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    Pour cette après-midi des "Petites promenades dans Paris" Anne-Marie nous a donné rendez-vous au métro Ranelagh dans le 16ème arrondissement.

    Non loin de là, l'Avenue des Chalets abrite de très jolies villas.

    Il s'agit en réalité d'une impasse privée.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     La rue du Ranelagh n'a rien à envier à l'Avenue des Chalets : elle abrite aussi de très jolies constructions comme celle-ci où Alain Peyrefitte, l'homme d'état et l'écrivain, habita les vingt-cinq dernières années de sa vie.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Pas désagréable non plus cette maison au balcon garni de pots de fleurs en porcelaine émaillée...

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Quant à l'Ambassade du Suriname, elle crèche ici, au numéro 94.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Nous voici maintenant sur l'ancienne petite ceinture : une voie ferroviaire de 32 kms construite dans la deuxième moitié du XIXème siècle afin de relier les gares parisiennes. La voie, désaffectée en 1993, a été reconquise par la flore et par la faune. Elle a été aménagée en promenade de façon à préserver la biodiversité et est désormais sous la protection des parisiens.

    Mais oui : on est à Paris !

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Prenant la rue de l'Assomption, nous empruntons la rue Blanche pour rejoindre la rue Mallet-Stevens du nom du grand architecte français de l'entre-deux guerres.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    La rue a pour origine un lotissement : l'achat des terrains et les permis de construire s’échelonnent de 1925 à 1926. Cinq immeubles sont construits : l'un d'eux est réservé à la famille de Robert Mallet-Stevens. La structure des édifices est en béton armé et les éléments de confort et d’hygiène (éclairage, chauffage, terrasses…) sont privilégiés. Pour l’aménagement intérieur des hôtels, Mallet-Stevens fait appel à des décorateurs du Mouvement moderne.

    L’inauguration de la rue, le 20 juillet 1927, est filmée par les actualités cinématographiques. Cette rue porte dès sa création le nom de l’architecte, à la demande de ses habitants.

    Voici l'immeuble qu'il a créé pour loger sa famille.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Nous rejoignons ensuite le Boulevard de Beauséjour : au N°47 une plaque indique qu'Henri Bergson habita l'immeuble jusqu'à sa mort en 1941.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     Anne-Marie nous fait une petite piqûre de rappel...

    Brillant élève de l'actuel Lycée Condorcet puis brillant professeur au Lycée Henri IV, il fût nommé Professeur au Collège en France en 1900...

    D'origine juive, il est tenté de ses convertir au catholicisme mais y renonce quand il pressent la montée de la vague d'antisémitisme qui déferle sur le monde dans les années 30.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     Plus loin, c'est au N°21 que nous faisons halte : ici habita Jacques-Henri Simon alias "Sermoy" dans la Résistance. Représentant de l'Organisation Civile et Militaire au Conseil National de la Résistance, il fait partie du réseau "Centurie" mais est arrêté en avril 1944 par la police secrète militaire allemande (la GFP) et on perd alors sa trace... On pense qu'il a été fusillé à la Citadelle d'Arras.

     Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    L'immeuble d'à côté est également célèbre : c'est ici qu'a vécu le Président Albert Lebrun (de 1932 à 1940), pendant les 5 dernières années de sa vie.

    Albert Lebrun a fait deux mandats en tant que Président de la République : lors de son deuxième mandat, il est partisan du départ pour l'Afrique di Nord et opposé à l'armistice. Il est néanmoins conduit à nommer le Maréchal Pétain Président du Conseil et le regretta par la suite quand il vit le tournant que prit l'histoire.

     Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    La chance !

    Grâce à une aimable jeune femme (qui rentrait ici et nous a laissé la porte ouverte...), nous accédons maintenant à un domaine très privé : celui de la Villa de Beauséjour.

    La Russie était l'un des invités d'honneur de l'Exposition Universelle de Paris en 1867. Un village russe avait été aménagé qui fut remonté dans le quartier de la Muette une fois l'exposition terminée. Ces petites maisons existent toujours...

     Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    On le voit mal sur la photo mais ce toit est en tuiles vernissées.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13 

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13 

    L'autre isba est en travaux actuellement mais son toit promet d'être remarqué par les couleurs vives de ses tuiles vernissées.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Nous voici tout doucement arrivés à la Gare de la Muette qui, avec son horloge, est classée aux Monuments Historiques.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    La bâtisse de la Gare de Passy-La-Muette construite en pont sur les voies de la Petite Ceinture a reçu les premiers voyageurs de la ligne d’Auteuil, reliant la gare Saint-Lazare à la gare d’Auteuil-Boulogne en 1854. La ligne, définitivement abandonnée en 1985, reste sans vie pendant 10 ans. La concession renaît en 1995 en accueillant un restaurant de style colonial.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Et voici les Jardins du Ranelagh : Lord Ranelagh, d'origine irlandaise, aurait fait édifier une rotonde à musique avec bal public dans son parc de Chelsea au 18e siècle, à la suite de quoi un aménagement de même nature fut introduit sur la pelouse du château de la Muette en 1774, et resta à la mode sous le Directoire, l'Empire et la Restauration.

    En 1860, le Baron Haussmann qui est préfet de Paris charge Jean-Charles Alphand de le redessiner.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Plusieurs statues dans les jardins du Ranelagh

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    La méditation par Tony Noël (1882)

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Plus connu, le Monument à La Fontaine

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    L'écrivain regarde avec attendrissement les héros de sa fable.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Le corbeau

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     et le renard alléché par l'odeur du fromage...

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Ce pêcheur tenant la tête d'Orphée est d'Eugène Longepied (1883)

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Anne-Marie nous rappelle qu'ici se tient le manège de chevaux de bois le plus ancien de Paris : il se tourne à la manivelle ! Aujourd'hui, il n'est pas en fonctionnement : dommage...

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Elle nous dit aussi que c'est d'ici que partit le 15 octobre 1783 le premier vol en ballon libre monté de Pilâtre de Rozier et du marquis d'Arlandes qui s'envolèrent dans leur montgolfière de papier chauffée au feu de paille pour se poser 25 minutes plus tard à la Butte aux Cailles, entre deux moulins.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Notre balade se termine par la découverte des bâtiments de l'OCDE situés rue André Pascal (en haut de cette carte).

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Encore quelques belles architectures avant d'y arriver

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    Prenons de la hauteur pour mieux comprendre la géographie des lieux...

     

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     

    L'OCDE (ou Organisation de coopération et de développement économiques) publie régulièrement des études économiques et des statistiques concernant ses états membres.

    Le Centre de conférences de l'OCDE a ouvert ses portes en 2008.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Son siège se trouve au Château de la Muette : le bâtiment actuel, construit dans le style du XVIIIème siècle, a été édifié par Henri de Rothschild sur des plans de l'architecte Lucien Hesse, au début des années 1920.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    C'est devant le Monument à Victor Hugo évoquant "La légende des siècles" que nous nous séparerons.

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

    Les jardins du Ranelagh avec Générations 13

     Merci beaucoup à Anne-Marie pour cette sympathique après-midi de découverte de Paris. 


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  •  Aujourd'hui, le soleil brille pour cette journée "randonnée-culture" au nord de Paris qu'a préparée pour nous Jacqueline mais... ne vous y trompez pas, le froid est bien là !

    Brrrr....

    Heureusement, nous commençons par la visite du Musée de la Renaissance à Ecouen.

    Propriété d'un grand seigneur de la Renaissance, Anne de Montmorency, qui a grandi dans l'intimité de François Ier, puis prospéré sous la protection d'Henri II, Écouen n'est pas une demeure comme les autres : elle inscrit dans ses pierres les ambitions et les succès d'un homme puissant qui est aussi un mécène et un esthète passionné d'art. Elle incarne la vision moderne d'un seigneur qui guerroya en Italie et se promit de retrouver un jour sur ses terres l'éblouissement qu'il connut face aux palais transalpins. 

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Le Château-Musée d'Ecouen

    C'est dans cette chapelle au superbe plafond décoré aux emblèmes du Connétable et de son épouse Madeleine de Savoie, que se trouve la reproduction commandée en 1506 à Marco d'Oggiono, l'un des meilleurs élèves de Léonard de Vinci, de la fameuse Cène peinte par le Maître sur les murs de Sainte-Marie des Grâces à Milan.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Il représente l'engouement des français pour ce chef-d'oeuvre de l'art de la Renaissance italienne.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    de plus près...

    Le Château-Musée d'Ecouen

    et maintenant, le tableau du Maître : c'est vrai que la copie d'Ecouen a été très bien restaurée mais du coup on ne voit plus les outrages du temps qui quelquefois ont aussi du charme...

    Le Château-Musée d'Ecouen

    L'orgue de tribune situé sur le côté nord de la chapelle est dû au grand facteur d'orgues français Cavaillé-Coll. Il date de 1852.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Cette salle (de la mesure du temps et de l'espace ) est presque exclusivement réservée à la nef automate dite "de Charles Quint" : il s'agit d'un bateau de laiton doré servant d'horloge. On attribue sa conception au XVIème siècle à l’horloger Hans Schlottheim tandis que l'orfèvre qui l'a exécutée reste inconnu à ce jour. 

    Le Château-Musée d'Ecouen

     

    Traditionnellement dénommé "banc d'orfèvre", le banc à tirer d'Ecouen servait à étirer des fils de métaux précieux et non précieux (la technique du tréfilage a été employée dès l'Antiquité et se pratique encore aujourd'hui dans l'industrie et la bijouterie).

    C'est un objet d'apparat mais également d'usage dont on ne peut qu'admirer l'élégance de la marqueterie.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Continuant notre visite, nous voici maintenant dans la chambre de Catherine de Médicis qui possède de belles tapisseries.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Dans la Grande Salle des appartements de la Reine, une très belle cheminée sculptée provenant d'une maison de Rouen (vers 1530). De par les sculptures de son manteau, elle reflète l'importance à cette époque du pèlerinage de Lorette en Italie.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Le Château-Musée d'Ecouen

    La "Santa Casa" (la maison où Marie reçut de l'Ange Gabriel l'annonce qu'elle allait être mère du Sauveur) est transportée par des anges dans la nuit du 10 décembre 1294 depuis Nazareth jusqu'à Loreto, dans la Province italienne des Marches pour échapper aux sarrasins...

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Dans la Salle des petites sculptures, ce coffret à bijoux "Diane et Actéon" a retenu mon attention.

    L'histoire du pauvre Actéon est bien triste...

    Par une chaude journée, Actéon, jeune chasseur, surprit la déesse Diane et ses huit nymphes se baignant au bord d'un ruisseau après une chasse. Furieuse de cette indiscrétion, la chaste Diane chassa Actéon et pour se venger, le transforma en cerf afin qu'il soit poursuivi par ses propres chiens. La colère de Diane ne fut assouvie que lorsque elle vit le corps d’Actéon déchiqueté par sa propre meute.

    Le coffret est en bois doré daté de la fin du XVème siècle

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Son décor est à rapprocher de celui du manteau de la cheminée en pierre de la Galerie de Psyché (qui provient d'un hôtel particulier de Châlons-en-Champagne détruit au XIXe siècle).

    Le Château-Musée d'Ecouen

    J'ai aussi aimé cette petite sculpture en bronze d'un "acrobate grimaçant" en forme de lampe à huile. Elle date de la première moitié du XVIème siècle.

    D'où sans doute l'expression : "avoir le feu aux fesses" !!!

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Admirez le travail de ce petit meuble dont je n'ai pas relevé le nom (peut-être un Tabernacle... ?)

    Le Château-Musée d'Ecouen

    De plus près, on distingue bien une très jolie Nativité.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Dans la Salle des Armes, une superbe cheminée dont le manteau raconte l'histoire de la rencontre entre Salomon et la Reine de Saba.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    La Reine vient éprouver la grande sagesse de Salomon par des d'énigmes. Elle arrive à Jérusalem avec un équipage apportant de l'or et des pierres précieuses...

    Une extraordinaire architecture dans un vaste paysage

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Nous sommes bien dans la Salle des Armes : une petite pensée pour cette collègue encore en activité...

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Changeons d'étage, voulez-vous ?

    Le Château-Musée d'Ecouen

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    Dans le Cabinet du Roi, les murs sont ornés de plaques monumentales en émail peint sur cuivre de Limoges tel ce Jupiter exécuté par Pierre Courteys en 1559.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    ou cet Hercule du même artiste

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Nous sommes ici dans la Grande Salle du Roi dotée d'une cheminée monumentale somptueusement sculptée et incrustée de marbre.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    On aime ou on n'aime pas... mais le travail est admirable.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Au sol, le pavage a été restauré.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Où se trouve ce superbe coffret flamand incrusté d'ivoire... ? Je l'ai oublié.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Tout comme ce lit à baldaquins du XVIème siècle...

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Dans une salle du Musée sont exposés des vitraux rappelant qu'à cette époque les fenêtres en étaient garnies.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Saint Paul arrêté à Jérusalem

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    Saint Paul chassé du Temple (début XVIIème)

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    Vierge à l'enfant (1544)

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    La fuite en Egypte (1540)

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    Au sommet du Château, la Salle des céramiques turques d'Iznik (anciennement Nicée).

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Une merveille !

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Naturellement que des décors floraux ou géométriques

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Dans celle des céramiques françaises,

    un superbe triptyque en carrelages du rouennais Masseot Abaquesne sur le Déluge (1550).

    La construction de l'Arche

    Le Château-Musée d'Ecouen

    L'embarquement des animaux

    Le Château-Musée d'Ecouen

    La fin du Déluge

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Cette aiguière est de Bernard Palissy (vers 1560)

    Le Château-Musée d'Ecouen

     Impressionnant cet épi de faîtage (fin XVIème)

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Côté céramique italienne, j'ai retenu ces deux très jolies assiettes.

    L'heure tourne et... on a une randonnée à faire !

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Le Château-Musée d'Ecouen

    On ne peut tout de même pas quitter le Musée sans un coup d'oeil à ce nautile monté en coupe représentant Neptune triomphant de monstres marins.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    ainsi qu'à cette Daphné surmontée d'une immense pièce de corail, figée au moment précis de sa métamorphoses végétale.

    Le Château-Musée d'Ecouen

    Vite vite, rejoignons le groupe pour aller se restaurer avant la marche !

    On va bien avoir besoin de calories pour lutter contre le froid...


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