• Arras pour cette fin de semaine, nous avons vu une superbe exposition qui se tient au Musée des Beaux Arts. Elle s'intitule "Arras vous fait la cour" et présente, dans le cadre d'un partenariat de 10 ans entre l’Établissement public du château de Versailles, le Conseil régional Nord-Pas de Calais et la Ville d’Arras, 100 chef-d’œuvres du Château de Versailles.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Le bâtiment du Musée est élégant.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Pas un chat dans les couloirs... pourtant fort beaux

    Le parcours de l'exposition se divise en six parties.

    Première partie : De marbre, de bronze, d'or et d'argent

    La première oeuvre présentée est la grille de la Salle des Hocquetons.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    In situ à Versailles

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Buste d'empereur romain Elagabale

    Ce buste orne le salon de la Paix à l'extrémité de la Galerie des Glaces où il est signalé dès 1707. La tête est un magnifique bronze italien du XVIème siècle et a été complétée en 1685 par un buste en marbre vert de François Girardon ainsi que par un ensemble d'ornements en bronze doré.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Buste de Louis XIV par Jean Varin (1665)

    Il a été installé en 1676 au centre du grand escalier monumental du château encore appelé l'escalier des Ambassadeurs. Jean Varin était surtout un graveur de monnaie.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    In situ jusqu'en 1752 où l'escalier fût supprimé par Louis XV.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Visite de Louis XIV à la Manufacture des Gobelins (1667)

    Cette tapisserie fait partie de la suite des 14 tapisseries de l'Histoire du Roy : son tissage nécessita un temps moyen de six ans. La visite du Roi aux Gobelins est le grand morceau de la série.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Bénitier-reliquaire de la Reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, offert en 1674 par Fabrizio Spada, nonce du pape Clément X. La Reine, très croyante, trouvait dans la foi un secours pour faire face aux infidélités du Roi.

    La miniature représente une Annonciation, peinte par Ciro Ferri d’après un tableau de Pierre de Cortone, conservé dans l’église Saint-François à Cortone en Italie. L’ange Gabriel est agenouillé devant la Vierge Marie pour lui annoncer qu’elle enfantera le Christ. Une relique du manteau de la Vierge est d’ailleurs conservée dans la partie supérieure de l’objet, au milieu d’une couronne de fleurs tenue par deux Amours. Dans la partie inférieure, une cuve avec deux petits angelots est destinée à

    accueillir l’eau bénite. L’objet est exceptionnel par la qualité de sa conception et de son exécution, et la reine Marie-Thérèse y était particulièrement attachée en raison de la valeur de la relique.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Deuxième partie : Boiseries et marqueteries

    En pénétrant dans la deuxième salle de l’exposition, le visiteur découvrira les appartements privés des princes, ornés de boiseries sculptées. Peintures, mobilier et objets d’art lui feront ressentir la vie à la cour, dans ces espaces intimes.

    Louis XV enfant

    Il s'agit d'un talbeau d'Augustin Oudart Justina, peintre membre de l'académie parisienne de Saint-Luc.

    L’avènement d’un nouveau souverain donnait toujours lieu à de nombreuses commandes de portraits pour la famille royale, les institutions, les cadeaux aux cours européennes, les envois aux représentants diplomatiques de la France à l’étranger, etc...

    A l'âge de 6 à 7 ans et roi depuis plus d'un an, Louis XV porte, sur son habit cousu de pierres précieuses, le grand cordon bleu de l'ordre du Saint-Esprit, le principal des ordres royaux.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    La famille du Duc de Penthièvre (fils légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan) en 1768 ou "La tasse de chocolat" par Jean-Baptiste Charpentier

    La scène se situe dans un salon de style Louis XV, la famille est dépeinte avec grâce et naturel, s’adonnant à la dégustation du chocolat, popularisé en France par Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, et qui devint au XVIIIe siècle une véritable mode.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Bureau plat du Dauphin, fils de Louis XV (Bernard Van Riesen Burgh - 1745)

     

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Grand panneau de boiserie Louis XVI au profil de Calliope, Muse de l'Eloquence et de la Poésie héroïque (Bernard Van Riesen Burgh - 1745)

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Troisième partie est : Eaux et fontaines

    Après avoir parcouru les « dedans » de la résidence, le visiteur découvrira les « dehors » : jardins, parcs et bosquets, ornés de somptueux jeux d’eau.

     Couloir "Eaux et fontaines"

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Latone et ses enfants, Diane et Apollon, implorant Jupiter d'exercer sa colère sur les paysans de Lycie.

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Quatrième partie : Parc et bosquets

     Le labyrinthe des jardins de Versailles est récréé ici...

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Le singe et ses petits

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Coq de la deuxième fontaine du labyrinthe

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Renard de la troisième fontaine du labyrinthe

     L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Apollon servi par les nymphes (François Girardon et Thomas Regnaudin, 1666-1674)

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Chevaux du soleil s'abreuvant (Gilles Guérin, 1666-1674)

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Cinquième partie : Fleurs de Trianon

    Au-delà du château et de ses jardins, Louis XIV décide d’aménager au nord-ouest, le domaine de Trianon.

    Cette atmosphère florale et champêtre de Trianon sera évoquée au travers des plus beaux portraits de Madame de Pompadour ou de la Reine Marie- Antoinette, des services en porcelaines réalisés pour le Petit Trianon, et du mobilier précieux comme le célèbre mobilier « aux épis », un ensemble commandé pour la chambre de Marie-Antoinette au Petit Trianon et dont le décor champêtre rappelle les jardins environnants.

     La Marquise de Pompadour en Belle Jardinière

     L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Vase couvert d'or et garni de fleurs et plantes

     L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Marie-Antoinette par Madame Vigée Le Brun

     L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Madame Du Barry par Drouais

     L'exposition "Arras vous fait la cour"

     

    Sixième partie : Fêtes et feux

    Dans cette ultime salle de l’exposition les visiteurs pourront admirer les gravures et tableaux relatant les épisodes les plus marquants de ces événements, du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI, des fêtes légendaires et inoubliables, racontées, gravées, diffusées, et dont la démesure étonne encore aujourd’hui.

     

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

    Le bal paré donné à Versailles à l’occasion du mariage du dauphin Louis de France avec l’infante d’Espagne le 24 février 1745 (Charles-Nicolas Cochin le Jeune, estampe)

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Illumination du pavillon du Belvédère et du Rocher dans le jardin du Petit Trianon, en 1781 (Claude-Louis Châtelet, 1781, huile sur toile)

    L'exposition "Arras vous fait la cour"

     Un grand film vient clôturer l’exposition, rendant hommage à l’excellence du savoir-faire français : restaurateurs, serruriers, horlogers, accordeurs d’orgue et de clavecins, ébénistes, tapissiers, fontainiers, sculpteurs, jardiniers, ferronniers, doreurs, artificiers… tous perpétuent ces savoirs-faire et interviennent jour après jour sur les décors de la résidence royale et sur ses chefs-d’œuvre.

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    Bon : vous vous en serez doutés... J'ai un peu fait du "copier-coller" pour une fois !

    L'exposition dure jusqu'au 20 mars 2016.

    Si vous ne connaissez par Arras, c'est peut-être l'occasion d'aller découvrir cette jolie ville dont le Beffroi a été élu "Monument préféré des français" en 2015.

    Et puis, à 30 kilomètres d'Arras, il y a Lens et son nouveau Louvre !


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  • J'ai adoré visiter l'exposition qui se tient en ce moment au Musée Marmottan : il s'agit de la collection de peinture du couple Hahnloser-Bühler, Arthur et Hedy.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Le couple suisse a réuni entre 1905 et 1936 les œuvres des peintres de l'époque (les nabis et les fauves) avec lesquels ils se sont liés d'amitié, les recevant régulièrement dans leur résidence à Winthertur près de Zurich, la Villa Flora. La maison devient un lieu d'échanges et de création.

    La famille vers 1902-1903

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    75 chefs-d'oeuvre sont exposés dans le Musée : tous tapissaient les murs de la Villa Flora.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

     

    Dès 1908, les Hahnloser entretiennent une riche correspondance avec Félix Vallotton et Henri Manguin. Grâce à ces derniers, ils font la connaissance en particulier de Pierre BonnardHenri MatisseOdilon RedonGeorges RouaultAristide Maillol ou encore Edouard Vuillard, qui deviennent leurs amis et dont ils achètent de nombreuses œuvres. Ils investissent également dans l'achat d'œuvres des grands peintres: Vincent van GoghPaul GauguinPaul Cézanne ou Auguste Renoir. La collection, acquise directement chez les peintres, contribua beaucoup à faire connaître le postimpressionnisme.

    L'un des premiers tableaux exposés à Marmottan est de Giovanni Giacometti (le père d'alberto) : son titre "Maisons ensoleillées à Stampa" (1912).

    Il s'agit du village suisse où s'est installé le peintre. De belles couleurs, non ?

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Voici la première oeuvre d'un autre peintre suisse, Ferdinand Hodler, achetée par les Hahnloser : elle se nomme "Le cerisier" et a été peinte en 1906.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Du même peintre, le massif de la Jungfrau vu de Murren que j'aime beaucoup.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Mon chouchou, c'est Félix Valloton.

    Ici, Hedy et Arthur Hahnloser, respectivement en 1908 et 1909. 

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan 

    L'estérel et la baie de Cannes (1925) 

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan 

    Le chapeau violet (1907)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan 

    Le chef-d'oeuvre de Valloton : La blanche et la noire (1913)

    Il n'est pas sans rappeler l'Olympia de Manet... Le couple Hahnloser l'acquiert courageusement et l'accroche dans la bibliothèque de la Villa Flora.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan 

    C'est en 1915 que le couple Hahnloser acquiert à la Galerie Bernheim-Jeune à Lausanne ce tableau de Pierre Bonnard, intégrant ainsi à leur collection une oeuvre majeure du peintre.

    Effet de glace (1909)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Cet autre tableau de Bonnard est intéressant de par la présence à la table du goûter (servi par Marthe, la compagne du peintre, en robe rouge) de la maîtresse du peintre : c'est vrai que son chapeau bleu attire tout de suite le regard.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Un autre habitué de la Villa Flora : Edouard Vuillard

    Roses rouges et étoffes sur une table (1900-1901)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Ne dirait-on pas un Turner... ?

    Il s'agit en fait d'un tableau d'Odilon Redon, le bateau rouge. Ce sont toujours leurs amis peintres qui attirèrent l'attention du couple sur celui-ci.

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Toujours d'Odilon Redon : les anémones (1912)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Les précurseurs

    Paul Cézanne : plaine provençale (1883-1885)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Vincent Van Gogh : le semeur

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Edouard Manet : Amazone (1883)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Pierre Auguste Renoir : Bouquet (1918)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan  

    Le groupe des fauves et les Hahnloser

    Henri Matisse : Cahier noir (1918)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan 

    Un peintre que je découvre avec beaucoup d'intérêt : Henri Manguin

    La Flora, Winthertur (1912)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Du même auteur : La sieste ou Rocking-chair

    Sublime non ?

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    Albert Marquet : Le port de Saint-Tropez (1912)

    Exposition Villa Flora au Musée Marmottan

    A la mort d'Arthur Hahnloser en mai 1936, la collection s'arrête... Son épouse, elle, lui survivra jusqu'en mai 1952.

    L'exposition dure jusqu'au 7 février 2016 : une occasion d'y aller peut-être ?


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  • Avant de rejoindre nos pénates parisiens (admirez l'à propos !), nous voici aujourd'hui à Alise-Sainte-Reine pour une deuxième visite du MuséoParc Alésia.

    Mais ce ne sera pas tout à fait la même visite que la première fois (Cliquez ICI si vous désirez relire l'article) puisque aujourd'hui nous allons visiter l'exposition qui s'y tient depuis déjà plusieurs mois et qui se termine bientôt :

    "Astérix à Alésia, du mythe à la réalité"

    Autant dire qu'il s'agit ici de déterminer la part de vérité dans les albums de Goscinny et Uderzo en étudiant les textes antiques (les "Commentaires de la Guerre des Gaules" de César en particulier) ainsi qu'en se penchant sur les résultats des fouilles archéologiques.

    Rappelez-vous : le MuséoParc c'est d'abord ce bâtiment construit par le Cabinet d'architectes Bernard Tschumi : tout de bois vêtu, il se fond très bien dans la nature.

    Il s'agit du Centre d'interprétation de la bataille d'Alésia (52 avant Jésus-Christ). Le Musée archéologique qui le complétera est prévu, lui, pour 2018.

    Allons-y !

    Voici une photo des deux compères, auteurs de la BD qui a fait le tour du monde.

    René Goscinny tapait les scénarios de ses BD sur une machine à écrire rapportée de son séjour aux Etats-Unis (entre 1945 et 1951) de marque Royal (type Keystone) au clavier anglo-saxon "Qwerty" posée sur un "matelas" pour adoucir les bruits de la frappe. Il était également entouré de figurines, de planches d'album, de son petit Larousse, de sa cocotte en papier en porcelaine, et de très nombreux ouvrages, notamment sur l'histoire de la Gaule.

    Quant à Albert Uderzo, il peint sur des planches à dessin fabriquées par son père et éclairées par une lampe d'architecte. A proximité sont rassemblées des figurines, des planches d'album et différents ustensiles : crayons, gomme, taille-crayon, règle pour tracer les cases des planches, encrier, pot contenant des pinceaux londoniens de chez Winsor et Newton, punaises pour fixer la feuille, et une plume de rapace pour enlever les épluchures de gomme...

    La bible de tout bon historien sur la période en question, ce sont naturellement les écrits de César. Goscinny s'est imprégné de leur lecture avant de les oublier totalement pour créer le personnage de son héros.

    Ici les "Commentaires sur la Guerre des Gaules", avec des notes historiques, critiques et militaires, par Monsieur le Comte Lancelot Turpin de Crissé (1785)

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Evidemment, les "Commentaires de la Guerre des Gaules" (dont on ne possède que des copies anciennes) constituent une source riche de renseignements sur les événements qui se sont déroulés autour de 50 avant JC mais on peut aussi craindre qu'ils ne soient pas totalement objectifs, ayant servi à César à rendre compte et justifier ses choix auprès du Sénat mais aussi à se faire un peu de pub !

     Jules César, héros de  BD : caricature confrontée aux représentations existantes. La couronne de lauriers est présente sur la pièce de monnaie tout comme dans la BD.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Le premier album de la série "Astérix le gaulois" met en scène la reddition de Vercingétorix. Cette scène est traitée de différentes manières dans la bande dessinée.

    ▲ La première version met à l’honneur le chef gaulois qui, bien que vaincu, s’impose devant César et lui jette son équipement sur les pieds.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ▲ Dans un second temps, ce même moment est traité de manière plus réaliste, à la faveur de César qui trône devant un Vercingétorix défait, à genou.

    Là est sûrement plus la vérité historique telle que traitée dans les écoles par l'étude d'affiches.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Dès qu'on entre dans l'espace réservé à l'exposition on est plongé dans l’univers d’Astérix avec la reproduction en grand format de vignettes de la bande dessinée auxquelles s’ajoutent de nombreux personnages et éléments de décor en 2D qui jalonnent le parcours.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Trois parties dans cette exposition : la vie militaire, la vie au village et la religion

    La vie militaire

    ► La bagarre

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Cette conception du combat, bien que poussée à l’extrême dans la bande dessinée, découle de considérations anciennes sur les Gaulois.

    ▲ Plusieurs écrits romains parlent d'un peuple belliqueux, cruel et même barbare. C'et également ainsi qu'il est présenté dans l'iconographie du XIXème siècle.

    ▲ Pourtant, César évoque leur connaissance de l’art militaire et recense plusieurs tactiques de combat. Il fera d’ailleurs engager de nombreux cavaliers gaulois dans ses propres rangs, ce qui témoigne de leur qualité au combat.

    ▲ L’étude des armes trouvées pendant les fouilles et l’archéologie expérimentale aident à restituer plus précisément les stratégies développées par les troupes gauloises : armes d’une grande technicité et efficacité, entraînement et discipline, troupes d’élite, formations sur le champ de bataille…

    On est donc ici loin des albums...

    *****

    Les gaulois qui combattaient portaient-ils un casque ailé ?

    comme le montrent : les albums d'Astérix

    ou les gravures des années 60 enseignées dans les écoles ?

    Et bien non ! nous dit l'exposition.

    Les guerriers gaulois avaient un casque avec des protège-joues comme le montre cette reconstitution de la panoplie d'un guerrier gaulois à l'époque de la Guerre des Gaules. Ils portaient aussi une cotte de mailles en fer (la Gaule regorgeait de mines de fer et les gaulois étaient experts dans l'extraction du minerai), étaient armés d'une épée ou d'une lance et étaient protégés par un bouclier ovale en bois muni d'une protection métallique à l'endroit de la poignée (pour protéger la main).

    Une précision : tous les guerriers ne portaient pas de cotte de mailles car le prix de fabrication d'un tel vêtement était absolument énorme (le prix d'une exploitation agricole pour vous faire une idée...).

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Quant aux légionnaires romains, ils portaient une armure constituée de plaques de fer assemblées par des lanières de cuir (donc plus lourde et moins mobile que la cotte), un casque avec protège-joues et protège-nuque, étaient armés d'un glaive et d'un javelot et possédaient un bouclier en bois semi-cylindrique également muni d'une protection en métal.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ► Les camps romains

    Aquarium, Babaorum, Laudanum et Petibonum sont les quatre camps retranchés qui entourent le village d’Astérix. Ils subissent toujours les attaques gauloises malgré la présence de gardes et de systèmes de fortifications.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Mis à part leurs noms humoristiques, ces camps romains reflètent assez bien la réalité.

    L’armée procède premièrement au choix du lieu par une observation fine du terrain (visibilité, ressources…). La construction répond ensuite à une organisation assez stricte : les terrassiers creusent les fossés, les bûcherons approvisionnent en bois pour que les charpentiers élèvent les palissades.

    Les albums distinguent plusieurs corps de métiers mais ce sont bien les légionnaires qui officient pour toutes ces étapes. Le camp illustre ainsi le savoir-faire des légionnaires mais également la hiérarchie de l’armée par un placement rigoureux des tentes autour de celle du général.

    ► Les chefs

    Dans la BD, le chef c'est Abraracourcix.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Le fait qu'il soit toujours représenté dans la BD juché sur un bouclier porté par deux hommes fait plutôt référence au sacre de Clovis qu'à une coutume gauloise : il n'existe aucune représentation d'un chef porté sur un bouclier à l'époque gauloise.

    Par contre, la fonction guerrière des chefs gaulois est indiscutable et, comme dans la bande dessinée, ceux-ci prennent conseil auprès des druides.

    La vie au village

    Dans les aventures d'Astérix, le lecteur suit la vie quotidienne dans le village gaulois. Album après album, certaines particularités récurrentes sont devenues familières. Personne ne pourrait imaginer une aventure sans chasse au sanglier ou sans banquet final ! Il en est de même pour certains personnages incontournables. Qu’en est-il réellement à l'époque gauloise ?

    ► Le village gaulois

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ▲ Les textes antiques parlent peu de l'habitat gaulois. Strabon, écrivain et géographe grec, évoque "des bâtiments isolés et de forme ronde, formés d'ais et de claies d'osier, et surmontés d'un toit fort élevé et probablement terminé en pointe".

    ▲ Aux XIXème et XXème siècles dans les manuels d'histoire, les gaulois vivent au milieu des forêts et dans des huttes.

    ▲  Aujourd'hui, grâce aux découvertes archéologiques, on sait que les gaulois vivaient dans des fermes ou dans des villes, parfois fortifiées appelées "Murus gallicus". Ces fortifications étaient faites d'un assemblage solide de bois, de terre et de pierre. Des vestiges de ces fortifications ont été trouvés à Alésia mais, en ce qui concerne les maisons, pas de restes car elles étaient fabriquées de matériaux périssables (bois, chaume, torchis).

    ► Le sanglier

    Lorsqu’ils ne combattent pas les Romains, Astérix et Obélix chassent le sanglier. Rôti, il devient la nourriture préférée d'Obélix selon Goscinny et Uderzo.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    L'image des Gaulois vivant dans les forêts et pratiquant la chasse s'est développée durant le XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe siècle. Ce cliché est en parfaite adéquation avec celui du Gaulois barbare qui chasse et vit dans de simples huttes au fond des bois.

     

    Pourtant, la réalité est toute autre.

    Les textes antiques mettent en avant la diversité de la nourriture : viandes, céréales, poissons, fruits, légumes produits laitiers et épices. En croisant l’étude des restes alimentaires à celle des ustensiles, on parvient à cerner au plus près les pratiques. L’élevage et l’agriculture, largement maîtrisés, fournissent l’essentiel de l’alimentation. Le repas le plus courant est constitué de céréales transformées (pains, bouillies ou galettes) agrémentées de légumes frais et secs et de fruits. Les viandes les plus consommées sont le porc, le boeuf et le mouton, de préférence bouillies. Les animaux chassés constituent une part infime de l’alimentation et leur capture relève plus d’un entraînement pour les guerriers.

    Les gaulois ne mangent du sanglier que très exceptionnellement !

    ► Le banquet

    Chaque album d'Astérix se termine par un banquet qui rassemble les habitants du village sur une place. Pour célébrer la fin d’une aventure dans un esprit de fête, rien ne manque autour du foyer. Les victuailles abondent et les amphores ou tonneaux regorgent de vin pour satisfaire les habitants réunis autour d’une grande table. Les Gaulois mangent assis sur des tabourets, dévorent le sanglier à pleines dents tandis qu’ils s’abreuvent dans des cornes à boire.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    D’après les textes antiques qui ont inspiré les auteurs, les banquets ont existé sous une forme assez semblable.

    ▲ Deux auteurs grecs relatent des banquets gaulois installés dans une aire délimitée avec des quantités phénoménales de nourriture et de vin pour des convives installés à des places bien précises selon leur statut et mangeant avec les doigts.

    ▲ Les recherches archéologiques confirment certains points de ces récits mais apportent aussi d'autres informations. La fouille de plusieurs sanctuaires gaulois, notamment à Alésia, a révélé la présence d'enclos à banquets, c'est-à-dire des aires délimitées par un fossé, dans lesquels les festins prennent place. Au cours ou après le repas, les Gaulois jettent dans ces fossés amphores brisées ayant contenu du vin, vaisselles et ossements d'animaux consommés. Ces vestiges témoignent de la façon de manger, de la vaisselle et des ustensiles utilisés.

    Ces pratiques sont-elles associées à des occasions guerrières, ont-elles une dimension politique ou religieuse ? La question fait débat entre les archéologues.

    Fragments d'amphore et ossements d'animaux retrouvés dans le fossé gaulois (Olivier de Cazanove)

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Ustensiles de cuisine trouvés dans les fouilles d'Alésia (ou reconstitués)

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ► Obélix et la mode gauloise

    Obélix est facilement reconnaissable par ses tresses, sa moustache et son pantalon à rayures bleues et blanches. Tous les Gaulois de la bande dessinée portent ainsi des braies (des pantalons) et le plus souvent une tunique à manches courtes ou longues. Le chef, le druide et le barde sont également vêtus d’une cape attachée par une broche.

    L’apparence des Gaulois dans la bande dessinée est elle-aussi entachée de certains clichés. Si le port de la moustache et des cheveux longs est mentionné dans certains textes antiques, il relève surtout d’une image stéréotypée héritée des représentations artistiques du XIXe siècle, popularisée par les illustrations des manuels scolaires jusqu'au milieu du XXe siècle.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Concernant l'habillement, Goscinny et Uderzo ne se sont pas éloignés de la réalité historique.

    ▲ Diodore de Sicile, historien grec du Ier siècle av. J.-C., rapporte que les Gaulois "se vêtent d'habits étonnants, de tuniques teintes de toutes les couleurs, et de pantalons qu'ils appellent des braies...". Ce pantalon ample et resserré à la cheville, typiquement gaulois, se retrouve aussi sur des représentations sculptées. Strabon, géographe grec, rapporte également que "les Gaulois sont habillés de saies". Historiquement, seuls les nobles gaulois peuvent porter ce vêtement car son coût est élevé en raison des couleurs et motifs géométriques qui ornent le tissu.

    ▲ Les quelques pièces de tissu et les vestiges liés à l’activité de teinture et de tissage permettent d’entrevoir un artisanat textile très développé à l’époque gauloise. Diverses matières animales et végétales fournissent les fibres et les pigments pour la confection d’étoffes aux couleurs vives et aux motifs parfois complexes, grâce à l’utilisation de métiers à tisser perfectionnés.

    L'habillement du gaulois

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Les bijoux du gaulois

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ► Cétautomatix, le forgeron

    Cétautomatix, le forgeron du village, est facilement identifiable par sa carrure musclée et son tablier en cuir. Surtout connu pour ses bagarres avec le poissonnier Ordralfabétix, on le rencontre parfois dans son atelier, en plein travail.

    Le choix de ce personnage est porteur de sens car les artisans gaulois jouissaient d’une grande réputation pour le travail des métaux et particulièrement du fer. Cet aspect n’a pas été exploité au XIXe siècle contrairement à d’autres savoir-faire ou inventions dont l’origine gauloise était synonyme d’authenticité et de robustesse.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ▲ Les vestiges archéologiques et les textes antiques sont là encore riches d’informations. Les forgerons occupent une place importante dans la société gauloise et leur réputation dépasse les limites de la Gaule. Ils produisent des outils et des objets pour la vie quotidienne. Mais il existe également des ateliers spécialisés où l'on fabrique des objets plus complexes nécessitant des savoir-faire particuliers : casques, lances, boucliers mais surtout épées avec fourreaux ou encore cottes de mailles. Qu'importe la finalité, l'outillage des forgerons est toujours le même : le feu, le bassin, le marteau, la pince de forge et l'enclume.

    Outils de forgeron ayant été trouvés sur les fouilles d'Alésia

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    La religion

    Dans la société gauloise, la religion est très présente et influence la vie quotidienne. De plus, tous les écoliers français apprennent que les Gaulois sont polythéistes et qu'il existe des bardes et des druides célébrant des cérémonies religieuses.

    Les deux auteurs d'Astérix ont donc utilisé ces poncifs et leur ont ajouté une bonne dose d'humour et de magie !

    ► Panoramix, le druide

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Le personnage de Panoramix est né d'un heureux mélange entre des récits antiques et l'imagination de Goscinny et Uderzo.

    ▲ César, dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules, souligne leur rôle religieux mais aussi éducatif, moralisateur et judiciaire, plus particulièrement pendant la réunion annuelle dans la forêt des Carnutes. Il s’inspire probablement de Poseidonios d’Apamée, géographe et historien grec, qui souligne ces caractéristiques cinquante ans plus tôt et qualifie les druides de philosophes et de savants, étudiant l'astronomie, la botanique, les mathématiques... Robe blanche et serpe d'or renvoient directement aux écrits du Romain Pline l'Ancien au Ier siècle ap. J.-C.

    ▲ À partir de cette description s'est développée une image fantasmée et mythique des druides de la Renaissance jusqu'à nos jours. Les représentations artistiques sont nombreuses mais remises en question car ce témoignage date d’une époque où la société gauloise et ses druides n'existent plus. Les textes antiques dressent donc un portrait des druides qui n'est peut-être pas toujours fidèle à la réalité.

    ▲ Si l'archéologie n'a jamais permis de révéler l'existence de druide, ni de localiser la forêt des Carnutes, l'étude des lieux de culte indique que la religion a une place importante dans la société gauloise. De plus, la découverte de calendrier gallo-romain aux inscriptions en langue gauloise comme celui découvert à Coligny (Ain) atteste de connaissances en astronomie dès l'époque gauloise. Ainsi, certains Gaulois peuvent avoir des pouvoirs religieux et des savoirs multiples sur le monde qui les entoure.

    Une précision importante : rien ne permet à ce jour d’envisager l’existence de la potion magique...

     ► Assurancetourix, le barde

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Une image romantique s'est développée dès le XVIIIe siècle, notamment à travers les poèmes d'Ossian, barde inventé par un poète anglais. Le personnage du barde celtique devient populaire et incontournable par le biais de la peinture et des manuels scolaires.

    Cette vision fantasmée découle directement de textes antiques.

    ▲ Diodore de Sicile les définit comme des poètes lyriques jouant de la lyre, chantant la paix et surtout la guerre. Lucain, poète romain (Ier siècle ap. J.-C.), leur attribue le pouvoir religieux de choisir les âmes qui gagneraient le paradis et d'arbitrer les duels lors de banquets. Cette réalité semble surtout vraie pour le début de l’époque gauloise, où les bardes sont au sommet de la hiérarchie religieuse, devant les druides, mais leur pouvoir sera amoindri à partir du IIe siècle ap. J.-C.

     ▲ L'archéologie ne permet pas d'identifier clairement la présence et le rôle du barde dans la société gauloise, ni son type de voix. En revanche, les découvertes archéologiques peuvent renseigner sur les instruments de musique existants. Lyre et carnyx (une trompe destinée à effrayer l'ennemi) sont attestés par les vestiges (restes d'instruments de musique ou représentations sculptées). De plus, l'expérimentation archéologique (fabrication et utilisation d'instruments reconstitués) apporte des informations complémentaires, notamment sur les sonorités possibles.

    Flûtes et lyres

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Syrinx (flûte de Pan)

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    ► Les dieux gaulois

    "Par Toutatis", "Par Belenos"... Il n'y a pas un album d'Astérix sans que les Gaulois ne jurent par leurs dieux. La liste est longue et recueille un grand nombre de divinités connues par les écrits antiques, sauf bien sûr le dieu Bug et la déesse Amora !

     Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    A l'époque des gaulois, il n'y a pas d'écrits mentionnant les noms des divinités ni de représentations distinctes. Plusieurs de leurs divinités sont identifiées grâce aux récits antiques et aux vestiges archéologiques : elles sont nommées par leur nom gaulois ou par le nom de la divinité romaine homologue.

     ▲ Après la conquête romaine, en revanche, les Gallo-Romains honorent à la fois des dieux romains et des dieux gaulois. Statuettes et inscriptions galloromaines renseignent alors sur leur nom, attribut et particularité. Associé à la nature, aux astres, aux activités, aux lieux…, le panthéon des dieux gaulois et gallo-romains est ainsi très fourni.

    Statuette dite "de Paule" (fin du IIème siècle avant J.C.) Epoque gauloise : il pourrait s'agit d'un barde.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Dans la cosmogonie gauloise, le ciel est une toile soutenue par des colonnes.

    La peur récurrente d'Astérix et ses compatriotes "que le ciel ne leur tombe sur la tête", si ces colonnes venaient à s'effondrer, n'est donc pas sortie de l'imagination de Goscinny.

    **********

    La visite de l'exposition terminée, il reste encore à aller faire un tour sur la terrasse du Musée pour profiter de la vue.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Et en plus, l'expo se continue ici !

    Les personnages de la BD en 2D accompagnent le visiteur tout autour du Musée.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Sympathique, Obélix !

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Agecanonix et Assurancetourix

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Abraracourcix, le chef

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Le camouflage du légionnaire romain : les romains seraient-ils couards... ?

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    Légionnaires romains croqués par Uderzo : c'est fou comme ils ont l'air ahuri !

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

    La "tortue" des légions romaines

      La tortue est mentionnée par César dans ses écrits, bien plus souvent cependant pour les Gaulois que pour les Romains. Cette formation est très utile pour se protéger des pluies de flèche lancées par les machines de guerre romaines et donc certainement adoptée par les armées de Vercingétorix.

    Astérix à Alésia, du mythe à la réalité au MuséoParc Alésia

     

    Bravo au MuséoParc pour cette intéressante exposition

     


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  • Moins de soleil que la dernière fois pour cette randonnée-culture à Saint-Germain-en-Laye. Un froid inhabituel pour la saison a en effet envahi la France depuis quelques jours... mais, en bons randonneurs que nous sommes, nous avons prévu l'habillement adéquate : polaires, anoraks fourrés, bonnets ou capuches, écharpes, gants et pantalons longs sont de mise aujourd'hui.

    Autour de la table d'orientation

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    La vue sur Paris est dégagée depuis la terrasse.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Voici le Pavillon Henri IV : c'est là qu'est né Louis XIV.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le lieu fût ultérieurement transformé en Hôtel Restaurant de luxe. C'est ici qu'Alexandre Dumas écrivit dans les années 1840 "Les trois mousquetaires" et "Le Comte de Monte Cristo".

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Pas désagréable la vue depuis la terrasse du restaurant... par beau temps !

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Après avoir longé sur ses presque 2 kilomètres la terrasse du château, nous voici dans la forêt.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Tiens... des amanites tue-mouche !

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Aussi belle que toxique ! (elle est hallucinogène...)

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Une petite halte au bord de ce point d'eau pour pique-niquer

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    et nous voilà repartis sous la guidance de Jacqueline et d'Yvonne.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Mais non... nous n'étions pas perdus !

    Juste un peu égarés : la preuve, nous voici revenus au château.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Un peu à l'écart du centre ville, le Musée Maurice Denis

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Voici la chapelle

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    et les sculptures d'Antoine Bourdelle dans le jardin.

    Celle-ci est guerrière...

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    et ici le centaure est mourant (d'autant plus que je lui ai coupé la tête !)

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Nous commençons notre visite par celle de la Chapelle que Maurice Denis à décorée de 1915 à 1922. Elle fait partie de l'ancien hôpital général Royal fondé par Madame de Montespan.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Dès 1915, l'artiste entreprend la réalisation du chemin de Croix .

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Ce n'est qu'à partir de 1919 qu'il commence la série des Béatitudes, grandes figures peintes en camaïeu bleu, qui forment avec le plafond, réalisé ultérieurement, la partie haute du décor mural.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    La réalisation des vitraux est due à Marcel Poncet qui a travaillé d'après les cartons de Maurice Denis.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le peintre s'est représenté dans cette nativité à droite, avec la barbiche. On y voit également sa première épouse, Marthe, la seconde, Lisbeth, et ses enfants...

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Puis, nous continuons par la visite du musée à proprement parler.

    Ce tableau de Maurice Denis intitulé "L'échelle dans le feuillage" me rappelle Mucha. C'est vrai qu'il préfigure l'Art nouveau.

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Régates à Perros-Guirec vues de la jetée ouest (Maurice Denis - 1897)

    Le caractère Nabi de l'oeuvre se manifeste dans le cadrage en vue plongeante inspiré des estampes japonaises, le graphisme décoratif des vagues en arabesques, la simplification des formes colorées. Excluant la représentation réaliste, l'artiste suggère plus qu'il ne décrit. 

     La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Madame Ranson au chat (Maurice Denis - vers 1892)

    France Ranson est la femme du peintre nabi Paul Ranson, qui accueillait régulièrement ses amis dans son atelier parisien, boulevard du Montparnasse. Pour ce portrait de la maîtresse de maison, Maurice Denis fait de nombreux emprunts à l’art japonais : un format vertical étroit, l’absence de modelé qui laisse place à un traitement graphique de la ligne, ou encore les motifs ondoyants qui vont de la robe au papier peint et jusqu’au pelage du chat. La « déformation subjective » permet à l’artiste d’allonger la jupe de la jeune femme et de lui faire un tout petit pied. Avec les arabesques raffinées qui parcourent la composition, ces choix suggèrent l’élégance de la silhouette et donnent à l’œuvre un caractère très décoratif.

     La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Avila derrière les remparts (Maurice Denis - 1905)

    Un souvenir de son unique voyage en Espagne

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    La peinture mystique d'un Nabi

    Cet ensemble de sept toiles de Maurice Denis représente la légende de Saint-Hubert. Il a été commandé en 1895 à l'artiste par le Baron Denys Cochin, savant et homme politique, comme décor à son bureau.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le panneau central représente la vision du Saint : la croix du Christ lui apparaît entre les bois d'un cerf lors d'une chasse.

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Le Sacré-Cœur (Maurice Denis - 1930)

    Ce tableau m'a beaucoup touchée...

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le mystère catholique (Maurice Denis - 1889)

    Il s'agit de la vision du peintre pour l'Annonciation : le prêtre prend ici la place de l'Ange Gabriel...

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Les portraits

    La famille était quelque chose d’important pour Maurice Denis, rappelle Laurence Rimaux, la chargée d'action culturelle au Musée. Il faut se souvenir qu’il était catholique, attaché à ses valeurs… et père de neuf enfants !"

    Triple portrait de Marthe fiancée (1892)

    Le tableau fait partie de la série de portraits multiples où il exprime en une oeuvre divers aspects d'une personne "unique".

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Portrait des grands-parents Denis (1899)

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    L'enfant sur la plage (il s'agit du fils de Maurice Denis)

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le dessert dans le jardin (1897)

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Autoportrait devant le Prieuré

    Après la mort de son épouse Marthe en 1919, Maurice Denis se retrouve seul avec de jeunes enfants et dans un grand désarroi matériel et moral. Lorsque deux ans plus tard il rencontre Élisabeth Graterolle, il est d’abord frappé par sa ressemblance avec la défunte, puis touché par sa bonne humeur, son intelligence et sa voix de cantatrice. Il pense qu’une « telle personne dans une famille désemparée, mettrait de l’ordre, de la sérénité, de la joie » et se dit que Marthe l’aurait approuvé. Le mariage est décidé après que le peintre a présenté la jeune femme à ses enfants et s’est assuré de leur accord.

    C’est cette « histoire » qui est racontée dans l’autoportrait de l’artiste peignant dans le jardin devant sa maison. Les petits garçons jouent, les grandes filles bavardent et sur la terrasse, Marthe, aussi réelle et présente que les autres, accueille Élisabeth et lui ouvre les bras.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

    Le Musée renferme aussi d'autres œuvres des Nabis, tels que Paul Sérusier, Pierre BonnardKer Xavier Roussel, Paul Ranson... mais je me suis concentrée sur l'oeuvre de Maurice Denis cette fois-ci, à part ce portrait de Marthe Denis par Théo Van Rysselgerghe qui date de 1907.

    La forêt de Saint-Germain en l'Haye et le Musée Maurice Denis

     

    En parcourant le musée, on découvre ça et là des vitraux. Tous ne sont pas de Maurice Denis mais ils sont tous magnifiques.

     

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

     

    Jeanne d'Arc (Maurice Denis)

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Triptyque de la vie animale - Albert Besnard (1895)

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Nénuphars aux feuilles bleues - Jacques Grüber

    Randonnée en forêt de Saint-Germain en l'Haye et visite du Musée Maurice Denis

    Merci Jacqueline de nous avoir fait voir (ou revoir) ce joli musée. 


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  • Le cinéma du mardi chez Gaumont, c'est bon !

    Cette semaine : "Je suis à vous tout de suite" de Baya Kasmi

    Je suis à vous tout de suite

    L'histoire

    Hanna est née de mère française et de père algérien et c'est une très jolie jeune femme (jouée par Vimala Pons, une actrice que je découvre avec beaucoup de plaisir mais qui a déjà un long palmarès à son actif).

    Son problème : elle ne sait pas dire "non", ce qui pour un DRH est, vous l'avouerez, très handicapant ! Elle explique ce handicap par le caractère de ses parents.

    Elle dit de lui qu'il est "épicier social" car il fait très souvent crédit à ses clients... C'et Ramzy qui interprète le rôle fort brillamment.

    Quant à sa mère, jouée par Agnès Jaoui, elle la décrit comme une psychothérapeute qui soigne ses patients à domicile sans leur demander d'honoraires !

    Un jour Hanna découvre que son frère Hakim est malade et a besoin d'une greffe de rein. Peu après, elle apprend que, rejetant la France où il est né, il a l'intention de partir en Algérie avec femme et enfants alors qu'il n'y a jamais mis les pieds...

    Je ne vous en dis pas plus car le sel de cette histoire tient au fait qu'on ne sait pas tout d'Hanna dès le départ même si certaines choses sont suggérées.

    Le mieux est d'aller voir le film : vous passerez un excellent moment en compagnie des acteurs de cette comédie dramatique réalisée par Baya Kasmi.

    La bande annonce


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