• Biographie de Radu Mihaileanu (sur Cinéfil)

    Radu Mihaileanu est un cinéaste français d'origine roumaine. Son style,
    marqué par la fantaisie et l'ironie mordante, est imprégné de la thématique de l'exil.


    Né à Bucarest en 1958, il est le fils de Mordechaï Buchman, journaliste juif
    et communiste qui a été déporté par les Nazis et s'est échappé d'un camp de concentration. Celui-ci change d'identité et c'est sous ce nom (Mihaileanu)
    que Radu, son fils, fait ses premières armes en tant que scénariste.


    Radu fuit la dictature de Ceaucescu au début des années 80 pour se rendre
    en France et intégrer l'IDHEC. A la fin de ses études, il travaille régulièrement
    pour le cinéaste Marco Ferreri en tant qu'assistant puis en tant que monteur. Parallèlement à cela, il réalise des courts-métrages qui lui permettent de se faire remarquer et de signer, en 1993, son premier long-métrage, Trahir,
    fortement ancré dans l'histoire politique de son pays.

    C'est pourtant avec son deuxième opus, Train de vie, en 1998, qu'il obtient la reconnaissance critique avec des prix au festival de Venise et à Sundance.

    Les marques de son style (humour noir et goût pour la fable) s'y déploient à la perfection.

    Il passe ensuite sept ans à travailler à son troisième film, vaste réflexion
    sur l'exil : Va, vis et deviens. C'est cette fois l'histoire des juifs d'Ethiopie
    qu'il met en scène dans ce film particulièrement remarqué.

    Radu Mihaileanu nous revient en 2009 pour "Le concert".

     
    Une histoire abracadabrante de vengeance, tout à la fois loufoque et musicale,
    avec toujours les mêmes thèmes en toile de fond.
    (l'exil, la quête d'identité, la peinture d'une communauté haute en couleurs...).

     

    Les critiques sont partagées : certains encensent le film comme "Le blog Cinéma", d'autres le descendent comme "Excessif.com". Pour ma part, j'ai vraiment passé un excellent moment de détente, ne voyant pas passer les 2 heures que dure ce film.
    Et puis, il y a la musique de Tchaïkovsky...

    Mélanie Laurent est parfaite en violoniste virtuose (chapeau aux monteurs pour les scènes
    de doublage du final du concert)
    et, sans compter des valeurs sûres comme François Berléand en directeur du Théâtre du Châtelet berné... ou Miou Miou en mère adoptive, il y a toute une pléiade d'acteurs russes tout à fait truculents. Bravo !




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  •  Cinéma ce matin à la Pagode (admirez le décor de la salle)


     
    avec un superbe film "le chien jaune de Mongolie" de Byambasurem Davaa,
    cinéaste d'origine mongole qui nous livre des images d'une grande beauté
    à travers les yeux innocents et espiègles d'une fillette de 6 ans.

     

    Aînée d'une famille de 3 enfants, Nansa retrouve, après une année de pensionnat, la yourte familiale isolée dans la steppe mongole. Alors que sa mère l'envoie chercher des bouses pour alimenter le foyer, la petite fille découvre un chien abandonné et le ramène chez elle. Elle s'attache à lui mais il faudra frôler le drame

    pour que son père accepte enfin de garder ce chien errant qui, ayant été au contact des loups, risque de mettre en danger le troupeau, seule ressource de la famille.
     

    Un film "documentaire" inspiré d'un conte populaire mongol.

    A voir !

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  • L'affiche est alléchante : Brad Pitt et Mélanie Laurent

     
    Mais c'est Christoph Waltz qui porte le film avec un rôle très sadique de
    "chasseur de Juifs". Il a d'ailleurs remporté au dernier festival de Cannes
    le premier prix d'interprétation masculine.
    Parlant allemand, anglais, français et italien, Christoph Waltz s'impose
    en nazi polyglotte comme le souhaitait le cinéaste.


     
    Voici la critique de "Première"

     L'histoire débute en France en 1940. La famille de Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent) est sauvagement exécutée sous ses yeux par les hommes du colonel nazi Hans Landa. Elle s'échappe in extremis et s'enfuit à Paris où elle change d'identité en devenant gérante d'une salle de cinéma.

     Ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains ("les batards") pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. Ils se joignent alors à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark (Diane kruger) pour tenter de saboter le Troisième Reich. Les destins de ces personnages vont alors se croiser.

      "Inglorious basterds" tient ses promesses. Tarantino signe unfilm magistral emprunt d'action, de romantisme, de violence et d'humour. Le réalisateur se paie un luxe suprême, celui de réinventer l'histoire de la 2ème guerre mondiale. Un film sobre (un peu moins tarantinien) et à la fois sérieux mais au final qui ne se prend jamais au sérieux.

     Un film à ne pas manquer


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  • En voilà une idée qu'elle est bonne : grignoter devant un bon DVD !

    Pas n'importe quel sujet... et pas n'importe quel film non plus .
    Quatre fois récompensé !

    Prix Louis-Delluc Premier Film

    Prix de la semaine internationale de la critique
    à la 65e Mostra de Venise

    Prix Spécial du Jury et
    Bayard d'or de la Meilleure Première Oeuvre
    au Festival International du Film Francophone de Namur 2008




    Un film de Samuel COLLARDEY

    Avec
    dans leur propres rôles
    Paul BARBIER, le paysan et Mathieu BULLE, l'apprenti

    Documentaire (1H
    25)

     
    Voici l'article qu'a fait paraître Jean-Luc Douin dans Le Monde
    à la sortie du film en décembre dernier
    et qui me semble le mieux rendre compte du film.


    Deux générations dans une ferme du Doubs.
    Un premier film réussi par son côté brut.


    Eléve dans un lycée agricole et apprenti dans une petite exploitation laitière,
    Matthieu, 15 ans, trouve au fil des mois un père de substitution en la personne de Paul,
    le paysan qui l'héberge. Ce José Beauvais du haut-Doubs n'emploie pas ce jeune homme pour avoir de la main-d'oeuvre mais pour construire quelquechose avec lui, l'aider à grandir : il se pose en guide. Interprêté par des acteurs non professionnels, le premier long métrage de Samuel Collardey tire sa force de son ton brut de décofrage, de sa capacité à attraper le réel comme il vient, en brouillant la frontière entre documentaire et fiction. Le film nous cueille par sa façon de contempler le choc entre l'ancien et le moderne, entre l'adulte et l'apprenti, celui qui sait nettoyer les sabots d'un âne et celui qui chate sur internet. Heurs de générations, découverte d'une complicité.

    L'apprenti est truffé de scènes discrêtement marquantes.  Celle où Matthieu braille
    (en dissonances) des rengaines de Johnny Halliday ("J'y crois comme à la terre..."),
    celle où Paul aide sa fille à travailler "Chanson d'automne" de Verlaine ( "les sanglots longs des violons bercent mon coeur d'une langueur monotone." Le père s'inquiète : "tu comprends les mots ?" "non" répond la fillette. Et Paul, scrupuleux : "monotone, c'est quand rien ne se passe...".Avec Matthieu, il se passe quelquechose.


     
    De quoi vous donner envie de recommencer des études !

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  •  Le scénario que Jacques Audiard a imaginé pour son film

     
    nous emmène pour 2h30 dans l'univers impitoyable des prisons.

     Grand Prix du Public au dernier Festival de Cannes, c'est assurément un grand film.

    La preuve, on ne s'ennuie pas une minute !

    Niels Arestrup dans le rôle d'un parrain corse n'a plus rien à prouver. Tahar Rahim, lui, endosse celui d'un jeune voyou (Malik) qui va subir une ascension phénoménale depuis le jour de son incarcération où il ne possède rien, ni biens, ni famille, jusqu'à celui de sa sortie de prison où il a tout acquis, du fric, une femme et toute une armée de truands à ses ordres.

    Mais tout cela a un prix... Je n'en dis pas plus.

      

    Jacques Audiard entouré de Niels Arestrup et de Tahar Rahim sur la croisette.

    C'est le troisième film de Tahar Rahim et assurément celui qui le consacre dans le métier comme un jeune acteur montant du cinéma français.



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