•  Le titre du post vous interpelle ? GMAC, c'est tout bonnement pour les initiés l'abbréviation de Grand Marché d'Art Contemporain. Il y a celui de Chatou, celui de la Bastille, celui de la Halle Freyssinet non loin de chez nous et... celui de Saint-Sulpice. Ces expositions-ventes ont lieu tous les ans à différentes époques de l'année. Certaines sont payantes mais on peut facilement recevoir une invitation de "Joël Garcia Organisation" et celle de Saint-Sulpice est en entrée libre. Inutile de vous dire que j'en ai profité pour aller y faire un petit tour hier, le printemps étant en effet enfin arrivé dans la capitale.

     30 - Saint-Sulpice 0

    Sur la centaine d'artistes qui y exposaient leurs oeuvres (surtout des peintres et des sculpteurs), une dizaine d'entre eux a particulièrement retenu mon intérêt.

     Celui qui m'a le plus "emballée", c'est Lionel Borla , un artiste peintre né en 1974 à Menton et et qui réside à Marseille. Influencé par ses études d'architecture et sa formation initiale à la musique (il joue du piano), il peint des silhouettes de femmes en noir, souvent associées au monde de la musique, dans des paysages méditerranéens peuplés de pins.

     J'adore !

     L'artiste définit ainsi sa peinture : "Mes oeuvres ont pour ambition première de présenter un moment de sérénité esthétique et graphique propice aux voyages silencieux de l'esprit."

     30 - Lionel Borla 1

    Le chant des sirènes

     30---Le-chant-des-sirenes.jpg

    Vers la calanque

    30---Vers-la-calanque.jpg

     Accoustique siennoise

     30---accoustique-siennoise.jpg

     Frédéric Saint-Aubin, lui, est styliste papier : il crée des personnages de mode à partir de papier plié en s'inspirant de magazines des années 50 : sympa !

     Exposition "Maîtres et chiens"

     30---Frederic-Saint-Aubin---Maitres-et-chiens.JPG

     

    Pour rester dans le domaine de la sculpture, voici le travail de Karine Lerondeau : cette artiste sculpte le fil de fer pour en faire de véritables petits "films" racontant une histoire : il s'agit de sortes de rébus vraiment très amusants.

     Ci-dessous

     "Allez viens, on se barre à l'horizon !"

      "regarde moi, je m'éffeuille pour toi..."

      "Va te faire cuire un oeuf, mon amour !"

    GMAC à Saint-Sulpice

     

     GMAC à Saint-Sulpice

    C'est la deuxième fois que je vois le stand de Daniel Giusiano : cet artiste crée des objets à partir de coquillages provenant des Philippines. Il m'a autorisée, car je le lui ai demandé, à prendre une photo générale de son stand (beaucoup d'artistes craignent la copie à juste titre...).

    30 - Daniel Giusiano

    Les coquillages des Philippines sont d'une grande variété. Même si ce n'est pas le cas, on a l'impression que certains d'entre eux sont vernis : que nenni, c'est leur état naturel !

     30 - Coquillages des philippines

     Alexandra Stern a inventé un monde à part peuplé de drôles de bonshommes, les AS. Petits personnages tout en rondeurs et en couleurs acidulées, les AS sont d'un abord naïf et souriant. Ils véhiculent les idées de leur créatrice en anglais, la langue qui permet le mieux d'impacter des idées en des formules courtes. Les AS n'ont qu'un désir : rendre la vie plus belle.

     30---Alexandra-stern---L-artiste.jpg

    To grow up, you need space and sunny days

    (pour grandir, on a besoin d'espace et de soleil)

    30---Alexandra-stern---To-grow-up-you-need-space-and-sunny-.jpg

    Monochrome : ne dirait-on pas les shadocks en train de pomper ?

    30---Alexandra-stern---Monochrome_modifie-1.jpg

    Les gens : il y a un peu de Barbapapa là-dedans, non ?

    30---Alexandra-stern---Les-gens_modifie-1.jpg

      Gérard Charruau est lui aussi artiste peintre. Son travail prend racine dans ses nombreux voyages autour du monde. L'originalité de son art réside dans le papier (il se le procure en Asie) dont il maroufle ses toiles créant ainsi la sensation d'un souvenir évanescent. C'est le peintre des villes : Paris, Amsterdam, Lisbonne, New-York, Bombay, Le Caire... sont ses sources d'inspiration. J'ai beuacoup aimé aussi.

     

    30 - Gérard Charruau

     Paris

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    Le Caire

    30---Gerard-Charruau---Le-Caire-copie.jpg

    Fabienne Garcher est sculptrice (sur pierre et sur albâtre) mais elle a aussi une spécialité : les chiens en papier mâché ! Après avoir modelé ses chiens, elle les "habille" aux couleurs des peintres les plus célèbres. Il y a ainsi le chien "Matisse", le chien "Mondrian", le chien "Dubuffet"...

    Amusant !

    30 - Fabienne Garcher

     Hum... Aurais-je été trop optimiste ?

     30 - Saint-Sulpice 2

    Réfugions-nous dans le stand de Mila. Cette jeune femme est artiste jusque dans son apparence physique : hier elle portait une sorte de loup en dentelle rouge sur les pommettes et était habilement maquillée. Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé son regard sur Marilyn Monroe qu'elle met en valeur grâce à des perles Swarovsky. Malheureusement je n'ai pas osé lui demander d'en faire une photo et je n'ai rien trouvé sur le net là-dessus.

     30---Mila---l-artiste-copie.jpg

     Geisha

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     Cycle de vie

     30---Mila---Cycle-de-vie.JPG

     David Gerstein travaille le métal au laser puis il le peint et le vernit pour en faire des sculpture murales. C'est très original est plein de gaité.

    30---David-Gerstein-copie-1.JPG

     Foule

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     Pinceaux

     30---David-Gerstein---pinceaux.jpg

     Véronique Mansart est une jeune artiste peintre coloriste. Elle peint la femme, principalement de dos, les chats, les villages au toits colorés et fait des natures mortes. Elle vend dans le monde entier. J'ai bien aimé.

     Nulle part ailleurs

     30---Veronique-Mansart---Nulle-part-ailleurs.jpg

     Pudeur

     30---Veronique-Mansart---Pudeur.jpg

    Zen attitude

    30--Veronique-Mansart---Zen-attitude.jpg

    Une promenade bien agréable qui m'a permis de faire du lèche vitrines rue de Rennes : je n'y étais pas allée depuis longtemps, à tort car on y trouve de très jolis magasins...

     Vue sur la fontaine Saint-Sulpice

     30---Saint-Sulpice-copie-1.jpg


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  •  Cette semaine, c'est la semaine du développement durable. A cette occasion sans doute, la Mairie du 13ème présente une exposition intitulée "Terre habitée" présentant le travail de Françoise Carré, plasticienne et écrivain.

    Directrice de style dans la mode, cette dernière a mené des recherches sur le vêtement avant de travailler pour Emmaüs dans l'économie solidaire. Son travail de création de sculptures composées avec de vieux vêtements relie ces diverses expériences.

     L'exposition est présentée dans la Galerie Athéna.

     Enfilade expo FC

     A l'entrée, on entre dans la fôrêt tropicale avec cette sculpture intitulée Vert ethical.

    Vert ethical

     De plus près...

    Vet ethical détail

     Françoise Carré présente aussi des corsages empesés de manière à faire croire qu'ils sont encore habités auxquels elle donne des noms évocateurs : ici, l'Orateur.

     L'orateur - Sculpture corsage

    En avançant dans la galerie on peut admirer toute une série de ciels. L'artiste réutilise les vêtements dans leur intégralité en les froissant et en les associant de manière à transposer leur usage et évoquer... le vivant d'une herbe, l'infini d'un ciel, la force du vent, la lumière d'un matin.

    Ciel Zébulon

     Ciel zébulon

     Ciel Kitsch

     Ciel kitch

     Ciel tourmenté

     Ciel tourmenté

    Ciel Magritte

     Ciel Magritte

     Ciel d'Elie

     Ciel d'Elie

     Plusieurs tableaux sur la mer aussi : ici, Mer grande

    Mer grande

    De plus près...

    Mer grande détail

    Au fond de la galerie une jolie pièce est consacrée au défilé de mode de l'artiste : une superbe robe réalisée dans un camaïeu de jaunes, une autre dans les rouge et... la robe de la mariée bien sûr !

    Robes rouge et robe de mariée

     Robe jaune 2

    Détail

    Robe jaune détail

     Robe de mariée

     Naturellement, toutes ces créations sont des pièces uniques.

    L'exposition dure jusqu'au 9 avril : il est encore temps d'aller l'admirer.

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  •   Ce lundi après-midi, nous sommes allés visiter le Sénat avec la Société d'Histoire et d'Archéologie du 13ème à laquelle j'adhère depuis l'an dernier. Rendez-vous nous était donné au 15, rue de Vaugirard, à l'entrée du Palais du Luxembourg.

     Le-portail-d-entree-copie-1.JPG

      D'abord demeure royale pour Marie de Médicis (la Reine, s'ennuyant au Louvre..., voulait un palais à l'image du Palais Pitti de Florence. Elle en posa la première pierre en 1615), le palais servit ensuite de prison durant la révolution puis, brièvement, de siège du pouvoir exécutif avant d'accueillir le Sénat de la République en 1879.

    Voici le petit film de présentation du Sénat qui nous a été présenté avant de faire la visite de ce lieu historique. Il est très ludique car le Sénat accueille 250.000 personnes à l'année et parmi elles beaucoup de scolaires mais il explique bien les fonctions des quelques 348 sénateurs qui siègent dans l'hémicycle.

     Et maintenant : la visite !

     Ayant montré patte blanche (on entre pas ici sans présenter sa carte d'identité), nous entrons dans la Cour d'Honneur accompagnés par un agent du Sénat qui sera notre guide.

     Le groupe dans la cour

     Celle-ci nous explique que l'architecte du Palais de Marie de Médicis, Salomon de Brosse, n'a repris du Palais Pitti que les colonnes en "bossage de pierre" qui en ornent la façade.

     La façade

    Le frontispice

     Nous commençons la visite intérieure par la Salle du livre d'or. Cette pièce voûtée a été magnifiquement décorée en 1817 par Pierre Thomas Baraguey, architecte du Palais, à l'aide des panneaux des appartements et de l'Oratoire de la Reine Marie de Médicis et de boiseries provenant des appartements d'Anne d'Autriche au Louvre, datant du XVIIème siècle.

     La pièce a été entièrement restaurée entre 1997 et 1999 par le Centre de recherche et de restauration des musées de France.

     Salle-du-livre-d-or---avec-le-groupe.jpg

     Les riches peintures du plafond représentent l'Apothéose de Marie de Médicis.

     Salle-du-livre-d-or---plafond-1.jpg

     Tout autour de charmants angelots

     Salle-du-livre-d-or---detail-plafond.jpg

     Des angelots également sur les faïences murales...

     Salle-du-livre-d-or---tableau-sur-faience.JPG

     Les miroirs qui surmontent les cheminées permettent de créer un illusion de profondeur.

    Salle-du-livre-d-or---enfilade.jpg

           Du fait de la préciosité des boiseries dorées de la pièce, les photos au flash sont interdites mais la fenêtre qui donne sur le jardin du Luxembourg est suffisante pour permettre au photographe de garder un souvenir de ce lieu prestigieux.

          Salle-du-livre-d-or---vue-sur-les-jardins.jpg

    Nous empruntons maintenant un petit escalier pour rejoindre l'étage supérieur. Les filins que vous voyez permettaient à l'époque, en coulissant, d'acheminer le courrier (qui était déposé dans de petits réceptacles en cuivre, en bas sur la photo) jusqu'à l'étage supérieur : eh oui, à cette époque, on ne connaissait pas l'ascenseur mais on avait du sens pratique !

    Le système de coulissage du courrier

    A l'étage supérieur, on arrive à l'hémicycle : le "cerveau" du Palais. C'est ici que se tiennent les séances de débats entre les 348 sénateurs (élus au suffrage universel indirect), après que les propositions de lois aient été débattues préalablement en commissions. Ce n'est plus, à ce stade, qu'une question d'entérinement ou presque... Les sénateurs de droite sont à la droite du Président du Sénat (actuellement c'est Jean-Pierre Bel : il est élu pour 6 ans), les centristes sont au centre et la gauche est... à gauche !

          Dans le couloir qui mène à l'hémicycle, une reproduction du plan de Turgot (1736) permet de voir le Palais du Luxembourg dans son état d'origne, avant l'agrandissment nécessaire à l'implantation de l'hémicycle. On voit que les jardins y sont plus réduits que de nos jours,lesmoines du couvent des Chartreux ayant refusé de vendre leurs terrains à l'Etat malgré la pression de Richelieu. Il faudra attendre la Révolution pour que le couvent soit réquisitionné et permette ainsi d'agrandir les jardins du Palais...

     Le plan de Turgot

    Impressionnante la salle tout de même...

    L'Hémicycle 1

    Statues des grands législateurs : Turgot, Daguesseau, Michel de Lhopital, Colbert...)

    L-hemicycle---les-legislateurs-.JPG

    Les tribunes sont ouvertes au public pendant les séances de débats.

    Les tribunes 2

    A côté de la tribune du Président, les urnes destinées aux votes. Chaque sénateur a trois bulletins à sa disposition pour voter pour, contre ou abstention. Un bulletin bleu (contre), un blanc (pour) et un rouge (abstention). Chaque bulletin pèse 1g, ce qui permet de savoir immédiatement, par pesée du contenant de chacune des urnes, le résultat du vote.

    Le résultat des votes par pesée..., ça semble simpliste mais ça fonctionne ! (sauf quand des sénateurs se trompent dans la couleur des bulletins, ce qui est déjà arrivé...).

     Les urnes

    Dans la nuit du 27 au 28 octobre 1859, un incendie se déclara dans l'hémicycle ravageant la coupole du Palais. Le sol de la salle des séances ne résista pas au poids de l'eau et des matériaux qui le jonchaient. L'incendie fut circonscrit à 8 heures au petit matin. Une enquête fut ouverte : 23 personnes furent intérrogées, du lampiste à l'architecte. Elle aboutit à la conclusion que c'était un vieux lampiste qui était à l'origine du sinistre... Ce sont toujours les lampistes qui trinquent !

           Après cette visite, nous redescendons à l'étage inférieur et accédons à l'immense Salle des Conférences en étant passés par la galerie des bustes. J'ai noté celui de Victor Schoelcher qui contribua à abolir l'esclavage et celui de Jules Ferry (en bonne prof des écoles !)

     La galerie des bustes

    Longue de 57 m, large de 10.60 m, d'une hauteur de 11 m, la salle fut réalisée par Alphonse de Gisors, par la réunion des trois salles du premier étage. C'est un très bel exemple de décoration du Second Empire.

    La salle des conférences 3

    Dans la coupole, l'Apothéose de Napoléon 1er par Jean Alaux dit le Romain (1786-1864).

    La salle des conférences 6

     Aux extrémités, dans les voussures, à l'ouest, l'Histoire de France des origines jusqu'à Charlemagne et, à l'est, l'Épopée française de la première Croisade à Louis XIV par Henri Lehmann.

    La salle des conférences 9

     La salle des conférences 7

     Sur la cheminée monumentale en marbre, un buste de la République par Clésinger.

          La salle des conférences 4

     C'est à cet emplacement que se trouvait autrefois le trône de Napoléon Ier. Il est maintenant en face près de la façade donnant sur la cour d'Honneur.

     Le trône de Napoléon Ier

     D'ici, on a une belle vue sur la cour d'Honneur.

     La cour vue du 1er étage

    Nous rejoignons ensuite la Bibliothèque qui, vous le verrez, n'a rien à envier à la salle des Conférences. Il parait qu'elle a aussi une annexe de taille encore plus importante...

    La bibliothèque 1

     La bibliothèque 2

    Le plafond de sa coupole a été peint par Delacroix. Figurez-vous que Delacroix devait retirer son échafaudage à chaque fois qu'il y avait une séance... La toile est composée de plusieurs morceaux de toiles qui ont ensuite été réunis.

    La bibliothèque - Les Limbes de Delacroix

     Après avoir bu une coupe de champagne à la buvette du public, nous nous acheminons vers le grand escalier d'honneur. Du haut de l'escalier, nous pouvons admirer son plafond à caissons et rosaces exécuté par Chalgrin. Ce dernier est un fervent adepte du style néoclassique.

     du haut du grand escalier

    Waooh...

    Le grand escalier

    Petite photo souvenir

    Le groupe sur le grand escalier

    Les séances du Sénat sont publiques. Il est à parier cependant que les prochaines séances consacrées au mariage pour tous seront très prisées... Quand on vient assister à une séance, on accède à l'hémicycle mais pas au reste du Palais, d'où l'intérêt d'une telle visite.


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  •  Cette semaine, je suis allée écouter une conférence de la Société d'Histoire et d'Archéologie du 13ème arrondissement donnée par Madame Marguerite David-Roy dans les locaux de la Mairie. Son titre : l'habitat social dans le 13ème entre 1880 et 1930.

     En 2012, on fête en effet le centenaire de la création des HBM, les habitations à bon marché, dont le premier bâtiment a été construit dans le 13ème, rue Jeanne d'Arc.

     Extraits de la conférence

     Au milieu du 19ème siècle, le 13ème a connu une forte augmentation démographique du fait de l'implantation de nombreuses usines pourvoyeuses d'emploi : on vit arriver non seulement des provinciaux mais aussi nombre d'étrangers (italiens, russes, polonais, algériens, allemands etc...). Le manque de logements se fit alors cruellement sentir. Un grand nombre de ces travailleurs trouvèrent à se loger dans des hôtels meublés, sortes de "chenils", a-t-on écrit, que l'on nommait "Hôtels garnis". A Paris en 1882, 250.000 personnes étaient ainsi logées, entassées dans des chambres exigües et sans aucun confort.

     Des propriétaires de terrains généreux (ou qui y trouvèrent aussi leur intérêt) tentèrent de remédier à ce manque de logements. Ainsi naquit la Cité Doré du nom de son propriétaire, fonctionnaire de l'Ecole Polytechnique. Celui-ci possédait un vaste terrain à la barrière des deux moulins dans le quartier de la rue Jeanne d'Arc. Il le découpa en parcelles qu'il mit en vente, au mètre, à petit prix ou à la location pour des artisans ou des ouvriers à faible revenu. Rapidement ce lotissement devint une véritable cour des miracles et fut envahi par des baraques de chiffonniers : nid à rats et foyer d'épidémies.

     4, place Pinel - Cité Doré - Villa Bernard-copie-1

     Le rapport de la Commission des logements insalubres du 30 juillet 1853 avait été accablant pour ce lieu dont les implantations disparurent à partir de 1905 (rappelons que le 30 juillet 1850 avait été votée une loi donnant les premiers règlements d'expropriation des taudis insalubres).

     Un autre exemple bien connu de ces sortes de cités : la Cité Jeanne d'Arc située entre la rue Jeanne d'Arc et la rue Nationale, construite en 1873 par un certain Monsieur Thuilleux. En voici la description extraite de la Revue philanthropique de 1911.

     "Un passage traversait la cité : plusieurs immeubles de 6 étages entouraient des cours intérieures de 5 mètres de large où le soleil ne pouvait pénétrer. 2500 personnes vivaient là réparties dans 887 logements dont 540 constitués d'une seule pièce. Les conditions d'hygiène étaient épouvantables. Ouvriers, chiffonniers, hors la loi y cohabitaient et les rixes étaient fréquentes. La police ne s'y aventurait guère... Sa démolition avait été envisagée en 1911 mais ce n'est qu'en 1935 que ce refuge de miséreux disparut du paysage."

     Heureusement, des médecins hygiénistes avaient alerté les pouvoirs publics sur les conditions de vie des ouvriers et, des banquiers, des industriels et des mécènes passèrent à l'action en créant ou en faisant appel à des sociétés privées pour pallier au manque de logement et à l'insalubrité. Parmi ces sociétés, la Société anonyme d'habitation économique de Paris, la Société des logements hygiéniques à bon marché, le Groupe des maisons ouvrières, la Société La Petite Chaumière.

     Après avoir laissé l'initiative à ces sociétés privées, les pouvoirs publics se décidèrent à intervenir. A partir de 1911-1912, la Ville réserva des terrains et lança plusieurs concours mais la guerre intervenant, bon nombre des constructions ne se réalisèrent qu'après la fin des hostilités.

     En 1914 avait été fondé l'Office Public des HBM de la Ville de Paris (l'actuel Paris Habitat - ou la RIVP voir commentaire en bas de page). Après que le ministre du travail Louis Loucheur eut fait voter le 13 juillet 1928 la loi qui porte son nom, par laquelle l'état avançait aux organismes près de 90% du prix de revient, s'élevèrent de nombreuses HBM (que l'on nommera plus tard HLM).

     Il y a deux sortes de HBM dans le 13ème arrondissement : les lotissements pavillonnaires et les immeubles collectifs. Les lotissements pavillonnaires doivent obéir à des règles : ils doivent se situer en bordure de rue ou d'impasse et posséder un petit jardinet. Il y en a de nombreux exemples dans les 13ème.

     Voici celui de la rue de la Colonie (la rue porte ce nom à cause de la colonie de chiffonniers qu'y s'y était implantée au milieu du 19ème siècle).

     HBM Pavillonnaires de la rue de la Colonie

     Voici ceux de la rue Henri Pape

     HBM Pavillonnaires de la rue Henri Pape

     La Villa Daviel (1914)  et la Petite Alsace (1912) en sont un bon exemple aussi.

     HBM Pavillonnaires de la Villa Daviel

     Inauguration de la Petite Alsace (1913) : 40 maisons accolées deux à deux autour d'une cour commune. Elle a été construite par Jean Walter, un architecte alsacien.

    La naissance du logement social à Paris

    Ici, l'un des 44 pavillons de la Villa Auguste Blanqui (1913)

     HBM Pavillonnaires - Villa Auguste Blanqui

     La Cité florale est constituée d'un ensemble de 68 maisons : elle date de 1925 et voisine maintenant avec les tours du 13ème... Il semble par contre qu'elle n'ait jamais eu de caractère social.

     HBM-Cite-florale-4.jpg

     Les immeubles collectifs quant à eux ne doivent pas avoir plus de 6 étages (plus un étage mansardé) et les appartements ne doivent pas mesurer plus de 35 m² : ce sont majoritairement des 2 pièces. Ils sont construits, tout comme les lotissements pavillonnaires, en brique. Il y en a de nombreux dans le 13ème.

    L'un des plus renommés est celui de la rue Brillat-Savarin qui fut construit grâce, si on peut dire, à l'expulsion de 25 familles de chiffonniers et de cambruriers (personnes dont le métier consistait à dépecer les vieilles chaussures pour en récupérer le matériau).

     Il possède un décor "art déco" surprenant.

     HBM-Brillat-Savarin-3-copie-1.JPG

    HBM Brillat-Savarin

     Il y a aussi la Fondation Singer-Polignac (construite par Georges Vaudoyer en 1911) au 72, rue de la Colonie. Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac, est l'héritière des machines à coudre Singer. Sa mère, française, aurait servi de modèle pour la Statue de la Liberté ? Ce fut une grande mécène.

    Le bâtiment comporte, outre les logements, 40 petits jardins individuels au fond de la cour avec une fontaine de puisage pour l'arrosage des légumes. La Fondation interdisait l'installation de cafés à proximité. Sur la photo ci-dessous, on aperçoit l'église Sainte-Anne de la Butte aux Cailles aujourd'hui cachée par des immeubles.

    La naissance du logement social à Paris

     Une conférence très intéressante

     Suite à cette conférence, j'ai éprouvé l'envie d'en savoir un peu plus sur l'invention de ce type de logements au 19ème siècle. Je m'appuie dans ce qui suit sur une conférence donnée sous l'égide de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine par Madame Marie-Jeanne Dumont, architecte et historienne.

     Tout commence par le constat d'insalubrité d'un certain nombre d'îlots parisiens où se trouvent logées des familles ouvrières dans des conditions d'hygiène déplorables. Il n'est pas rare à l'époque que la femme ayant accouché dépose son bébé le jour même dans un "coffre à clapet" aménagé dans la façade d'une institution religieuse pour l'y abandonner faute de pouvoir l’accueillir dans une maison digne de ce nom. Ayant actionné une poignée, celle-ci déclenche une sonnerie signalant la présence du bébé : c'est plus simple que l'accouchement sous X !

     Sur cette image, une femme montre le coffre en disant à son mari :

    "Notre enfant... Eh bien voilà : je l'ai mis là !"

     Coffre-a-clapet-pour-nouveaux-nes.JPG

     Le constat est là : il n'y a pas de famille ouvrière car il n'y a pas de logement pour les ouvriers. Le 19ème siècle va s'attacher à créer la famille ouvrière, souvent assimilée à une classe dangereuse, en lui fournissant un logement. Voici donc le logement vu comme un problème sanitaire, éducatif, social, urbain, quelque chose de global par lequel on va socialiser l'ouvrier, éduquer l'enfant, former de bons ouvriers pour la France de demain, de bons soldats, encourager la natalité, réduire l'alcoolisme, réduire la mortalité infantile etc. etc... Un vaste programme donc !

     Parmi tous les problèmes, l'un des plus importants est celui des contagions urbaines. Au 19ème siècle le grand fléau urbain, c'est le choléra, mais c'est une "maladie intermittente" en ceci qu'il fait 10.000 morts puis s'endort pour 15 ans avant de se réveiller à nouveau. Par contre, la tuberculose, elle, est beaucoup plus dangereuse.

     Voici une carte recensant les morts dans les quartiers de Paris dues à la tuberculose en 1906. Elle a été établie à partir du "casier sanitaire des maisons de Paris" constitué de 80.000 dossiers qui ont été ouverts enregistrant tous les décès par la maladie en fonction du type de logement des familles concernées. Les zones grisées sont celles les plus touchées : on voit nettement que les quartiers est et sud sont beaucoup plus touchés que les beaux quartiers où l'habitat est plus sain. Ce qu'on y voit aussi, ce sont (en noir) les 6 ilots absolument insalubres. Il faut savoir qu'à cette époque, il y a 150.000 morts en France par la tuberculose dont 10.000 à Paris. Les statisticiens disent que si l'on loue un logement dans l'un de ces ilots insalubres, on est sûr d'y mourir en 10 ans !

     Carte des morts par tuberculose à Paris en 1906

     Carte-de-la-tuberculose-1.JPG

     En 1920, les 6 ilots insalubres sont devenus 17... Il y a, entre autres, le Marais bien sûr, le plateau Beaubourg, Ménilmontant, le quartier du Jardin des plantes et le Faubourg Saint-Antoine.

     Carte-de-la-tuberculose-2.JPG

     On parle d'un véritable cancer avec des métastases : la tuberculose est devenue l'ennemi public N°1. Le fait médical indéniable que le bacille de Koch prolifère à l'ombre et est tué par les rayons du soleil va accréditer l'idée qu'on peut faire reculer la tuberculose en éradiquant les ilots insalubres mais que ceci n'est pas suffisant et qu'il faut, en outre, réformer l'habitat : pas de fenêtres au nord, pas de courettes, pas de rues étroites, de la verdure etc. etc...

    Les politiques lancent un défi aux architectes : il faut réformer l'habitat !

    C'est la Société Civile qui va s'en charger en faisant appel à la générosité des classes possédantes : on propose aux gens d'investir dans des Sociétés Immobilières "vertueuses" à but faiblement lucratif proposant un taux de 4% (le rendement de la Caisse d'Epargne de l'époque + 1%) pour permettre aux architectes volontaires (les jeunes générations) de construire du logement social pour les familles ouvrières en contribuant ainsi à éradiquer la tuberculose.

    Le premier immeuble à être construit est situé rue Jeanne d'Arc, dans le 13ème.

    Malgré tout, les capitalistes attendus ne se pressent pas au portillon et il faut bien reconnaître que l'idée ne fait pas recette. Ce projet est donc abandonné en 1905.

    Heureusement, un mécène se déclare alors et non des moindres puisqu'il s'agit de la Banque Rothschild. Un grand concours d'architectes est lancé qui va drainer toute l'élite architecturale de l'époque. Les concurrents sont au nombre de 200, ce qui pour l'époque est beaucoup. Les concurrents primés sont ceux qui ont privilégié la lumière et l'air dans les logements et le lauréat est Augustin Rey.

     L'ilot qui sera construit sur les plans d'Augustin Rey se trouve dans le Faubourg Saint-Antoine, rue de Prague plus précisément. Il s'agit comme vous le voyez d'un immeuble luxueux possédant de grandes fenêtres et, comme il se doit une cour ouverte.

     Fondation Rotschild 8, rue de prague paris 12

     En outre, il bénéficie d'un confort maximum : cages d'escaliers avec grands vide-ordures fermés par des clapets, bains-douches, lavoir automatique pour les ménagères, dispensaire pour les nourrissons, infirmerie avec salle d'opération, cuisine collective où sont vendus des plats diététiques (on vient acheter ses plats à de petits guichets car il n'y a pas de restaurant : les familles doivent partager leur repas à la maison), garderie enfantine pour les nourrissons et les enfants qui ne sont pas d'âge scolaire, garderie du soir pour les enfants en âge scolaire (les enfants y sont encadrés pour faire leurs devoirs et peuvent bénéficier d'activités culturelles), salles mortuaires mise à disposition des familles (plus de veillée mortuaire à la maison : ce n'est pas hygiénique), et enfin ateliers pour les artisans ébénistes (nous sommes dans le Faubourg... : plus de danger avec les machines pour les enfants des artisans). Les ménagères peuvent même louer une machine à coudre pour faire des petits travaux de couture et/ou se payer une heure d'électricité !

    Le dispensaire pour les nourrissons

    Dispensaire de la Fondation Rotschild

     La garderie enfantine

     Garderie enfantine de la Fondation Rotschild

    La garderie du soir

    Garderie du soir de la Fondation Rotschild

     Les guichets de la cuisine de la Fondation Rothschild

    Guichets de la Cuisine de la Fondation Rotschild

     Le succès est immense, vous vous en doutez : les jeunes familles ouvrières choisies à l'origine selon des critères de revenu ou le nombre d'enfants y sont restées ancrées vieillissant avec l'immeuble... Dans les années 60, il n'y avait plus dans ces immeubles que des personnes âgées et des clubs du 3ème âge.

    Cependant, ce modèle de logement social s'est avéré trop coûteux pour pouvoir être imité et après la première guerre mondiale toutes les sociétés immobilières philanthropiques ont disparu. L'Etat a été sommé de prendre la relève car la crise du logement existait toujours. La Ville de Paris va s'appuyer sur les principes architecturaux des fondations privées : elle "débauche" les architectes du privé en 1914 et construit jusque dans les années 30 des immeubles en briques avec soubassement de pierre (les immeubles de la petite ceinture).

     Si vous voulez voir et écouter l'intégralité de la conférence de Marie-Jeanne Dumont, cliquez ici : c'est absolument passionnant.


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  •  Hier, je suis allée visiter l'exposition Villemot à la Bibliothèque Forney. L'Hôtel de Sens qui l'abrite date du XVème siècle. Le ravalement actuel devrait bientôt en dévoiler à nouveau la beauté.

    Hotel-de-Sens.jpg

    Bernard Villemot est né le 20 septembre 1911 à Trouville. Son milieu d'origine de la bourgeoisie artiste favorise sa vocation : Jen Villemot, son père, est un dessinateur humoriste célèbre.

    Bernard Villemot s'inscrit très tôt à l'Ecole Paul Colin et reçoit rapidement des commandes d'affiches, pour le cinéma principalement : il acquiert ainsi sa notoriété.

     Voici l'affiche du film de Julien Duvivier, le Golem avec Harry Baur. Villemot y dessine les personnages sur fond de ville et peut-être le graphisme des lettres. Les imprimeurs feront le reste.

     Le-Golem.jpg

    Durant l'occupation, le régime de Vichy fait appel à lui pour sa propagande : Villemot accepte la commande d'affiches destinées à vanter les mérites du sport (il s'agit d'une commande du Commissariat général à l'Education générale et aux sports. Son Commissaire est Jean Borotra, le célèbre tennisman, qui est entré dans la politique).

     Les temps sont durs et il faut bien vivre...

     Après la guerre, il illustre la libération de Paris avec une affiche sur Leclerc.

     Libéraztion de Paris Leclerc

     Mais son vrai style, ce n'est pas dans cette affiche commandée par la Mairie de Paris en 1984 que vous le découvrirez, mais dans ses affiches de publicité commerciale.

     Bernard Villemot a été sollicité dès les années 50 par de grandes marques pour faire leur publicité : La Seita, Philips, Frigidaire, Ducretet Thomson, Pathé Marconi, Maizena, Olida, Crosse et Blackwell, Spontex, Epeda, Vademecum, Gillette, Hollywood, Vespa, Simca, Mercedes, Antar, Mobil, Larousse, Vittelloise, Get, Mercier, Picon, Nicolas, Dubonnet, Cinzano, Negrita, Bergasol, etc..

    De la difficulté à mettre en scène un objet aussi "froid" que le Frigidaire : Villemot choisit de présenter son sujet, porte entrebaillée, en regard d'un immeuble dont tous les stores baissés prouvent ainsi qu'il y fait chaud !

     Contraste des couleurs chaudes et froides

     frigidaire

    Un petit air de M. Hulot, je trouve, pour cette publicité pour la célèbre marque de scooters.

    Vespa

    Qui oserait encore mettre en scène une telle beauté dans le plus simple appareil ?

    En lisant son slogan, on voit la bouteille, non ?

    Rhum-Negrita-.jpgQuant à Bally avec lequel il eut une longue collaboration, Villemot fait ressortir l'esprit "haut de gamme" de la marque. Ainsi, il ne met pas spécialement en scène la chaussure mais plutôt la personne censée la porter, comme ci-dessous la citadine.

     Bally chaussures

     Chaussures Bally

     Il sait aussi réutiliser une affiche précédente pour la faire revivre.

     Ici, l'affiche "Lotus" de Bally ressemble à s'y méprendre à la précédente.

     Bally Lotus

     Bernard Villemot est avant tout un peintre : il excelle dans la mise en scène de ses produits publicitaires : ici, l'affiche "Losanges" de Bally met en scène les chaussures d'homme d'une façon tout à fait détournée.

     Bally losanges

    Et puis parfois, il y a ces affiches que Thierry Devynck, le commissaire de l'exposition qui nous a servi de guide, appelle "affiches déception".

     Ces deux chaussures vues de profil talon contre talon sont-elles destinées à la publicité de la marque ou plus simplement au pur plaisir pictural du peintre ?

    Bally déception

    Pour ce qui est de la collaboration de Villemot avec Orangina, elle reste la plus importante de sa carrière : pas moins de 35 affiches pour la marque de soda !

     Ayant une contrainte sévère, (l'Orangina contenant moins de 20% de jus d'orange), il se voit interdire de dessiner le fruit. Qu'à cela ne tienne, il détourne la difficulté en présentant cette publicité appelée "guéridon" où l'orange est suggérée par la pelure du fruit en forme de parasol...

    Orangina guéridon

    Le code de couleurs de la marque est dès lors déterminé : orange, bleu et jaune.

    Orangina chevelure

    villemot-orangina

     Parallèlement à sa collaboration avec Orangina, Villemot travaille pour Perrier. Or, les marques fabriquent toutes les deux des boissons pétillantes et présentent leur produit dans des bouteilles rondes. Villemot va devoir choisir pour chacune d'elles un code de couleur différent de façon à respecter leur identité visuelle. Orangina a déjà pris le orange, le bleu et le jaune : pour Perrier, ce sera le vert, le bleu et le jaune.

     Le graphisme des lettres de la marque s'adapte à la courbe de la bouteille.

    Perrier-Pshitt.jpg

    Un petit air d'Hokusai pour un bon slogan publicitaire

    Perrier Hokusai

    Pureté des formes...

    Perrier plage

    C'est cette publicité qui a été choisie pour faire l'affiche de l'expo.

    Bernard Villemot se dit influencé par Matisse...

    Perrier

    Dans la salle suivante se trouvent les publicités concernant le tourisme et les voyages. C'est un sujet de rêve pour Bernard Villemot qui y exprime ici pleinement son talent de peintre décoratif.

    Le petit panier en paille des curistes est ici mis en valeur devant la foule cosmopolite qui fréquente la ville d'eaux.  Avec un seul mot, Vichy : tout est dit !

     Vichy

     Cette affiche vantant les sports d'hiver a été réalisée à partir d'une photo (qui se trouve dans l'exposition). Bernard Villemot ne faisait jamais poser ses modèles, il les "croquait" sur le vif.

     Sports d'hiver

    Quant à cette affiche pour les wagons-lits, ne fait-elle pas rêver ? En tout cas, elle est un très bon exemple de l'art du dessinateur.

    Une nuit en voiture-lit

    Malgré l'arrivée dans les années 70-80 du "marketing", Bernard Villemot a produit jusqu'à sa mort en 1989.

     Une jolie exposition qui dure jusqu'au 5 janvier.

    Allez-y un samedi à 15 heures : pour le prix d'entrée, la visite guidée est gratuite !


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