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Aujourd'hui, je suis allée avec Arlette à Poinçon-lès-Larrey, non loin de chez nous, écouter un concert absolument sublime proposé par Patricia Leblanc qui a créé il y a 10 ans le Festival Musical de Laignes.
Au programme, de l'Opéra permettant à Vincent Guérin, Ténor lyrique, et à Solène Laurent, Mezzo-Soprano, de s'exprimer pleinement, mais pas que... Il y avait aussi Patricia Leblanc elle-même au violon naturellement et Corinne Leblanc-Guérin au piano.
Voici l'église Saint-Germain-d'Auxerre de Poinçon.
Elle est juchée en hauteur et domine la vallée de la Seine.
(Photo Cristal de Saint Marc).C'est pour nous l'occasion de la visiter en dehors de l'animation d'été "Un jour, une église".
Dans le chœur, toute une série de statues en calcaire taillé représentent des apôtres.
Au centre, un très joli vitrail coloré entouré d'un décor en grisaille représente le Christ ressuscité sortant de son tombeau : à ses pieds, les soldats romains sont endormis.
Dans le transept Sud, un autel abrite une statue de Saint-Germain-d'Auxerre (ou Germain l’Auxerrois) : le saint est né vers 380 à Appoigny près d'Auxerre dans l'Yonne et mort le 31 juillet 448 à Ravenne en Italie. C'est un fonctionnaire de l'Empire romain et un religieux gaulois de l'Antiquité tardive, devenu 6ème évêque d'Auxerre en 418.
A l'angle du transept, une belle Vierge à l'Enfant et un Christ en croix
Le transept Nord abrite, lui, deux Vierges à l'Enfant.
Vous me direz : "tu étais venue ici pour écouter un concert, non ?"
et vous aurez raison : d'ailleurs le public est là.
Le piano (électronique) est en place dans le chœur : on n'attend plus que les artistes.
Justement, voici Patricia Leblanc au violon et Corinne Leblanc-Guérin au piano qui interprètent le "Menuet de Boccherini".
Je n'ai enregistré que quelques airs mais le concert a duré plus d'une heure, coupé par un petit entracte : un vrai bonheur !
"L'Ave Maria" de Charles Gounod a été admirablement interprété par Solène Laurent, une très jeune mezzo-soprano à l'avenir prometteur. Corinne Leblanc-Guérin l'accompagnait au piano.
Quant à "l'Air du Ténor" de Roméo et Juliette (Charles Gounod), chanté par Vincent Guérin, c'était tout simplement une merveille : quelle puissance chez ce jeune homme très certainement destiné à une carrière internationale. Sa mère, Patricia Leblanc, peut être fière de lui ! Dans la famille Leblanc-Guérin, tout le monde fait de la musique...
A l'entracte, les musiciens se sont prêtés à des photos pour leur public admirateur.
J'ai aussi profité de cet intermède pour faire des photos des statues décorant la nef. Ici, sans contestation, il s'agit de Saint-Pierre puisqu'il tient une grande clé dans la main gauche.
Quant à celle-ci, il s'agit du Christ lui-même portant l'orbe dans sa main. Il reçoit alors le nom de Salvator Mundi (sauveur du monde). En tant qu'insigne royal, la sphère représente la terre, symbole de la domination mondiale du souverain, et la croix affirme sa foi chrétienne.
Celui-ci, tenant un bâton de pèlerin dans la main gauche et un parchemin dans la main droite doit être Saint-Jacques le Majeur.
Il y a foule de saints qui tiennent un livre à la main mais ici le saint tient une massue dans la main gauche : il s'agit peut-être de Saint Jude (Judas Thaddée, l'un des douze apôtres) ?
Pour celle-là, je donne ma langue au chat !
L'entracte fini, le concert a repris.
Avec "Près des remparts de Séville", le fameux duo de l'opéra-comique Carmen en quatre actes de Georges Bizet, Vincent Guérin et Solène Laurent, qui ont l'âge du rôle, nous ont charmé de leurs voix puissantes.
Arlette sort enchantée, tout comme moi, de ce concert.
A refaire l'an prochain !
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Le village de Noiron-sur-Seine est lové dans un site particulièrement préservé,
et son église voisine ce paysage idyllique.
Elle est perchée sur un promontoire et on y accède en montant une pente douce.
La Mairie l'a récemment pourvue d'une élégante rampe en fer forgé pour permettre un accès plus facile à la population âgée ou handicapée.
Depuis son cimetière, on jouit d'une vue superbe sur la vallée. C'est dans cette direction que se trouvait autrefois le château de Noiron aujourd'hui disparu.
C'est une habitante de Noiron, Marielle Lefils, qui est chargée de commenter cette visite guidée proposée par l'association "Un jour, une église". Elle le fera avec beaucoup de professionnalisme et de gentillesse et nous serons cinq à l'écouter religieusement (normal, non, vu le lieu !) dont Jean Millot, l'historien local du châtillonnais dont je connais les écrits et Daniel Bourgeois, l'antiquaire de Laignes, que je ne connaissais pas, tous les deux évidemment très intéressés par le passé et se posant beaucoup de questions, ce qui a rendu la visite particulièrement intéressante.
La voici qui nous ouvre la porte de l'église nouvellement refaite - l'église, elle, est très en souffrance et n'est ouverte que pour ces journées patrimoniales et quelques rares événements.
Les murs du chœur et de la nef, voûtés d'ogive, datent du début du XVIe siècle et proviennent d'une première église fondée au XIIe siècle par l'abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul de Pothières.
L'église est en très mauvais état, en témoignent ces ferrailles qui consolident les arêtes des voûtes.
La clef de voûte avec ses fleurs de lys semble être récente, sans doute du XIXe siècle.
Au sommet de la voûte du transept, l'orifice des cloches surmonte un Christ en croix.
Celui-ci date du début du XVIe siècle.
Le fort état de dégradation de l'église provient sans nul doute d'une source située à l'arrière de l'église et qui imprègne ses murs.
Depuis que la mairie a fait un regard dans le mur, il semble que les dégâts soient un peu moindres.
Dans le transept droit, l'autel est consacré à la Vierge.
On parle de la "Vierge au baldaquin".
On voit qu'elle est tardive car l'enfant Jésus a un très joli minois : elle date en effet de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Hélas, la poussière qu'y s'y est accumulée ne peut être nettoyée au risque d'enlever la dorure...
Le transept gauche montre le triste état de cette église qui ne reçoit pas de subventions pour permettre de la restaurer.
Son autel est consacré à Saint Joseph.
Marielle Lefils nous montre, sur la gauche, un haut-relief du XVe siècle représentant le Christ avec les douze apôtres, Saint Nicolas et Saint Claude. L'ensemble était vraisemblablement fermé par deux volets comme en témoigne la présence de gonds sur les côtés. Le Christ, au centre, est manquant.
Une inscription gravée en haut de l'encadrement indique la date - que j'ai eu du mal à déchiffrer car écrite en chiffres romains de façon non habituelle (1485) - et le nom des donateurs qui sont représentés ici agenouillés au pied de leur saint réciproque.
LAN MIL IIIIC CCCC XX ET V NICHOLAS CHAMON ET CLAUDE SA FEMME ET SES ENFANS AUSY ONT FET FAIRE CEST table IHS
Nicolas Chamon, est ainsi représenté agenouillé au pied de Saint Nicolas.
Tandis que sa femme Claude, l'est au pied de Saint Claude.
Les visages des différents apôtres sont très expressifs.
On voit ici la jeunesse de celui-ci...
et la vieillesse et cet autre.
Cette peinture murale située sur le même mur Nord est du XVe siècle. Il s’agit du miracle de Châtillon-sur-Seine au cours duquel le saint aurait invoqué la Vierge en lui disant « Montre moi que tu es ma mère ». Et celle-ci de faire jaillir un jet de lait de son sein dans la bouche de Saint Bernard...
Vous pouvez Cliquer sur l'image pour l'agrandir et constater le miracle !!!
Cette autre peinture, de la même époque probablement, représente Saint Jacques-le-Majeur, le frère de Jean, apôtre du Christ lui aussi. J'ai cru comprendre qu'on y voit aussi le donateur : peut-être devant (?)
Toujours dans le transept gauche, une Sainte Brigide d'Irlande accompagnée d'une brebis et d'un animal fabuleux (XVIe siècle) : je ne sais pas quels attributs permettent de dire qu'il s'agit bien de cette sainte : peut-être le livre... mais elle n'est pas la seule sainte à en porter un, ou alors le monstre qui l'accompagne (elle avait demandé à Dieu de la rendre laide, elle qui était très belle, pour n'avoir pas de prétendant afin de se consacrer entièrement à lui).
Et une statue de Saint Sébastien (XVIe siècle)
On note la présence de croix de consécration réparties un peu partout dans l'église.
Je ne les ai pas comptées mais elles sont ordinairement au nombre de douze. Elles ont pour but de garder le souvenir de la cérémonie de consécration de l'église par l'évêque.
Nous voici maintenant devant le Maître-Autel garni d'un grand retable en bois doré et peint, de la fin du XVIIe siècle. Il s'agit du retable de l'abbatiale des Cordeliers de Châtillon-sur-Seine.
De chaque côté de l'autel, les deux saints qui ont donné son nom à l'église : Saint Pierre et Saint Paul.
Ici encore, pas de ménage possible hélas...
Quatre bustes-reliquaires se trouvent de part et d'autre de l'autel.
Saint Paul peut-être, représenté par des pieds liés et des oiseaux (?) et Saint Nicolas d'un côté : Saint Nicolas, à droite, est reconnaissable grâce au groupe de trois petits enfants dans une bassine.
Saint Pierre de l'autre
Il est identifié grâce à ses clefs (celles du Paradis) et un coq. Rappelez-vous ce que Jésus lui a dit : "avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois". Je n'ai pas retenu le nom du quatrième saint.
Notre visite guidée tire à sa fin. Nous nous dirigeons à nouveau vers la sortie, c'est-à-dire vers le transept Sud où se trouve un vitrail intéressant.
Il a la particularité d'avoir été modifié au cours des siècles, la partie centrale étant un réemploi d'une fenêtre en grisaille.
Dans la partie basse de la scène représentant la fuite en Egypte, une inscription date la verrière de 1856.
De part et d'autre du Couronnement de la Vierge, deux petits anges jouent de la musique. Il n'y a qu'en visite guidée qu'on peut les voir !
Marielle Lefils a gardé le plus beau pour la fin : il s'agit, à droite de la porte, d'une Vierge à l'Enfant datant du XIVe siècle, superbe.
Quel joli port de tête...
Un petit tour d'église maintenant : nous sommes à l'écoute de notre guide bénévole.
Derrière l'église, un escalier de pierre permet d'accéder au clocher.
Voici le regard de la source, source de nuisance pour l'église...
Nous sommes toujours en pleine nature.
Une visite bien intéressante
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Tous les ans, Générations Mouvement, association à laquelle est affiliée Générations 13, organise un concours photos auquel je participe régulièrement.
Elle récompense les 3 premiers sur quelques 300 participants.
Cette année, le sujet était "Reflets".
Le premier prix a été attribué à cette photo nommée "Au bord de l'eau" que je trouve effectivement très belle.
Le second prix a été donné à celle-ci nommée "Maman et bb chat".
Jolis les minous !
Et le troisième à cette autre qui a pour titre "Cirque de Navacelles".
Les autres 297 photos ne sont pas classées : trop de travail pour le jury !
La mienne s'appelait "Canard au Jardin des Doms d'Avignon". C'est vrai que ce n'était pas vraiment un reflet mais je l'avais trouvée jolie.
Rendez-vous l'année prochaine avec un nouveau sujet...
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Il y a deux semaines, je suis allée un dimanche après-midi écouter dans l'église Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine la chorale L'Echo du Chambertin, autrement dit celle de Gevrey-Chambertin, commune de Bourgogne bien connue pour son excellent vin.
L'église romane Saint-Vorles a fêté son millénaire en 1991.
Sur le parvis, une statue de Saint-Bernard de Clairvaux qui y aurait vécu le miracle de la lactation.
Mais, qu'est-ce donc que le miracle de la lactation (la légende en tout cas) ?
On raconte qu’un beau jour, alors que le bon moine faisait ses dévotions devant une statue de la Vierge, il prononça ces mots audacieux: Monstra te esse matrem (Montrez-vous une mère). En guise de réponse, la sculpture se serait alors animée et la Vierge aurait propulsé du lait dans la bouche du saint assoiffé d’amour maternel… Une façon d’affirmer en actes sa maternité spirituelle.
Dans l'église, une explication à cela :
L'intérieur de l'église est extrêmement dépouillé.
Les voutes du chœur d'un blanc immaculé s'élèvent vers le ciel incitant au recueillement.
L'abbé Louis de Raynal du diocèse de Dijon, affecté entre 2011 et 2022 à la paroisse de Gevrey-Chambertin et récemment nommé sur Châtillon-sur-Seine, présente la chorale qui est dirigée, pour la dernière fois ce jour, et après quarante ans de direction par Elisabeth Rossignol.
Pantalon noir et petit gilet rouge, ils sont environ quarante à chanter devant un public venu nombreux.
Le programme est essentiellement composé de musique religieuse mais on y trouve aussi un extrait de l'opéra "Hippolyte et Aricie" de Jean-Philippe Rameau, et même des chants traditionnels suisse ou irlandais...
Voici l'Ave Vera Virginitas de Joaquin des Prez
Le ranz des vaches - chant traditionnel suisse
L'Ave Maria dit de Caccini
Pour le bis, Elisabeth Rossignol avait choisi de nous faire écouter un tube des années 1980, l'Hallelujah de Leonard Cohen, disant au public de reprendre le refrain avec la chorale. J'ai malheureusement arrêté trop tôt l'enregistrement mais c'était tout de même un vrai bonheur !
La chorale a été très applaudie.
Elisabeth Rossignol a reçu une corbeille de fleurs pour la remercier de ces quarante ans d'activité et elle a passé le flambeau au nouveau chef de chœur.
Rendez-vous l'an prochain, je suppose...?
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Ce samedi soir, nous sommes allés écouter un concert en l'église de Laignes, à une vingtaine de kilomètres de chez nous. Nous avons découvert ce festival il y a deux ans et savions qu'il est de grande qualité. C'est Patricia Leblanc, violoniste, Directrice musicale de l'Union musicale de Lagny-sur-Marne, qui l'organise chaque année, y invitant des artistes renommés.
Dans le chœur, une harpe attend d'être jouée...
Les vitraux du chœur éclairent agréablement l'église, surtout avec le soleil comme c'est le cas aujourd'hui.
Caroline Leblanc présente les deux solistes : une harpiste, Caroline Perrin, et un flûtiste, Philippe Legrand (que nous avons déjà vu participer à ce festival), pour animer ce premier concert de la saison.
Elle sait dénicher les talents.
Caroline Perrin est Médaille d'Or de Harpe, 1er prix de la ville de Paris, et est actuellement directrice adjointe du Conservatoire à Rayonnement Départemental Paris Saclay.
Philippe Legrand est Médaille d'Or de l'Union des Conservatoires du Val de Marne, 1er Prix du Conservatoire à Rayonnement Départemental d'Aubervilliers-La Courneuve, et est actuellement professeur dans l'Essonne.
Les voici tous les deux dans deux pièces dont j'ai malheureusement oublié le nom et que je n'ai pas pu identifier par Shazam...
Que c'est beau !
A l'entracte, j'ai fait un petit tour autour de l'église, placée sous le vocable de Saint-Didier : voici sa nef éclairée à cette heure par le soleil couchant.
A l'ouest, un très large escalier de pierre conduit à l'arrière à une place arborée.
Ah..., j'ai dérangé le chat !
A l'intérieur de l'église maintenant, j'ai remarqué...
Un très beau lutrin
De curieux fonds baptismaux surmontés d'un homme en baptisant un autre (serait-ce la baptême du Christ par Saint-Jean-Baptiste...?)
Au fond du collatéral Nord menant au transept, un autel très ouvragé
avec, en son centre, une Vierge à l'Enfant
et à sa gauche un superbe Ecce Homo du XVIème siècle.
Il y aurait bien d'autres trésors à fixer sur la pellicule mais..., le concert reprend.
Caroline Perrin interprète ici une œuvre pour harpe seule.
A l'issue du concert, Patricia Leblanc a chaudement remercié ses amis musiciens qui ont été très applaudis.
Un premier concert qui donne envie d'aller en écouter d'autres !
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