• ☻ J'ai vu « Couleurs de l’Incendie »: une flamboyante fresque historique et familiale

    Hier soir, grâce à la médiathèque de Côte d'Or, je me suis fait une petite (en fait plutôt une grande) soirée télé très sympa en choisissant de regarder "Couleurs de l'incendie" de (et avec) Clovis Cornillac, un acteur que j'aime bien mais que je connais peu comme réalisateur.

    Ce film fait suite apparemment au film d'Albert Dupontel "Au revoir là-haut" (récompensé de 5 César en 2018) qui était également tiré d'un roman de Pierre Lemaître.

    Des romans que je vais sans doute lire...

     Dans Couleurs de l'incendie, l’histoire commence en février 1927, avec le décès de Marcel Péricourt, qui laisse en héritage à sa fille Madeleine (Léa Drucker), divorcée, un empire financier qu’elle va devoir gérer.

    Mais le jour de l’enterrement, le fils de Madeleine, Paul, 11 ans, se jette par la fenêtre sur le cercueil de son grand-père (on comprendra plus tard pourquoi). L’adolescent ne meurt pas mais reste paralysé et muet.

    Trahie et ruinée

    C’est le début des ennuis pour Madeleine, seule femme à résister à la corruption, l’ambition et le cynisme de son entourage masculin et de sa classe sociale. Bientôt trahie puis ruinée par les siens, seule pour s’occuper de son fils handicapé, elle va patiemment reconstruire sa vie.

    Et, surtout, elle va chercher à se venger de ceux qui lui ont fait du mal. Objectif hardi dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l’Europe : la crise de 1929, la montée du nazisme, la guerre qui menace...

    Parmi les acteurs, Clovis Cornillac s’est donné un rôle important, celui d’un « gentil », M. Dupré, le chauffeur de Madeleine Péricourt, qui la revoit quand elle se retrouve ruinée et accepte de l’aider à se venger. « Comment fait-on, dans la vraie vie? », lui demande-t-elle. « On apprend vite », répond-il.

    Autour d’une Léa Drucker magistrale, les autres personnages secondaires sont également intéressants et remarquablement interprétés, principalement des « méchants » qui trahissent la confiance de Madeleine Péricourt : l’ancien bras droit de son père défunt et amoureux transi, qu’elle gifle (Benoît Poelvoorde ; son oncle, politicien véreux et avide (Olivier Gourmet); l’ancien précepteur de Paul devenu journaliste, véreux lui aussi (Jérémy Lopez); la femme de confiance de Madeleine, qui d’abord la soutient (Alice Isaaz).

    Fanny Ardant en cantatrice

    Il y a aussi quelques apparitions de Fanny Ardant, en cantatrice adulée par le jeune Paul et en proie à la montée du nazisme. Et une nounou polonaise qui va s’occuper avec entrain et bonne humeur de l’adolescent handicapé.

    Certes le film ne manque pas de coïncidences extravagantes et de rebondissements peu crédibles, et d’autres qu’on voit venir à des kilomètres. Mais il ne manque pas non plus de rythme et de suspense (notamment vers la fin quand la saga familiale vire au thriller), ni de souffle propre à en faire un beau film populaire, où la vengeance d’une femme veut punir la vanité, la convoitise et l’ambition démesurée des hommes.

    Et au fait, pourquoi ce titre? Pierre Lemaitre avait expliqué, à la sortie de son livre, qu’il l’avait emprunté à un poème de Louis Aragon de 1940, Les Lilas et les Roses.

    une critique de Jean-Michel Comte

    Je vous le conseille si, d'aventure,
    il vient à repasser à la télé.


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