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Aujourd'hui, nous partons pour Saint-Malo : la ville n'est qu'à une dizaine de kilomètres de notre gîte. Par chance, le brouillard qui enveloppait Saint-Père ce matin s'est dissipé laissant place à un beau soleil.
Les paysagistes savent bien mettre en valeur les monuments : ici, le Château-Musée
Un petit tour de petit train touristique nous apprend que le nom de la cité corsaire vient de celui d'un moine gallois, Saint Mac Low, ayant vécu au VIème siècle après Jésus Christ sur un rocher (actuellement rattaché au continent : l'actuelle Saint-Malo) et précédemment occupé par un ermite du nom d'Aaron dont il deviendra le disciple, rassemblant autour de lui toute une communauté de moines.
La porte Saint-Vincent date de 1708 : c'est la porte principale de la ville.
A gauche un blason porte les armoiries de la ville : la herse surmontée de l'hermine des Ducs de Bretagne avec la devise de Saint-Malo "Semper fidelis" qui signifie "toujours fidèle".
Après ce petit tour très kitch..., nous partons à pied cette fois-ci en profitant de la marée basse à la découverte du Fort National , laissant la ville "intra-muros" derrière nous.
Les (presque) mêmes, de dos...
Catherine a pris du retard...
Ça tombe bien, moi aussi, émerveillée que je suis par ce paysage à couper le souffle !
Un autre traînard...
Le Club des Cinq...
Un petit coup d’œil en arrière me permet d'admirer une fois de plus les remparts de la ville fortifiée.
On entre dans le fort par une porte dont notre guide nous montre la clé : une copie de l'original qui a été volé (on se demande, vue sa taille, où le voleur a pu la cacher !)
Le fort est propriété privée et le prix de sa visite sert à entretenir les bâtiments.
Ça c'est du boulet !
Pour le déjeuner, nous sommes allés manger des crêpes chez Grand-Mère Augustine, l'une des nombreuses crêperies situées dans les remparts de la vieille ville.
Nous y avons appris que cette grand-mère n'était pas du tout l'ancêtre des actuels propriétaires (c'est vrai que ça fait plus authentique un nom pareil !)
Les crêpes y étaient honnêtes mais n'arrivaient pas à la cheville de celles que nous avions mangées précédemment à Kernascléden dans le Finistère lors de notre précédent séjour breton en 2011. C'est vrai que c'est un petit village et que c'est parfois dans les trous perdus qu'on mange le mieux...
Nous partons ensuite à l'assaut du Grand Bé avant que la marée montante ne nous bloque... Notre but : la tombe de Chateaubriand.
Depuis là on a une belle vue sur le Fort National.
Au sommet de l'îlot, la tombe du poète né à Saint-Malo : selon ses propres souhaits elle ne possède "Point d'inscription, ni nom ni date. Seule la croix dira que l'homme qui repose à ses pieds était un chrétien. Cela suffira à ma mémoire" (François René de Chateaubriand)
Sur une plaque faisant face au monument, on peut lire : un grand écrivain français a voulu reposer ici pour n'entendre que la mer et le vent. Passant, respecte sa dernière volonté. Il ne se doutait pas qu'un défilé ininterrompu de visiteurs foulerait chaque jour cet endroit...
La journée est déjà bien entamée mais il nous reste encore un peu de temps pour aller visiter la Cathédrale Saint-Vincent et faire le tour des remparts.
On descend dans la nef par quelques marches (ainsi que pour accéder au déambulatoire) car la Cathédrale a la particularité d'épouser la forme du rocher.
A l'entrée, un pavage honore l'inventeur du Canada, Jacques Cartier.
La grande rosace du chœur est une œuvre contemporaine : d'une beauté admirable, elle remplace celle détruite en 1695 par une attaque des anglais.
Dans le chœur, un superbe mobilier en bronze, œuvre du sculpteur Arcabas et de son fils Etienne
Le chemin de croix m'a tapé dans l’œil, superbement éclairé qu'il était par des rayons de soleil...
La statue de Notre Dame de la Grand' Porte veille sur Saint-Malo et ses habitants : plusieurs miracles lui sont attribués.
Pour clore cette belle journée, un tour des remparts s'impose : on peut y admirer, d'un côté les belles maisons de granit de la ville intra-muros, et de l'autre le superbe paysage que forment les îlots en mer. C'est aussi sur les remparts que l'on peut voir les statues des trois hommes qui ont marqué l'histoire de la ville : Surcouf, Jacques Cartier et Duguay-Trouin.
Le Grand Bé et le Petit Bé
Un goéland adulte
De jeunes goélands : leur plumage est différent...
Surcouf, le corsaire devenu riche armateur, pointe ici l'ennemi public N°1 : l’Angleterre...
La ville, détruite à 80% pendant la guerre, a été reconstruite à l'identique.
Statue de Jacques Cartier, l'inventeur du Canada
Pour la petite histoire, lors de son deuxième voyage au nouveau monde en 1535, les autochtones lui indiquèrent le chemin de leur village (celui de Stadacona) en disant "Kanata, Kanata !" (le mot Kanata signifiant village en iroquois). Ainsi nomma-t-il ce pays le Canada.
La statue de René Trouin, sieur du Gué, dit Duguay-Trouin se trouve également sur les remparts de la ville : il s'agit comme Surcouf d'un corsaire qui eut une brillante carrière en combattant les anglais et les hollandais. Sa statue tourne le dos au port industriel de la ville.
C'est tout pour aujourd'hui !
La suite ICI.
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C'est bien gentil de passer l'été à Courcelles mais les vraies vacances cette année, c'était les Côtes d'Armor avec nos voisins bourguignons (hi hi hi...) et les cousins du Tréport.
Partis de Courcelles le matin, nous retrouvons ces derniers à Saint-Père-Marc-en-Poulet dans la soirée du samedi (Saint-Père se trouve à une dizaine de kilmètres de Saint-Malo et de Cancale).
Mais d'où vient l'origine de ce nom de commune à coucher dehors ?
Saint-Père-Marc-en-Poulet est formé du gallois "Per" qui signifie Pierre, apôtre, à qui fut dédié le premier oratoire élevé sur l'emplacement de l'église actuelle et des mots "Marc-en-Poulet" ajoutés plus tard, probablement pour éviter une confusion possible avec Saint-Pierre-de-Plesguen, situé à 17 kilomètres au sud et peut-être fondé à la même époque. Le mot "Marc" dérive du Franck "marck" qui signifie dans un sens restreint : démarcation, limite, frontière. Saint-Père se trouve, en effet, sur la frontière du Clos-Poulet. Poulet est une contraction de Plou-Aleth, pays d'Aleth, nom officiel romain donné au territoire fermé par la mer, la Bruyère et la Rance, relié à la terre ferme par l'isthme étroit de Châteauneuf.
Saint-Père-Marc-en-Poulet signifie donc saint Pierre sur la frontière du pays d'Aleth : en somme, c'est simple comme bonjour !
Catherine et Jean-Luc, arrivés en éclaireurs, ont déjà pris possession du gîte que j'ai réservé par l'intermédiaire de "Gîtes de France" : une maison voisine de celle du propriétaire dans ce village de 2300 âmes. Tenez-vous bien : nous n'avons pas moins de 160 m², sur deux niveaux, pour nous six !
Le gîte se trouve juste à côté de l'église du village dont la cloche rythme les heures sans toutefois nous gêner car elle s'arrête la nuit.
La table de jardin n'est pas longtemps restée désertée...
En bas, le salon-salle à manger dans lequel prend un joli escalier de bois
La cuisine américaine est fort spacieuse.
Dans le jardin, des transats accueillants, n'est-ce pas Jean-Luc !
Pour joindre l'utile à l'agréable, le dimanche matin nous partons visiter Cancale qui n'est qu'à une dizaine de kilomètres de Saint-Père. Premier arrêt : le marché aux fruits de mer. Jean-Luc est, tout comme moi, gourmand de fruits de mer et ici les huitres ne sont pas chères : 5.80 euros la douzaine les N°2 contre 20 euros à Paris : j'ai vérifié ce dimanche. Autant dire que sur Paris c'est inabordable !
Les parcs à huitres
C'est Marie qui détient les cordons de la bourse commune !
Le vrai marché, lui, se tient près de la place de l'église.
Faisant face à celle-ci, une très belle fontaine représentant des laveuses d'huitres avant la mécanisation. Au début du XXème siècle, les femmes de marins pêcheurs étaient seules à gérer la vente de la pêche, les hommes étant souvent "terre-neuvas" et partis pour de longs mois en mer.
Le marché de Cancale vaut vraiment la visite : on y trouve absolument de tout, des vêtements jusqu'à l'alimentation et même des bonimenteurs. Évidemment, il y a des étals de marchands de crêpes...
Cet homme vend de la salicorne : il s'agit d'une plante poussant dans les terrains salés qui peut se consommer crue, nature ou en vinaigrette. C'est un excellent substitut des cornichons mais on peut aussi la faire revenir à la poêle avec beurre, persil et ail pour accompagner le poisson ou les viandes.
Cet autre du caramel au beurre salé : miam miam mais bonjour les kilos !
Une autre spécialité bretonne : le Kouign-amann (littéralement "gâteau de beurre"). Nous en avons dégusté une petite part achetée sur le marché grâce à Marie-France. Pour sucrer le café, il n'y a pas meilleur : à utiliser avec modération...
J'ai bien failli céder au boniment de ce marchand qui nous vantait son affuteur de couteaux ayant remporté le Concours Lépine...
L'après-midi, j'avais prévu une promenade jusqu'à la Pointe du Grouin. C'est la pointe la plus au nord de Cancale. C'est d'ici que part chaque année la course de la Route du Rhum.
Le départ du sentier des douaniers
Les soucis s'envolent, n'est-ce pas Jean-Luc !
La table d'orientation émaillée
Le Club des cinq... + une derrière la caméra !
Sur un ancien blockhaus, une plaque rappelle que, tous les quatre ans, c'est d'ici qu'est donné le départ de la célèbre course de voiliers "la Route du Rhum".
CHOLIIIII !
Quittant ce bord de mer, nous nous rendons ensuite en bord de Rance, à 10 kilomètres au sud de Saint-Malo, pour visiter le village de Saint-Suliac classé parmi les "Plus beaux villages de France" depuis 1999. Dès l'arrivée, on est tout de suite mis au parfum : nous sommes ici dans un ancien village de pêcheurs (ils pêchaient du XVIème au XXème siècle la morue sur les bancs de Terre-Neuve, au large du Canada) ainsi que l'indiquent ces filets décorant agréablement les maisons. Catherine, qui semble ravie de cette découverte, m'explique qu'on en voit aussi maintenant au Tréport.
En montant une ruelle, on arrive à l'enclos de l'église.
Depuis le cimetière, on a une vue plongeante sur l'estuaire de la Rance qui, à ce niveau, est très large.
Bien que l'eau ne soit pas spécialement claire..., des nageurs profitent de cette fin d'été ensoleillée.
Ici, un plan de la ville : pratique pour se repérer et joli de surcroît...
La pierre est vraiment magnifique dans le village et surtout, il n'y a aucune publicité.
Dans l'encoignure de la maison, peut-être une statue de Saint Antoine (mais il manque son cochon...) ?
Marie-France nous fait remarquer qu'en passant le long d'un mur, elle a senti la chaleur que celui-ci dégageait. Catherine, qui est comme Saint-Thomas, s'en assure par elle-même !
C'est la fin de saison pour les hortensias : dommage qu'ils aient perdu leurs couleurs car on en voit un peu partout.
Une chambre d'hôtes bien jolie
et cette autre, pas vilaine non plus : j'aime bien l'association du mur de pierres avec le crépi blanc.
Faute d'être montés voir la Vierge du Grainfollet qui domine la Rance (oratoire dédié à la Vierge construit en 1894 à la suite d'un vœu prononcé par le prieur et les marins du village avant la campagne de pêche de 1893 à Terre-Neuve),
faute donc de grives...,
nous avons mangé des merles si je peux m'exprimer ainsi !
Autrement dit, nous nous sommes contentés d'immortaliser par l'image cette autre vierge située à l'autre bout du village et sur terrain plat...
N'oublions pas le calvaire qui, comme dans tout village breton qui se respecte, honore ses marins morts en mer.
Des vacances qui démarrent bien, non ?
La suite ICI.
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J'ai vu hier soir au Théâtre Antoine un spectacle fort réjouissant : il s'agit d'Operetta. Joué dans le cadre du Festival Off 2012 d'Avignon, il remporte un vif succès sur la scène parisienne où il est programmé jusqu'au 1er septembre avant de partir en tournée en Europe et au Canada.
25 jeunes comédiens (chanteurs mais également acteurs, mimes et même clowns) dirigés par un metteur en scène fort doué (il est aussi l'auteur du spectacle : Jordi Purti) et un directeur musical (David Costa) non moins talentueux proposent au public de petits sketches, tous très différents les uns des autres, ayant pour point commun des airs célèbres d'Opéra. Le spectacle dure une bonne heure pendant laquelle, je vous l'assure, vos zygomatiques sont mis à dure épreuve...
C'est ainsi que nous avons pu écouter des extraits - d'Aïda tandis que la troupe imitait les musiciens d'un orchestre classique - de La Traviata dans un sketche parodiant le tournage d'un film - La Habanera de Carmen ridiculisée par un public indiscipliné (téléphones sonnant, toux, éternuements...) ou encore assister (toujours en musique) à l'arrivée d'une course cycliste plus vraie que nature. Sans parler de la "mise en scène" fort drôle du célèbre conte de Perrault "Le petit chaperon rouge"...
Bref : c'est tout le contraire d'une chorale ! et on se sent vraiment tout petit face à ce spectacle dirigé de main de maître et exécuté magistralement par la compagnie catalane "Cor de Teatre".
Je vous laisse voir un extrait...
C'est vraiment LE spectacle de l'été à ne pas rater !
Si vous voulez être bien placé pour pas trop cher, allez chercher vos billets pour le soir dans l'un des "Kiosques-Théâtre" parisiens (il y en a un à Montparnasse et un autre à La Madeleine).
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Je mourrais d'envie depuis un bon mois (mais l'internet me faisait cruellement défaut...) de vous narrer l'agréable sortie que nous avons faite cet été : allant régulièrement sur le site de l'Office du Tourisme du Pays Châtillonnais, j'avais en effet flashé sur l'une de leurs annonces, celle d'un concert de trompes de chasse à l'Abbaye du Val des Choues précédé du repas de la meute.
Direction donc la forêt de Châtillon à la sortie de laquelle se trouve ce qui reste de cet ancien Prieuré de la fin du XII ème siècle. L'endroit est très bucolique comme vous pouvez le constater et donc propice à la méditation...
L'entrée de l'Abbaye se fait par un porche surmonté de la statue d'un homme d'église (je ne suis pas arrivée à savoir de qui il s'agissait...). La crosse qu'il tient indique qu'il s'agit peut-être d'un évêque ?
Le Prieuré a été fondé en 1202 par Eudes III, Duc de Bourgogne, qui chassait sur ses terres, pour répondre au souhait d'un frère convers de la Chartreuse de Lugny (voisine du Val des Choues) nommé Viard, d'y finir ses jours à l'écart du monde. Le moine, vivant à l'origine dans une grotte, devint alors le chef d'une communauté qui sera rattachée au XVII ème siècle à l'ordre cistercien. Comme beaucoup d'édifices religieux, l'abbaye fut presque entièrement détruite à la Révolution et ses débris servirent même de carrière de pierres. Les bâtiments qui subsistent sont ceux des frères convers et des dépendances.
La grande cour qu'ils encerclent est agréablement décorée d'un bassin dans l'eau duquel se reflète la ramure d'arbres d'âge vénérable.
Des chaises ont été installées tout autour du bassin en vue du concert de la soirée.
Une très impressionnante sculpture de sanglier grandeur nature...
Pas plus rassurant de dos que de face !
Tout autour, toutes sortes de petits animaux, à l'échelle, comme cette grenouille que mon zoom fait paraître plus grosse que le boeuf...
ou ce lézard poursuivi par un serpent sous l’œil indifférent d'une gentille petite tortue.
Mais nous ne sommes pas venus pour nous soucier d'architecture (même si l'occasion fait le larron, n'est-ce pas ?) mais pour écouter un concert !
Et tout d'abord un concert d'aboiements : ceux des chiens d'Inès et Michel Monot, Maîtres de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne qui chasse chaque semaine le sanglier en forêt de Châtillon et le cerf en forêt de Clairvaux et dont les chenils sont abrités ici.
Inès Monot nous explique tout ceci par le menu avant de nous conduire au chenil afin d'assister au repas de ses chiens (ce jour-là il y en avait, paraît-il, plus d'une centaine : des grands anglo-français tricolores).
Et savez-vous ce qu'ils attendent impatiemment ces chiens dont le repas s'effectue chaque jour en fin d'après-midi ? La bidoche, évidemment et... pas qu'un petit peu, non : en quantité !
Celle-ci provient, nous explique Inès, des déchets des grandes surfaces environnantes.
Je vous laisse en compagnie d'Inès et de ses chiens (qu'elle nomme tous par leur nom...). Celle-ci est restée à l'intérieur du chenil jusqu'à ce que les chiens se taisent ; vous savez, c'est un peu comme à l'école : si on n'est pas sage, il n'y a pas de bons-points !
RESPECT
En attendant le repas, nous faisons la visite des jardins de l'Abbaye (les anciens potagers des moines sont devenus un très joli jardin à la française).
Pour y accéder, il faut passer sous une voûte surmontée d'un petit clocheton.
Et nous voici de l'autre côté...
Passée l'entrée un panneau indique l'esprit dans lequel ce jardin a été dessiné.
Sur la gauche, la demeure des propriétaires
Le parc est très bien entretenu : il y règne une atmosphère paisible.
Près des murs de ceinture, on peut, avec un bon zoom, surprendre des cerfs, des biches et même des faons : c'est-y pas mignon, tout ça ?
Un peu plus loin, une grande pièce d'eau (qui mériterait un petit curage...) conduit le regard jusqu'à des arbustes d'ornements, taillés de façon à former le nom de l'abbaye : VAL DES CHOUES !
Il est temps de nous rendre au moulin (ou sous le barnum) : un repas froid y attend les 100 invités.
Pour le prix modique de 20 euros, nous avons pu dîner convenablement et écouter un beau concert. Espérons que cet argent puisse contribuer à l'entretien de ce beau lieu (Inès et Michel Monot ont créé en 1988 une Association pour la Sauvegarde de l'Abbaye du Val des Choues)...
J'avais pris une photo de notre table avec le feu de bois, mais les convives n'étant pas au mieux de leur image..., je ne vous montre que le plateau repas.
En attendant le concert, une petite visite au musée. Le parapluie, c'est pas pour le décor : il y a eu dans l'après-midi un orage carabiné qui a dû faire trembler Inès Monot car..., si le repas était à couvert, le concert, lui était prévu en plein air !
Que trouve-t-on dans ce musée : je vous le donne en mille... ?
Des trophées naturellement : les murs en sont couverts ! Il est vrai que les chasses à courre de l'équipage ont lieu, de septembre à mars, deux fois par semaine.
Il y a aussi dans le musée deux intéressantes lithographies qui témoignent de ce qu'était l'Abbaye après la Révolution : vous savez, le goût de l'époque pour le romantisme...
Dans les anciennes écuries, Inès Monot expose les vases et jardinières Médicis qu'elle vend aux particuliers sous le vocable de "Les Jardins d'Inès" : un peu de pub pour aider l'entreprise, ça ne peut pas faire de mal (les bâtiments sont grands et pas toujours en bon état)...
C'est maintenant le temps du concert tant attendu et... il ne pleut pas : c'est une vraie chance !
Outre les invités au repas, d'autres spectateurs sont venus grossir les rangs du public.
Les musiciens sont arrivés : Cette formation associant des musiciens de la Côte d'Or, de la Nièvre et de la Saône et Loire s'appelle "les sonneurs du Bien-Aller du Morvan".
Tandis qu'une voix off racontait l'histoire de l'Abbaye et des légendes qui l'entourent, les trompes ont résonné le temps d'une vingtaine de morceaux si bien que, quand la nuit est arrivée, ils n'avaient pas encore fini de nous régaler.
Naturellement, les musiciens ont joué "la Saint-Hubert", en l'honneur du patron des chasseurs.
Hubert, fils d'un Duc d'Aquitaine, est né vers le milieu du VII ème siècle. Il était marié à la fille du Roi Dagobert, vous savez : celui de la culotte... et menait une vie mondaine jusqu'au jour où, lors d'une partie de chasse, un cerf lui apparût avec une croix entre les bois. De ce jour, et sur les conseils de Saint Lambert, évêque de Maastricht, il mena une vie monastique exemplaire et devînt même plus tard lui-même évêque de Maastricht en remplacement de Saint Lambert.
Pour clore ce concert, Inès et Michel Monot ont lâché une trentaine de chiens, courant après... un leurre : une brouette recouverte d'une peau de sanglier les a trompés le temps qu'ils se regroupent autour d'un amas de viande, sans se soucier de la présence des spectateurs tout à fait admiratifs. Peu d'images de ce moment fort : la nuit avait pris possession des lieux...
Le concert s'est clos par un joli feu d'artifice tiré de l'extérieur, en contrebas de l'Abbaye.
Une superbe sortie qui nous a tous enchantés !
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Dans les campagnes, les distractions ne manquent pas, pourvu que la commune s'en donne la peine : celle de Chaumont le bois paraît bien dynamique.
Ainsi, Madame Suchaut, Présidente de l'Amicale de cette petite commune, a organisé mi-juillet la venue de l'Union musicale de Lagny-sur-Marne. Ceci implique de faire venir les musiciens, de les loger, de leur trouver un lieu de répétition et une salle de concert : pour l'occasion, ce fût l'église du village.
Mais tout d'abord, un petit tour dans le village où ont été disséminées des sculptures sur bois fort originales (il paraît qu'elles sont l’œuvre du Maire et d'un retraité...).
Aux abords du parking juste derrière l'église, ce vigneron nous invite à déguster son vin à côté d'un kiosque vraiment croquignolet !
Le toit en est joliment ouvragé autour d'une roue de charrette...
Il y a aussi le pêcheur habilement positionné le long du Ruisseau d'Obtrée qui y coule.
Le jardinier, lui, a été installé au milieu d'une jachère fleurie, ce qui est du plus bel effet.
Tout près de l'église se trouvent d'amusantes saynètes en bois sculpté représentant les fables de La Fontaine.
"Le corbeau et le renard" à côté d'un calvaire
"La cigale et la fourmi" au coin de la cave d'un vigneron (Sylvain Bouhélier)
S'agit-il ici du "Loup et l'agneau" ? Je ne sais plus...
L'église de Chaumont le bois barrée par un vilain fil électrique... Photoshop n'a pas réussi à l'éliminer entièrement alors je l'ai laissé !
Présentation de l'ensemble orchestral et du concert par la Présidente de l'Amicale
C'est Patricia Leblanc qui dirige l'orchestre composé de 25 musiciens et d'une soliste.
Au programme du concert des tangos principalement et des chansons de Piaf interprétées avec beaucoup de talent par cette jeune et jolie mezzo-soprano.
Il y avait aussi un accordéoniste et une pianiste (au piano numérique) forts bons. L'accordéon, c'est l'idéal pour les tangos aussi bien que pour accompagner les chansons de Piaf.
"Le plus beau tango du monde"
tiré d'une opérette de Alibert (sur une musique de Vincent Scotto)
"Je ferai le tour du monde" d'après Edith Piaf
Sympa, non ?
J'aimerais bien organiser un concert de ma chorale chérie à Chaumont le bois l'an prochain (j'en ai touché un mot à Mme Suchaut) : il faut que je voie ça avec ma Chef de choeur, Anne, à la rentrée de septembre car il ne suffit pas d'être enthousiaste, il faut aussi convaincre !
PS : Sur une suggestion de Christaldesaintmarc que j'ai rencontrée lors des Journées Musicales de Saint-Vorles), j'ai complété cet article par les photos des sculptures en bois du parking et j'ai pu vérifier à cette occasion, comme elle me l'avait signalé, que les saynètes des fables de La Fontaine avaient disparu : dommage... mais ne pensez surtout pas que je les aie subtilisées pour décorer mon jardin !
Ce blog va devenir "collector" !
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