• Hier soir, j'étais au Théâtre 13. Avant la représentation, les acteurs de la troupe du Chat Foin sont venus sur scène et nous ont lu un communiqué en rapport avec les événements de ces jours-ci : je vous le transcris ici.

    Mesdames, Messieurs,

    Il est des soirs où il est plus difficile de monter sur scène que d’autres, de donner du sens à ce que l’on fait quand autour de nous il n’y en a plus. 

    Au nom de la compagnie du Chat Foin et de toute l’équipe du Théâtre 13, nous ne pouvons pas démarrer cette représentation sans vous dire ces quelques mots : 

    Notre démocratie a été visée en plein cœur. 
    Nous étions tous des enfants de Charlie. 
    Aujourd’hui nous sommes tous Charlie. 

    La liberté de la presse est un pilier de notre République Française. Nous sommes tous choqués, atteints, meurtris : 12 morts et 66 millions de blessés graves. 

    La presse est libre, nous sommes libres. 

    Cultivons-nous. Sortons de chez nous. Soyons fermes et insolents. 

    Les têtes vides sont prêtes à recevoir l’endoctrinement et la bêtise. L’imbécillité est le terreau de la peur. Et la peur nous rend fou. C’est ce que nous dit Labiche dans l'Affaire de la rue de Lourcine. 

    Alors, continuons. 

    L’humour est le dernier rempart contre la bêtise. Et comme disait George Tabori « « Le rire est la seule chose qui reste après la catastrophe. »

    Moi aussi ce soir je me sens solidaire des journalistes de Charlie Hebdo... non pas tant parce que je lis ce journal régulièrement (ce serait mentir : je l'ai peut-être acheté 3 fois dans ma vie.) mais plus parce que rien ne peut justifier de tuer son semblable, surtout pas au nom d'une soit-disant religion.

    Et pourtant j'ai ri à ce vaudeville drôle et féroce d'Eugène Labiche.

    C'est l'histoire d'un lendemain de fête très arrosée : Lenglumé, un riche rentier parisien, se réveille avec la gueule de bois et découvre avec stupéfaction qu'il n'est pas seul dans son lit... Il identifie rapidement son autre occupant : il s'agit de Mistingue, un ancien camarade de promotion ayant assisté, tout comme lui la veille, à un repas des anciens de l'Institution Labadens.

    La femme de Lenglumé, ignorante de la sortie nocturne de son mari, leur lit le lendemain un fait divers dans un journal qu'elle croit être du jour, relatant le meurtre d'une jeune charbonnière ayant eu lieu pendant la nuit. Mais en réalité, le journal (qui a servi à envelopper le pot à tabac qu'elle a acheté pour offrir à son mari à l'occasion de sa fête) date d'une bonne trentaine d'années...

    Le quiproquo repose sur le fait qu'un parapluie vert à tête de singe et un mouchoir marqué d'initiales ont été retrouvés près de la victime : or Lenglumé a égaré son parapluie vert et Mistingue a perdu son mouchoir ! De plus, les deux lascars ont retrouvé des boulets de charbon dans leurs poches : de là à penser qu'ils sont les assassins, il n'y a qu'un pas que les deux compères franchissent allègrement, prêts à tout pour camoufler leur crime.

    Si j'ai bien aimé le jeu des acteurs, la mise en scène de Yann Dacosta m'a parfois dérangée comme cette première scène qui se passe dans une boîte de nuit, à grand renfort d'une musique qui fait mal aux oreilles : bien sûr, il s'agit d'évoquer la nuit d'orgie des deux copains mais elle m'a semblé outrancière.

    Quand à la lutte qui oppose Lenglumé à Mistingue à la fin de la pièce, elle se passe dans une fontaine représentant le milieu social dans lequel le premier évolue mais franchement ces ébats au milieu d'une piscine ne me semblent rien apporter à la pièce ! Autant j'avais aimé l'utilisation de l'eau dans la mise en scène de Christine Farré pour Camille Claudel, autant je la trouve ici déplacée.

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13

    Les goûts et les couleurs...

    Il reste que l'on passe un excellent moment en compagnie d'une troupe d'acteurs qui semble prendre beaucoup de plaisir à nous divertir : n'est-ce pas là l'essentiel ?

    Guillaume Marquet dans le rôle de Mistingue et Benjamin Guillard dans celui de Lenglumé

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13

     Jean-Pascal Abribat campe un Cousin Potard franchement drôle.

    Sa prestation en slip fait bien rire le public.

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13

    Hélène Francisci dans le rôle de Norine, la femme de Lenglumé

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13

     Justin : c'est le domestique. Il est joué par Pierre Delmotte.

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13

    Pas ou peu d'extraits vidéos sur le net : dommage...

    L'affaire de la rue de Lourcine au Théâtre 13


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  • J'ai décidé depuis peu de faire les randonnées organisées par Générations 13 : il s'agit de parcourir environ une quinzaine de kilomètres un jeudi sur deux pour découvrir l'Ile de France. Le rendez-vous de celle-ci était donné à 10 heures du matin au terminus de la ligne 13, donc à quelques 50 minutes de métro de la maison.

     Voici la façade nord de la Basilique Saint-Denis dont l'origine remonte à la christianisation de la Gaule.

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     C'est Sainte-Geneviève, la patronne de Paris, qui en acheta les terres vers 475 pour y faire construire une église en hommage à Denis, premier évêque de Paris, martyrisé au 3ème siècle par décapitation. Comme quoi, Daesh n'a rien inventé...

     Le saint homme est d'ailleurs représenté sur le tympan du portail nord, portant sa tête : la légende dit qu'il partit de Montmartre (lieu de sa décapitation) la tête à la main et qu'il marcha ainsi pendant les 6 kms qui le séparaient de l'actuel lieu de la Basilique avant de donner sa tête à une croyante puis de s'écrouler...).

     Vous y croyez si vous voulez mais il faut savoir que l'Eglise a ainsi recensé 120 martyres "céphalophores"...

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     1--4--detail-portail.jpg

     Dès que l'on entre dans l'église, on est frappé par la hauteur sous voûte (28 mètres) accentuée par l'existence de piliers fasciculés (formés de l'assemblage de petites colonnettes). Le regard est ensuite attiré vers le choeur grâce à l'utilisation d'un très bel éclairage bleuté.

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     Les vitraux de la nef occupent la plus grand partie des parois et se terminent par un triforium ajouré fort élégant, ajoutant encore à la luminosité de l'édifice.

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     Comme c'est le temps de l'Avent, une crèche a été installée devant l'autel..

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     Autre merveille de l'église, la rosace du vitrail nord dont la couleur (obtenue par l'utilisation du bleu de cobalt) fait écho à l'éclairage du choeur. Quant au vitrail sud, il a été démonté apparemment et est, je suppose, en restauration.

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     Mais, me direz-vous : et la randonnée ?

     En fait, nous avons fait cette petite visite de la Basilique à son issue (j'étais d'ailleurs sur les genous après les 14 kms parcourus !) mais je tenais à vous en montrer dès maintenant les photos...

     Le parc de la Courneuve couvre plus de 400 hectares. Jacqueline, notre guide bénévole, nous montre le parcours que nous allons faire.

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     Comme vous pouvez le constater, il est jalonné par plusieurs étangs, ce qui le rend particulièrement attractif.

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     en route !

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     La ville n'est pas loin...

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     Qui dit étangs dit oiseaux : ici, des bernaches du Canada et des mouettes en quantité industrielle.

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     Philippe, toujours rassurant..., me rappelle à ce propos cet accident d'avion au-dessus de New-York causé par cette espèce d'oies sauvages en 2009 (qui n'a, fort heureusement, fait aucune victime puisque l'avion a réussi à amerrir sur l'Hudson). Il est très calé sur le sujet car il ne se passe pas une après-midi sans qu'il regarde un docu-fiction sur "RMC Découvertes" relatant ces catastrophes aériennes : je lui ai d'ailleurs conseillé de passer son brevet de pilotage car il en sait plus que tous les pilotes sur les erreurs humaines à éviter !

     Une nouvelle connaissance : Annie. Elle participe aux randonnées, à l'aquagym et... à la chorale : nous sommes des retraitées actives !

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     Pas farouche la guêpe !

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     Bel arrière-train !

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     De l'eau et donc des roseaux

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     Parfois, on quitte les sentiers battus : c'est là qu'on apprécie d'avoir des chaussures à crampons, surtout dans les grimpettes...

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     L'eau n'est jamais loin...

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     C'est au bord de cet étang que nous avons pique-niqué.

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     Une étrange découverte...

     Naturellement, à cette époque pas question d'apercevoir leur museau !

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     Montée au Belvédère

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     La redescente...

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    Il ne reste plus qu'à rejoindre la Basilique...


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  • Ce dimanche soir, Alessandro Sensale, guitariste et chanteur napolitain, donnait un concert à l'Eglise Evangélique Libre de Paris, tout près d'Alésia (avec participation au chapeau : on ne se ruine donc pas tout en passant une bonne soirée).

    L'église (ou plutôt la chapelle) possède des murs en pierres apparentes sur lesquels ressort une jolie charpente.

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     Le programme était très varié et nous a emmenés d'abord en Allemagne avec une suite de Bach puis au Paraguay, en Italie, en Espagne et au Vénézuela pour se terminer au Brésil avec la musique d'Antonio Carlos Jobim (la Bossa Nova, j'adore !).

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     J'ai malheureusement raté l'enregistrement de "A Felicidade" mais je ne résiste pas à l'envie de vous faire écouter la chanson sur laquelle plus d'un couple s'est trémoussé dans les années 60 (et même bien après...) jouée au piano par Tom Jobim lui-même et chantée par Vinicius de Moraes.

     Pour terminer, Alessandro Sensale nous a chanté des chansons napolitaines (ville d'où il est originaire) et a même convié quelques uns de ses élèves à chanter avec lui. Il dirige en effet une chorale à l'Institut Culturel Italien de Paris.

    C'était très sympathique.


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  • Il s'agit du titre que les canadiens du Québec ont donné au dernier film de Woody Allen "Magic in the moonlight". Nous sommes allés le voir hier en VO mais moi aussi je préfère la poésie du titre en français.

    Difficile de ne pas plagier les auteurs des nombreuses critiques de cet excellent film : j'ai galéré à écrire un article tant soit peu original !

    Les séances de spiritisme étaient très en vogue dans les années 20 mais le pouvoir des médiums était à l'époque mis à mal par les magiciens, tel Harry Houdini, prestidigitateur américain d'origine hongroise, qui avait pris ce nom de scène en hommage au grand magicien français Robert Houdin.

    Houdini faisait disparaître sur scène un éléphant...

    La Magie du Clair de lune
    C'est par une scène semblable que Woody Allen commence son film.
     
    Ici, Colin Smith dans le rôle (très fugace) de Wei Lee Soo, magicien renommé 
     
    La Magie du Clair de lune 
     
    Stanley Crawford (alias Wei Lee Soo) incarne le personnage central du film : il est celui qui est chargé par son ami Howard, également magicien, de démasquer la supercherie d'une certaine Sophie Baker (Emma Stone à l'écran) qui campe une jeune fille issue d'un milieu modeste faisant tourner la tête d'un jeune homme de bonne famille ( et... riche de surcroît !) grâce à ses dons de médium.
     
    Woody Allen prête à son acteur des propos qu'il pourrait endosser :
     
    "Je suis un être de raison qui croit en un monde de raison ; toute autre voie mène à la folie".
     
    Le titre du film vient d'un passage où les deux héros vivent un moment très romantique : surpris par une pluie d'orage, ils se réfugient à l'intérieur d'un observatoire abandonné. Cela donne lieu à une très belle photo de Darius Khondji dont c'est la quatrième participation aux films de Woody Allen.
     
    Emma Stone et Colin Firth photographiés en contre-plongée
     
     
    Ici la caméra a été dirigée vers le ciel à l'image du regard des deux protagonistes...
     
    Magie au clair de lune 

     

    Le rôle de la tante de Stanley Crawford (joué par Eileen Atkins) est déterminant dans le film : en effet, loin de réduire celui-ci à un procès entre la magie et le spiritisme, Woody Allen va prêter à cette dernière la voix de la sagesse, avec des propos d'une mauvaise foi évidente.

    La tante Vanessa entre son neveu et Howard, l'ami magicien (un petit air de Woody Allen, non ?)

    La Magie du Clair de lune

    C'est en effet toujours à célébrer l'amour que le cinéaste nous invite.

    Un joli film servi par des photos mettant en valeur les paysages du sud de la France, de superbes costumes d'époque et du jazz en bande-son.

    Que demander de plus ?


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  • Hier soir, nous étions à nouveau "A La Folie Théâtre", petit théâtre parisien situé rue de la Folie-Méricourt dans le Quartier Saint-Ambroise. J'ai découvert ce petit théâtre il y a tout juste deux mois grâce à une invitation de la Mairie de Paris : nous y étions allés applaudir deux très bons acteurs dans Georges Dandin de Molière (pour relire le post, cliquer ICI).

    Cette fois-ci, c'est gentiment invités par la chargée de communication du Théâtre, Jennifer Evans, (qui apparemment a apprécié mon post, ce qui m'a fait très plaisir...) que nous avons choisi de venir voir "Camille Claudel", pièce mise en scène par Christine Farré (qui joue également le rôle de Camille). Elle est accompagnée sur scène par Jean-Marc Bordja dans le rôle d'Eugène Blot - fondeur de la sculptrice - et par Nicolas Pignon dans le rôle d'Octave Mirbeau, le journaliste et critique d'art : tous deux étaient de grands admirateurs de Camille Claudel et des amis sincères qui l'ont toujours soutenue.

    L'affiche du spectacle

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    Si j'étais allée au cinéma, j'aurais pu écrire que

    Christine Farré crève l'écran !

    Mais... je n'aurais pas senti cette proximité avec l'actrice qui n'est donnée qu'au théâtre, et tout particulièrement à celui-ci puisque la "Petite Folie" ne compte que 49 places disposées sur quatre gradins. Autant dire qu'on peut presque toucher les acteurs... et qu'ils nous touchent d'autant plus en retour.

    Au premier plan, les coussins du premier gradin et juste derrière, la scène et le décor de la pièce

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    Quand la pièce commence, Camille Claudel est jeune et en pleine possession de ses moyens. C'est une jeune femme riante et enthousiaste, pleinement épanouie par l'exercice de son art : on le voit dans son attitude mais aussi grâce à la correspondance qu'elle échange avec Rodin et ses amis, critiques de l'époque.

    Lettre d'Eugène Blot à Camille Claudel (3 septembre 1932) : Camille Claudel ne l'a jamais reçue...

    « Un jour que Rodin me rendait visite, je l’ai vu soudain s’immobiliser devant ce portrait [L’Implorante], le contempler, caresser doucement le métal et pleurer. Oui, pleurer. Comme un enfant. Voilà quinze ans qu’il est mort. En réalité, il n’aura jamais aimé que vous, Camille, je puis le dire aujourd’hui. […] Oh ! je sais bien, Camille, qu’il vous a abandonnée, je ne cherche pas à le justifier. Vous avez trop souffert par lui. Mais je ne retire rien de ce que je viens d’écrire.
    LE TEMPS REMETTRA TOUT EN PLACE
    . »

    Jean-Marc Bordja et Nicolas Pignon sont très présents dans cette partie de la pièce, lisant avec talent les courriers adressés par ses amis à Camille puis, progressivement leur rôle s'efface et ils deviennent eux-mêmes spectateurs de la déchéance de l'artiste.

    Nicolas Pignon à gauche et Jean-Marc Bordja à droite

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    Commence en effet alors la lente agonie de Camille dont ses amis reconnaissent le génie créateur mais qui se heurte à un art qui coûte cher en matériau et à des commandes souvent payées avec retard, ce qui va l'entraîner, sa séparation d'avec le Maître aidant, dans une descente aux enfers et la conduire à l'enfermement en asile psychiatrique (elle restera pendant 30 ans à Montdevergues, près d'Avignon, jusqu'à sa mort en 1943...).

    Christine Farré habite intensément le rôle jusqu'à parfois ressembler aux sculptures de Camille.

    Ainsi prend-elle avec beaucoup de force la pose pour imiter cette tête de vieil aveugle chantant dont l'esquisse est affichée sur scène. En effet, on apprend que Camille Claudel créait souvent à partir de son vécu : ainsi avait-elle aperçu depuis sa fenêtre un groupe d'enfants venus écouter un vieil aveugle jouant du violon...

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    La scène finale est particulièrement poignante quand l'actrice n'hésite pas à s'enlaidir en s'enduisant de glaise et en se vêtant de lambeaux pour incarner la folie de Camille, telle "Clotho", l'une des trois Parques que celle-ci a sculptées en 1893 pour incarner la vieillesse.

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    L'actrice (qui incarne ici la folie de Camille) devient la sculpture...

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    Nous avons été très sensibles au talent de Christine Farré. Elle et ses deux compagnons de scène ont été très applaudis même si... nous n'étions qu'une bonne dizaine de spectateurs à avoir le privilège d'assister à ce spectacle : et pourtant, qui dit petit théâtre dit parfois grande interprétation...

    Camille Claudel à La Folie Théâtre

    Courez-y vite : la pièce, jouée depuis le 5 septembre se termine le 29 novembre !

    Inutile de vous dire que nous avons aimé la pièce "A La Folie" !


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