• Ce lundi de Pâques, nous sommes allées, Arlette et moi au cinéma, aux Sept Parnassiens où mon cadeau de Noël m'attend tous les mois !

    Notre choix s'est porté sur "La salle des profs", un film en VO allemande sous-titrée : hélas j'avais oublié qu'en ce moment mes yeux me font défaut en attendant mes nouvelles lunettes et, du coup, j'ai eu du mal à lire les petites lignes pendant tout le film. Ca ira mieux la semaine prochaine !

    Ilker Çatak, réalisateur allemand, signe ici son quatrième long-métrage, tourné en huis clos dans un collège à Hambourg. Ce thriller scolaire haletant, qui a représenté l’Allemagne aux Oscars, s’inspire d’un souvenir d’enfance du cinéaste et de son coscénariste, Johannes Duncker : un jour, en cours de physique, trois professeurs ont demandé aux filles de sortir et aux garçons d’ouvrir leur porte-monnaie sur la table...

    Synopsis

    Carla Nowak (Leonie Benesch) vient de rejoindre comme enseignante un collège allemand frappé par une série de petits larcins. Le sel du film tient dans l’ambiguïté qu’il ménage autour de ce personnage. Dans un premier temps, Carla semble faire preuve d’un sens moral indéfectible ; elle se tient du côté de ses élèves et n’hésite pas à s’ériger contre l’institution scolaire et le climat de suspicion infectant insidieusement le collège. Un geste de sa part va cependant rebattre les cartes et jeter sur le film un voile d’incertitude bienvenu...

    La bande-annonce

    Nous avons bien aimé mais j'ai trouvé le film assez dérangeant, voie angoissant (c'était le but je crois). On en ressort en se disant qu'il ne fait pas bon enseigner en ce moment - en Allemagne en tout cas - et peut-être même ailleurs.

    Heureusement, je suis maintenant hors-jeu !


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  • Je suis à nouveau allée au cinéma (eh oui, il faut que je rentabilise ma carte !) et n'ai pas été déçue par le film que j'avais choisi d'aller voir.

    "Inchallah, un fils" de Amjad Al Rasheed a été réalisé par un jeune cinéaste jordanien dont c'est le premier long métrage et que je découvre avec bonheur. Le film va représenter la Jordanie aux Oscars 2024. J'attends impatiemment les résultats...

    ☻ Un film fort sur la condition féminine en Jordanie actuelle

    Nawal, 30 ans, et son mari ont une fille et essaient d'avoir un deuxième enfant. Un matin, Nawal se réveille veuve. À ce chagrin brutal s’ajoute bientôt une injustice légale : mère d’une adorable petite fille, Noura, la jeune femme se voit réclamer une partie de son modeste héritage par sa belle-famille au motif qu’elle n’a pas de fils. Nawal a beau faire valoir ce qui ressemblerait à des droits, elle a participé au paiement du crédit de l'appartement, elle travaille (elle est infirmière mais sans contrat de travail...), elle a apporté des biens et de l'argent en dot au moment du mariage, rien n'y fait. D'ailleurs, aucun document officiel ne confirme ses affirmations. Les lois et Dieu, tellement commode à invoquer quand cela arrange les hommes, sont inflexibles.

    Découvert à la Semaine de la critique de Cannes, ce premier film brosse un tableau révolté de la condition féminine en Jordanie.

    La bande-annonce

    J'ai adoré !


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  • Cette semaine je suis allée au cinéma aux "Sept Parnassiens" voir "La zone d'intérêt" de Jonathan Glazer (Grand Prix du Festival de Cannes 2023) dans lequel joue Sandra Hüller, l'actrice récompensée dernièrement aux César 2024 pour son rôle dans "Anatomie d'une chute".

    ☻J'ai vu au cinéma "La zone d'intérêt" de Jonathan Glazer

    Je n'y suis pas allée spécialement pour Sandra Hüller (qui joue la femme de Höss) car je n'avais encore vu aucun des films dans lesquels elle joue mais bien pour le sujet du film, la vie ordinaire de Rudolph Höss et de sa famille tout près du camp d'Auschwitz dont il était le commandant. Après la visite de ce camp l'été dernier lors de notre visite de la Pologne, il me semblait essentiel d'aller voir ce film qui se passe de l'autre côté du mur, un film dans lequel aucune image ne filtre de ce qui se passe derrière. Seule la bande son et les bruits de fond, effrayants, permettent de l'imaginer.

    Quand je parle de vie ordinaire, il s'agit de la vie quotidienne, domestique d'un chef du parti nazi (il s'est inscrit au parti en 1922) avec les avantages que cela implique.

    Rudolph Höss (Christian Friedel) occupe avec sa famille une villa cossue avec un très grand jardin, une piscine et des domestiques (ce sont de jeunes polonaises internées qui jouissent, si on peut dire, d'un traitement de faveur en travaillant pour les Höss). Hedwig Höss, sa femme, est d'ailleurs très fière de montrer à sa mère, lors d'un séjour chez eux, son jardin qu'elle a elle-même aménagé en y réservant une place pour des serres. Ne travaillant plus elle-même puisqu'elle élève leurs quatre enfants (la mère de famille idéale pour le parti nazi ; avant la guerre elle était femme de ménage chez une famille juive aisée), on peut comprendre par là qu'elle est fière de la réussite de son mari sans qu'elle cherche à savoir exactement ce pourquoi il est payé aussi confortablement. Et puis, il y a les coups de téléphone que celui-ci reçoit dans le cadre de son "travail" qui l'amènent même un jour à devoir quitter ce petit paradis, ce qu'Hedwig n'acceptera pas...

    La critique des journalistes de Télérama

     

    Au Masque et la Plume, les journalistes sont partagés entre ceux qui trouvent intéressant de montrer la vie ordinaire d'un nazi haut-gradé et ceux qui pensent qu'il est indispensable de montrer les choses au lieu de les cacher. Moi, j'ai trouvé le film justement très intéressant car tout à fait original.

    La vie familiale de Rudolph Höss (Wikipédia)

    De 1940 à 1943, Höss mène à Auschwitz, avec sa famille, une vie normale, dans une certaine aisance. À sa table, on sert des mets raffinés, des vins fins, des cigares et du café. Il y dispose d'une maison de dix pièces, sans compter les salles de bain et les cuisines, et de deux domestiques, des internées en raison de leur appartenance aux Témoins de Jéhovah. Passionné de chevaux, il dispose d'écuries privées, mieux aménagées que les baraques des détenus, où sont abrités de superbes demi-sang provenant du Schleswig-Holstein. Ses relations avec son épouse paraissent sans problème et il semble avoir été heureux en ménage au cours des quatre années passées à Auschwitz ; tout au plus déclare-t-il à Gustave Gilbert, qu'après avoir révélé à son épouse la nature exacte de ses activités, ils n'ont plus que rarement de « désirs charnels ». Au grand chagrin de sa femme, bonne cuisinière et qui n'a jamais été membre du parti nazi, il ne prête que peu d'attention à la nourriture. L'éducation des cinq enfants du couple repose essentiellement sur l'épouse de Höss. Il n'y a, pour lui, pas de contradiction fondamentale entre sa fonction à Auschwitz et le bonheur familial. Il vit cette période en se sentant épuisé par le travail, frustré par des demi-succès, par l'épuisement, par l'incompétence du personnel et par les ennuis du service.

    Un moment très fort de cinéma


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  • Je suis allée au cinéma ce vendredi avec ma carte 7 Parnassiens : j'avais choisi d'aller voir Bonnard Pierre et Marthe de Martin Provost sorti le 10 janvier dernier.

    Seize ans après avoir tourné Séraphine, il nous offre aujourd'hui un autre biopic de peintre, celui de Pierre Bonnard et de sa femme Marthe qui fut également sa muse.

    Les critiques sont très partagées entre Le masque et la plume et Télérama. Comme j'ai passé un bon moment, j'ai choisi de publier celle de Télérama qui est plutôt bonne.

    Pour son premier Festival de Cannes, Martin Provost a présenté, dans la section Cannes Première, un film où l’on retrouve tout ce que l’on a aimé chez lui : la comédie (Sage Femme), les portraits d’artistes et la réflexion sur la création (Séraphine, Violette). Cela fait de Bonnard, Pierre et Marthe un biopic habité, où l’histoire du célèbre peintre français et de sa compagne raconte à la fois la comédie de l’amour et de l’infidélité, la vie d’artiste et l’idéal qui peut en naître, un rapport au monde, à la beauté et à la vie.

    Vincent Macaigne et Cécile de France incarnent Pierre et Marthe Bonnard.

    J'ai vu "Bonnard Pierre et Marthe

    Une belle et riche palette pour ce film qui sait pourtant garder une vraie simplicité l’élan dépouillé du Bonnard qui, dans les premières scènes, peint pour la première fois celle qui deviendra sa femme. Comme cet homme qui s’émerveille sans jamais se lasser, Martin Provost mène cette reconstitution historique avec un regard ébloui par des trésors quotidiens. La chambre-atelier, moitié papier peint rétro et moitié peinture moderne, avec le Paris de 1895 en toile de fond. La maison au bord de la Seine, où Pierre et Marthe vivent la plénitude de leur fusion charnelle riante, limpide, et où s’organisent avec Monet et Vuillard des déjeuners presque sur l’herbe.

    Au cœur de ces images qui convoquent la magie du temps passé et la font parfois toucher du doigt, deux portraits passionnés se répondent, s’opposent tendrement. Bonnard est interprété par Vincent Macaigne, qui a gardé un corps bien présent pour faire vibrer l’appétit sensuel de son personnage, mais sait surtout étonnamment s’absenter. Il est le génie flottant ailleurs, parmi les couleurs, spécialement le jaune adoré. Dans son ombre, Marthe est la muse, l’idéale, puis l’intendante, celle qui est chargée des nourritures terrestres et souffre d’une jalousie, d’un abandon qui n’existent que dans notre bas monde.

    La bande-annonce

    J'ai tout appris, en regardant le film, de la vie de Pierre Bonnard (je ne connaissais que sa peinture) et découvert que sa femme dessinait elle aussi (sous le nom de Marthe Solange), au pastel sec cette fois-ci, un outil qui me parle. Bien sûr, son œuvre a été largement éclipsée par celle de son mari dont elle fut surtout la muse, d'abord en tant que compagne puis, plus tardivement, en tant qu'épouse.

    Ses dessins resteront en effet dans la stricte intimité d'une sphère privée.

    En voici un aperçu

    Agrumes - 1923

    J'ai vu "Bonnard Pierre et Marthe

    Coupe de poires - 1924

    J'ai vu "Bonnard Pierre et Marthe

    Pin parasol - 1922

    J'ai vu "Bonnard Pierre et Marthe

    Coupe de fruits sur la chaise rouge - non daté

    J'ai vu "Bonnard Pierre et Marthe

    Cela me donne envie de me remettre au pastel...


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  • Arte est une chaîne que je regarde très régulièrement mais parfois je trouve qu'on y passe et repasse d'excellents films, certes, mais un peu trop fréquemment. Ainsi "Sur la route de Madison" qui passait avant-hier et que j'ai revu pour la énième fois. Tel n'était pas le cas hier soir avec le film de Terry George sorti en 2017, La promesse, qui se déroule en 1914 et que j'ai découvert avec bonheur.

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    À Constantinople où il vient d'arriver de son village du sud de la Turquie pour y suivre des études de médecine (financées par une promesse de mariage), Mikael Boghosian (Oscar Isaac) rencontre Ana Khesarian (Charlotte Le Bon), arménienne comme lui, dont il tombe rapidement amoureux. Charlotte quant à elle, est en couple avec un reporter de guerre américain, Chris Myers (Christian Bale) qui s'investit énormément dans son travail. Mais bientôt, l’Empire ottoman s’en prend violemment aux minorités ethniques, notamment les Arméniens. Cette fresque poignante et romanesque aborde de front le génocide arménien perpétré entre 1914 et 1915.

    La bande-annonce

    La chaîne prévenait qu'on y voyait des images dures pouvant choquer certains téléspectateurs et c'est vrai. Cependant, j'ai beaucoup appris sur cette période de l'histoire en regardant ce film dont l'histoire est prenante et jouée par d'excellents acteurs. Il faut dire que depuis que Philippe m'a acheté une tablette, je presse souvent le bouton "pause" pour m'informer plus sur un sujet ou sur un autre... Je précise que je ne fais "pause" que quand je suis seule devant le petit écran !

    Pratique, non ?

    Le génocide arménien a coûté la vie à environ un million deux cent mille Arméniens d'Anatolie et d'Arménie occidentale.

    Les six provinces arméniennes

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    En septembre 2023, le génocide est reconnu par trente-trois pays. Comme vous le savez, il est toujours nié par la Turquie, l'Azerbaïdjan et le Pakistan.

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

    La diaspora arménienne aujourd'hui

    J'ai énormément aimé le film "La promesse" diffusé sur Arte hier soir.

     

    A voir ou à revoir en replay jusqu'au 18 janvier


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