• C'est la troisième fois que nous choisissons La Coudalère, une presqu'île créée de toutes pièces au Barcarès dans les années 70 en prenant sur l'étang de Leucate, pour poser nos valises pour une petite quinzaine.

    Plan du Barcarès

    La Coudalère

    Nous avons loué ICI (voir la photo)

    La Coudalère

    Première soirée à La Coudalère

    Depuis la terrasse de notre petit appartement : coucher de lune

    La Coudalère

    La nuit arrive...

    La Coudalère

    La Coudalère

    Cette année, nous avons choisi un deux pièces. Le séjour donne sur le port et la chambre sur l'étang par la fenêtre de laquelle on peut voir de superbes couchers de soleil.

    La Coudalère

    La Coudalère

    Ce matin, pour une prise de contact avec la région et aussi parce que nous disposons de peu de temps (ayant invité mon cousin Guy à venir déjeuner avec nous), nous visitons les ruines du château de Leucate que le cousin ne connait pas (j'ai vérifié !)

    La Coudalère

    De 258 à 1659, le château de Leucate a défendu la frontière du Royaume de France. Il a connu des évolutions successives, de sa première version médiévale en bois jusqu'à celle du début du XVIème siècle, en pleine Renaissance. Il fut alors un précurseur de l'architecture militaire en France sous la forme de forteresse à enceintes bastionnées, 150 ans avant que Vauban ne généralise cette technique. Le traité des Pyrénées signé en 1659 ayant repoussé la frontière avec l'Espagne 30 kms plus au sud de Leucate, l'intérêt stratégique du château disparaissait en même temps. Il a donc été démoli en 1665 pour éviter un entretien trop coûteux.

    En haut du chemin, une statue de Françoise de Cézelly, l'héroïne de Leucate

    La Coudalère

    Françoise de Cézelly, femme du Gouverneur de Leucate, s’était distinguée en 1589, en prenant la tête de la garnison du château, assiégé par les Ligueurs français (ceux qui contestaient l’autorité du Roi Henri IV pour des questions de religion) alliés aux Espagnols. Son mari avait été fait prisonnier et fut l’objet d’une dramatique proposition : il lui serait rendu vivant si elle livrait la ville. Sinon…

    L’honneur de Françoise lui commanda de refuser l’offre, ce qui la rendit veuve sur le champ et héroïne presque en même temps...

     

    La Coudalère

    Continuant à monter, on arrive à un belvédère d'où l'on peut voir les ruines du château. le plan du dessous permet de localiser le donjon supposé.

    La Coudalère

    La Coudalère

    Une table d'orientation face à l'étang de Leucate

    La Coudalère

    De l'autre côté, vue sur le village de Leucate

    La Coudalère

    Retour à l'appartement

    La Coudalère : prise de contact

    Le cousin Guy : malgré ses 94 ans, il fait voler son drone régulièrement...

    La Coudalère : prise de contact

    Fin provisoire de ces vacances dans le Sud


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  • Nous voici arrivés à Hauterives, dans la Drôme où vécut un certaine Ferdinand Cheval.

    À la mort de son père en 1855, Ferdinand Cheval, alors âgé de 19 ans, laisse l'exploitation agricole de Charmes-sur-l'Herbasse à son demi-frère, déjà marié et père de famille. Il travaille d'abord comme boulanger puis comme ouvrier agricole dans la région, avant de devenir employé des postes en 1867, grâce à sa maîtrise de la lecture, acquise durant la modeste instruction qu'il reçut jusqu'à l'âge de 12 ans. Muté dans le village voisin de Hauterives deux ans plus tard, le facteur Cheval y restera toute sa vie.

    Tout commence en avril 1879 quand, alors âgé de 43 ans, faisant sa tournée de facteur rural dans la Drôme, il butte sur une pierre si bizarre qu'elle réveille un rêve. Véritable autodidacte, il va consacrer 33 ans de sa vie à bâtir seul, un palais de rêve dans ce qui était à l'origine son potager, inspiré par la nature, les cartes postales et les premiers magazines illustrés qu'il distribue.

    Parcourant chaque jour une trentaine de kilomètres pour ses tournées en pleine campagne, il va ramasser des pierres, aidé de sa fidèle brouette. En solitaire, incompris, il inscrit sur son monument "travail d’un seul homme". Son palais de rêve est achevé en 1912.

    On accède au Palais idéal en passant sous cette jolie tonnelle.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Au coeur d’un jardin luxuriant, il imagine un palais inhabitable, peuplé d’un incroyable bestiaire - pieuvre, biche, caïman, éléphant, pélican, ours, oiseaux… Mais aussi des géants, des fées, des personnages mythologiques ou encore des cascades, des architectures de tous les continents.

    Une oeuvre architecturale aussi inclassable qu’universelle.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    C'est par la façade Est que le Facteur Cheval démarre la construction de son Palais. Il commence au centre par la Source de Vie sur laquelle veillent un lion et un chien.

    Elle constitue une sorte d’hommage aux grottes rustiques du XVIIe siècle. Deux ans furent nécessaires à sa réalisation. Entièrement construite avec des coquillages, escargots ou coquilles d’huîtres, elle est une parfaite représentation du monde ruisselant de l’eau et de la mer.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Il poursuit par la droite, édifiant successivement la grotte de Saint-Amédée, Socrate, le temple égyptien, des architectures du monde ainsi qu'un tombeau à double dalle, où il imagine d'être enterré. Pour des raisons de salubrité publique, sa demande lui est refusée.

    Afin d'équilibrer sa façade, il bâtit à l'autre extrémité le temple Hindou, où s'entremêlent d'étranges animaux, et une niche pour sa fidèle brouette.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Honneur à sa brouette

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Un peu partout dans son Palais idéal, Ferdinand Cheval laisse des messages écrits.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Viennent ensuite les 3 géants, César, Archimède, et vercingétorix. Au sommet, il réalise sa Tour de Barbarie, luxuriante et exotique. Il consacre 20 ans à cette façade totalement baroque et foisonnante.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Il poursuit par la façade Sud, constituée principalement d'un musée antédiluvien, où il range les pierres qui lui tiennent à coeur. On y aperçoit un arbre minéral remarquable, habité de drôles d'oiseaux, et de petits animaux.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    L'arbre minéral

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Le Palais vu sous l'angle Sud-Ouest

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Le Facteur Cheval avait une vision multiculturelle du monde. Est-on dans l'Inde, en Orient, en Chine, en Suisse : on ne sait, car les styles de tous les pays et de tous les temps sont confondus et mêlés.

    Voici la Mosquée

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    "La vie est un océan de tempêtes, entre l'enfant qui vient de naître et le vieillard qui va disparaître".

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Temple Hindou à gauche ; Château Suisse à droite

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Comme vous le voyez, on peut monter à l'intérieur du Palais idéal...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    C'est par la façade Nord que Ferdinand Cheval achève son Palais idéal : il est ici au sommet de son art. Les modelages sont d'une grande richesse et la façade foisonnante. Serpents, biche, caïman, pélican, grenouille, Phénix, minotaure et autres figures étranges, répétitives y cohabitent sous l'oeil d'Adam et Eve. Il est ici question d'enfer, de paradis, de la vie, de la mort.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Eve et les serpents

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Des petits messages sur cette partie de la sculpture...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Des petits messages...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    et une signature

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Montons maintenant... (escalier de la façade Est)

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    On s'amuse bien à l'intérieur !

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Génie de la création...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     

    J'ai pris cette photo et... elle est aussi en carte-postale !

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Les visiteurs ont aussi accès aux tunnels que le Facteur Cheval a créés. Un petit plan "spécial enfant" leur permet de découvrir tous les animaux et les végétaux qui y ont été sculptés.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    "La vie est un rapide coursier. Ma pensée vivra avec ce rocher".

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Est-ce que Ferdinand Cheval s'est représenté ici... ?

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Cadran solaire

    "Chaque fois que tu mes regardes, tu vois ta vie qui s'en va"...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Un musée explique le travail du Facteur Cheval et cite les artistes qui lui ont rendu hommage. Sur le mur, les écrits de l'artiste ont été reproduits.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Voici le plan qu'il en a fait avant de commencer à attaquer le travail... 

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Une maquette du Palais trône au milieu de l'une des salles. Tout autour, ce sont les hommages rendus au Facteur Cheval par tous les artistes (entre autres : BretonPicassoTinguelyNiki de Saint Phalle).

    Reconnue comme une œuvre d’art à part entière par différents courants artistiques, on dit souvent du Palais idéal du Facteur Cheval qu’il s’agit d’un œuvre inclassable. Une œuvre qui fut classée monument historique en 1969 par André Malraux.

    Il sera considéré vers 1920 comme un précurseur de l’architecture surréaliste par André Breton, qui viendra à plusieurs reprises visiter le Palais idéal.

    En 1945, Jean Dubuffet fait émerger le concept de l’art brut «Nous entendons par Art Brut des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, … Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions…». Il reconnaîtra Ferdinand Cheval comme un véritable pionnier de l’art brut. 

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Vous en voulez encore ? Non... Nous si !

    Alors nous sommes allés visiter le cimetière d'Hauterives... et avons découvert la tombe du petit facteur, à la hauteur de son imagination, débordante d'inventivité.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    A l'intérieur sont inhumés le Facteur Cheval et d'autres membres de sa famille dont son fils.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Très "nouille" tout de même, non ? Je préfère le Palais idéal.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Et maintenant, direction la chambre d'hôtes que j'ai retenue à Romans-sur-Isère. Son nom, La Passerelle est très approprié, vous verrez. C'est Barbara qui nous y accueille très gentiment. En plein centre et très originale: elles ont été faites dans une ancienne menuiserie... et nous sommes à l'étage !

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Sympa, non ?

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterivesf

    C'est simple mais le lit est excellent : une bonne nuit en perspective, au calme. 

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives 

    Mais avant d'aller dormir, il nous faut visiter la ville (rapidement) et dîner.

    Le restaurant, c'est Barbara qui nous l'a conseillé : le Bar à Vins sur la Place Jules Nadi (vous saurez tout tout tout sur notre voyage : faute de mémoire, je note tout.).

    Nous y avons naturellement mangé des ravioles, la spécialité du Dauphiné.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    La ville de Romans est bordée par l'Isère et de l'autre côté, c'est Bourg-de-Péage.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Un petit mais joli centre historique

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    La Place aux herbes

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Le parvis de la Cathédrale Saint-Barnard

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Quelques beaux chapiteaux de colonnes 

    L'Annonciation

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Femme portant une balance : peut-être le signe du Zodiaque ?

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Deux masques aux yeux exorbités, à la lèvre pendante et aux oreilles décollées...

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    L'orgue date de 1843. Il est surmonté de la statue de Saint Barnard.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     On se croirait à la campagne dans les rues derrière la Cathédrale.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     

    Montée vers la Place Jacquemart

     

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     

    La place s'appelle ainsi à cause du Jacquemart qui surmonte la tour.

    Au XIVè siècle, les Romanais, à l’instar des grandes villes de France, voulurent avoir une horloge publique et les consuls résolurent de faire élever la tour de la forteresse pour y placer un mécanisme d’horlogerie avec cadran et sonnerie. L’oeuvre fut rapidement menée à bonne fin ; le mécanisme fut placé sur la tour et, pour sonner les heures, on plaça un automate en bois armé d’un marteau de fer. A cette époque, on appelait par dérision Jacques Bonhomme le paysan qui supportait les corvées sans se plaindre. L’automate fidèle à la mission qui lui était confiée fut baptisé Jacques et on ajouta Marteau à cause de l’instrument dont il était muni. Jacques Marteau est devenu depuis par corruption Jacquemart.

    Ce fut au milieu de la satisfaction et de la curiosité générale que le consciencieux bonhomme de bois fit résonner sa cloche pour la première fois, le 2 mars 1429.

    La tour mesure 37 mètres de haut.

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     

    Le Jacquemart de Romans-sur-Isère est l'un des plus grands de ceux qui subsistent aujourd’hui dans près d’une cinquantaine de villes françaises.

    Son uniforme actuel est celui des volontaires de 1792.

     

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

     

    Romans est la ville de la chaussure aussi...

     

    Sur la route de La Coudalère : Le Palais du Facteur Cheval à Hauterives

    Demain matin : départ pour le sud...


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  • Les vacances nous conduisent cette année dans le sud mais... nous avons décidé de prendre le chemin des écoliers avec un arrêt à Autun et un autre à Romans-sur-Isère.

    Notre chambre d'hôtes à Saint-Prix-en-Morvan est celle de Catherine et René Denis. Pour y parvenir, nous avons dû traverser tout le Morvan, autant dire que nous avons tournicoté !

    Les propriétaires possèdent quatre chambres d'hôtes situées dans un bâtiment annexe à leur maison d'habitation.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Entrée et salon communs

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Chambre avec vue sur les collines du Morvan...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Nous sommes ici au fin fond de la campagne française...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Lever de soleil le matin suivant

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    L'accueil : très agréable de la part de René, plus froid de celle de sa femme...

    Voici le restaurant du Chaudron où nous avons déjeuné "gaulois" le midi. Autant dire que nous avons fait un bond 2000 ans en arrière...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Philippe attend sa cervoise : elle est servie dans des gobelets celtiques...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La cervoise Dragena : une ambrée à l'églantine

    On peut aussi choisir la cervoise Argia (blanche au sureau), Gilara (blonde à la sariette), ou encore Cnoua (rousse à la noisette).

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La fouille des fosses à détritus des habitants de Bibracte a été l'occasion de retrouver de nombreux récipients et, avec eux, des restes de nourriture. L'étude de ces restes permet de reconstituer l'alimentation des Gaulois du Ier siècle avant notre ère.

    Les paysans gaulois élevaient des volailles et du bétail et ne consommaient que très rarement du sanglier, n'en déplaise à Goscinny et Uderzo..., utilisaient des plantes aromatiques et des herbes fines, connaissaient et exploitaient le sel, mais ne sucraient qu'avec du miel.

    Un clin d'oeil aux auteurs d'Astérix

    Le menu gaulois change tous les ans : voici celui de 2017 comprenant cintus, arausio, uindus et meliddos !

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Me croirez-vous si je vous dis que Philippe a mangé toute son assiettée de salade de pois cassés au vinaigre de cidre agrémenté de mousse de volaille et de saumon fumé ?

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Elle était suivie d'un mitonné de joue de porc à la semoule d'orge bio et aux chénopodes (proche cousins des épinards) : très bien cuisiné également.

    Pour manger, une cuillère en bois et un couteau mais, pas de fourchette : ainsi en était-il autrefois...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Pour terminer un petit fromage blanc au miel (le sucre n'existait pas à l'époque) suivi d'un dessert (petit soufflé au pavot sur sablé au pruneau) : le tout pour une vingtaine d'euros.

    La journée s'annonce courte : nous n'avons donc pas visité le Musée archéologique mais préféré prendre la navette pour monter sur le Mont Beuvray d'où on jouit d'un beau panorama sur les collines du Parc Naturel Régional du Morvan.

    En haut du Mont, de superbes hêtres séculaires

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Monument à Jacques-Gabriel Bulliot, inventeur de l'Oppidum gaulois de Bibracte

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La terrasse : c'est ici que s'est faite l'union des chefs gaulois autour de Vercingétorix.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    François Mitterand a proclamé Bibracte "Site national" le 17 septembre 1985.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Nous sommes ici à 814 mètres d'altitude.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Installés à l'emplacement d'un temple gallo-romain ayant existé jusqu'au Vème siècle, la chapelle et la croix Saint-Martin témoignent de la vocation cultuelle continue du lieu. La chapelle est construite en 1873, à l'issue des fouilles de Jacques-Gabriel Bulliot.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Détail de la croix : le partage du manteau

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    C'est aussi à proximité que se tenaient les foires du Beuvray, le premier mercredi de mai, selon une tradition fameuse dans toute la Bourgogne au Moyen-Age.

    Sur le chemin du retour : des fouilles 

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Nous devrons retourner à Bibracte pour suivre une visite guidée du site et visiter le musée : une autre balade en perspective !

    Et maintenant, Autun, réputée pour...

    sa Cathédrale Saint-Lazare que nous visiterons,

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    et son Musée Rolin - situé derrière cette curieuse grenouille en bois de châtaigner, oeuvre de Bernard Morot-Gaudry- que nous n'aurons pas le temps de visiter...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Hommage d'André Chambrion, habitant du quartier de la cathédrale, à Gislebertus, artiste du XIIème siècle, qui réalisa (ceci est parfois contesté : voir plus loin) les principales sculptures de la cathédrale, en particulier le Jugement dernier du tympan du portail principal.

    C'est un G majuscule - pour Gislebertus - qui lui sert de corps, auquel sont adjoints les outils principaux du sculpteur, le ciseau et le marteau.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    L'horloge astronomique

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La façade principale de l'église donne sur la place - étroite - du Terreau.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Difficile donc de la photographier de face...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Le porche d'entrée est précédé d'un narthex.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Depuis le narthex - sur le côté - on a vue sur la fontaine Saint-Lazare, construite par Jean Goujon en 1543.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Et voici le fameux portail roman dont Gislebert a, dit-on, sculpté le tympan

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Le grand Christ en Majesté trône dans une mandorle. Les deux disques en haut représentent le soleil et la lune.

    Une inscription, en-dessous - Gislebertus hoc fecit - pourrait faire croire que le tympan a été sculpté par Gislebert mais... ceci n'est pas complètement sûr, le terme "hoc fecit" au lieu de "me fecit" se référant plutôt à un commanditaire ou à un donateur. 

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun 

    Le Christ est entouré à gauche par neuf apôtres dont Saint-Pierre que l'on reconnaît à sa clé. Il est tourné vers le Paradis qui est représenté par trois étages d'arcades et dont il protège l'entrée.

    Cliquez sur l'image

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    En haut du tympan, la Vierge Marie est assise sur un trône dans la gloire du ciel, à côté d’un ange à trompette. 

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    A droite du Christ, on peut admirer l'enfer des damnés avec plusieurs scènes affreuses. La fameuse Pesée des Ames est représentée avec une balance entre le grand archange saint Michel, à gauche, avec deux âmes se terrant sous sa robe, et Satan, à droite, avec un serpent à trois têtes. A droite, on trouve l’enfer : damnés dévorés par des diables, des monstres, le Léviathan, deux damnés dans une chaudière et une femme à serpent dévorant les seins.

    Cliquez sur l'image

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Au-dessus, ce sont les apôtres saint Jean et saint Jacques, et à côté, un ange à trompette.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Le linteau soutient le tympan sur toute sa largeur et se compose de deux pierres.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    De quoi inquiéter les pêcheurs !

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Cliquez sur l'image pour voir les chapiteaux à gauche du portail : au centre, peut-être le péché originel ?

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

     Les chapiteaux à droite du portail : à gauche, une procession ou un baptême, au centre des agneaux et à droite peut-être Saint Jérôme retirant l'épine du pied du lion

    Cliquez sur l'image...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Au centre du portail, le trumeau date du XIXème siècle : il est orné de trois statues-colonnes qui représentent Saint Lazare et ses deux sœurs.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    D'élégantes colonnettes ornent aussi le portail.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Entrons dans le sanctuaire...

    Entrelacements de sculptures au niveau du portail intérieur

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La nef vue depuis le choeur (celui-ci était en travaux)

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La cathédrale d'Autun est réputée pour la beauté de ses chapiteaux qui sont un vrai livre d'images... Je n'en n'ai pris que quelques uns.

    Cliquez sur les images pour mieux les admirer.

    La seconde tentation du Christ

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    L'apparition du Christ à Marie- Madeleine

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Le lavement des pieds de Saint Pierre par Jésus (agenouillé)

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    L'ascension de Simon le magicien

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Saint Vincent protégé par deux aigles

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

     Au sortir de l'église, promenade dans le centre historique de la ville

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun 

    On arrive ainsi tout doucement aux remparts de la ville.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun 

    Sortons un peu de la ville maintenant... 

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    C'est le premier grand voyage avec notre belle Picasso !

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La campagne est bien belle autour de la ville.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

     Autun a un passé très ancien : c'était une ville gallo-romaine.

    Construit aux environs de 70 après J.C et situé à l'est de la ville antique, le théâtre était destiné aux représentations dramatiques. Avec ses 148 mètres de diamètre, il apparaît comme le plus grand du monde romain, pouvant accueillir 20 000 spectateurs. S'appuyant sur la pente naturelle du terrain, le théâtre est de style classique avec des gradins disposés sur trois rangées semi-circulaires, coupées par des escaliers. Un mur imposant fermait le théâtre derrière la scène, d'une hauteur supposée de 30 mètres.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Petits détails: la nature est si belle !

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Un peu prise à la va vite...

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Voici un autre monument datant de l'antiquité : la Porte Saint-André ouvrait à l'Est, à l'extrémité du dcumanus (voie traversant la ville d'Est en Ouest). Elle a cependant été très remaniée par Viollet-le-Duc.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Pour aller voir le Temple de Janus, il faut passer sous la Porte d'Arroux. Cette porte, datée du début du 1er siècle après J.C, ouvrait au Nord, à l'extrémité du cardo maximus (voie traversant du Nord au Sud). Elle présente deux grandes arcades pour le passage des véhicules et deux petites pour les piétons.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Le Temple de Janus est le seul vestige en élévation d'un quartier cultuel situé à l'extérieur de la ville. C'est un fanum (temple d'origine gauloise). Le dieu honoré dans ce temple est inconnu. Le nom de Janus vient de la déformation du nom du quartier « La Genetoye », lieu où poussaient les genêts.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    L'édifice, de plan carré, se composait d'une cella (pièce centrale abritant la statue du culte) entourée d'une galerie. Seuls subsistent deux murs de la cella, hauts d'environ 24 mètres et larges de 16 mètres, bâtis en petit appareil. Au niveau inférieur, on remarque une série de niches : trois d'entre elles sont béantes depuis l'effondrement de leur fond. Au niveau supérieur, trois fenêtres sur chaque côté étaient percées au-dessus du toit de la galerie. Leurs linteaux en bois, soulagés par des arcs de décharge encore en place, ont disparu. Entre niches et fenêtres, deux lignes d'orifices entourés de briques, recevaient la charpente du toit de la galerie.

    La forme particulière de ce temple, dit fanum, est de tradition gauloise quoique sa technique de construction, datable du Ier siècle de notre ère, soit romaine.

    La divinité vénérée ici reste totalement inconnue.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Vue sur la ville depuis le Temple de Janus

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Ayant repris la voiture, nous voici maintenant arrivés sur le lieu de la "Pierre de Couhard".

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    De là, on plonge sur le Lycée militaire couvert de tuiles vernissées : on est bien en Bourgogne !

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Joli, non ?

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    La Pierre de Couhard

    Son nom provient du hameau près duquel le monument se situe.

    Située au sommet d'une nécropole gallo-romaine, la Pierre de Couhard a été construite au Ier siècle après J.C.  était soit un tombeau recouvrant les restes d'un défunt soit un cénotaphe célébrant sa mémoire.

    Sur une base carrée, haute de 10,50 mètres, s'élevait une pyramide de 22,65 mètres dont les vestiges atteignent actuellement 25 mètres. L'orifice que l'on voit au centre a été creusé en 1640. D'autres fouilles ont eu lieu au XIXème siècle sans plus de succès. La pyramide est pleine. En 1960, on trouve à la base du monument une "tablette magique" en plomb du IIème siècle portant des inscriptions maléfiques en latin et en grec : elle atteste le caractère funéraire du monument. Celle-ci se trouve aujourd'hui au musée Rolin à Autun.

    Sur la route de La Coudalère : Bibracte et Autun

    Ainsi se termine notre visite d'Autun. Demain, départ pour Romans-sur-Isère avec, à la clef, la visite du Palais idéal du Facteur Cheval situé à Hauterives, peu au nord de la ville : tout un programme que vous découvrirez d'ici quelques jours, le temps pour moi de trier mes photos et de pondre un petit post !


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  • Samedi dernier nous sommes allés visiter l'Espace Renoir à Essoyes. Nous l'avions déjà vu à deux reprises les années précédentes mais la grande nouveauté de l'année c'est qu'on visite maintenant la maison que Renoir habita avec sa femme Aline.

    C'est en 1885 (Renoir a alors 44 ans) qu'Aline Charigot, d'abord modèle puis épouse du peintre, entraîne son mari à Essoyes, sa ville natale. Ils y passeront tous les étés en famille.

    L'espace muséal est abrité dans les anciennes écuries du château Hériot (devenu école du village).

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Je vous renvoie ICI à mon précédent article pour la visite de cet espace. 

    L'Ource à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Montée vers l'église : nous sommes avec Michèle et Martine.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Devant la maison natale de la belle Gabrielle, le modèle préféré du peintre et la nounou de Jean

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La maison et l'atelier de Renoir se trouvent au bout de cette jolie allée de verdure.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    L'atelier de Renoir, à l'écart de la maison d'habitation

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Au rez-de-chaussée, la chaise roulante du peintre, handicapé en fin de vie par une polyarthrite rhumatoïde.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Au premier étage, l'atelier proprement dit avec... fort peu de choses en fait

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

     Au bout de cette allée, la maison des Renoir : au premier plan, les toilettes au fond du jardin...

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Sur la terrasse, des chaises longues de l'époque, un jeu de quilles. Le ton est donné : nous allons visiter une maison dont le propriétaire semble toujours devenir de quitter les lieux...

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Jeux d'antan

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Le salon-atelier : il y règne un désordre très organisé.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Monsieur Renoir : vous avez oublié vos pinceaux...

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes 

    Jean, il faudra tout de même penser à ranger tes jouets !

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La pièce voisine est la salle d'exposition : on y trouve des originaux tel ce buste d'Aline Charigot,

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Ce portrait intitulé Jeune femme au miroir datant de 1915,

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    et une vue d'un pont

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Toujours au rez-de-chaussée, la cuisine

    Le buffet-vaisselier a appartenu à la famille Renoir ainsi que la table ; les autres meubles ont été chinés ou récoltés auprès des habitants du village.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Aline a appris à lire, à écrire et à compter (ce qui n'est pas si fréquent à l'époque) mais elle préfère briller par la qualité de ses repas plutôt que de parler de ce qu'elle ne connait pas. C'est une cuisinière hors pair : ses talents ont séduit à Paris des intellectuels comme Stéphane Mallarmé, Emile Zola, Paul Verlaine...

    Renoir aime les larges miches de pain, le beurre blanc non jauni au safran comme c'est la mode à Paris, les pois et les petites pommes de vigne, le vin local qui n'est pas coupé avec de l'eau. Il le boit dans des verres ordinaires, surtout pas en cristal, et parfaitement essuyés avec des torchons en lin qui, contrairement au coton, ne laissent pas de poussière blanche sur les verres.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Le grand escalier dessert les chambres des Renoir, au premier étage. Le deuxième niveau où logeaient les domestiques - mais aussi les modèles, les invités - et même Pierre, le fils aîné des Renoir, n'est pas ouvert au public.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Handicapé depuis 1902, le peintre a de plus en plus de mal à se mouvoir : "Nous l'asseyions dans la chaise à porteurs", explique Jean Renoir. C'était un fauteuil en osier aux flancs duquel on avait fixé deux bambous. Pour descendre l'escalier, la grande Louise se mettait devant et l'infirmière derrière. Pour monter, elles échangeaient leurs places.

    Renoir a peint la maison en 1903 et en 1906 : on y voit bien la tourelle renfermant l'escalier.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La chambre d'Aline (antichambre)

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Elle est raffinée, avec une coiffeuse et du matériel d'écriture, mais sans luxe superflu. Aline respecte le goût de l'authenticité de son mari et, si elle aime les belles maisons, elle refuse le "toc".

    Des bribes de galon et de papier peint ont été retrouvées dans cette chambre. Il n'a pas été possible d'authentifier le motif exact du papier-peint mais il a été refait à la planche dans le même ton.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La baignoire en zinc a appartenu à la famille Renoir.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La chambre des enfants

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La collection de pierres des enfants...

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    La chambre de Renoir

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    "Je trouvais toujours ses fenêtres grandes ouvertes", raconte Jean Renoir en parlant de cette chambre et du moment où il était autorisé à y pénétrer, seulement quand son père était habillé.

    Baignée de lumière dès les premiers rayons du soleil, la chambre est à l'image du peintre : douce et chaleureuse. Renoir se contente du strict nécessaire, de meubles en bois brut et de bons draps de lit, le tout sans prétention et sans ornements superflus.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Le lit est celui de Renoir.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Le chauffe-bain, la bassine plate et son tub sont d'origine.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Le choix du revêtement mural est inspiré par les bribes de papier-peint au motif de feuillage.

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Retour vers l'atelier

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Tiens... un visiteur égaré !

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Pour clore cette visite, un petit tour au cimetière où le peintre, sa femme et plusieurs de leurs enfants sont enterrés. Les dépouilles de Renoir et de sa femme ont été exhumées du cimetière du château de Nice où ils avaient été enterrés : ils avaient tous les deux émis le souhait de reposer à Essoyes.

    Nous y rencontrons Bernard Pharisien, petit-neveu de Gabrielle Renard, le modèle préféré du peintre, qui propose bénévolement tous les matins aux amateurs d'histoire et d'érudition une promenade dans le village durant laquelle il fait revivre le peintre et les siens (Les matinales d'Essoyes).

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Au premier plan, la tombe de Renoir et au deuxième plan, celle d'Aline Charigot

    Selon Bernard Pharisien, c'est pour une question d'esthétique que le peintre et sa femme n'ont pas été enterrés l'un à côté de l'autre et non pas, comme je le croyais, du fait d'une inimitié entre Renoir et sa belle-mère (celle-ci étant enterrée avec sa fille)...

     

    Visite de l'Espace Renoir à Essoyes

    Une visite très émouvante : à conseiller


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  • J'avais oublié ces photos dans mon appareil !

    Elles datent d'il y a presque un an...

    Aujourd'hui nous avons emmené notre amie Michèle, qui passe quelques jours avec nous en Bourgogne, écouter un concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc situé à seulement 35 minutes de la maison. Nous en avons donc profité pour visiter ce beau château Renaissance.

    Il s'agit d'un quadrilatère parfait flanqué aux angles de pavillons également carrés.

    La genèse d’Ancy-le-Franc provient d’une rencontre, celle de Sébastiano Serlio, architecte italien de François I er, et du beau-frère de Diane de Poitiers, Antoine III de Clermont-Tallard, désireux d’édifier sur ses terres un château qui sera le reflet de sa puissance et de sa richesse. La construction débute en 1542 et dure huit ans, mais les travaux de décoration interne s’étalent jusqu’en 1600.

    Antoine de Clermont avait demandé à son architecte un château sur le modèle d'un palais romain mais une toiture romaine plate était infaisable en Bourgogne : il réalisa donc une toiture à large pente.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    On entre dans le château par un porche monumental décoré du monogramme de Charles-Henri de Clermont-Tonnerre : CHCT.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La cour intérieure est très sobre, tapissée de petits gravillons ratissés au peigne fin.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La visite du château commence à l'étage auquel on accède par un grand escalier d'honneur, à vis.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La première pièce que l'on visite est la Chapelle qui est dédiée à Sainte Cécile, la patronne des musiciens. Tout comme l'ensemble des pièces du château, cette dernière est couverte de fresques dans sa partie haute tandis que des peintures représentant différents saints et prophètes ornent sa partie basse : le château d'Ancy-le-Franc est le rival direct de Fontainebleau.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le plafond de la chapelle est en trompe-l'oeil : il y a seulement une apparence de relief...

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Saint Philippe !

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Donnant sur la chapelle, un petit oratoire permet d'écouter sans être vu. Il possède un curieux décor de têtes de mort...

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Admirez le superbe carrelage de la Salle des Gardes !

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Au fond de la pièce, un portrait de Gaspard de Clermont-Tonnerre, Maréchal de France

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

     La pièce suivante est la salle à manger : les bougies d'un superbe lustre hollandais devaient illuminer le soir la table où le dîner semble prêt à être servi.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Attenant à la salle à manger, un cabinet d'aisance...

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Puis vient le Salon Louvois du nom de son ancien propriétaire, François-Michel Le Tellier, premier marquis de Louvois et ministre de Louis XIV qui acheta en effet en 1683 le château aux Clermont-Tonnerre. Ce salon était à l'origine la chambre où Louis XIV dormit lors de son passage à Ancy-le-Franc en 1674.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc 

    On peut y admirer un très beau plafond à caissons.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

     La visite se poursuit par le Salon des Dauphins dont le nom rappelle celui du Dauphiné, la région d'origine d'Antoine III de Clermont-Tonnerre. Le portrait est celui de François de Clermont-Tonnerre qui reçut Louis XIV en 1674.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Ici encore un très joli plafond qui n'a rien à envier à celui de la pièce suivante, le Salon mauve.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Dans ce salon un superbe secrétaire du XIXème (copie d'un cabinet du XVIème siècle de style florentin) en bois de poirier noirci incrusté d'ivoire et d'os.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Il parait que si une seule personne avait dû le fabriquer, cela lui aurait pris 35 ans !

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Nous voici à présent dans le Salon du balcon : salon de musique au XVIIIème siècle il est devenu au XIXème salle de billard.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La Galerie des Sacrifices est constituée d'une pièce rectangulaire recouverte de peintures murales en grisaille (camaïeu de gris) : les scènes sont empruntées à la religion gréco-romaine.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Ces scènes de sacrifices d'animaux sont la reproduction fidèle des gravures d'un ouvrage du XVIème siècle (celui de Guillaume de Choul) sur les rites religieux antiques.

    (Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Depuis la galerie on a une jolie vue sur la cour carrée.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Vous l'aurez deviné : il s'agit là de la nouvelle bibliothèque qui date du XIXème siècle (mais qui comporte des ouvrages des XVII, XVIII et XIXème siècles). L'ancienne bibliothèque a été entièrement détruite pendant la Révolution : tous les ouvrages ont été brûlés dans la cour intérieure...

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le Cabinet du Pastor Fido est une pièce utilisée par la maîtresse de maison pour recevoir ses proches invités et ses amis fidèles. C'était l'endroit de repos de la Marquise de Sévigné lorsqu'elle venait rendre visite à sa grande amie, Anne de Souvré, épouse du premier marquis de Louvois. Les peintures, sur le thème d'une pastorale, rappellent un poème très connu à l'époque : Il Pastor Fido.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La chambre de Judith

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

     A droite de la cheminée, un tableau représentant Judith décapitant Holopherne.

    Judith décapitant Holopherne est un thème artistique tiré du Livre de Judith (Livre de la Bible) particulièrement représenté dans la peinture européenne du XVIIème siècle.

    Judith entre dans la tente d'Holopherne, un général assyrien sur le point de mener une offensive contre la ville de Béthulie. Il s'enivre au point de perdre connaissance ; Judith le décapite, et emporte sa tête dans un panier (la tête est souvent représentée dans un panier portée par une servante de Judith, plus âgée qu'elle). Les peintres représentent généralement l'une des deux scènes suivantes : la décapitation d'Holopherne allongé sur son lit, ou Judith tenant la tête d'Holopherne, parfois aidée par sa servante.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Depuis la Chambre de Judith on jouit d'une jolie vue sur les jardins et le village voisin.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le "parterre est" a été entièrement rénové l'an passé.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Cette vue d'avion le met bien en valeur.

    Quatre panneaux représentant deux roses, une tulipe et une anémone se détachent sur un fond de pierres blanches (quartz), encadrés d’une rangée végétale de fusains. Des œillets et des pétunias constituent les pétales des 4 fleurs géantes, des plants verts pour les tiges et feuilles.

    Au fond de la perspective, un majestueux bassin et son grand jet d’eau.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

     La Galerie de Médée est l'une des plus jolies pièces, à mon sens, du château. Elle porte ce nom car il y a ici la représentation du célèbre récit mythologique grec : le départ de Jason et des argonautes à la Recherche de la Toison d'Or.

    La grande composition décorative aux murs, un décor à fond de grotesques, est d'inspiration pompéienne. Ornements décoratifs de guirlandes, frises, vases, rinceaux tant aimés à l'époque.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le carrelage du sol est certainement le plus beau du château : il s'agit d'une magnifique composition de mosaïque de marbre italien datant du 18ème siècle. 

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Sur le mur du fond, une fresque représente le combat de Médée contre Jason : cette dernière va le tuer pour dévorer ensuite ses enfants.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    La Chambre des Arts porte ce nom en raison des médaillons représentant les 7 Arts Libéraux (3 matières littéraires et 4 matières scientifiques). Il s'agissait des matières enseignées dans l'Antiquité et au Moyen-Age. Ils sont le fruit d'un travail entre Le Primatice et son élève et exécuteur testamentaire Ruggiero de Ruggieri.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Voici le médaillon de "La Grammaire"

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    et celui de "La Rhétorique"

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Je l'ai surtout photographié pour le motif du bas représentant un singe chevauchant un chien : la reine Catherine de Médicis, épouse d'Henri II, aimait s'entourer de ces animaux...

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le plafond du 16ème siècle est un damier de 9 caissons, il est sans doute un des plus beaux de ce château. Dans son état d'origine, il a certes souffert de quelques infiltrations mais il n'a pas été retouché.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Nous voici maintenant dans la Galerie de Pharsale, toute en camaïeu d'ocre du plus bel effet. C'est ici que se trouvent les peintures murales les plus célèbres du château.

    Son nom vient de la fameuse bataille qui opposa en 49 avant J-C les troupes de César et celles de Pompée. Bien sûr, César en fut le vainqueur, Pompée prit alors la fuite en Egypte où il mourut empoisonné par le frère de Cléopâtre, laissant le champ libre à la dictature.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Au centre de la galerie trône un portrait en pieds de Louis XIII.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Détails de la bataille

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Là se termine la visite du premier étage du château. Le rez-de-chaussée est en cours de restauration...

    Mais je vous ai annoncé un concert de trompes de chasse, n'est-ce pas ?

    Voici justement qu'il est l'heure d'y assister : ce sont les sonneurs de l'Ecole de trompes de chasse Saint-Hubert de Chablis qui officient.

    Concert de trompes de chasse au Château d'Ancy-le-Franc

    Le Clermont-Tonnerre

    Le concert des débutants : Le point du jour

    La Saint-Hubert naturellement

    Les sonneurs nous ont aussi fait la démonstration que pour savoir sonner il faut aussi savoir chanter juste !

    Le Printemps à Novel (Christian Delval)

    Le refuge (chant pyrénéen)

    Les salutations des sonneurs...

    Bon... je ne dis pas que j'en écouterais tous les jours mais une fois de temps en temps c'est amusant surtout dans un si joli cadre...


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