait de Pultis : terrain boueux.
Même si ce n'est pas très esthétique, pour rouler en toute sécurité, j'ai fait l'acquisition d'un casque et j'ai aussi investi dans un panier pour mettre mon sac à main.
Voici l'église Saint-Georges, néo-romane : elle remplace depuis 1867 l'édifice précédent qui était totalement vétuste. À l'intérieur, de beaux vitraux et une colonne datant de la fin XIe ou XIIe, provenant sans doute de l'ancienne abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul. Il faudra qu'un jour j'en fasse la visite dans le cadre de l'animation estivale "Un jour Une église" car naturellement elle était fermée...
En contrebas, derrière l'église, le lavoir (du XIXe) est fermé sur trois côtés. Il offre sur le pignon d'entrée, trois ouvertures qui ne comportent aucune porte. L'ouverture centrale est surmontée d'une fenêtre en demi-cercle, ce qui donne l'impression d'arriver vers une chapelle. (Photo Christal de Saint-Marc)
Muni d'un bassin où on lavait à genoux dans des "carrosses" emplis de paille, il comporte de chaque côté, des pierres encastrées dans les murs : elles permettaient de poser le matériel et les bassines de linge. (Photo Christal de Saint-Marc).
L'alimentation en eau se faisait par le ruisseau du Val Dupuis. Aujourd'hui désaffecté, le lavoir a été clos par des grillages afin d'éviter les dégradations dues à son isolement.
Lavandière avec son carrosse : la caisse en bois lui évitait de mouiller sa robe.
Cet objet rudimentaire s’appelle aussi « agenouilloir » ou encore « baquet », « cabasson » dans le Gâtinais, « baillot » en Charente, « boite à laver », « caisse », « auget », « triolo », mais encore « caboulot », « casseau », « auget », « agenouilloir », « garde-genou »…
A Pothières, il y a aussi le Château qui appartient aux Petits Frères des Pauvres (ils proposent de l'accueil temporaire aux personnes âgées). Il s'agit en fait de l' ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre Saint-Paul fondée en 863 par Girart de Roussillon et dont les bâtiments actuels datent du XVIIIème siècle.
Jeanne d'Arc a fait étape à Pothières : un monument à l'entrée de l'abbaye célèbre ce passage. La plaque porte l'inscription suivante : « L'an 1429, le samedi 26 février, Sainte Jeanne d'Arc, venant de l'abbaye de Clairvaux et se dirigeant sur Auxerre, fut hébergée en cette abbaye bénédictine de Pothières avec ses six compagnons, Colet de Vienne, Richard L'Archer, Bertrand de Poulangy, Julien de Honnecourt, Jean de Metz, Jean de Honnecourt. Gloire à Sainte Jeanne d'Arc. ». La clôture du monastère étant interdite aux femmes, on pense que Jeanne passa la nuit dans la maison de la Tour, toute proche.
Sans doute dans cette très jolie maison qui porte également une plaque commémorant le cinquième centenaire de ce passage... ?
Non loin de l'église, une jolie maison, malheureusement en contre-jour...
Amusante cette maison avec son arbre généalogique !
Sur le côté de la maison, une inscription :
"La vie, l'enfer ou le paradis : un seul coup de dé peut le décider."
Il s'agit de l'arbre généalogique de Raoul Albert Baehler marié à Louise Gruaz.
Au retour, petit arrêt au cimetière
Celui-ci renferme quelques très jolis monuments funéraires.
Avec le petit détour par la ferme du Bois de Vesvres, j'ai calculé que j'avais fait 13,5 kms sans la moindre peine, malgré le vent qui soufflait assez fort.
Nickel chrome !
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Par Tolbiac204 le 21 Juin 2019 à 23:00
Aussitôt Loredana arrivée à Orly, nous avons pris la route avec Arlette ce jeudi 20 juin pour aller rejoindre la Bourgogne car mon amie italienne ne connaissait pas encore notre maison...
Il fait beau : un apéritif en terrasse s'impose.
Le lendemain : au programme, la visite de la ville de Langres qui n'est qu'à une heure un quart à l'est de Courcelles. Perchée sur son éperon rocheux à 475 m d’altitude, Langres fut successivement oppidum gaulois, capitale du peuple Lingon, siège de l’évêché et place forte royale.
Elle a été fortifiée par Vauban entre 1642 et 1647 et en garde un très joli cachet.
Voici la Porte des Moulins qui donne accès à la ville : elle doit son nom aux anciens moulins qui se trouvaient à l'extérieur des fortifications afin de profiter du vent (le "bel'air" a donné son nom à la place voisine sur laquelle nous nous sommes garés).
Le décor guerrier évoque le dénouement victorieux qui s'annonçait alors pour la France, engagée dans la guerre de Trente Ans face à l'Espagne. Trophées d'armes, casques empanachés et ennemis enchaînés font de cette porte un monument à la gloire des victoires de la royauté, une sorte de porte triomphale évoquant les lointains arcs de triomphe romains.
Martelées à la Révolution, les armoiries du souverain étaient d'ailleurs placées au centre du fronton.
Nous voici à l'intérieur de la ville, prêts à l'arpenter : le soleil est toujours au rendez-vous !
Une curieuse peinture sur l'un des murs de la ville
Un petit tour sur les remparts...
La vue depuis les remparts est très belle : d'ici, on peut apercevoir l'un des quatre grands lacs qui cernent la ville.
Pour accéder à la ville haute depuis les parkings hors la ville, on peut prendre un petit ascenseur...
La végétation d'été s'accroche aux murs de pierre sèche.
A l'angle avec la rue Denis Diderot - la rue principale de la ville - se trouve l'ancien Collège des Jésuites. C'est en 1621 que les jésuites sont appelés à Langres par l'évêque. Ils implantent leur collège au bord de la rue principale au milieu du 17ème siècle dans un but de prières et d'études. Le Collège pouvait accueillir 200 jeunes notables de la région.
D'étranges sculptures de pierre ont été mises là en guise de décoration...
La façade de la chapelle est conçue comme un retable de pierre, de style baroque. La porte, comme la grande baie au-dessus, est en plein cintre. De part et d'autre, des pilastres et 2 niches abritant des statues en bois fortement dégradées. Le fronton est richement décoré de nuées et de rayons où apparaissent des têtes d'angelots. Le tout couronné de pots à feux.
A la gauche de la chapelle, le collège Diderot
Nous voici d'ailleurs arrivés sur la place voisine, la place Denis Diderot, où se trouve une statue du philosophe : Denis Diderot, (1713-1784) écrivain, philosophe et encyclopédiste français des Lumières, est en effet natif de cette ville et fit ses premières études dans l'ancien Collège des Jésuites.
Un banc sur la place permet aux visiteurs de poser à côté d'une petite sculpture rappelant le philosophe... Evidemment, nous l'avons essayé.
Il n'y a qu'Arlette qui ne s'est pas prêtée à cette petite mise en scène : trop sérieuse ma soeur !
La Poste est un bâtiment ancien qui jouxte la Cathédrale Saint-Mammès dont on aperçoit les deux tours au loin.
Bien jolie cette maison...
Voici la Cathédrale de Langres : elle fait partie des grandes cathédrales de France. L'évêque de Langres, duc et pair du royaume, était un personnage puissant, une puissance à la mesure de la vaste étendue de son évêché : Champagne méridionale, marches nord-est de la Bourgogne, auxquelles il faut rajouter des bouts de la Lorraine et de la Franche-Comté.
Ll'édifice actuel, dédié à saint Mammès, martyr de Cappadoce, a été construit dans la seconde moitié du XIIe siècle et le début du XIIIe, en deux phases distinctes. D'abord le chœur, le déambulatoire et la partie basse du transept, puis, à partir de 1170, la partie haute du transept et la nef.
Si on contourne l'église par le nord, on trouve tout d'abord la chapelle Sainte-Croix, dite chapelle d'Amoncourt.
Celle-ci possède une belle voûte en berceau plein cintre Renaissance ornée de 66 caissons que l'on peut apercevoir à travers des grilles en fer forgé qui la ferment (elle est interdite au public).
Sur la droite, une statue de Notre-Dame la Blanche en albâtre par Evrard d'Orléans (1341) : à ses pieds, Guy Baudet en prière, son donateur, qui était évêque de Langres.
Puis on arrive dans le transept nord où - malheureusement ce jour-là - la tapisserie des Gobelins (sur un carton de Jean Cousin - 1544) qui l'orne était recouverte d'un drapé...
Google aidant, la voici dévoilée... : elle représente Saint-Mammès prêchant l'évangile aux bêtes sauvages. Il faut être saint pour avoir des idées pareilles, non ? Chacun voit midi à sa porte...
Devant les superbes boiseries du XVIIIème siècle du transept nord, un monument funéraire en l'honneur de Monseigneur Guerrin, évêque de Langres (1852-1877)
Détails des boiseries : admirez la finesse des sculptures...
L'oiseau donnant à manger à ses petits dans le nid est vraiment touchant.
Me voici arrivée dans le déambulatoire que je trouve vraiment très beau avec ses vues sur la voûte du choeur et ses chapiteaux corinthiens dont le dessin des feuilles d'acanthes varie selon le chapiteau...
Dans l'une des chapelles rayonnantes se trouve un bas-relief en pierre polychrome du XVIème siècle qui provient peut-être d'un retable de l'abbaye de Clairvaux (Aube).
Il représente la résurrection de Lazare.
Dans une autre chapelle rayonnante, un beau Christ au tombeau de Claus de Werve (début XVème), sculpteur officiel des ducs de Bourgogne) : ce serait l'un des premiers sculpté en France...
Dans le déambulatoire sud se trouve le monument illustrant la translation des reliques de Saint-Mammès (bas-relief daté de 1570).
Le bas-relief explique comment la cathédrale, auparavant dédiée à saint Jean l'Evangéliste, a pris le nom de Saint-Mammès. La légende raconte qu'au VIIIème sièce, un pèlerin rentrait de Constantinople avec une relique du saint. Au bas de Langres, il suspendit son sac à un arbre ; le sac refusa ensuite de se décrocher. L'évêque descendit pour constater le prodige. C'est alors qu'un vieillard déclara que saint Jean ne serait pas fâché si la cathédrale prenait le nom de Saint-Mammès. L'évêque accepta et le sac tomba miraculeusement de l'arbre. Il fut remonté en ville en procession.
Le vieil homme serait une apparition de saint Jean...
Dans la partie basse, est représentée la ville de Langres avec les moulins extra-muros.
En face se trouve le choeur entouré de jolies grilles en fer forgé (1717).
Le Maître-autel est constitué d'un autel-tombeau "à la romaine" et d'un tabernacle traité en "tempietto".
Avant de quitter l'église, un coup d'oeil sur l'orgue de tribune qui date du XVIIIème siècle : il provient de l'ancienne abbaye de Morimond et compte 50 jeux, soit 4071 tuyaux...
Nous quittons cette magnifique cathédrale pour continuer notre visite de la ville.
Sur la place Jeanne Mance où se trouve la cathédrale, une statue de la cofondatrice de Montréal, née à Langres en 1606. Pendant ses années langroises, elle se dévoue à ses compatriotes pour faire face à la guerre de Trente ans, à la peste et à la misère.
Jeanne Mance ne songe pas à se marier ni à entrer au couvent mais au contact des Jésuites de la cité et des nouvelles des premiers missionnaires français en Amérique, elle part de sa ville natale en 1640, pour répondre à un appel à la mission.
Après quelques mois à Paris, elle embarque à la Rochelle en mai 1641 avec une cinquantaine de compagnons. Finalement, l'expédition débarque sur une île déserte du Saint-Laurent, Montréal, le 17 mai 1642 : Ville-Marie - premier nom de la cité devenue Montréal - est fondée.
Soignante et intendante, bras droit du gouverneur Paul Chomedey de Maisonneuve, elle déploie ses talents au service des Français et des Amérindiens, sans distinction. Elle décède à l'Hôtel-Dieu de Montréal en 1673 où elle est enterrée.
A l'arrière de la statue de Jeanne Mance, on peut apercevoir une très jolie maison.
A 3 minutes à pied de la cathédrale se trouve une maison Renaissance magnifique. Jehan Roussin, Echevin et Conseiller du roi, y reçut Henri IV en 1595.
Une jolie balustrade ajourée en pierre cerne une cour surbaissée permettant d'éclairer le premier niveau de caves par de petites fenêtres situées au niveau du sol. Elle accueille la margelle d'une citerne en forme de "tempietto" italien.
La façade comporte deux niveaux de colonnes ioniques et corinthiennes qui se superposent. Elle est, par son décor, directement héritière de l'antiquité : frises avec motifs de draperies reliées par des anneaux et des bucranes.
Un bucrane est un ornement gravé en forme d'animal : ici, un crâne de bœuf dont les cornes sont enguirlandées de feuillage (Photo Jean-François Feutriez).
Depuis la courette de la maison Renaissance, on peut apercevoir la Cathédrale Saint-Mammès.
Retour sur la place Jeanne Mance où se prépare la fête de la musique : nous sommes aujourd'hui le 21 juin...
Un kiosque qui va certainement être investi ce soir par les amoureux de la musique !
Une rue du centre décorée avec des abats-jour !
La rue conduit à cette placette où un manège à l'ancienne a pris position.
Retour dans la rue Denis Diderot : Langres est une petite ville... (mais nous n'avons - loin de là - pas fini de la découvrir).
Voici le restaurant où nous avons déjeuné le midi : l'Hôtel de l'Europe
Et voici le plat que nous avons goûté : l'Ouyette de Langres, un plat médiéval...
Il s'agit d'un chausson feuilleté contenant du confit de canard et des pommes, le tout accompagné d'une sauce à l’échalote et au vin blanc de Bourgogne... Le plat est servi avec un accompagnement de pommes gaufrettes, de salade et de fromage.
Tandis que nous déjeunions en terrasse, nous avons été frappés par le calme qui règne dans cette ville charmante : rien à voir avec l’agitation qui règne dans Châtillon traversée à longueur de journée par une circulation intense, en particulier de gros poids-lourds...
L'estomac bien rempli, nous pouvons continuer la balade.
Sur les façades des maisons, on voit très fréquemment de petites niches contenant une Vierge. Celle-ci date tout de même de 1605...
Et cette autre de 1653.
Cela m'a rappelé notre séjour chez Christelle à Aix il y a quelques années où nous avions visité la ville de fond en comble et où j'avais remarqué de telles petites statues décorant agréablement les angles de murs : une façon sans doute de se mettre sous la protection de la sainte femme...
Vue sur la ville depuis un rempart
Je n'ai pas retenu ce qu'était ce joli pilier : peut-être les restes de l'ancien arc gallo-romain ?
La Porte de l'Hôtel de Ville ou du Marché (modifiée au XVIèmes siècle et en 1854)
Il faut se dépêcher de cliquer quand passe le petit train touristique faisant le tour des remparts !
Retour à l'intérieur de la ville avec cette très jolie porte cochère
Nous approchons de la Maison des Lumières : il s'agit du Musée Denis Diderot qui présente le philosophe mais aussi ses précurseurs, le Mouvement des Lumières auquel il a participé au XVIIIème siècle, et ses successeurs.
Une élégante tourelle en orne l'arrière.
La ville entreprend de 2009 à 2013 une importante campagne de restauration de l'immeuble (1.320.500 € de travaux, cofinancés entre autres par la Ville de Langres, la DRAC, à hauteur de 408.200 €, et le mécénat), avec pour objectif d'y installer le musée qu'il abrite aujourd'hui.
Installée dans un hôtel particulier, l'Hôtel du Breuil de Saint-Germain, la scénographie moderne présente des éditions originales de l’Encyclopédie et des principaux textes du philosophe natif de la ville. Des instruments et des cartes anciennes montrent le progrès des sciences au siècle des Lumières.
Quelle finesse dans ces sculptures de fleurs !
On ne sait pas où donner de la tête tellement tout a bien été restauré et mis en valeur...
Le jardin, lui aussi, est remarquable.
La visite de la Maison des Lumières...
Ce sera pour une autre virée à Langres !
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Par Tolbiac204 le 27 Mai 2019 à 23:00
Ce lundi matin, je suis allée visiter un quartier que je ne connaissais vraiment pas.
Partant du métro Place des Fêtes dans le 19ème, nous sommes allés, guidés par Pascal de Baecque dans le cadre des "petites randonnées" proposées par la Mairie du Paris aux retraités, jusqu'à la Mairie des Lilas, en traversant le périphérique.
Tout près du métro se trouve le regard de la Lanterne, un petit bâtiment cylindrique en pierre avec une coupole et un lanternon. Créé entre 1583 et 1613, il s'agit de l'ouvrage permettant l'accès à la canalisation principale de l'ancien grand aqueduc de Belleville. Il alimentait les toutes premières fontaines parisiennes entre les 12ème et 17ème siècles.
Le guide nous explique qu'à l'époque on utilisait environ 1 litre d'eau par jour et par habitant en regard aux 100-120 litres actuels...
Un grand immeuble comme il en existe beaucoup dans ce quartier le surplombe.
Dans la rue Pelleport, une fresque de l'artiste de Street-Art Christian Guémy, alias C215. Elle est intitulée "Les enfants" et a été créée avec le concours des enfants du quartier.
Dans l'impasse du télégraphe, une école de théâtre : Théâtre "Les enfants terribles"
A Paris, la nature reprend souvent le dessus depuis l'arrêt des désherbants chimiques...
La rue du Télégraphe, qui est voisine, porte ce nom en raison de l'invention de Claude Chappe, en septembre 1792, d'un système destiné à envoyer des messages - les télégrammes - d'un point à un autre sur de grandes distances, à l'aide de codes pour une transmission rapide et fiable.
Le sémaphore de Claude Chappe
Le 12 juillet 1793, Claude Chappe expérimente pour la première fois son télégraphe sur une longue distance, entre Ménilmontant et Saint-Martin-du-Tertre (95) via un poste relai à Écouen (95). Sur 25 kilomètres, le message sera transmis en 12 minutes à l’aller, et 9 au retour. Le succès est total, et Chappe est nommé ingénieur télégraphe par la Convention Nationale.
Un peu plus loin, toujours dans la rue du Télégraphe, se trouve l'entrée du cimetière de Belleville depuis lequel on aperçoit deux grands châteaux d'eau. Ceux-ci ont été construits en 1919 pour répondre à l'alimentation en eau des immeubles de plus en plus élevés construits dans ce quartier de Paris.
Une plaque à l'entrée du cimetière indique d'ailleurs l'altitude du lieu : 128 mètres.
Le cimetière est longé par le grand réservoir de Belleville qui alimente les châteaux d'eau. Sa construction s'effectue dans le cadre des grandes rénovations de Paris menées par le préfet Haussmann sous le Second Empire. L'ingénieur civil Eugène Belgrand est chargé de la modernisation du système de stockage et d'approvisionnement en eau de la ville.
Dans le cimetière, un monument a été élevé aux 51 victimes de la prison de la Roquette (dont 11 prêtres, 36 gardes et gendarmes versaillais et 4 civils), fusillés par les Communards avec l'approbation du peuple devant le 85 de la rue Haxo pendant la Semaine sanglante de mai 1871.
On trouve aussi dans ce cimetière la tombe d'un des pionniers de l'industrie du cinéma, Léon Gaumont, décédé le 9 août 1946 à Sainte-Maxime.
La Villa Borrégo
Dans la rue Borrégo voisine, une porte de prison très historique : il s'agit de celle de la prison de la Roquette récupérée par les Jésuites qui ont acheté le terrain où eut lieu le massacre de la Commune. (Photo Paris Zig-Zag)
Voici l'église Notre Dame des Otages
Nous ne sommes malheureusement pas entrés à l'intérieur, nous contentant de regarder sa façade,
avant de rejoindre le 85 de la rue Haxo où eut lieu le massacre.
Ayant emprunté la rue des Tourelles, nous rejoignons la Piscine Georges Vallerey - ex Piscine des Tourelles - Il s'agit d'une piscine olympique qui eut son heure de gloire lors des Jeux Olympiques de 1924.
Notre guide nous parle de John Paul dit "Johnny" Weissmuller, célèbre pour avoir incarné le rôle de Tarzan une douzaine de fois au cinéma,
mais qui fut à l'honneur dans cette piscine pour y avoir remporté 3 médailles d'or en natation lors de ces jeux ainsi qu'une médaille de bronze en water-polo.
Passage du périphérique à la Porte des Lilas
Ici est installé le Cirque Electrique où l'on peut assister, parait-il, à des spectacles façon "cabaret Berlin des années trente", renversant à tous points de vue. Cerise sur le gâteau, on peut y dîner très correctement...
Passé le périphérique, nous sommes encore à Paris mais pas pour longtemps...
New-York et son "flat-iron"... ? Non un immeuble parisien avant-gardiste.
Assez joli, je trouve.
Nous voici maintenant aux Lilas avec "Lilas en scène", situé rue Chassagnolle, un centre d'échanges et de création des arts de la Scène.
Notre guide nous emmène dans les petites impasses, à l'abri de la circulation.
Au N° 14 de celle-ci, un musée inattendu : celui des Vampires et monstres de l'imaginaire, une sorte de Cabinet de Curiosités parait-il.
Le Triton, un autre endroit original (Club de Jazz) de cette banlieue qui n'a pas l'air de manquer de charme.
L'idée de ses fondateurs (Jean-Pierre et Jacques Vivante - années 1970) est de fonder un lieu authentique, à échelle et visage humain qui offre aux musiciens le temps et l’espace pour créer, répéter, diffuser et enregistrer leur musique ; un lieu inscrit dans le présent et tourné vers l’avenir. Pour se faire, en plus d’une salle de concerts d’une jauge de 180 personnes, le Triton s’équipe d’un studio d’enregistrement, d’un studio de répétition, d’un label ainsi que d’un petit restaurant associatif servant également de galerie d’exposition.
Isabelle Dhordain y a repris depuis 2016 son émission "Le pont des artistes" (créée en 1988 sur France Inter et interrompue par la journaliste pour raisons de santé). Elle est diffusée en direct sur la chaîne "Tritonline" et à la télévision sur ViaGrandParis.
Terminus : la Mairie des Lilas
Rien de très extraordinaire dans cette promenade guidée
sinon l'originalité de son guide-conférencier, Pascal de Baecque, qui trouve toujours le moyen de dire quelque chose même quand il n'y a rien à dire !
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Par Tolbiac204 le 17 Avril 2019 à 19:04
Après le terrible incendie qui a ravagé la Cathédrale lundi soir, nous sommes allés faire un tour aujourd'hui sur place, le beau temps incitant à la promenade. Mine de rien, l'île de la Cité étant complètement bouclée - et à la circulation, et aux piétons - nous avons fait un grand tour en passant par l'île Saint-Louis et effectué un bon 5 kilomètres : la marche est bonne pour la santé, n'est-ce pas ?
Pompiers, policiers, les forces de l'ordre sont partout.
Exit flèche et toiture... Quelle tristesse !
Sur un arbre, un amoureux de la cathédrale a affiché ses sentiments...
"Ce matin du 16 avril 2019, la pluie est salée. Ce sont les larmes de toutes ces âmes des bâtisseurs de la Cathédrale Notre-Dame et leur tristesse". Pascal Pottier
Encore belle, non, même si la petite rosace semble très abîmée ? Aux dernières nouvelles, elle devrait être démontée car elle menace de s'écrouler, n'étant plus maintenue par la toiture...
Les tours ont résisté heureusement...
Depuis le haut, les pompiers surveillent une éventuelle reprise du feu...
L'échafaudage érigé pour effectuer les travaux de restauration laisse tristement la place à un trou béant.
Nous voici en vue du Pont de la Tournelle où la statue de Sainte-Geneviève veille sur la Capitale. Cette dernière devait s'être assoupie lundi soir pour avoir laissé faire un tel massacre...
Le pont est envahi par les télévisions, françaises et étrangères. Qu'attendent encore les journalistes : l'effondrement des tours... ?
Ingénieurs du son et cameramen sont mobilisés 24h/24.
L'un des monuments les plus visités au monde...
Un monument millénaire dont la physionomie a fondamentalement changé en l'espace de seulement quelques heures...
Bientôt sur l'île Saint-Louis
Les amoureux sévissent encore sur les quelques grilles accessibles...
Les envoyés spéciaux des différentes chaînes, bien maquillés, font leur reportage,
tandis que les bateaux de croisière continuent à voguer (certains avec des touristes tous tournés vers Notre-Dame).
Quai d'Orléans : aux premières loges, ce petit balcon donnant sur Notre-Dame...
A la hauteur du Pont Saint-Louis
Un touchant hommage à la Vielle Dame
Nous voici arrivé au "Flore en l'Ile" : le temps d'un petit café en terrasse...
Le quartier des glaces Berthillon (la rue Saint-Louis en l'Ile se trouve juste au coin du quai) pour lesquelles on se damnerait !
Sur le quai de l'Hôtel de Ville, des travaux d'étayage sont déjà en cours... Le temps presse : il va falloir couvrir la cathédrale avant que la pluie ne tombe !
Un peu plus loin, le marché aux fleurs et aux oiseaux n'est plus accessible : toute l'île de la Cité a été évacuée (environ 1000 personnes) et ce, jusqu'à nouvel ordre. Je plains les riverains et surtout les commerçants qui vont devoir mettre au chômage technique leurs employés...
Aurons-nous une chance, Loredana, d'acheter en juin ton traditionnel sachet de "mâche" pour le jardin de Nerio ? Je n'en suis pas sûre...
Retour sur la rive gauche avec ce beau cadran solaire sur le mur de la Conciergerie
Un coup d'oeil au passage à la Saint-Chapelle, cet autre joyau de la capitale
Et retour au bercail !
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