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Par Tolbiac204 le 1 Mai 2018 à 23:00
Cet après-midi nous sommes allés visiter la maison d'Edmond Rostand à Cambo-les-bains (25 kms au sud-est de Biarritz, sur la route d'Espelette). C'est Josette qui nous l'a conseillé car, outre la maison, il y a un très beau jardin et la journée s'annonce ensoleillée.
La commune fête cette année les 100 ans du décès de l'écrivain.
Le premier bâtiment rencontré est "la ferme" : à l'intérieur, le visiteur fait connaissance avec l'écrivain et son oeuvre au travers d'une exposition.
Villa Arnaga, c'est le nom qu'Edmond Rostand donnera à la maison qu'il va faire construire ici : ce nom vient de celui de la rivière qui coule à Cambo - Arraga - dont l'écrivain a juste changé une lettre pour en rendre la sonorité plus douce. En langue basque, Arraga signifie "lieu de pierre".
Edmond Rostand était venu à Cambo-les-bains à l'automne 1900 pour soigner une pleurésie. Il y revient en janvier 1902 pour s'y établir définitivement. Après des semaines de recherches, il a enfin trouvé l'endroit rêvé : le futur domaine d'Arnaga se situe sur un éperon à la confluence de la Nive et d'un petit ruisseau.
Au directeur du Gil Blas, Pierre Mortier, qui lui demandait ce qu'il faisait dans ces montagnes alors que l'Académie française l'attendait, Rostand répondit par la lettre suivante, qui est en outre un sonnet de la plus belle eau.
Ce que je fais
"Ce que je fais, Monsieur ? Des courses dans les bois,
A travers des ronciers qui me griffent les manches ;
Le tour de mon jardin sous les arceaux de branches,
Le tour de ma maison sur un balcon de bois.Lorsque les piments verts m'ont donné soif, je bois
De l'eau fraîche, en prenant la cruche par les hanches ;
J'écoute, lorsque l'heure éteint les routes blanches,
Le soir plein d'Angélus, de grelots et d'abois.Ce que je fais ? Je fais quelquefois une lieue
Pour aller voir plus loin si la Nive est plus bleue ;
Je reviens par la berge ? Et c'est tout s'il fait beau.S'il pleut ? Je tambourine à mes vitres des charges ;
Je lis, en crayonnant des choses dans les marges ;
Je rêve, ou je travaille."Après le succès de Cyrano de Bergerac et de l'Aiglon, Edmond Rostand écrit Chantecler, une très belle fable poétique, lyrique et allégorique où par le truchement des animaux, tous les défauts humains sont raillés : la vanité, l’ambition, la jalousie, le cynisme, la prétention…
Dans le rôles principal, un très grand acteur de l'époque : Lucien Guitry.
Malgré certaines critiques haineuses (la forme de "Chantecler" déconcerte, notamment la presse nationaliste) ou dubitatives, le public se presse nombreux. La pièce part ensuite en tournée dans toute la France et à l’étranger.
Avouez que ce n'est pas banal comme costumes de scène !
Bien sûr, à Arnaga il y a un poulailler !
Le succès de "Cyrano de Bergerac" fût tel qu'il y eut des heures d'applaudissements. La pièce apporta la fortune à son auteur grâce à quoi il put se permettre de réaliser son rêve : se faire construire un villa en pays basque entourée d'un immense jardin : l'architecte en sera Joseph-Albert Tournaire.
Passée la ferme et le poulailler, la visite se poursuit par celle du Jardin à la française au bout duquel se trouve la maison de l'écrivain. Sa femme, Rosemonde Gérard, elle même poétesse, a écrit de son mari :
"c'est dans ce jardin dont il connaissait chaque sentier, chaque brin d'herbe et chaque féérie, qu'il avait établi le monde de ses pensées, de ses projets et de ses espérances."
A l'entrée, une grande pergola, composée de deux pavillons reliés ensemble par une colonnade, clôture l'espace du jardin à la française.
La perspective sur la maison est splendide : c'est Edmond Rostand lui-même qui a dessiné dans les moindres détails tous les plans du jardin et de la maison.
Eloignons-nous un peu de la pergola...
En arrivant aux abords de la villa se trouve, face à l'orangerie, un grand portique mettant en valeur les bustes de trois grands écrivains qu'Edmond Rostand admirait tout particulièrement : Shakespeare, Victor Hugo et Cervantès.
On aperçoit derrière les bustes la forêt que l'écrivain a fait planter avec des arbres déjà âgés de 30 ans de façon à en profiter tout de suite.
Shakespeare
Victor Hugo
Cervantès
De jolis hibiscus blancs décorent le portique et... André m'a fait remarquer que de petits lézards s'y promenaient.
Nous arrivons finalement en vue de la maison qu'Edmond Rostand a habitée entre 1906 et 1918, date de sa mort. Il est décédé - tout comme ma grand-mère - de la grippe espagnole qui sévissait à cette date. La construction d'Arnaga (villa et jardins) n'aura pris que 3 ans aux architectes que l'écrivain a engagés.
Remarquez que la maison se reflète dans la pièce d'eau...
Notre visite sera guidée pour ce qui concerne le rez-de-chaussée et libre à l'étage.
Comme je l'ai déjà signalé, c'est Edmond Rostand lui-même qui a dessiné tous les plans de la maison et du jardin, avec l'aide d'un architecte.
Il s'agit d'une maison de style néo-basque, à toiture asymétrique, possédant des décorations "rouge basque" et quelques ouvertures en demi-cercles permettant à la lumière de rentrer.
Originellement, on employait du sang de bœuf pour enduire les pièces de bois car il était réputé avoir des vertus protectrices contre les insectes et le pourrissement. Les Basques ont conservé cette couleur qui s'harmonise si bien avec le bleu du ciel et le vert de la végétation luxuriante du Pays basque.
Le poète vit ici une vie loin des mondanités parisiennes, avec sa femme, la poétesse Rosemonde Gérard, et leurs deux fils, Maurice et Jean qui deviendront, l'un romancier et auteur dramatique, et l'autre le célèbre biologiste (l'homme des grenouilles) qui devint membre de l'Académie française.
Voici l'une des ouvertures circulaires éclairant le grand hall : il s'agit d'un vitrail.
A l'entrée de la villa, un panneau généalogique rassemble les différents membres de la famille.
La première pièce qui se présente à nous est très vaste : il s'agit du hall.
La frise située en haut des murs est l'oeuvre de Gaston Latouche : elle illustre un poème de Victor Hugo intitulé "La fête chez Thérèse" : on sait qu'Edmond Rostand était un grand admirateur du poète.
Un détail ici : au dessus du singe on aperçoit Cyrano de Bergerac !
Merci le guide
Le vitrail du hall vu de l'intérieur
Attenante au grand hall se trouve la Bibliothèque. La pièce est consacrée à l'évocation des acteurs qui ont joué Cyrano.
Deux toiles d’Hélène Dufau représentant des Baigneuses et L’Automne complètent l’allégorie de la nature, sculptée en bas-relief au linteau de la cheminée par Verlet.
L'Automne
Le César que Gérard Depardieu a reçu se trouve dans une vitrine : l'acteur en a fait don à la Villa.
De l'autre côté du grand hall, la Salle à manger des Rostand où a été mise en scène une évocation de Chantecler avec Edmond Rostand en costume d'Académicien présidant le dîner.
Un grand portrait en pied de Rosemonde Gérard par Henri Caro-Delvaille (1904-1906) trône face à l'entrée.
Il y a aussi à cet étage le Bureau Empire, richement ornementé : lambris de merisier incrusté de bronze, plancher marqueté, mobilier “aux cygnes”. Dissimulée dans la paroi-bibliothèque, une porte (à pousser) permet de communiquer avec l’Office.
L'Office : cette pièce tenait lieu d’office entre les cuisines au sous-sol et la salle-à-manger
En limite du plafond une frise en céramique représente les animaux de la basse-cour dont le thème a inspiré Chantecler.
Le vaisselier présente de très belles assiettes toujours aux motifs du poulailler.
L'Office comporte aussi un monte-plats et un tableau d’appel des sonneries de service : signe de la grand modernité de la famille Rostand pour l'époque.
Enfin, au rez-de-chaussée, un Salon chinois dont le plafond est en forme de coupole.
Au-dessus de la cheminée un médaillon : il s'agit d'une laque de Coromandel.
On monte à l'étage en empruntant le Grand escalier à côté duquel se trouve la boutique.
Dans l'escalier, trois médaillons d'Hélène Dufau que je trouve très beaux.
Jeune femme au paon
Jeune femme aux flamands roses
La visite de l'étage étant libre, je commence par la Salle d'hydrothérapie : il s'agit d'une salle de bain aménagée en sauna. Le sol incurvé était recouvert d’une feuillure de plomb permettant lu diffusion de vapeur à travers un plancher à claire-voie.
Encore un signe d'aisance des propriétaires...
Non loin de là, la petite chambre d'Edmond Rostand : c'est une petite pièce où l’écrivain aimait s’isoler pour travailler et dormir. On y trouve une vocation des origines de la famille et des dessins réalisés par le poète lorsqu’il était au collège.
Une très grande baie vitrée donne accès à une vue générale sur le jardin à la française.
Le palier des invités : un espace original
On y trouve différents souvenirs qu'ils ont laissés comme ce carnet écrit par Paul Faure, l'écrivain, un grand ami d'Edmond Rostand.
"J'aperçus Rostand de loin. Il était droit, la moustache au vent, quelque chose de décidé dans sa façon de faire tournoyer sa canne, dans toute son allure. De ce matin-là date le bonheur que j'eus de devenir son ami. Mille choses contribuèrent à former l'affection que Rostand me témoigna, celle que je lui donnai. Sa gentillesse, sa bonté, dont je fus frappé dès les premier instants, me firent l'aimer. Intuitif, il comprit très vite la profondeur de mon attachement et de mon admiration."
ou encore ce buste de l'écrivain
et même un coq en bois sculpté, réalisé par Hélène Uthurry de l'Ecole Boule, très à mon goût.
La Chambre des invités possède un balcon qui donne sur le Jardin anglais à l'arrière de la maison. Le portrait au dessus du lit est celui de Joseph-Albert Tournaire, l'architecte de la Villa.
Nous voici maintenant dans le Boudoir de Rosemonde possédant un décor inspiré de l'Art Nouveau.
Au dessus de la cheminée une pendule qui comprend 14 heures, oeuvre de Henri Vian
Elle illustre l'expression "Chercher midi à quatorze heures". Jean Rostand expliquait aussi que cela permettait d'éconduire les piques assiettes qui voulaient s'incruster pour le déjeuner. Il n'était plus midi...
Le Salon bleu est inspiré de l'antiquité : une fonction de fumoir lui est attribuée.
A noter le superbe parquet composé de trois essences de bois (érable, acajou et chêne clair) qui recouvre le sol des trois salles communicantes.
Près de la fenêtre, un coq...
Cette pièce est la Chambre officielle de l'écrivain. Comme vous le savez déjà, il lui préférait la petite chambre vue précédemment.
On peut y voir sa machine à écrire.
Voici la Chambre de sa femme, Rosemonde, dont le lit est surmonté d'un portrait en pied de la poétesse par Henri Caro-Delvaille.
et sa garde-robe attenante, toute en toile de Jouy (avec un motif inspiré des chinoiseries du XVIIIème siècle)
avec vue sur le Jardin à la française et les montagnes basques à l'horizon
Waouuuuhhhh !
La chambre des enfants (Photo Betty Barlet-Bas)
A l'origine, cette pièce servait de chambre aux deux enfants, Maurice et Jean, avant que l'aîné ne s'installe au deuxième étage. Le décor est d'inspiration Directoire.
C'est sur ce bureau que les enfants ont fait leurs études à la maison : leurs parents, ne voulant pas qu'ils soient internes, faisaient venir les enseignants à la Villa.
La collection de papillons de Jean Rostand y a été reconstituée.
Le Studio des enfants se trouve au rez-de-chaussée.
C'est Georges Delaw (peintre montmartrois réputé pour son univers enchanté et ses caricatures) qui a exécuté les fresques illustrant les chansons traditionnelles françaises comme "Le pont d'Avignon", "Meunier tu dors", "Bon voyage Monsieur Dumollet"...
Nous ressortons de la maison les yeux écarquillés par tant de richesses et d'originalité.
Evidemment, tout ceci demandait beaucoup d'argent mais Edmond Rostand et sa femme pouvaient se le permettre apparemment.
Au sortir de la maison, un petit tour dans le Jardin anglais situé derrière la Villa.
Les azalées commencent leur floraison.
Ici, un hydrangéa
Curieuses et élégantes dalles de pierre
Retour vers le Jardin à la française
Trop beau !
Un dernier regard sur la pergola...
La villa Arnaga a été élue au 6ème rang des "monuments préférés des français 2014".
Merci Josette pour cette bonne idée de visite !
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Par Tolbiac204 le 1 Mai 2018 à 21:00
Aujourd'hui 1er mai, Josette nous a donné rendez-vous en compagnie de Milou à Bibi-Beaurivage, un quartier de Biarrtiz près de La Milady où tous les ans à la même époque les riverains font la fête.
Cette année, elle a lieu du 27 avril au 1er mai.
Le peintre Aski a, comme d'habitude, réalisé l'affiche publicitaire de la 22ème édition.
Voilà l'une des fêtes les plus populaires de Biarritz, certains diront même incontournable. La liste des animations est longue : le Zikiro (ainsi nomme-t-on le méchoui au pays basque), la Course revisitée, le repas des voisins sur la Place Pradier, les Mutxiko (type de danse sociale traditionnelle du Pays basque), le Marché fermier, le Vide-grenier, le tournoi de mus (jeu de cartes), le concert « Gora Bibi », les concours gastronomiques, la danse des géants… Mais aussi des nouveautés, parce que les filles et les gars du comité, ils se creusent la tête pendant 12 mois, pour ne pas se répéter d’année en année : des démonstrations de skate et de longboards, le 1er trophée Bibi de pelote main nue en Elite Pro, la journée « le Terroir à Bibi » et … un feu d ‘artifice spécial Bibi Beaurivage !
Nous sommes arrivés cinq minutes trop tard le midi pour bien voir les fameux Joaldunak (littéralement "ceux qui portent des sonailles") habillés de laine de moutons défiler autrement qu'au travers du pare-brise de la voiture d'André...
Les joaldunak de Zubieta et d'Ituren (deux villages basques espagnols) viennent régulièrement perpétrer le folklore de leurs villages lors de la fête de Bibi-Beaurivage.
Ils sont vêtus d'une chemise blanche, de longues chaussettes de laine blanche recouvrant les mollets, d'un pantalon bleu de chauffe, d'un jupon descendant à mi-cuisse et sont chaussés d'abarkak (chaussures traditionnelles des bergers basques). Ils portent sur le haut du corps une peau de mouton. Arrivés à ce stade de l'habillement, l'aide d'un maître de harnachement est requise : à l'aide d'une corde de chanvre, celui-ci va fixer sur les reins les grosses sonnailles que porteront les joaldunak.
J'ai heureusement trouvé sur le net une vidéo tournée une autre année à Bibi-Beaurivage qui les montre déambulant au son de leurs grosses cloches et au rythme de l’isopüa ( bâton muni d’une queue de cheval).
Les Joaldunak sont censés éloigner les mauvais esprits du quartier de Bibi...
Nous avons déjeuné sur la place principale où se tenait le podium.
La musique battait son plein !
Josette a entraîné Evelyne dans une danse basque endiablée tandis que je filmais... J'avais bien envie de laisser tomber l'appareil photo (façon de parler) pour me joindre à elles mais j'avais peut de louper quelque chose que je ne reverrais pas de sitôt !
Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre aussi avons-nous été étonnés de voir arriver tout un groupe de géants...
J'ai bien l'impression que ces deux géants représentent l'eau et le feu non ?
Nous avons eu la surprise de voir à la fin de cette danse que c'étaient des enfants qui faisaint danser les géants !
Un très bon moment de convivialité
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Par Tolbiac204 le 30 Avril 2018 à 23:00
Aujourd'hui nous sommes allés visiter l'aquarium de Biarritz. Pour s'y rendre depuis le centre de la ville, il faut passer devant le Port des pêcheurs puis prendre le sentier du rocher de l'Atalaye.
On arrive ainsi au Musée de la mer.
Nous arrivons pile poil pour l'animation "nourrissage des phoques" : c'était calculé... ! Il faut monter sur la terrasse du musée pour y assister.
Cette photo vient d'internet mais nous étions aussi nombreux ce jour là (sauf qu'il pleuvait).
En France, il existe deux petites colonies de phoques gris en Bretagne, à Molène-Ouessant et aux Sept-Îles. Les phoques récupérés échoués par le centre de soins de l'aquarium de Biarritz proviennent de ces colonies.
Ce dernier accueille des phoques gris depuis sa création en 1933.
Le soigneur nous explique tout sur ces animaux qu'il approche sans problème. Le gros phoque sur la droite est un mâle car il a un pelage plus foncé que les femelles. Celles-ci ont le ventre plus clair parsemé de taches noires.
À la naissance, le bébé phoque a l'allure d'une peluche. Sa fourrure blanche lui vaut le nom de blanchon. Au bout de 3 semaines, son pelage commence à changer, il devient gris. Les phoques changent de fourrure deux fois par an.
Ils mangent environ 4 kgs de maquereaux par repas : le nourrissage dure un bon moment.
Nous continuons la visite par l'intérieur de l'aquarium en commençant par
les animaux du Golfe de Gascogne
Voici une tortue géante ou tortue caouanne : elle se nourrit de maquereaux, de sardines et de calmars.
Cet aquarium est rempli de méduses lune, encore appelées méduses bleues. Elles se déplacent en ondulant ou en utilisant les courants marins.
Les méduses-lune capturent de très petites proies zoo-planctoniques (larves de poissons, micro crustacés) à l'aide de leurs tentacules munis de cellules urticantes. Les aliments sont ensuite dirigés vers la bouche qui se situe au centre de la face ventrale. Cet orifice sert aussi d'anus comme chez tous les cnidaires...
L'animal a deux modes de reproduction : sexuée ou asexuée.
Nous avons vu aussi des hippocampes : c'est un tout petit animal (5 cms environ) qui vit de 2 à 4 ans seulement et qui se nourrit de petits crustacés qu'il aspire avec sa bouche tubulaire.
(photo internet aquarium de Biarritz)
Voici une étoile épineuse : d'assez grande taille (70 à 80 centimètres), elle vit en surface mais également en profondeur (- 100 mètres), se nourrit de crustacés, de mollusques et même d'oursins et peut être une plaie pour les éleveurs de coquillages.
Une très belle photo d'André...
La bécasse de mer vit en profondeur (100 à 600 mètres) sur des fonds sablo-vaseux. Elle se nourrit de petits crustacés planctoniques.
Le cérianthe est une anémone de mer dont le pied est logé dans un tube muqueux qu'elle secrète et où elle peut se rétracter. Elle se trouve sur des fonds meubles, parfois le long d'un rocher. Les longs tentacules périphériques capturent et paralysent les proies avant de les déposer au milieu des petits tentacules péri-buccaux.
La murène est un hôte des fonds rocheux riches en cachettes. Elle apprécie les profondes crevasses dont seule sa tête émerge par moment. Son activité est essentiellement nocturne. Elle se déplace alors de sa nage ondulante à la recherche d'une proie endormie, guidée par son odorat développé.
L'araignée de mer peut se rencontrer sur des fonds variés, meubles ou rocheux. Elle peut, chez les jeunes au moins, se camoufler en fixant des algues sur les épines de sa carapace. Cette espèce se nourrit d'algues et de petits invertébrés qu'elle peut déloger des fissures grâce à ses pinces effilées.
Nous passons ensuite dans la zone des poissons vivant dans les Caraïbes.
Encore une murène : murène-porcelaine cette fois-ci. La coquine s'est cachée dans la roche accueillante aménagée dans le bassin...
J'ai pris ce drôle de poisson à yeux globuleux en photo mais, mais sans sa description...
Nous continuons avec une animation : c'est l'heure du nourrissage des poissons de ce grand aquarium.
Une petite vidéo montrant un poisson chirurgien clown à lignes bleues : à l'âge adulte les mâles règnent sur un harem de plusieurs femelles. Ce poisson se nourrit de crustacés, de mollusques et d'algues.
La raie aigle de mer peut atteindre 180 cms...
Un beau requin-marteau : dans la mer il évolue entre la surface et 100 mètres de fond. Il mesure entre 3,5 et 6 mètres et peut peser jusqu'à 500 kgs. Il est solitaire. Son activité est essentiellement nocturne et il peut vivre jusqu'à environ 37 ans.
Sa gestation est de 9 à 12 mois : il est vivipare.
Son champ de vision très large lui donne un avantage certain pour le repérage de proies potentielles : il se nourrit de poissons osseux mais aussi de raies et de requins, accessoirement de crustacés et de céphalopodes.
De quoi vit-il dans cet aquarium... ? That is the question.
Une rascasse volante (ou poisson-lion) : ce poisson mesure environ 40 cms. Ils possèdent des épines venimeuses dans chaque rayon de leurs nageoires dorsales, anales et pelviennes. Sa piqûre est très douloureuse. La toxine peut même être mortelle pour les humains dans de rares cas.
Ce poisson vit en solitaire et se nourrit principalement de poissons de moins de 15 cms mais également de crustacés et de petits mollusques.
Dans certaines îles des Caraïbes, on prête à sa chair des vertus aphrodisiaques...
Fière de ma photo de coraux mais pas de mérite : les coraux ne bougent pas !
Vous pouvez voir grâce à cette photo la grandeur de cet aquarium qui se visite sur plusieurs étages.
Cette fois-ci il s'agit d'un requin-corail : à l'âge adulte il peut dépasser les 2 mètres de longueur. Savez-vous qu'il a 3000 dents et que chacune d'entre elles se renouvelle tous les 3 jours ! L'espèce se nourrit de poissons, de crustacés et d'octopodes.
L'aquarium de Biarritz est vraiment magnifique.
Une journée pluvieuse bien employée
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Par Tolbiac204 le 30 Avril 2018 à 23:00
En cette fin d'après-midi nuageuse, nous nous sommes hasardés à sortir pour aller voir le village d'Espelette : vous savez, les piments.
A l'entrée du village se profile le château des Barons d'Ezpeleta. Le village tire d'ailleurs son nom du lieu d'implantation de ce château : Ezpeleta en basque = lieu planté de buis.
Bâti vers l'an 1000, il était sous la coupe d'une famille qui partageait le royaume avec 11 autres barons, conseils du roi de Navarre. Il fut légué aux habitants du village en 1694 par la baronne Juliana Henriquez qui était sans descendance.
Détruit puis reconstruit, il servit de presbytère jusqu'en 1967. Sa rénovation date de 1998.
Il abrite aujourd'hui la Mairie, l'Office de tourisme et la Bibliothèque.
Le château est sans doute le seul bâtiment du village à ne pas être construit en style basque : à cette époque on ne faisait pas dans la dentelle, il s'agissait de se protéger !
Pour témoin, la Poste avec son toit asymétrique abritant une ribambelle de piments - d'Espelette bien sûr -, et ses volets "rouge basque".
Nous voici dans la rue principale : une belle unité architecturale
Tiens..., un touriste !
et même deux...
Aucun doute, nous sommes bien à Espelette !
LORBLANC est la marque des produits de la région et du Sud-Ouest, directement alimentée par les producteurs locaux. Elle a vu le jour à Espelette et cette boutique lui rend hommage.
Du piment d'Espelette, en veux-tu en voilà !
La façade de l'Hôtel Euzkadi n'a rien à envier à celle de la maison précédente.
Une boutique bien alléchante...
Les fameux jambons de Bayonne y sont accrochés : savez-vous qu'ils ne peuvent porter cette appellation que s'ils ont été salés au sel de Salies de Béarn (j'en parlerai dans un prochain post), sinon ce seront de simples jambons de pays.
S'il n'y en avait pas eu autant sur la corde, je me serais bien laissée tenter...
Chauds chauds les piments... !
Une anecdote à ce propos : un jour mémorable (André vous le racontera mieux que moi), nous étions en compagnie de son frère et de sa belle-soeur dans un restaurant du quartier chinois qui n'a de restaurant que l'enseigne (une grossière erreur de choix de ma part), et je me suis frottée l'oeil après avoir touché à un piment. Je ne vous dis pas le sale quart d'heure que j'ai passé dans les toilettes ! Le comble, c'est qu'on a le réflexe de se laver l'oeil, ce qui est une grossière erreur.
Mais si j'en crois cette vidéo, le piment avec lequel je me suis brûlé les yeux était beaucoup beaucoup plus fort : explosif même !
Si vous n'avez pas regardé la vidéo, voici un tableau qui donne sur l'échelle de Scoville l'intensité des différents piments. Vous verrez que le piment d'Espelette n'est pas si fort que ça, il est juste "chaud"...
L'échelle de Scoville est une échelle de mesure de la force des piments inventée en 1912 par le pharmaclogue Wilbur Scoville dans le cadre de son travail dans la société Parke Davis, à Détroit. Son but est de renseigner sur le piquant (la pseudo-chaleur).
◄►◄►◄►◄►
Pour réaliser son échelle, Scoville préparait une solution de purée de piment mélangée avec de l'eau sucrée. Cette solution était testée par un groupe de personnes. Scoville diluait ces compositions à base d'eau sucrée jusqu'à ce que le groupe de personnes affirme ne plus ressentir le goût piquant sur la langue. Ainsi, lorsqu'un piment était mesuré à 30 000 unités sur son échelle comme c'est le cas du piment de Cayenne, cela signifiait qu'il avait dû diluer 30 000 fois la solution avant que la sensation de brûlure disparaisse.
Comme on peut le constater sur cette échelle, le piment d'Espelette "chauffe", c'est à dire qu'il crée un sensation de chaleur en bouche. Il n'a cependant été dilué que de 1500 à 2500 fois comparé au piment de Cayenne qui l'a été lui de 30 000 à 50 000 fois !
◄►◄►◄►◄►
Des maisons décorées de piments, il y en a à la pelle.
Dès que l'on aborde les dernières maisons, la nature est présente, magnifique.
Ma foi, il n'a pas plu, c'est l'essentiel mais il était moins une !
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Par Tolbiac204 le 29 Avril 2018 à 23:00
Les amis d'André et Evelyne qui habitent à Biarritz nous ont fait un beau cadeau : ils nous ont invités tous les quatre à séjourner chez eux gratis pro deo dans leur appartement de la Résidence "Milady Cottage".
Il s'agit d'une copropriété située face à la mer, faite de petits immeubles d'un seul étage dans le style basque, aux faubourgs de Biarritz.
Bon : la mer, il faut la deviner sur cette photo car hélas nous n'avons pas eu le temps espéré. En fait, c'est surtout la chaleur qui a manqué...
Par ailleurs nous avons tout de même pu bien profiter des richesses de cette belle région.
Découverte de la rade de Biarritz parsemée de rochers de grès rose
Le Port des pêcheurs : c'est ici qu'on trouvait autrefois les baleiniers. Aujourd'hui, il est voué à la navigation de plaisance et aux écoles de plongée sous-marine.
Des tamaris, en veux-tu en voilà ! Ils cachent ici en partie le rocher de l'Atalaye.
De l'autre côté de la rade, à la pointe Saint-Martin, le phare : il guide les pêcheurs depuis le 1er février 1834. Il est possible d'y monter mais le froid de ce jour n'y invite pas vraiment...
Vos gueules les mouettes !
Le célèbre rocher de la Vierge est envahi par les touristes... Il était apprécié des baleiniers qui y guettaient l'arrivée des cétacés.
André a mis un couvre-chef : il y a un petit vent frais...
Curieuse trouée dans ce rocher de grès calcaire buriné par les flots : on se croirait à Etretat !
Au milieu de la roche, à l'horizon..., cherchez le phare !
Depuis 1864, la Vierge (achetée à l'exposition franco-espagnole de Bayonne - aux ateliers Ducel de Bordeaux), y a été installée. Elle commémore le retour miraculeux de baleiniers biarrots, pris dans une tempête. Pourtant proches de la côte basque, ils n'arrivent pas à rejoindre le Port vieux de Biarritz et voient la mort arriver. En plein désespoir, ils sont éblouis par une lumière... ils la suivent et rentrent pour la plupart sains et saufs à terre.
Bientôt le Rocher de la Vierge est joint à la terre ferme par une passerelle en bois construite sur ordre de Napoléon III. Plus tard, elle cède. On dit que ce sont les ateliers d'Eiffel qui reconstruiront en 1887 celle sur laquelle on marche aujourd'hui.
Sur ce rocher, une croix en hommage aux marins de "La Surprise" décédés en 1897...
Tout au bout de la promenade, le large
Pour en savoir plus sur le rocher de la Vierge, une petite vidéo de 6 minutes
De l'autre côté du promontoire...
Photo André au zoom
Située entre le rocher de la Vierge et la côte des Basques, la Villa Belza de style néo-moyenâgeux (belza signifie "noir" en basque) a été construite à la fin du XIXème siècle. Elle a servi de décor pour des films, elle a été cabaret russe et vu des fêtes mémorables ; elle a survécu à deux incendies et après avoir été laissée à l'abandon elle a été restaurée et divisée en appartements.
Une vue imprenable... Les prix les plus chers de tout Biarritz !
Un dernier regard sur le rocher de la Vierge au travers des tamaris qui sont très nombreux dans Biarritz
La plage du Port vieux sous le soleil : sympa cette terrasse de café !
La vue imprenable de la Villa "Le Goéland"
C'est en 1903 q'un industriel lillois entiché de Biarritz et de ses mondanités fait construire cette villa avec ses deux tourelles en poivrière, sa toiture découpée et ses 650 mètres carrés sur quatre niveaux.
Toujours la Villa Belza...
Dans le centre ville, de très beaux immeubles, souvent de style basque, mais pas que...
Les tamaris sont parfois très tortueux...
Avant de rejoindre l'église Sainte-Eugénie près de laquelle nous avons laissé la voiture, nous passons près d'un promontoire rocheux (le rocher du Basta) relié à la terre par une passerelle de pierre et... très fréquenté ce dimanche : il devait sûrement servir de guet, tout comme le rocher de la Vierge, aux pêcheurs de baleines autrefois.
L'église Sainte-Eugénie porte ce nom en l'honneur de la sainte patronne de l'épouse de Napoléon III, l'Impératrice Eugénie de Montijo.
Au tympan de la porte principale figure Notre Dame de Bon Secours.
Sur ses genoux, l’enfant Jésus tient un bateau dans sa main droite. A leur droite est agenouillé Saint Martin, patron de la paroisse. A gauche, Sainte Eugénie dans son habit de moniale.
Le tympan du portail de droite est intéressant aussi. On y voit dans un médaillon représentant un baleinier avec cinq marins à bord dont deux sont en train d'harponner une baleine !
Il s'agit du sceau de la ville.
La chasse à la baleine à Biarritz
On aperçoit, sur cette image naïve, les Pyrénées au loin.
Baleine échouée sur le rivage de la côte basque
Pratiquée par les Basques qui en ont fait une véritable spécialité, il s’agit d’une chasse saisonnière dépendant de la migration des grands cétacés traversant le Golfe de Gascogne de la mi-septembre jusqu’à la fin de l’hiver.
Si tous les ports du golfe pratiquent cette chasse dès le XIIe siècle, les Biarrots ont été considérés comme les plus compétents dans ce domaine jusqu’à la fin du XVe siècle, période marquée par la disparition des baleines de la région. Cette spécialisation mentionnée dans les Rôles gascons en 1338 (« balena capta ») peut s’expliquer par la configuration géographique du bourg situé à l’écart des voies de communication mais proche du débouché commercial bayonnais.Le petit village de pêcheur de l'époque bénéficie en effet d’un paysage adapté à la chasse à la baleine. Le port est abrité de la houle par des promontoires rocheux (appelés Atalaye) utilisés comme postes d’observation et sa plage sablonneuse en pente douce permet d’échouer facilement les cétacés pour les dépecer sur place.
Jolis reflets sur la mer le soir depuis La Milady
La suite au prochain numéro
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