•  La Mairie du 13ème invitait cet après-midi ses seniors à un tour de chant du jeune ténor français malheureux représentant de la France au concours de l'Eurovision 2012 (ce n'est pas sa faute si le Jury est incompétent...) mais à qui je promets un bel avenir (et je ne suis pas la seule dans ce cas !) Inutile de vous dire qu'il y avait beaucoup de cheveux blancs... : personnellement, j'adore le mélange des générations.

     Je le répète : il est jeune, il est beau (parfois ça va avec mais... pas toujours !), il est intelligent, il a une superbe voix et, cerise sur le gâteau, il est extrêmement gentil avec son public ! Toujours un petit mot d'introduction pour ses chansons et ma foi, c'est bien agréable.

      J'ai trouvé une interview sur le net réalisée pour le média casting.fr. Elle a été réalisée par Soledad Franco et vous donne un aperçu de sa personnalité et de son parcours.

    Amaury Vassili a commencé son tour de chant par la chanson "Una parte di me" sur l'air très entraînant de la 40ème de Mozart : vous savez "tilala tilala tilala LA ! tilala tilala tilala... tilala tilala tilala LA ! tilala tilala tilala...

     Avec la chanson ça sera peut-être mieux, non ? Cette vidéo est extraite de son site.

    Pas mal, le mec...

    Amaury Vassili à la Mairie du 13ème

    Je n'ai filmé pour ma part que le rappel, une chanson de Michel Legrand intitulée "Les moulins de mon cœur" : pas représentative du récital que le jeune ténor a donné en cette belle après-midi (il a plutôt mis l'accent sur "les chansons à voix" en général en italien et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre...) mais combien belle !

    J'avoue que je ne connaissais pas ce chanteur (Oh, la honte !) et que c'est une découverte très agréable !


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  • Pour clore ce week-end, je suis allée au Marché Saint-Germain écouter une formation de... cinquante contrebassistes !

    Situé, comme son nom l'indique, dans le quartier Saint-Germain, ce marché couvert attire l’œil par ses jolies arcades en pierre. A l’intérieur, une vingtaine de commerçants de produits alimentaires mais également des boutiques de vêtements de marques.

    C'est chic et branché, comme le quartier !

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Mais..., me direz-vous, il s'agit d'un marché, pas d'une salle de spectacle ! Mais si, vous répondrai-je : il s'y trouve aussi un auditorium (le MPAA : Maison des Pratiques Artistiques Amateurs), établissement culturel de la Ville de Paris qui a pour mission le développement et la valorisation des pratiques artistiques en amateur dans le domaine de la danse, du théâtre et de la musique.

    L'orchestre, donc composé d'amateurs, est dirigé par une jeune et jolie chef : Emilie Postel-Vinay.
    Ayant obtenu un Premier Prix de contrebasse à l'Ecole de Musique de Blois, celle-ci enseigne cet instrument et a même publié une méthode de Contrebasse.

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Sur un air de chabadadada, les contrebasses chantent et dansent sous la pluie, tutoient les étoiles au cours d’une odyssée périlleuse, d'une Grande Vadrouille, et d'une Mission (presque) impossible : sans crainte d’une Arnaque, elles croisent un Parrain, un Oncle, des Copains, un Bon, une Brute et même un Truand, et aussi Jules, Jim, James (Bond), Indiana Jones, et un Pirate lors d’une escale aux Caraïbes… Les contrebasses, après avoir pris un Thé pour deux et esquissé une élégante sarabande en compagnie de Barry Lindon au Bagdad Café, reprennent la route, accompagnées de tout un bataillon d’Eléphants, d’une Panthère Rose et d’Aristochats amoureux de jazz…

    Vous l'aurez compris à la lecture de ce texte qui, vous vous en doutez, n'est pas de moi : les musiques de film sont nombreuses et variées !

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Les affiches des films sont projetées sur un écran comme ici celle de "Mon Oncle" de Tati.

    Les contrebasses font leur cinéma !

    ou celle de "Un homme et une femme" de Lelouche

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Parmi les musiciens, une quinzaine d'ados ou même de jeunes enfants : les familles sont venues nombreuses assister au concert de leur progéniture se produisant sur scène si bien que la salle est pleine à craquer. Malheureusement, la climatisation est en panne... Dur dur, la chaleur !

    Emilie Postel-Vinay reçoit une rose de la part d'une jeune instrumentiste.

    Les contrebasses font leur cinéma !

    Le "bis" de la fin m'a permis d'enregistrer la musique de "Stars Wars".

    Une fin d'après-midi agréable


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  •  Hier soir je suis allée en compagnie de deux copines à la 13ème édition de la  Nuit Blanche : rendez-vous était donné devant les grilles du Jardin des Plantes (c'est un peu notre quartier) car nous avions décidé de commencer par aller voir l'installation de Pablo Valbuena dans les sous-sols de la nouvelle Gare d'Austerlitz.

    Voici l'affiche de la manifestation 2014

    Nuit Blanche 2014

    La cour de la gare d'Austerlitz est joliment éclairée depuis 2012 (c'est Bouygues qui l'a réalisé).

    Nuit Blanche 2014

    Nuit Blanche 2014

    Dans la cour, une citation d'Edgar Poe m'interpelle : "Etre étonné c'est un bonheur." Non seulement je elle m'enthousiasme mais la graphie de ses mots est pour le moins curieuse...

    Nuit Blanche 2014

    Renseignements pris sur le net, il s'agit des lettres de "l'alphabet socio-politique" de Jacques Villeglé. Ce peintre et plasticien né à Quimper en 1926, est non seulement féru du monde des images mais témoigne aussi d'un grand intérêt pour la typographie, la recherche graphique et la poésie.

    L'alphabet socio-politique de Jacques Villeglé (1969)

    Nuit Blanche 2014

     Au passage, je vous mets le lien sur le Site de Jacques Villeglé qui vaut vraiment la visite. N'hésitez pas à vous balader dessus : ça, c'est un site !

    Mais revenons à Pablo Valbuena : il a 36 ans et comme son nom l'indique, il est espagnol. Il s'agit là de sa première installation visuelle et sonore qui mesure... pas moins de 500 m de long et s'intitule "Kinematope". Cette installation monumentale anime par un jeu de lumières et de sons les voûtes de la nouvelle gare, encore interdites au public, comme illuminées par l’arrivée de trains fantomatiques...

    Une queue impressionnante ne nous décourage pas car on s'aperçoit qu'elle avance vite.

    Nuit Blanche 2014

    Au passage, nous apercevons le départ des lignes déjà ouvertes au public.

    Nuit Blanche 2014

    En arrivant sur le lieu de l'installation, nous trouvons la gare très délabrée : on comprend qu'elle nécessite un grand chantier (la fin des travaux n'est prévue que pour  2020).

    Nuit Blanche 2014

    Mais que regarde ce public... ?

    Nuit Blanche 2014

    L'installation de Pablo Valbuena bien sûr !

    Ma copine Agnès et son amie sont venues avec armes et bagages (entendez avec "pied et sac à dos") pour immortaliser cet événement éphémère...

    Nuit Blanche 2014 à la Gare d'Austerlitz

    Bon..., on est restées trop longtemps sur place pour pouvoir faire autre chose (la faute aux deux collègues inscrites dans un Club Photo !) Bien sûr on avait l'option d'y passer la nuit mais ce n'était pas notre intention...

    L'essentiel, c'était de passer un bon moment ensemble !


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  • Ce soir nous sommes allés, invités par la Mairie de Paris, voir un Molière : "George Dandin ou le Mari confondu" (une comédie-ballet en trois actes). La pièce a été créée à Versailles le 18 juillet 1668 lors du "Grand Divertissement Royal" célébrant le Traité d'Aix-la-Chapelle puis donnée au public sur le Théâtre du Palais-Royal en novembre de la même année.

    Voici l'affiche du spectacle

    George Dandin à la Folie Méricourt

    Il s'agit encore une fois d'un tout petit théâtre comme seule la Capitale en possède : deux salles seulement, l'une de 49 places et l'autre de 90 (celle où nous avons vu le spectacle). Il niche dans la cour d'un immeuble situé au 6, rue de la Folie Méricourt au métro Saint-Ambroise.

    George Dandin à la Folie Méricourt

    George Dandin à la Folie Méricourt

    Je n'ai jamais tant ri à un Molière, non pas tant du fait du texte de l'auteur, comme on serait tenté de le croire, mais plutôt à cause de la mise en scène de la Compagnie ObrigadO qui a monté le spectacle.

    Le sujet de la pièce est le suivant : George Dandin est un riche paysan naïf et sympathique. Il a épousé la jeune Angélique, fille de nobles désargentés et a ainsi acquis un titre de noblesse ronflant "Monsieur de la Dandinière". Mais la jeune femme, qui n'a fait que suivre les désirs de ses parents, n'a pas l'intention de se laisser cloîtrer par un mari jaloux et entend bien profiter de la vie et... des faveurs que lui témoigne un certain Clitandre qui en est amoureux. George Dandin a connaissance de cette relation amoureuse et s'en plaint à ses beaux-parents qui ne veulent pas le croire, d'autant plus que les apparences sont contre lui...

    Les personnages de la pièce sont les suivants :

    George Dandin, le mari

    Angélique de Sottenville, sa femme

    Monsieur de Sottenville, gentilhomme campagnard, père d'Angélique

    Madame de Sottenville, sa femme

    Clitandre, amoureux d'Angélique

    Lubin, paysan, valet de Clitandre

    Claudine, paysanne, suivante d'Angélique

    Et bien, tenez-vous bien : si George Dandin est tenu par le seul Aurélien Cavaud , les 6 autres personnages sont tenus par le même acteur, Olivier Mathé, qui est époustouflant dans cette prestation.

    Par un jeu de cape fort habile, il a l'art de se transformer en un clin d’œil en l'un ou l'autre des personnages qu'il incarne, tant homme que femme et c'est à mourir de rire !

    En fait, la pièce évolue vers le drame puisque George Dandin se suicide quand il s'aperçoit qu'il est bafoué par sa femme et qu'il se heurte à un mur d'incompréhension, un mur de mensonges.

    Mais..., chez Molière le rire a toujours le dessus, même s'il est parfois jaune...

    Le décor est simple : il représente la maison de George Dandin qui est symbolisée par des cubes empilés et mobiles réservant parfois des surprises au spectateur. Enfin, une immense serrure permet un jeu de scène amusant.

    George Dandin à La Folie Théâtre

    Aurélien Cavaud en George Dandin

    George Dandin à La Folie Théâtre

    La musique de Lully a été remplacée par celle, plus contemporaine de Julien Ravel qui souligne l'intensité dramatique de la pièce tout en servant d'intermède aux différents actes de la pièce.

    Olivier Mathé se déshabille en un tour de main derrière le décor pour revenir sur scène tantôt en Clitandre, tantôt en Angélique, tantôt en... tantôt en... : du vrai théâtre de rue comme on en faisait du temps de Molière !

    George Dandin (Aurélien Cavaud) et Clitandre (Olivier Mathé)

    George Dandin à La Folie Théâtre

    Des applaudissements bien mérités

    George Dandin à la Folie Méricourt

    Un vrai régal !

    La pièce se joue tous les samedis soir à 18h jusqu'au 2 janvier 2015

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  • Je viens d'utiliser les premières invitations à des spectacles que la Mairie de Paris va m'octroyer chaque mois maintenant que j'ai atteint l'âge canonique de 65 ans : en effet, à partir de cet âge et à condition qu'on habite Paris depuis plus de 3 ans, on se voit offrir par le Maire de Paris 2 spectacles par mois (si on est en couple, on récupère 2 places) dans une salle de spectacle parisienne, sans aucune réserve de conditions de ressources. On va chercher ses places au CAS de l'arrondissement où l'on habite en choisissant les spectacles parmi un choix proposé.

    Génial, non ?

    J'ai choisi, d'ailleurs sans trop savoir ce que j'irais voir..., deux petites pièces de théâtre d'un auteur chinois né en 1210 et décédé en 1300, Guan Hanking, mises en scène Bernard Sobel : l'une s'intitulait "Sauvée par une coquette" et l'autre "Le rêve du papillon".

    J'ai lu une biographie de Guan Hanking qui est très intéressante : je l'ai traduite de l'anglais... Soyez indulgent même si Google Traduction m'a parfois un peu aidée ! he

    Guan Hanking vivait au début de la Dynastie Yuan. Il avait de l'humour, était beau et érudit, excellait dans l'écriture de la poésie, était doué pour la musique et... chassait bien ! Il travailla un temps dans un hôpital mais avait en réalité peu d'intérêt pour la médecine et préférait écrire des pièces de théâtre. Celles-ci étaient tout aussi populaires à l'époque auprès de la noblesse que des gens du peuple mais le propos de Guan Hanking était plus d'encourager ces derniers que de divertir les premiers.
    Sous la Dynastie Yuan (à l'époque donc où les mongols envahirent la Chine), le peuple vivait misérablement sous l'autorité de fonctionnaires corrompus. Les émeutes étaient fréquentes et beaucoup de gens étaient jetés en prison. Proche de leur cause, Guan Hanking démissionna de son poste de juge pour passer plus de temps à se familiariser avec le peuple et à écrire des pièces qui révélaient la noirceur de leur vie.
    Comprenant plusieurs langues, Guan Hanking parvint à faire jouer des pièces montrant la triste réalité, s'attachant surtout à mettre en scène des personnages de femmes d'origine modeste persécutées par la noblesse.
    Il écrivit 67 pièces dont 18 sont encore jouées aujourd'hui. En 1958, en Chine comme à l'étranger, on commémora le 700ème anniversaire de son œuvre qui a été traduite en anglais, en français, en allemand et en japonais. Il jouit d'une réputation mondiale de Shakespeare oriental...

     Voici un portrait contemporain de Guan Hanking

     Théâtre chinois aux Déchargeurs

    Les deux pièces se jouent au Théâtre des Déchargeurs situé près des Halles. L'entrée sur la rue des Déchargeurs porte une enseigne originale.

    Théâtre chinois aux Déchargeurs

    Le théâtre est logé dans la cour d'un Hôtel particulier du 18ème siècle.

    Théâtre chinois aux Déchargeurs

    La salle ne contient que 80 fauteuils (qui viennent d'être changés) et la scène est donc très proche des spectateurs : c'est l'avantage de ces petits théâtres que de voir jouer les acteurs de tout près.

    Théâtre chinois aux Déchargeurs

    Si vous n'avez pas lu la biographie... sachez que Guan Hanking est aussi vénéré en Chine que William Shakespeare en Angleterre. Témoin et critique de la société de son temps, il met en scène les opprimés, tout particulièrement les femmes.

    On découvre dans ces deux œuvres dont l'action se déroule à Bianlang (la capitale de l'époque) un type de théâtre peu courant mais très accessible. Les personnages se présentent et annoncent toujours à l'avance ce qu'ils vont entreprendre avant de le mettre en œuvre : cela m'a parfois fait penser à Molière quand celui-ci fait parler ses personnages en aparté.

    La première pièce "Sauvée par une coquette" met en scène une "fille-fleur", c'est à dire une courtisane qui, pour échapper à sa condition, désire répondre aux avances du fils d'un riche sous-préfet, un fonctionnaire donc : la porte d'entrée de la respectabilité. Malgré les conseils de sa sœur qui lui prédit un avenir noir, Yanzhang se marie donc avec Zhou She aux grand regrets du jeune mais désargenté lettré An Xiushi... Très vite, elle subit le mépris et les coups de son époux. Sa sœur, Paner, très féministe somme toute, va lui venir en aide...

    La mise en scène est sous le signe du Yin et du Yang : sur une scène immaculée, les acteurs au visage poudré évoluent tout habillés de blanc. Seules couleurs : leurs coiffes noires et leur maquillage rouge. Je n'ai pas trouvé sur le net de photos des coiffes portées par les courtisanes... mais elles étaient vraiment très belles.

    Théâtre chinois aux Déchargeurs

    Dans la deuxième pièce, intitulée "Le rêve du papillon", une mère éplorée plaide auprès d'un juge apparemment inflexible la cause de ses trois fils qui ont vengé la mort de leur père en tuant son assassin, un grand seigneur. Ici encore, Guan Hanking montre deux classes sociales radicalement opposées, celle des pauvres incarnée par la mère et ses trois fils et celle des nantis incarnée par ce juge qui, tout comme ses pairs issus d'une classe sociale aisée, a eu accès à l'éducation.

    Rassurez-vous, l'issue sera, elle aussi, heureuse car le juge saura se montrer rusé pour rendre la justice et au final clément !

    J'ai vraiment bien aimé ces deux pièces même si j'ai trouvé quelques longueurs et répétitions dans la deuxième.

    Vive la vie parisienne !


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