• Aujourd'hui, nous avons appris par le Bien Public, le journal de la Côte d'Or, que le tableau de la chapelle Saint-Anne de Courcelles, déposé cet été pour être restauré à Dijon, avait été remis en place.

    Il s'agit d'une huile sur toile du Langrois Jean Tassel du deuxième quart du XVIIème siècle intitulée Présentation de la Croix à l'Enfant Jésus.

    Le tableau de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles enfin restauré

    C'est l'Association "La Sauvegarde de l'art français" qui a lancé le projet du "Plus Grand Musée de France" qui vise à restaurer et faire connaitre des oeuvres d'art de proximité - tout en permettant à des étudiants d'acquérir de nouvelles compétences en participant à un projet formateur.

    J'avais fait à l'époque un petit post sur le sujet : ICI.

    Le devis, établi par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), s'élevait à 10.000 euros. La moitié des fonds a d'abord été collectée par les étudiants de Science Po, le reste n'ayant malheureusement pas pu être apporté par la municipalité. C'est donc encore grâce au mécénat que les étudiants de Science Po ont pu collecter la somme restante (nous y avons participé tous les deux dans une modeste mesure !).

    La restauration - effectuée à l'atelier dijonnais de Françoise Le Corre - a duré un mois et demi. L'essentiel du travail a été effectué autour de la couche picturale, un nouveau vernis ayant été également posé car l'ancien était très oxydé. Le cadre, quant à lui, a été restauré à l'atelier LP3 Conservation à Semur-en-Auxois : l'idée était de retourner à la couche originelle avec un faux marbre vert foncé, afin que cela soit plus cohérent avec le tableau.

    C'est Florence Harvengt et son collègue Benoît Jacob, employés de l'entreprise, qui ont reposé le tableau dans la chapelle mais celui-ci n'est actuellement pas bien mis en valeur car il se situe derrière le tabernacle...

    Le tableau de la Chapelle Saint-Anne à Courcelles enfin restauré

    La commune parle de déplacer celui-ci et de changer l'éclairage de la Chapelle afin de permettre aux visiteurs éventuels de mieux pouvoir l'admirer. La chapelle est bien sûr fermée mais une affiche sur la porte indique comment se les procurer.

    Affaire à suivre...


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  •  Aujourd'hui, la météo annonce un temps "couvert avec éclaircies" mais pas de pluie. Tant mieux : nous allons pouvoir nous régaler avec cette nouvelle randonnée préparée par Jacqueline qui nous emmène dans l'Oise à Orry-la-Ville.

    De là, nous arrivons rapidement aux étangs de Commelles.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Le Château de la Reine Blanche se situe à l'ouest de l'étang de la Loge, le premier des trois étangs alimentés par la Thève, un affluent de l'Oise.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

     L'origine du château remonte à la fin du XIIIème siècle mais l'aspect actuel - un style "troubadour" très marqué - date du début du XIXème siècle.

    Le domaine, ancienne propriété royale, est acquis par Pierre de Chambly, seigneur de Viarmes, qui commence à bâtir une pêcherie le long des étangs déjà creusés par des frères convers employés par les moines de l'Abbaye de Chaalis voisine. Pour garder cet ensemble, on édifie une loge en 1426 : c'est la première version de l'édifice, un château fort en miniature appelé la Loge de Viarmes. Après des années d'activité (devenue moulin à blé en 1765, puis manufacture à papier en 1787), le site tombera en ruines.

    Les étangs sont vendus comme "Biens nationaux" pendant la Révolution française, puis rachetés par Louis VI Henri de Bourbon-Condé, sous la Restauration, en 1819. Avec les bois qui les bordent, ceux-ci sont un cadre idéal pour les chasses princières. Quelques années plus tard, en 1825, le Prince de Condé confie à son architecte, Victor Dubois, le soin de reconvertir l’ancien moulin, dit de la Loge de Viarmes, en un rendez-vous de chasse. Il se dit que la reine Blanche de Castille, mère de Louis IX - Saint Louis - y aurait possédé elle-même un château. La proximité de plusieurs châteaux royaux (Asnières-sur-Oise, Senlis, Creil, etc...) et ses fréquents séjours à Asnières et Royaumont permettent de penser qu'elle connaissait cette partie de la forêt.

    Ce relais de vénerie sera donc baptisé "Château de la Reine Blanche".

    C’est un des premiers exemples de construction de style néogothique. Venue d’Angleterre et portée par le romantisme, cette nouvelle manière plaît au Prince de Condé qui a lui-même longtemps séjourné en Angleterre.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Le château de la Reine Blanche, qui a accueilli en 1882 Elisabeth de Bavière - l'Impératrice d’Autriche plus connue sous le nom de Sissi -, est classé "Monument historique" depuis le 9 mai 1989.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Il est orné sur sa façade de trois statues de chevaliers, oeuvre des sculpteurs Boichard et Thierry qui travaillèrent, entre autres, au Château de Versailles.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Le balcon est soutenu par des consoles en forme d'animaux fantastiques (des dragons ailés), un peu lourdingues, non ?

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Châteaubriand, dans ses "Mémoires d'outre-tombe", parlait déjà de ce lieu et de la mélancolie qu'il engendre :

    « La mort a soufflé sur les amis qui m’accompagnèrent jadis au château de la reine Blanche : les sites de ces solitudes n’ont été qu’un horizon triste, entrouvert un moment du côté de mon passé. Aux jours de René, j’aurais trouvé des mystères de la vie dans le ruisseau de la Thève : il dérobe sa course parmi des prêles et des mousses ; des roseaux le voilent ; il meurt dans ces étangs qu’alimente sa jeunesse, sans cesse expirante, sans cesse renouvelée : ces ondes me charmaient quand je portais en moi le désert avec les fantômes qui me souriaient, malgré leur mélancolie, et que je parais de fleurs”

    Au pied du château, des canards et des cygnes s'ébattent joyeusement...

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Allez, c'est parti pour le tour des trois étangs : la forêt d'automne est un vrai enchantement.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Ce drôle de canard ne veut décidément pas me regarder...

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Pas plus que Jacqueline...

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    qui est plongée dans la lecture du panonceau indiquant aux pêcheurs les poissons des étangs.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    On dit que les arbres sont aussi grands sous terre qu'à l'air, non ? Celui-ci en est la preuve vivante.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Cet autre lui vole presque la vedette.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Mais nous voici déjà de retour au Château de la Reine Blanche... On dit que certains soirs de pleine lune on voit le fantôme de Blanche de Castille se rendant à l'Abbaye de Royaumont...

    En ajoutant un peu de brouillard, on s'y croirait presque !

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    La bonne surprise, c'est ce restaurant, l'Etang D'art, qui nous tend les bras.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Pour un peu on se croirait sous les cocotiers !

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Le restaurateur (qu'il soit ici remercié) nous accueille très gentiment alors que nous tirons notre repas du sac. Il nous suffit de consommer !

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Et maintenant, direction le Château de Chantilly où nous arrivons en milieu d'après-midi.

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Une merveille d'architecture, non ?

    Au premier plan, le petit pavillon qui sert de guicheterie

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Une jolie photo de Maryannick

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Celle-ci est de moi...

    Les étangs de Commelles et le Château de Chantilly

    Fin de la balade


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  • Hier soir - pour fêter l'anniversaire de Philippe - nous sommes allés voir le spectacle d'Arturo Brachetti dans le tout nouveau théâtre de la Place d'Italie, le 13ème Art.

    Après avoir fermé il y a une bonne dizaine d'années et surtout après une mobilisation virulente des habitants du quartier qui se sont regroupés en association de défense "Sauvons le Grand Ecran", le cinéma Gaumont Grand Ecran Italie 2 - dont on craignait la reconversion en centre commercial -, a en effet trouvé repreneur en la personne des producteurs québécois de "Juste pour rire".

    Le complexe réunit deux salles de spectacles (une grande de 900 places et une petite de 130 places), un studio audiovisuel, un espace bar/restauration et insiste sur son ouverture culturelle. On pourra en effet y voir des spectacles d'humoristes, de clowns, de théâtre, de musique et même de danse ou de cinéma.

    Il faut descendre des escaliers pour accéder au hall d'entrée du théâtre qui se trouve installé dans les sous-sols du Centre Italie 2.

    Arturo Brachetti au 13ème Art

    Arturo Brachetti, l'artiste qui change de costume à la vitesse de la lumière !

    Arturo Brachetti au 13ème Art

    Arturo Brachetti vient d'avoir 60 ans et pourtant il est aussi svelte que dans sa jeunesse quand il commença à se produire au Paradis Latin dirigé par Jean-Marie Rivière. A l'époque, il présenta un spectacle où il exerçait ses talents de transformiste avec 6 costumes différents. Actuellement, il en change d'innombrables fois pour incarner jusqu'à 50 personnages dans une soirée.

    A cela Arturo Brachetti adjoint des talents de mime, de faiseur d'ombres chinoises, de créateur de saynètes en sable etc etc...

    L'artiste nous a ouvert les portes de sa maison et nous a embarqués dans ses rêves et ses fantaisies pour 1h30 de spectacle sans entracte : sa maison - une maquette sur la scène - devient le théâtre dans lequel il se transforme en cette galerie de personnages issus de son imagination, dans une série de numéros qui nous ont enchantés.

    Nous étions aux première loges...

    Arturo Brachetti au 13ème Art

    Arturo Brachetti commence sa tournée en France par la capitale mais se produira sur les scènes de province jusqu'à fin janvier (pour info, il passera au Zénith de Dijon le 16 janvier...) avant de retourner enchanter les spectateurs italiens jusqu'à fin avril.

    Il a la pèche Arturo Brachetti !

     


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