• Retour aux sources

     Ce vendredi, profitant des "Journées de la Science", nous sommes allés visiter l'I-Stem à Evry.  L'Institut des cellules Souches pour le Traitement et l'Etude des maladies Monogéniques a été crée le 1er janvier 2005 conjointement par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et l'AFM (l'Association Française contre les Myopathies) célèbre pour l'organisation annuelle du Téléthon. L'I-Stem est également financée par l'Université d'Evry et le Génopole.

     Mais qu'est-ce qu'une cellule souche ?

    Tout organisme vivant, qu'il soit animal ou végétal, est constitué de cellules mais les cellules souches ont deux qualités que ne possèdent pas les autres cellules : leur capacité à se multiplier indéfiniment en culture in vitro, aussi longtemps qu'elles sont laissées dans un état indifférencié et leur aptitude à se différencier dès lors que leur sont proposés des facteurs adéquats, donnant ainsi naissance par exemple à des cellules musculaires, des cellules hépatiques ou encore des cellules nerveuses etc...

    Les cellules souches existent chez l'embryon, dans le cordon ombilical du foetus,

    ou chez l'individu né - qu'on qualifie alors ... d'adulte.

    De l'œuf fécondé, cellule souche embryonnaire par excellence,

    aux cellules souches somatiques : le chemin de la totipotentialité à la multipotentialité.

    Source iconographique: Nature Reviews/Molecular Cell Biology.

     

    Schema-cellules-souches.jpg

      Parce qu'elles ont cette capacité à se transformer en différents types de cellules, les cellules souches offrent des perspectives thérapeutiques prometteuses pour reconstruire un organe ou un tissu lésé.

     La capacité des cellules souches embryonnaires à se différencier en n'importe quelle cellule du corps offre un avantage immense sur les autres cellules souches (foetales ou adultes). Il faut noter, par ailleurs, que les cellules souches embryonnaires saines utilisées dans la recherche proviennent d'embryons surnuméraires issus d'une fécondation in vitro et ne sont pas créées à des fins de recherche pure. Quand il s'agit de cellules souches embryonnaires "malades", elles proviennent d'embryons issus de DPI (diagnostique préimplantatoire), et dans ce cas l'accord parental est indispensable.

     La législation française (différente de celle de bon nombre de pays) a d'ailleurs très longtemps freiné la recherche dans le domaine des cellules souches embryonnaires jusqu'à la révision de la loi de 2004 sur la Bioéthique. C'est à partir de cette date que l'I-Stem s'est développé en ayant pour but l'exploration des potentiels thérapeutiques des cellules souches humaines, embryonnaires et adultes, dans les maladies rares d’origine génétique. Par ailleurs, l'utilisation des cellules souches embryonnaires requiert pour chacun des projets une demande particulière.

     L'Institut est dirigée par Marc Peschanski, Directeur de recherces à l'INSERM. Celui-ci est entouré par une équipe de 90 personnes dont une 60aine de chercheurs.

     Marc Peschanski

     Marc Peschanski source Ouest-France

    L'équipe des chercheurs au complet

     

    L'équipe de Marc Peschanski source I-Stem

    Après avoir suivi une petite conférence et avoir fait le tour de l'Institut où nous voyons, entre autres, l'endroit où sont stockées les cellules souches (dans des bonbonnes d'azote liquide à 395°C), nous assistons à une vidéo montrant le fonctionnement du robot de criblage. Le criblage pharmacologique vise en effet à étudier l'effet de composés chimiques sur le développement de cellules normales ou pathologiques. L'I-Stem possède plusieurs banques de molécules (des milliers de molécules chimiques potentiellement thérapeutiques) qui peuvent ainsi être testées sur telle ou telle maladie rare très grave (dystrophie myotonique de type 1 ou maladie de Steinert, maladie de Huntington).

       Ce robot est capable de dispatcher en un temps record les différents produits dans des plaques allant jusqu'à 384 puits, chose qu'il serait totalement impossible de faire manuellement sans risque d'erreur tellement les puits sont rapprochés.

      Le robot de criblage de l'I-Stem coûte la bagatelle de plus d'un million d'euros...

    mais il faut vraiment voir à quelle vitesse il tourne !

    Le robot de criblage source I-Stem 2

     J'espère n'avoir pas trop raconté d'âneries... en essayant de traduire par écrit ce que j'ai compris et retenu de cette visite fort intéressante dans un domaine de pointe.

     Un petit peu de nostalgie tout de même

    en retrouvant 25 ans après paillasses et éprouvettes...


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :