-
Promenade à l'Abbaye du Val des Choues
Je suis allée avec mes cousins, pendant leur séjour chez nous, à l'abbaye du Val des Choues. Pour moi ce n'était pas une première mais j'avais lu sur le Châtillonnais que le nouveau musée venait d'être inauguré.
Après avoir traversé de long en large la forêt de Châtillon (et Dieu sait si elle est grande, n'est-ce pas André... !), nous voici enfin parvenus sur place.
L'abbaye est située dans un lieu sauvage, propice à la méditation.
Au-dessus du portail d'entrée, une statue qui ressemble bien à celle d'un évêque mais je n'ai pas trouvé de qui il peut s'agit.
Aussitôt passé le portail d'entrée, nous voici dans la Cour d'Honneur de l'ancienne abbaye dont il ne reste plus que les bâtiments des convers, les autres ayant été démolis à la Révolution.
Mais qu'est-ce qu'André prend en photo... ?
Des petits chiots, pas encore assez grands pour être dans le chenil avec les autres !
Trop mignon, non ?
Ils sont de la race "Grand Anglo-Français Tricolore"
Leurs aînés, de cette race de chiens courants ayant un instinct de chasse élevé, sont spécialement dressés pour chasser le sanglier.
Ici, un superbe bronze dans la Cour d'Honneur
Il est 16 heures : c'est justement l'heure du repas de la meute,constituée d'une centaine de chiens
Voici le Monogramme de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne : un cavalier Louis XIII avec ses chiens
Il est reproduit sur le mur du chenil. Le M que l'on voit sur le corps des chiens correspond au nom des propriétaires de l'équipage, Michel et Inès MONOT. Il est tatoué par rasage chaque année sur le dos des chiens en période de chasse (de septembre à février).
Ceux-ci attendent impatiemment leur soigneur.
Un cerf et des biches, voisins des chiens...
Passage dans la cour où se trouve la viande
Attention... prêts ? Partez !
Retour à la case départ
Un peu d'eau pour compléter le repas...
Celui-ci aime les caresses et les situations haut perchées !
Petite promenade dans le parc de l'abbaye
Origines de l'abbaye
La tradition dit que le frère Viard, convers de la Chartreuse de Lugny (proche du Val des Choues), décide de se retirer pour vivre une expérience personnelle dans la pauvreté. Par la suite, d’autres religieux viennent partager la vie de cet ermite. Peu à peu se forme une communauté et le Duc de Bourgogne, Eudes III, propriétaire de la forêt, frappé par le rayonnement de sainteté du moine convers, recommande à ses prières le salut de son âme et lui promet de fonder un monastère s’il revenait victorieux de la guerre (une croisade en terre sainte).
Au Val des Choues, il y a un endroit intitulé Grotte du Père Viard...
Si l'on y descend, voici ce qu'on peut voir : si grotte il y a eu, elle a été bien retapée !
Tiens, ma cousine...
Au fond du vallon, un vivier
et des arbustes taillés pour former les lettres VAL DES CHOUES
Tiens, mon cousin !
Il fut un temps où le parc était décoré par de nombreux vases Médicis.
Que sont-ils devenus... ? Je crois qu'ils ont été vendus.
C'est bien dommage je trouve car ces vases sont très élégants. En fait, il y a un site sur internet intitulé Les Jardins d'Inès (du nom d'Inès Monot, propriétaire de l'équipage Piqu'Avant-Bourgogne) qui vend ces vases ainsi que des jardinières, des têtes de cheval, des bacs à oranger et même des statues, le tout en fonte. Un vase Médicis peut aller de 40 à 4500 euros !
Visite du Musée de la Vénerie
Le musée-opéra propose un parcours respectueux des grandes traditions de présentation (salle des trophées, tenues, trompes, couteaux, boutons…), en y associant un nouveau regard sur la chasse à courre avec la contribution d’artistes contemporains de renom.
L'abbaye du Val des Choues possède une longue tradition de chasse. Elle abrite la meute de l’équipage Piqu’Avant-Bourgogne, qui est constituée de chiens de race spécialement éduqués pour chasser le sanglier. Du 15 septembre au 31 mars, des chasses sont organisées deux jours par semaine, dans deux forêts différentes. Tous les samedis, en forêt de Clairvaux, dans l’Aube, à 50 km de l’Abbaye et tous les jeudis, en forêt de Châtillon-sur-Seine, en Côte-d’Or.
La taxidermie permet ici de mettre en scène le cerf poursuivi par les loups.
Le concept de "Salle des trophées" n'est apparu qu'à la fin du XIXème siècle.
De jolis dessins en rapport avec la salle, ornent les murs...
La tradition du PIED D'HONNEUR : exposé comme un trophée par celui qui le reçoit, il s'agit d'un ECHANGE. Par sa simple présence à la chasse, comme marque de soutien, l'invité "fait honneur" à l'équipage. En retour, l'équipage lui "rend les honneurs" du pied antérieur droit de l'animal, trophée de récompense.
L'âge du cerf : en bas les andouillers d'un an, deux ans, trois ans, etc etc...
La "Salle des échos" : c'était une pièce autrefois dédiée à la confession, notamment des lépreux. Les angles concaves de la voûte d'arêtes permettaient à deux moines de confesser simultanément et à distance deux pèlerins...
On a fait l'expérience avec Evelyne : ça marche !
Joli escalier, non ?
L'atelier du tailleur : les tenues de vénerie sont aux chasses à courre ce que les drapeaux sont aux nations. Elles sont directement inspirées de celles portées sous l'Ancien Régime.
L'habit bleu, galonné, avec parements et collet cramoisis, a été créé par Louis XIV.
Inès et Michel Monot, propriétaires des lieux, ont fait appel à des artistes contemporains pour créer un "musée-opéra" et proposer "une nouvelle interprétation" de la chasse à courre.
Salle de l'Hallali : y sont présentés une collection de boutons et de couteaux de vénerie.
Tout autour des oeuvres d'un photographe de mode, Pierre Even : il a photographié certains chiens de l'équipage Piqu'avant-Bourgogne appartenant à la famille Monot comme l'indique le tatouage du M.
"L'Opéra de la nature" par Gloria Friedmann : surprenant...
Curieux lustres composé d'os d'animaux
C'est ainsi que se termine notre visite de l'abbaye du Val des Choues.
Tags : Abbaye, Val des Choues, Châtillonnais, Bourgogne, Piqu'Avant-Bourgogne, Michel et Inès Monot
-
Commentaires