-
Anne-Marie nous avait donné rendez-vous cet après-midi là sur la place des Ternes pour une visite du quartier du même nom.
Comme d'habitude, le public est venu nombreux (même si la promenade a été proposée à deux reprises).
Au milieu de la place, un marché aux fleurs : "que vais-je prendre ?", se dit cette dame perplexe devant le large choix proposé...
Anne-Marie commence par nous présenter une carte du Paris d'avant 1860.
C'est à cette époque que la capitale engloba une partie de Neuilly et justement, le quartier des Ternes.
De très jolis immeubles Haussmanniens bordent la place des Ternes.
Au numéro 7 de la rue des Renaudes voisine, un immeuble dont je ne saurais dire le style (Art Déco peut-être ?) porte une plaque au-dessus de son porche avec l'inscription :
Ici vécut, de 1928 à sa mort, le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935)
Le caricaturiste Caran d'Ache (anti-Dreyfusard) publia un dessin dans le Figaro du 14 février 1898.
En haut : "Surtout ne parlons pas de l'affaire Dreyfus !"
En bas : "... Ils en ont parlé...".
Nous voici maintenant dans la rue Poncelet où les commerces de bouche sont touche-touche : le marché Poncelet est très réputé.
Derrière ce marchand de légumes, au numéro 6 de la rue, un porche derrière lequel Anne-Marie nous fait découvrir de curieux bas-reliefs...
Voyez-vous cet homme à tête de dauphin... ?
La célèbre boucherie chevaline du numéro 3 : il paraîtrait d'ailleurs qu'elle ne serait plus si chevaline que ça : sans doute BB est-elle passée par là !
Ici foie-gras frais toute l'année...
28 euros le kilo tout de même la vulgaire crevette grise (même si c'est excellent) !
Tout près d'ici, la place Boulnois : un havre de paix... qui se paye cher : 8 à 10000 euros le m².
Quand y'en n'a plus, y'en a encore !
Au 16 avenue des Ternes se trouve la Maison Pou, un traiteur renommé installé ici depuis 1830, l'une des plus vieilles enseignes de France.
Rue de Montenotte, on trouve l'arrière de la célèbre Salle Wagram (le plus ancien lieu de fête parisien).
Sur l'Avenue des Ternes, aux numéros 29-31, une plaque indique qu'ici vécut et travailla Zénobe Gramme, l'inventeur de la dynamo (en 1871).
La Fnac fait l'angle entre l'avenue des Ternes et l'avenue Niel. C'était autrefois l'enseigne des Magasins réunis.
On retrouve le nom de l'ancien grand magasin au niveau de la lanterne de style Art Nouveau.
Fleurs et vitraux décorent agréablement le bâtiment.
Anne-Marie nous propose d'entrer dans le magasin pour découvrir les vitraux du maître-verrier, créateur de l'Ecole de Nancy, Jacques Grüber (datant de 1924). Tout en haut de l'escalator qui dessert les étages, a été installé le décor de l'émission "Apostraphes" qui fit la renommée de Bernard Pivot.
Ici c'est l'étage des tout-petits...
C'est à l'extrémité du passage Doisy, au niveau du 55 avenue des Ternes, que Roland Peugeot remit au ravisseur la somme de 50 millions de francs, en billets, le 14 avril 1960, surlendemain du rapt de son fils Éric.
L'orientation au nord du passage en fait un lieu idéal pour les ateliers d'artistes.
Au 32 de la rue d'Armaillé, un bel ensemble actuellement occupé par une Start-Up informatique.
Un buste de Tristan Bernard se trouve sur la place éponyme tournant le dos à l'église Saint-Ferdinand.
L'auteur dramatique est célèbre pour ses mots d'esprit. Quelques uns d'entre eux sont gravés sur le socle de la statue.
Et voici le Château des Ternes percé en son centre, donnant accès à l'actuelle rue Bayen.
En 1548, Pierre Habert, homme de lettres originaire d’Issoudun, achète la « Ferme Esternes» qu’il aménage en une demeure plus vaste, flanquée de deux tourelles et d’un pont-levis. Son petit-fils Isaac en devient propriétaire, et seigneur reconnu lorsque Louis XIII érige « La Maison des Ternes » en fief. En 1715, Mirey de Pomponne, conseiller du roi, rebâtit le château sous la forme d’un manoir entouré d’un parc, qui prend son apparence actuelle en 1779. L’architecte Samson-Nicolas Lenoir, alors propriétaire, fait construite une muraille divisant la demeure en quatre parcelles. Un passage est percé de part et d’autre du château : la rue de l’Arcade est née. Elle devient rue Bayen en 1864.
La Promenade Pereire est un lieu très agréable : elle suit le tracé de la Petite Ceinture.
C'est la saison des roses...
Alors que nous sommes bien installés sur des bancs, Anne-Marie nous parle des frères Pereire.
Emile-Jacob et Isaac Pereire, banquiers et parlementaires, après avoir créé, en 1835 la première ligne de chemin de fer en France (Paris – Saint-Germain-en-Laye), fondèrent en 1851 la Société Concessionnaire du chemin de fer d’Auteuil. Les villes de Neuilly et des Batignolles leur offrirent gracieusement quatre hectares (entre la rue de Saussure et la Porte Maillot) nécessaires à la construction du chemin de fer à la seule condition d’exécuter un boulevard de 10 mètres de large de chaque côté de la trouée des voies.
Rue Roger Bacon (du nom d'un anglais bien sûr !) : des ateliers d'artistes
Rue Guersant...
Reliant la rue Guersant à l'Avenue des Ternes, la Villa des Ternes est bordée de maisons particulières toutes plus belles les unes que les autres.
J'ai l'impression (?) que ce sont les arts qui sont représentés sur la frise.
Nous voici arrivés au terme de cette promenade, près de de la Porte Maillot.
L'église Notre-Dame-de-Compassion a été construite en 1843 selon les plans de l'architecte du roi Louis-Philippe, Pierre-François-Léonard Fontaine, à l'emplacement de la maison où mourut le prince Ferdinand-Philippe d'Orléans, à la suite d'un accident de voiture (il fut éjecté d'une calèche dont les chevaux s'étaient emballés) dans lequel il perdit la vie le 13 juillet 1842.
Cette chapelle — appelée alors la chapelle Saint-Ferdinand - fut construite dans un style néo-byzantin en forme de croix - rappelant celle des anciens tombeaux.
L'église fermant..., nous n'avons pu apercevoir que de loin la belle descente de croix de Henry de Triqueti.
et pas du tout (car il se trouve dans le transept sud), le cénotaphe du prince d'Orléans du même sculpteur, pourtant fort beau.
Lors de la construction du Palais des Congrès de la porte Maillot en 1974, l'édifice a été déplacé d'une centaine de mètres et reconstruit pierre par pierre au no 25 du boulevard Pershing, sur la place du Général-Koenig à la porte des Ternes.
Merci Anne-Marie pour cette agréable promenade culturelle.
votre commentaire -
Jeudi dernier avait lieu le vernissage de notre exposition de dessins : un atelier animé par Célia.
Mais non, on ne se prend pas au sérieux ! C'était juste l'occasion de se retrouver autour d'un verre et de goûter à quelques gâteaux maison.
Maé, Martine, Michelle, Margot, Judith, Madeleine, Rosa, Marie-Claude, Françoise, Huguette, Jacqueline R., Simone, Jacqueline V., Marie-Claire, Marie-Thérèse, Evelyne et moi (Claire) participons les mardis ou jeudis après-midi à cet atelier où chacun apporte son carton à dessin et choisit son matériau.
Certaines ne jurent que par les crayons de papier ou les crayons de couleur, quand d'autres préfèrent les pastels (gras ou secs). La Gouache a aussi la cote ainsi que l'aquarelle. Il y en a même qui se servent de pigments rapportés d'Inde ! Nous passons ainsi très régulièrement de bons moments pendant lesquels nous oublions tous nos soucis...
Voilà les réalisations de ces dames.
Je n'ai pas mis les matériaux utilisés car je n'étais pas toujours sûre de moi...
Toutes les images sont cliquables pour mieux les voir.
Célia a initié ses ouailles à l'abstraction géométrique...
Et cela donne de très belles choses...
Anne-Marie est venue trinquer avec nous.
Un moment de convivialité très sympathique
votre commentaire -
Alors voilà toute l'histoire la vie de Saint-Cucufa
que Jacqueline voulait tant connaître...Saint Cucufa était originaire d'Afrique (l'Algérie actuelle). En mission en Espagne, il fut victime de la persécution de Dioclétien pour avoir voulu vivre en fidèle disciple du Christ : il fut décapité en 303 à Sant-Cugat-del-Vallès près de Barcelone.
Le martyre (ou la décollation) de Saint-Cucufa par Ayne Bru
Ayne (Aine) Bru (probablement une prononciation catalane de Hans Brün) est un peintre de la Renaissance du XVIème siècle d'origine allemande ayant travaillé en Catalogne. En 1502, il est recruté pour peindre le retable de l'autel principal de l'église du monastère de Sant Cugat del Vallès, pour lequel il est rémunéré entre 1504 et 1507. L'œuvre est conservée au Musée national d'art de Catalogne.
Le panneau central représente le martyre de Saint Cucufa (en catalan, Sant Cugat) avec un réalisme impressionnant. Le bourreau tranche la gorge du saint qui reste attachée à un tronc d'arbre. Au fond, La campagne anachronique comprend le monastère de Sant Cugat.
Le chien qui dort paisiblement au pied du saint a ensuite été emprunté par Salvador Dali pour deux peintures intitulées « Dalí nu » ou « Dalí Dalí Dalí »
et « Dali à six ans ».
En 835 les reliques du Saint furent translatées en France à la Basilique Saint-Denis : son nom se perpétue ainsi dans divers lieux de la région parisienne... dont l'étang de Saint-Cucufa qui est le but de notre randonnéee du jour.
Maryannick a pris de très jolies photos que j'ai mêlées aux miennes.
Nous voici sur les bords de Seine à Rueil-Malmaison.
Magie des herbes folles
Paix de l'eau qui dort
Traversée du Parc Naturel Urbain de Rueil-Malmaison
L'étang de Saint-Cucufa
Schön...
L'étang de Saint-Cucufa par Maurice de Vlaminck (1903)
Pique-nique au bord de l'étang : Jacqueline repère le trajet...
Le château de La Malmaison
Fleurs d'ail, tulipes et monnaies du Pape sont du plus bel effet.
Annie, spécialiste en plantes et fleurs, me dit que les petites fleurs violettes sont des ancolies...
J'aime aussi beaucoup les euphorbes.
Dans le parc du Château de Bois-Préau, une très jolie statue de Joséphine de Beauharnais par Vital Gabriel Dubray
Bravo pour la photo Maryannick !
Au sol, des clous en cuivre décorés de l'abeille impériale jalonnent le "Chemin Joséphine et Napoléon Bonaparte".
Une jolie frise non loin de la gare (Je ne sais pas à quoi elle correspond...)
C'est tout pour aujourd'hui...
votre commentaire