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Par Tolbiac204 le 1 Décembre 2010 à 15:03
Dans le cadre des 40 ans de l'Université Paris Diderot sont organisés cette année
les Entretiens des Grands Moulins auxquels j'assiste gracieusement pour la "première"...
Pas facile de trouver l'amphythéâtre Buffon dans cette université dite "au coeur de la ville" et donc éclatée dans ce nouveau quartier du 13ème construit tout en verre autour des Grands Moulins de Paris. Enfin, au bout d'une bonne demi-heure d'errance et sous une neige qui commence à poudrer les trottoirs, m'y voici enfin ! Mon amie Devi m'y rejoint à son tour et nous voilà prêtes à suivre cette soirée qui s'annonce très sympathique : une rencontre en paroles et en musique sur le thème "Etre musicien".
Tous deux nés à Bayonne, c'est pourtant à Paris que les deux hommes se sont connus, par la musique. L'un la pratique depuis l'enfance : c'est un clarinettiste de jazz mondialement connu qui joue avec les plus grands chefs un répertoire aussi bien classique que de musiques populaires ou contemporain, l'autre est un écrivain mélomane, critique littéraire et critique de jazz. Leur rencontre est un dialogue improvisé, ouvert à tous les accidents : ceux de la pensée comme ceux de la musique. Michel Portal a apporté pour la soirée sa clarinette bien sûr mais aussi un saxophone et un bandonéon et il se livre devant nous à des exercices d'improvisation requérant une force physique parfois impressionante en accompagnant souvent l'instrument de la voix.
A 75 ans Michel Portal reste un jeune homme !
Après une bonne heure et demie en compagnie de ces deux comparses et amis, nous sommes invités à nous rendre dans la hall de l'université où un cockail sucré-salé nous attend...
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Par Tolbiac204 le 24 Novembre 2010 à 15:11
Mais qu'est-ce donc que ce grand bâtiment vert illuminé le soir sur le quai d'Austerlitz ? Je le sais maintenant : il s'agit de l'Institut Français de la Mode, un centre de formation, de recherche et d'expertise appliquées aux secteurs mode-design-création.
Dans le hall d'accueil
Mercredi dernier s'y tenait la deuxième édition du festival de lecture à haute voix "Livres en tête" organisée par le Service culturel des étudiants de Paris IV (l'Université Paris-Sorbonne) et "Les livreurs" (des lecteurs sonores passionnés de littérature : ils amplifient la littérature par la lecture à haute voix).
Le sujet abordé ce soir là est évidemment en rapport avec le lieu qui l'héberge : c'est donc du costume qu'il sera question au fil des lectures. Le titre de la soirée est
"LE VETEMENT S'HONORE" (que l'on peut aussi traduire par "le vêtement sonore"...)
La soirée commence avec la lecture du premier chapitre de "Au bonheur des dames" d'Emile Zola, puis c'est au tour de Jules Barbey d'Aurevilly avec "La vengeance d'une femme". Viennent ensuite "Les habits neufs de l'Empereur" d'Andersen suivis par "Le costume gris clair d'un président" tiré de "Un slow des années cinquante" de Cyrille Fleischman... pour se terminer avec "La petite robe de Paul" de Philippe Grinberg.
Dans ce livre, l'auteur raconte l'attirance irrésistible du personnage pour une jolie robe d'enfant, aperçue dans la vitrine d'un magasin de vêtements. Un jour, sa femme Hélène découvre ce petit vêtement dissimulé dans le dressing, ce qui provoque un véritable choc au sein du couple.
Philippe Grinberg clôt la soirée en commentant les lectures du point de vue psychanalytique puisqu'il a la double casquette d'écrivain et de psychanalyste.
Une sortie à 0 euros naturellement : Billet-Réduc, c'est magique !
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Par Tolbiac204 le 22 Octobre 2010 à 15:18
Ce vendredi, profitant des "Journées de la Science", nous sommes allés visiter l'I-Stem à Evry. L'Institut des cellules Souches pour le Traitement et l'Etude des maladies Monogéniques a été crée le 1er janvier 2005 conjointement par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l'AFM (l'Association Française contre les Myopathies) célèbre pour l'organisation annuelle du Téléthon. L'I-Stem est également financée par l'Université d'Evry et le Génopole.
Mais qu'est-ce qu'une cellule souche ?
Tout organisme vivant, qu'il soit animal ou végétal, est constitué de cellules mais les cellules souches ont deux qualités que ne possèdent pas les autres cellules : leur capacité à se multiplier indéfiniment en culture in vitro, aussi longtemps qu'elles sont laissées dans un état indifférencié et leur aptitude à se différencier dès lors que leur sont proposés des facteurs adéquats, donnant ainsi naissance par exemple à des cellules musculaires, des cellules hépatiques ou encore des cellules nerveuses etc...
Les cellules souches existent chez l'embryon, dans le cordon ombilical du foetus,
ou chez l'individu né - qu'on qualifie alors ... d'adulte.
De l'œuf fécondé, cellule souche embryonnaire par excellence,
aux cellules souches somatiques : le chemin de la totipotentialité à la multipotentialité.
Source iconographique: Nature Reviews/Molecular Cell Biology.
Parce qu'elles ont cette capacité à se transformer en différents types de cellules, les cellules souches offrent des perspectives thérapeutiques prometteuses pour reconstruire un organe ou un tissu lésé.
La capacité des cellules souches embryonnaires à se différencier en n'importe quelle cellule du corps offre un avantage immense sur les autres cellules souches (foetales ou adultes). Il faut noter, par ailleurs, que les cellules souches embryonnaires saines utilisées dans la recherche proviennent d'embryons surnuméraires issus d'une fécondation in vitro et ne sont pas créées à des fins de recherche pure. Quand il s'agit de cellules souches embryonnaires "malades", elles proviennent d'embryons issus de DPI (diagnostique préimplantatoire), et dans ce cas l'accord parental est indispensable.
La législation française (différente de celle de bon nombre de pays) a d'ailleurs très longtemps freiné la recherche dans le domaine des cellules souches embryonnaires jusqu'à la révision de la loi de 2004 sur la Bioéthique. C'est à partir de cette date que l'I-Stem s'est développé en ayant pour but l'exploration des potentiels thérapeutiques des cellules souches humaines, embryonnaires et adultes, dans les maladies rares d’origine génétique. Par ailleurs, l'utilisation des cellules souches embryonnaires requiert pour chacun des projets une demande particulière.
L'Institut est dirigée par Marc Peschanski, Directeur de recherces à l'INSERM. Celui-ci est entouré par une équipe de 90 personnes dont une 60aine de chercheurs.
Marc Peschanski
L'équipe des chercheurs au complet
Après avoir suivi une petite conférence et avoir fait le tour de l'Institut où nous voyons, entre autres, l'endroit où sont stockées les cellules souches (dans des bonbonnes d'azote liquide à 395°C), nous assistons à une vidéo montrant le fonctionnement du robot de criblage. Le criblage pharmacologique vise en effet à étudier l'effet de composés chimiques sur le développement de cellules normales ou pathologiques. L'I-Stem possède plusieurs banques de molécules (des milliers de molécules chimiques potentiellement thérapeutiques) qui peuvent ainsi être testées sur telle ou telle maladie rare très grave (dystrophie myotonique de type 1 ou maladie de Steinert, maladie de Huntington).
Ce robot est capable de dispatcher en un temps record les différents produits dans des plaques allant jusqu'à 384 puits, chose qu'il serait totalement impossible de faire manuellement sans risque d'erreur tellement les puits sont rapprochés.
Le robot de criblage de l'I-Stem coûte la bagatelle de plus d'un million d'euros...
mais il faut vraiment voir à quelle vitesse il tourne !
J'espère n'avoir pas trop raconté d'âneries... en essayant de traduire par écrit ce que j'ai compris et retenu de cette visite fort intéressante dans un domaine de pointe.
Un petit peu de nostalgie tout de même
en retrouvant 25 ans après paillasses et éprouvettes...
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Par Tolbiac204 le 19 Septembre 2010 à 15:21
Notre petit séjour estival à Aix en Provence nous a conduit à la Fondation Vasarely
qui ouvrait ses portes aux visiteurs à l'occasion des Journées du Patrimoine. Créee en 1976 sous l'impulsion de Victor Vasarely, artiste contemporain franco-hongrois, La fondation abrite ses propres oeuvres ainsi que celles de son fils Yvaral et présente des expositions temporaires d'autres artistes contemporains. Le bâtiment est en lui-même une oeuvre d'art. Il est constitué de 16 alvéoles hexagonales permettant de présenter au public les 42 oeuvres monumentales (de 6 m par 8 m) qu'il a créées pour l'occasion.
Victor Vasarely est l'un des pères de l'art cinétique et du Pop Art (art populaire).
De 1954 à 1960 il a une période noire et blanc puis la couleur éclate dans ses oeuvres.
L'une des alvéoles hexagonales
Le Ballet Preljocaj est composé de 26 danseurs permanents et ce jour là ce sont 3 hommes et 3 femmes qui le représentent au sein de la Fondation Vasarely. Ils évoluent en passant d'une salle à l'autre sous les applaudissements d'un public enthousiaste dont nous faisons partie. Angelin Preljocaj est né en France en 1957, de parents albanais émigrés en région parisienne. Il étudie d'abord la danse classique puis se tourne vers la danse contemporaine.
Depuis la création du Ballet, Angelin Preljocaj a créé 45 chorégraphies et travaille en liaison constante avec les plus grands nems de la danse, comme la Scala de Milan, le New York City Ballet, l'Opéra de Paris ou enocre le Théâtre du Bolchoï (actuellement).
Les danseurs sont extrêmement jeunes.
Il est vrai que les "morceaux" qu'ils ont exécutés devant nous demandent
une très grande énergie comme vous pourez le constater dans les vidéos qui suivent.
Les chaises
Les béquillesDe retour dans le centre ville, nous profitons de l'invitation qui nous en est faite pour participer à une visite guidée du Pavillon Noir : un bâtiment de 3000 mètres carrés consacrés à la danse.
Le Pavillon noir tranche avec l'architecture classique de la ville. Il est constitué de béton armé brut de couleur noire enveloppant une peau de verre. Au rez-de-chaussée se trouve l'administration (tous les bureaux sont paysagers) tandis que dans les étages se trouvent les 4 salles de répétition et le foyer des artistes. Les différents niveaux sont reliés par un escalier qui porte les noms des danseurs peintes sur les marches. Au sous-sol se trouve la salle de spectacle pouvant accueillir 386 spectateurs. Si les salles de répétition se veulent ouvertes sur la ville grâce à leurs parois de verre, la salle de spectacle, elle, garde secrêtement cachées les dernières répétitions qui s'y tiennent avant les spectacles.
Une salle de répétition
la salle de spectacle
Au cours de la visite guidée, j'apprends quelquechose que je ne connaissais pas : l'existence d'une notation dans la danse. La notation Benesh, créée en 1955 à Londres, est utilisée par Angelin Preljocaj (en fait par sa notatrice, Dany Lévêque). La science de la notation s'appelle la "choréologie".
Elle consiste en une portée "musicale" de 5 lignes qui représentent de haut en bas :
la ligne de la tête
la ligne des épaules
la ligne de la taille
la ligne des genoux
la ligne du sol
Sur la portée sont représentés les mouvements des danseurs ce qui permet de conserver les chorégraphies et de les reproduire de façon précise sans les avoir vues auparavant.
Une visite bien intéressante
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Par Tolbiac204 le 19 Mars 2010 à 18:17J'ai découvert la peinture de William Turner il y a plus de 20 ans lors d'un séjour londonien. La modernité et l'extrême luminosité des toiles exposées
à la Clore Gallery à cette époque m'avaient très fortement impressionnée.
Aujourd'hui, je le redécouvre avec grand plaisir grâce à une intéressante exposition
qui se tient cette fois-ci au Grand Palais à Paris, intitulée "Turner et ses peintres".
Un autre regard sur ce grand peintre anglais du 19ème siècle qui a eu une très longue carrière : né en 1775, il commence à peindre dès l'âge de 14 ans et ne s'éteint qu'en 1851. Le Grand Palais a pris le parti de présenter au public des toiles de Turner en regard des toiles des maîtres qui l'ont inspiré, tant anciens que contemporains.Ci-dessous, une toile de William Parrot, contemporain et ami de Turner, représentant ce dernier au vernissage de l'une de ses expositions (je découvre d'ailleurs ici l'origine du mot "vernissage" !) Le peintre avait l'habitude d'apporter une dernière touche à ses tableaux avant de les vernir devant le public.
Turner jeune : autoportrait
Turner voyagea beaucoup tout au long de sa carrière, en Angleterre, en Ecosse tout d'abord puis, après la paix d'Amiens en 1802, en France, en Suisse et en Italie. Au cours de ses voyages, il visite les grands musées et s'imprègne des grands maîtres.
Ici, Turner s'inspire d'une toile de Claude Gelée (1600-1682)
qu'il admirait particulièrement : "Le débarquement de Cléopâtre à Tarse"
pour exécuter son tableau intitulé "Regulus".
Regulus était un général romain à qui les Carthaginois coupèrent les paupières et qui dut alors regarder le soleil en face. Dans sa toile, Turner peint l’éblouissement même du soleil : personages et lieux n’ont plus guère d’importance, seule compte la lumière.
Ce tableau intitulé "Jeune hollandaise" peint par Jan Victors
et celui-ci : "Jeune fille à sa fenêtre" de Gilbert Stuart Newton (1794-1835)
lui inspirent "Jessica"
"Le gardien de troupeau" d'Aelbert Cuyp suscite à Turner son "Abington"
"Les deux cousines" de Watteau lui suggèrent "Ce que vous voudrez" (d'après Shakespeare)
"Le môle vu du bassin de Saint-Marc" de Canaletto
"Le pont des soupirs" de Turner
Mais Turner fut aussi influencé par ses contemporains.
Ici, le tableau de Constable intitulé "Jetée de Yarmouth"
et là le "Bateau échoué" de Turner
Allez, on termine avec un autre peintre contemporain de Turner.Richard Parkes Bonnington : "Côte française avec pêcheurs"
Ce tableau inspira à Turner "La plage de Calais à marée basse" qui fait l'affiche de l'exposition.
Pas mal choisi !
A la fin de l'expo, on peut aussi admirer quelques superbes toiles du célèbre peintre, plus caractéristiques de son style annonciateur de l' impressionnisme.
Pour moi, le clou : c'est celui-là !
"Tempête de neige" (qu'il peignit après avoir essuyé une tempête en mer
et s'être fait attacher au mât du bateau pour mieux vivre et ressentir la force des éléments...)
Le gros défaut de cette expo, c'est la foule qui la visite car, malgré le système de filtre dû à la pré-réservation des places qui évite les longues files d'attente, une fois à l'intérieur il faut jouer des coudes pour parvenir en bonne position.
Dommage...
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