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J'avais oublié ces photos dans mon appareil !
Elles datent d'il y a presque un an...
Aujourd'hui nous avons emmené notre amie Michèle, qui passe quelques jours avec nous en Bourgogne, écouter un concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc situé à seulement 35 minutes de la maison. Nous en avons donc profité pour visiter ce beau château Renaissance.
Il s'agit d'un quadrilatère parfait flanqué aux angles de pavillons également carrés.
La genèse d’Ancy-le-Franc provient d’une rencontre, celle de Sébastiano Serlio, architecte italien de François I er, et du beau-frère de Diane de Poitiers, Antoine III de Clermont-Tallard, désireux d’édifier sur ses terres un château qui sera le reflet de sa puissance et de sa richesse. La construction débute en 1542 et dure huit ans, mais les travaux de décoration interne s’étalent jusqu’en 1600.
Antoine de Clermont avait demandé à son architecte un château sur le modèle d'un palais romain mais une toiture romaine plate était infaisable en Bourgogne : il réalisa donc une toiture à large pente.
On entre dans le château par un porche monumental décoré du monogramme de Charles-Henri de Clermont-Tonnerre : CHCT.
La cour intérieure est très sobre, tapissée de petits gravillons ratissés au peigne fin.
La visite du château commence à l'étage auquel on accède par un grand escalier d'honneur, à vis.
La première pièce que l'on visite est la Chapelle qui est dédiée à Sainte Cécile, la patronne des musiciens. Tout comme l'ensemble des pièces du château, cette dernière est couverte de fresques dans sa partie haute tandis que des peintures représentant différents saints et prophètes ornent sa partie basse : le château d'Ancy-le-Franc est le rival direct de Fontainebleau.
Le plafond de la chapelle est en trompe-l'oeil : il y a seulement une apparence de relief...
Saint Philippe !
Donnant sur la chapelle, un petit oratoire permet d'écouter sans être vu. Il possède un curieux décor de têtes de mort...
Admirez le superbe carrelage de la Salle des Gardes !
Au fond de la pièce, un portrait de Gaspard de Clermont-Tonnerre, Maréchal de France
La pièce suivante est la salle à manger : les bougies d'un superbe lustre hollandais devaient illuminer le soir la table où le dîner semble prêt à être servi.
Attenant à la salle à manger, un cabinet d'aisance...
Puis vient le Salon Louvois du nom de son ancien propriétaire, François-Michel Le Tellier, premier marquis de Louvois et ministre de Louis XIV qui acheta en effet en 1683 le château aux Clermont-Tonnerre. Ce salon était à l'origine la chambre où Louis XIV dormit lors de son passage à Ancy-le-Franc en 1674.
On peut y admirer un très beau plafond à caissons.
La visite se poursuit par le Salon des Dauphins dont le nom rappelle celui du Dauphiné, la région d'origine d'Antoine III de Clermont-Tonnerre. Le portrait est celui de François de Clermont-Tonnerre qui reçut Louis XIV en 1674.
Ici encore un très joli plafond qui n'a rien à envier à celui de la pièce suivante, le Salon mauve.
Dans ce salon un superbe secrétaire du XIXème (copie d'un cabinet du XVIème siècle de style florentin) en bois de poirier noirci incrusté d'ivoire et d'os.
Il parait que si une seule personne avait dû le fabriquer, cela lui aurait pris 35 ans !
Nous voici à présent dans le Salon du balcon : salon de musique au XVIIIème siècle il est devenu au XIXème salle de billard.
La Galerie des Sacrifices est constituée d'une pièce rectangulaire recouverte de peintures murales en grisaille (camaïeu de gris) : les scènes sont empruntées à la religion gréco-romaine.
Ces scènes de sacrifices d'animaux sont la reproduction fidèle des gravures d'un ouvrage du XVIème siècle (celui de Guillaume de Choul) sur les rites religieux antiques.
Depuis la galerie on a une jolie vue sur la cour carrée.
Vous l'aurez deviné : il s'agit là de la nouvelle bibliothèque qui date du XIXème siècle (mais qui comporte des ouvrages des XVII, XVIII et XIXème siècles). L'ancienne bibliothèque a été entièrement détruite pendant la Révolution : tous les ouvrages ont été brûlés dans la cour intérieure...
Le Cabinet du Pastor Fido est une pièce utilisée par la maîtresse de maison pour recevoir ses proches invités et ses amis fidèles. C'était l'endroit de repos de la Marquise de Sévigné lorsqu'elle venait rendre visite à sa grande amie, Anne de Souvré, épouse du premier marquis de Louvois. Les peintures, sur le thème d'une pastorale, rappellent un poème très connu à l'époque : Il Pastor Fido.
La chambre de Judith
A droite de la cheminée, un tableau représentant Judith décapitant Holopherne.
Judith décapitant Holopherne est un thème artistique tiré du Livre de Judith (Livre de la Bible) particulièrement représenté dans la peinture européenne du XVIIème siècle.
Judith entre dans la tente d'Holopherne, un général assyrien sur le point de mener une offensive contre la ville de Béthulie. Il s'enivre au point de perdre connaissance ; Judith le décapite, et emporte sa tête dans un panier (la tête est souvent représentée dans un panier portée par une servante de Judith, plus âgée qu'elle). Les peintres représentent généralement l'une des deux scènes suivantes : la décapitation d'Holopherne allongé sur son lit, ou Judith tenant la tête d'Holopherne, parfois aidée par sa servante.
Depuis la Chambre de Judith on jouit d'une jolie vue sur les jardins et le village voisin.
Le "parterre est" a été entièrement rénové l'an passé.
Cette vue d'avion le met bien en valeur.
Quatre panneaux représentant deux roses, une tulipe et une anémone se détachent sur un fond de pierres blanches (quartz), encadrés d’une rangée végétale de fusains. Des œillets et des pétunias constituent les pétales des 4 fleurs géantes, des plants verts pour les tiges et feuilles.
Au fond de la perspective, un majestueux bassin et son grand jet d’eau.
La Galerie de Médée est l'une des plus jolies pièces, à mon sens, du château. Elle porte ce nom car il y a ici la représentation du célèbre récit mythologique grec : le départ de Jason et des argonautes à la Recherche de la Toison d'Or.
La grande composition décorative aux murs, un décor à fond de grotesques, est d'inspiration pompéienne. Ornements décoratifs de guirlandes, frises, vases, rinceaux tant aimés à l'époque.
Le carrelage du sol est certainement le plus beau du château : il s'agit d'une magnifique composition de mosaïque de marbre italien datant du 18ème siècle.
Sur le mur du fond, une fresque représente le combat de Médée contre Jason : cette dernière va le tuer pour dévorer ensuite ses enfants.
La Chambre des Arts porte ce nom en raison des médaillons représentant les 7 Arts Libéraux (3 matières littéraires et 4 matières scientifiques). Il s'agissait des matières enseignées dans l'Antiquité et au Moyen-Age. Ils sont le fruit d'un travail entre Le Primatice et son élève et exécuteur testamentaire Ruggiero de Ruggieri.
Voici le médaillon de "La Grammaire"
et celui de "La Rhétorique"
Je l'ai surtout photographié pour le motif du bas représentant un singe chevauchant un chien : la reine Catherine de Médicis, épouse d'Henri II, aimait s'entourer de ces animaux...
Le plafond du 16ème siècle est un damier de 9 caissons, il est sans doute un des plus beaux de ce château. Dans son état d'origine, il a certes souffert de quelques infiltrations mais il n'a pas été retouché.
Nous voici maintenant dans la Galerie de Pharsale, toute en camaïeu d'ocre du plus bel effet. C'est ici que se trouvent les peintures murales les plus célèbres du château.
Son nom vient de la fameuse bataille qui opposa en 49 avant J-C les troupes de César et celles de Pompée. Bien sûr, César en fut le vainqueur, Pompée prit alors la fuite en Egypte où il mourut empoisonné par le frère de Cléopâtre, laissant le champ libre à la dictature.
Au centre de la galerie trône un portrait en pieds de Louis XIII.
Détails de la bataille
Là se termine la visite du premier étage du château. Le rez-de-chaussée est en cours de restauration...
Mais je vous ai annoncé un concert de trompes de chasse, n'est-ce pas ?
Voici justement qu'il est l'heure d'y assister : ce sont les sonneurs de l'Ecole de trompes de chasse Saint-Hubert de Chablis qui officient.
Le Clermont-Tonnerre
Le concert des débutants : Le point du jour
La Saint-Hubert naturellement
Les sonneurs nous ont aussi fait la démonstration que pour savoir sonner il faut aussi savoir chanter juste !
Le Printemps à Novel (Christian Delval)
Le refuge (chant pyrénéen)
Les salutations des sonneurs...
Bon... je ne dis pas que j'en écouterais tous les jours mais une fois de temps en temps c'est amusant surtout dans un si joli cadre...
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Ce vendredi, nous sommes allés au musée de Châtillon pour y revoir l'exposition en cours que nous n'avions fait que survoler la fois précédente.
Son titre : Antiquité du design, design de l'antiquité
Voici le résultat de ma visite au musée et de la consultation du site créé pour l'exposition.
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La production en série a toujours existé : elle date de l'antiquité. Voici la carte du commerce dans l'Empire Romain aux Ier et IIème siècles
La signature des oeuvres désigne l'artisan qui a fabriqué un objet : elle est apposée sur le moule ou sur le modèle grâce à un poinçon ou un sceau. Elle est ensuite, comme l'objet, produite en série.
Une signature est composée soit de trois noms - le prénom, le nom et le surnom - soit de l’abréviation d'un nom simple.
Poinçon de potier : ce signe est le cachet d'un atelier, celui de Millau.
La céramique sigillée apparaît au Ier siècle avant Jésus-Christ à Arezzo, en Etrurie puis se diffuse dans tout l'Empire Romain. Les archéologues emploient le mot "d'industrie" pour qualifier cette production de masse. Les techniques de fabrication par moulage ou au tour permettent la production en série d'une vaisselle de table, d'une belle couleur rouge brillante, parfois décorée de motifs réalisés au poinçon.
Grâce à la céramique sigillée, la classe moyenne exhibe une vaisselle de luxe imitant la très prestigieuse vaisselle en bronze et en argent des élites.
Coupe, estampille dans le décor, terre cuite Ier - IIème siècle, provenance site de Vertault
Mortier sigillée à mufle de lion - Terre cuite Ier - IIème siècles (Musée de Langres)
Sigilées de Lezoux et de l'Argonne (Puy de Dôme)
Détail de mortier à mufle de lion
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De nos jours, dans le domaine de la vaisselle, deux objets bien connus de tous : les couverts Guy Degrenne et la bouteille de Coca-Cola.
Un écolier plus occupé à dessiner qu'à écouter en classe, à qui un Proviseur lançait : "Mon pauvre Guy Degrenne, ce n'est pas comme cela que vous réussirez dans la vie".
Guy Degrenne avait repris les modèles classiques des grands orfèvres parisiens pour les faire fabriquer en acier inoxydable massif : il avait démocratisé l'argenterie.
La bouteille de Coca-Cola
Que serait Coca-Cola sans sa bouteille, reconnaissable entre toutes ? Dessinée en 1915 par Alexandre Samuel suite à un concours dont la demande était de créer une bouteille reconnaissable même dans la nuit noire, la bouteille fut inspirée de la fève de cacao.
Dans l'antiquité, les amphores sont également fabriquées en série et reconnaissables selon leur contenu.
D'un simple coup d'oeil, un commerçant Lingon (peuple gaulois) sait ce qu'elles contiennent et d'où elles viennent : vin italien ou vin gaulois, huile ou préparation à base de poisson ibérique.
A gauche, amphore vinaire gauloise, terre cuite du Ier siècle (région Nord) , à droite amphore pour les conserves de poisson, terre cuite du Ier siècle (région de Langres)
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De nos jours, la Vierge de Lourdes : tout un programme...
En parallèle, Les Dieux chez soi avec les figurines en terre cuite blanche
Elles servent à garnir des autels de type laraire. Elles peuvent également accompagner le défunt dans sa tombe. Les figures de Vénus et de déesses mères sont les plus répandues. La technique de fabrication (archétype) permet une large diffusion. Moins coûteuses que les statuettes de bronze, elles sont le signe d'une religion populaire.
Moule et figurine de déesse mère (fin IIème début IIIème siècle - provenance Autun)
Vénus des IIème - IIIème siècles...
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La fermeture-éclair : l'indispensable objet du 20ème siècle
De même, la fibule, l'ancêtre de l'épingle-nourrice : un système d'attache du vêtement apparu vers
1000 avant J.- C. Il est possible que des productions en série aient existé dès le premier âge du fer (500 avant J.-C.) si l'on en croit la similitude de gabarit de certains exemplaires.Critères de fonctionnalité et d'esthétique transforment les fibules en objets au design diffusé plus ou moins largement au gré de la mode...
Fibule zoomorphe à décor de lièvre (métal - Ier siècle) - Musée du Pays châtillonnais
Fibule zoomorphe à décor de sanglier (métal - Ier siècle) - Musée du Pays châtillonnais
Fibule zoomorphe à décor d'oiseau (métal - Ier siècle) - Musée du Pays châtillonnais
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Que ferait-on sans Edison et son ampoule à filament... ?
Dans l'antiquité, les lampes à huile d'origine italique ou africaine sont du goût des gaulois qui n'hésitent pas à les copier dans leurs ateliers de la Narbonnaise, des vallées du Rhône et de l'Allier.
Le mode de fabrication par moulage ou surmoulage permet de reproduire des modèles sans qu'on sache d'ailleurs s'ils étaient vendus comme des imitations ou des contrefaçons...
Partie supérieure d'un moule de lampe à huile et lampe à huile en terre cuite (époque gallo-romaine)
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Réemploi et détournement : le génie du bricolage
La réutilisation symbolique conserve à l'objet une partie de sa fonction initiale : ainsi en est-il de la dépose d'amphores vinaires dans les tombes à char ou dans les puits d'offrandes aux divinités.
Durant l'antiquité, les amphores sont parfois réutilisées pour servir de cercueil à des enfants. la forme de l'amphore n'est pas sans rappeler un corps féminin et l'enfant, arraché si vite à sa mère, retrouvait de façon symbolique, un ventre maternel protecteur.
Ceci n'est pas propre à l'antiquité comme le montre cette photographie de Franck Dujoux et Olivier Foulon.
Réemploi de la chaise en plastique "Monobloc"
Une exposition un peu difficile à suivre je trouve mais très intéressante.
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Après la visite du château de Duesme, l'après-midi de ce mardi a été consacrée à celle de l'atelier créatif d'Eclisse et Brindille à Etalante, un atelier de vannerie créative tenu par Gérard Bisiaux.
Celui-ci nous a reçus très gentiment dans la grange atennante à sa maison où il avait tout préparé pour une démonstration complète de son art.
Gérard Bisiaux, à droite, nous explique qu'il a été enseignant pendant toute sa vie professionnelle et qu'il a découvert la vannerie quand il a pris sa retraite : il s'agit plus d'un loisir que d'un travail rémunérateur, même si les vanneries qu'il crée peuvent être achetées.
Vous comprendrez pourquoi plus loin...
Voici quelques unes de ses réalisations : des paniers...
des mangeoires à oiseaux
Une très jolie corne d'abondance : le mélange des bois crée de jolis dessins.
Le public est attentif aux explications de l'artisan qui "donne tout"...
Voici un panier fabriqué en rotin : Gérard Bisiaux n'utilise que très peu - en solo - ce matériau.
Il préfère le marier avec d'autres plantes cueillies dans la forêt telles que la viorne, le noisetier, la bourdaine ou encore le cornouiller. Voici dans la cour, trempant dans l'eau pour la conservation des feuillages, des exemples de ces végétaux fraîchement cueillis.
Je n'ai pas retenu le nom des plantes qu'il nous a montrées une par une...
Mais celle-ci est de la viorne, sûr.
Le vannier nous a montré ses outils : la base, c'est le couteau. Ici des fendoirs pour fabriquer des lamelles à partir d'une tige de bois.
Dans la main gauche, le début d'un panier (vannerie sur arceaux)
Le départ est toujours délicat à réaliser : il faut avoir du métier...
La préparation du bois : la branche de noisetier a été fendue en trois sur toute sa longueur (à l'aide d'un fendoir) pour fabriquer des éclisses.
Utilisation du couteau pour amincir le bois
Dessus dessous, dessus dessous... Y'a plus qu'à !
A la fin de la démonstration (qui a bien duré 1h30...) une petite collation nous a été offerte.
Sympa !
La fabrication d'un panier nécessite une quinzaine d'heures de travail, sans compter le temps passé à collecter les matériaux... Voilà pourquoi Gérard Bisiaux pratique cette activité surtout comme un loisir. En tout cas, il parait bien difficile d'en vivre...
Il est toujours bon de remettre les pendules à l'heure !
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Ce mardi, il ne faisait pas bien beau sur Châtillon mais nous avons trouvé le soleil à 40 kms au sud, à Duesme, lors de la visite hebdomadaire organisée par l'Office de Tourisme de Châtillon.
Depuis la place de l'église, nous suivons les panneaux indiquant la direction du château : il faut parfois prendre des chemins de traverse - et ne pas avoir peur de la grimpette - pour découvrir les secrets cachés de la Bourgogne...
La visite du site est assurée par le propriétaire du château, Alain Houpert, sénateur de la Côte d'Or. Il a acheté le château en 2003, l'a fait classer en 2006 et a alors commencé à le restaurer.
Le château est construit à l'extrémité d'un éperon rocheux ayant appartenu aux seigneurs de Duesme, du XIIème au XIVème siècle. En effet, à cette époque Duesme était aussi peuplé qu'Aignay-le-Duc aujourd'hui. La forteresse passa ensuite dans les mains des Ducs de Bourgogne. Les guerres de Religion dégradèrent le bâtiment (la Ligue catholique occupa tous les châteaux à cette époque), entraînant son démantèlement en 1595, sur ordre de Henri IV, puis sa démolition en 1763.
Pour la petite histoire, en 1561 François Ier coucha deux nuits dans le château...
Depuis le bout de l'éperon, la vue sur la campagne est bien belle.
Trois fossés entouraient le château, appartenant à des périodes différentes. Voici un pont qui a été construit par le propriétaire pour enjamber l'un d'eux.
Il s'appuie sur les fondations de l'ancien pont-levis (photo Christal de Saint-Marc).
Passé le pont, on découvre les anciens remparts dont il subsiste quelques pans encore debout.
L'ancien pigeonnier a été restauré récemment.
Au-dessus de la porte d'entrée, un blason de réemploi
L'abbé Perny, au XIXème siècle, se rendit acquéreur des ruines qu'il transforma en romantique jardin à l'anglaise. Mais tout ceci a disparu actuellement et il a fallu beaucoup défricher pour retrouver les vieilles pierres.
Et ce n'est pas fini : ici, ce qu'il reste de l'ancienne chapelle. Alain Houpert compte la dégager cette année si mes souvenirs sont bons...
Nous étions une bonne vingtaine à nous être inscrits à cette visite guidée.
Nous voici traversant un deuxième fossé par l'intermédiaire d'un petit pont assez rustique ! Nous passons ainsi de la basse cour - réservée aux écuries et aux dépendances - à la haute cour - lieu d'habitation du seigneur et de sa famille.
Nadine s'occupe de ses ouailles...
Nous sommes ici dans ce qui était autrefois le donjon.
Les grosses pierres que vous voyez en premier plan ne sont pas banales : elles proviennent d'une ancienne cheminée du château.
En retrouvera-t-on tous les morceaux... ?
Le pigeonnier depuis la haute cour
Il faut de l'imagination pour considérer cet espace comme l'une des douves sèches du château, profonde de 18 mètres si je me souviens bien.
Alain Houpert vérifie que personne ne s'estropie en retournant dans la basse cour...
Ce monsieur est tout à fait passionnant : je n'ai pas retenu le quart de la moitié de tout ce qu'il nous a dit mais ce n'est pas grave. L'essentiel a été de passer un excellent moment.
Qui dit basse cour dit pigeonnier (ou colombier) : Alain Houpert nous en ouvre les portes.
Remarquez que ce pigeonnier possède une corniche. Constituée d'un alignement de pierres plates placées en saillie d'une dizaine de centimètres, elle a un double but : empêcher les prédateurs, surtout fouines et rats, de parvenir jusqu'au nids en stoppant leur ascension et rejeter l'eau des pluies en faisant retomber les gouttes loin du mur.
Assez souvent, comme ici, le pigeonnier est partagé en deux parties : seule la partie supérieure abrite les pigeons, la moitié inférieure étant aménagée en poulailler, bergerie, resserre, etc. On parle alors d'un pigeonnier bi-fonctionnel ou encore d'un colombier d'étage.
Voici la partie basse du pigeonnier
Son plafond de pierres a été magnifiquement restauré (les pierres ont été scellées à la chaux).
Un petit escalier de fer permet d'accéder au premier étage.
Vue sur les ruines du château depuis le haut du pigeonnier
A l'intérieur, une belle charpente de bois
A l'origine, le colombier était recouvert de lauzes : il a été lors de sa restauration couvert par des tuiles, moins lourdes pour la charpente.
On ne s'ennuie pas à Châtillon avec les animations estivales de l'Office du Tourisme !
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Ce mercredi avait lieu une nouvelle séance du "Cinéma en plein air" à Châtillon. Au programme, le Lac des cygnes de Tchaïkovski dans la mise en scène de Rudolph Noureev en 1984 (enregistré à l'Opéra Bastille en décembre 2016 s'il-vous-plait).
Dans le rôle de Siegfrid, Germain Louvet,nommé danseur étoile de l'Opéra de Paris à l'issue de la représentation
Dans le rôle d'Odette, Léonore Baulac, nommée danseuse étoile de l'Opéra de Paris à l'issue de la représentation
A la Direction : Vello Pähn, un chef estonien
Le Lac des cygnes est la première musique de ballet commandée à Tchaïkovski. L'histoire s'inspire d'une légende allemande.
Le jeune prince Siegfried fête sa majorité. Sa mère lui annonce que, le jour suivant, au cours d'un grand bal pour son anniversaire, il devra choisir une épouse. Vexé de ne pouvoir choisir celle-ci par amour, il se rend durant la nuit dans la forêt. C'est alors qu'il voit passer une nuée de cygnes. Une fois les cygnes parvenus près d'un lac, il épaule son arbalète, s'apprêtant à tirer, mais il s'arrête aussitôt : devant lui se tient une belle femme vêtue de plumes de cygne blanches.
Enamourés, ils dansent, et Siegfried apprend que la jeune femme est en fait Odette. Un terrible et méchant sorcier, von Rothbart, la captura et lui jeta un sort ; le jour, elle serait transformée en cygne et, la nuit, elle redeviendrait femme. D'autres jeunes femmes et jeunes filles apparaissent et rejoignent Odette, près du Lac des Cygnes, lac formé par les larmes de ses parents lorsqu'elle fut enlevée par von Rothbart. Ayant appris son histoire, le prince Siegfried, fou amoureux, est pris d'une grande pitié pour elle. Il lui déclare son amour, ce qui affaiblit le sort. Von Rothbart apparaît. Siegfried menace de le tuer mais Odette intervient ; si von Rothbart meurt avant que le sort ne soit brisé, il sera irréversible. Le seul moyen de briser le sort est que le prince épouse Odette.
Le lendemain, au bal, à la suite des candidates fiancées que Siegfrid refuse toutes, survient le sorcier Rothbart, avec sa fille Odile, vêtue de noir (le cygne noir), qui est le sosie d'Odette. Abusé par la ressemblance, Siegfried danse avec elle, lui déclare son amour et annonce à la cour qu'il compte l'épouser. Au moment où vont être célébrées les noces, la véritable Odette apparaît. Horrifié et conscient de sa méprise, Siegfried court vers le lac des cygnes.
La façon dont Odette apparaît finalement à Siegfried diffère selon les différentes versions du ballet : Odette arrive au château ou bien von Rothbart montre à Siegfried une vision d'Odette.
Il existe également différentes fins :
- L'amour véritable d'Odette et de Siegfried vainc von Rothbart, le prince lui coupe une aile et il meurt.
- Siegfried ayant déclaré son amour à Odile, il condamne, sans le savoir, Odette à demeurer un cygne pour toujours. Réalisant que ce sont ses derniers instants en tant qu'humain, elle se suicide en se jetant dans les eaux du lac. Le prince se jette lui aussi dans le lac. Cet acte d'amour et de sacrifice détruit von Rothbart et ses pouvoirs et les amants s'élèvent au paradis en une apothéose.
- Siegfried court au lac et supplie Odette de lui pardonner. Il la prend dans ses bras mais elle meurt. Les eaux du lac montent et les engloutissent.
- Siegfried ayant déclaré son amour à Odile, il condamne, sans le savoir, Odette à demeurer un cygne pour toujours. Odette s'envole sous la forme d'un cygne, et Siegfried est abandonné dans le chagrin et la douleur lorsque le rideau tombe.
Dans cette version de Noureev, Rothbart arrache Odette à Siegfried et l’emporte avec lui dans le ciel, réalisant le rêve prémonitoire de Siegfried en le faisant sombrer dans la folie.
Il faut le dire : c'est très beau mais c'est très long... plus de 2h30 de film sans entracte ! J'ai voulu rester jusqu'au bout pour connaître la fin... mais nombre de spectateurs sont partis bien avant : des 100 personnes présentes au début, il en restait moins de 10 à l'arrivée.
Le prochain film devrait plus faire recette (si on peut parler de recette pour un film gratuit !) : il s'agit des Incorruptibles.
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