Pour ce premier "Mardis Découvertes" de l'été, nous nous sommes rendus à Recey-sur-Ource (à une trentaine de kilomètres au sud-est de Châtillon) afin de visiter la scierie Pianetti-Milesi. C'est bien sûr Nadine qui accompagnait cette sortie estivale.
Bertrand Pianetti, ici présent, a pris sur son temps pour nous expliquer le fonctionnement de l'entreprise héritée de son père qui emploie une quinzaine de personnes.
Le châtillonnais constitue l'un des plus grands massifs forestiers de France en région
Bourgogne - Franche- Comté. Scierie familiale créée en 1970 par Henri et Victor Pianetti et leur beau-frères Silvio Milesi, l'entreprise exploite le bois local (le chêne en priorité mais aussi le hêtre et le charme) et le transforme notamment pour les entreprises de fabrication.
Ces grumes de bois attendent d'être traitées.
Bertrand Pianetti répond à une de mes questions : il nous explique que quand une grume a un coeur décentré, cela signifie que l'arbre a été inégalement éclairé par le soleil.
Il nous emmène ensuite vers l'atelier où se trouvent les scies à commande numérique qui vont transformer ces troncs en planches de bois prêtes à être commercialisées auprès des fabricants de meubles ou de parquets.
Ce chariot-élévateur délivre les grumes au premier banc de scie.
La scie coupe les grumes en planches de 27mm d'épaisseur afin de les transformer en lames de parquet.
Les planches sont ensuite acheminées vers un banc de scie voisin où opère un autre ouvrier pour être sciées dans la longueur grâce à l'utilisation d'un rayon laser de façon à "perdre" le moins de bois possible.
Les chutes restantes sont évacuées par tapis roulant jusqu'à un camion : elles seront destinées à faire du charbon de bois.
Dans le bois, rien ne se perd !
Les planches obtenues contiennent toutes plus ou moins des imperfections ou des nœuds : c'est dans un autre atelier qu'elles sont examinées une par une.
Les nœuds vont être éliminés grâce à l'oeil expérimenté d'un ouvrier qui y trace des traits à la craie permettant ensuite à un robot spécifique de les éliminer avec l'aide d'une caméra détectant les traits de craie.
Le robot repère les traits de craie et coupe les planches à cet endroit.
Bien sûr, les chutes sont récupérées pour faire du charbon de bois...
Les planches, qui ont toutes une taille différente suite à cette opération de "nettoyage", sont acheminées via un tapis roulant et sont stockées par taille à différents endroits de l'entrepôt (on voit à droite de la photo les bâches en caoutchouc où elles atterrissent en fonction de leur longueur).
Les planches sont ensuite empilées par taille : l'entreprise emploie deux "empileurs" dont une femme.
Dans la cour, un nombre impressionnant de palettes chargées de planches de bois sont stockées à l'air libre : elles vont y rester parfois plus d'un an afin que le bois sèche. S'il arrive que le bois noircisse, pas de soucis : un petit rabotage et c'est reparti !
Le bois est ensuite séché dans des séchoirs autrefois alimentés par une chaudière au fuel. L'entreprise a investi dans une chaudière à bois (on n'est jamais si bien servi que par soi-même !) et cela permet parait-il d'économiser le coût de 100.000 litres de fuel à l'année...
Voici la sciure, issue des bancs de scie, qui sert à alimenter la chaudière.
La combustion de la sciure est gérée par ordinateur (Photo Christal de Saint-Mars).
Et voici l'un des séchoirs avec, au fond, le bâtiment abritant la chaudière.
D'imposants tuyaux en inox relient les deux bâtiments.
Philippe admire les palettes de planches bien empilées dans un hangar : elles sont prêtes à être expédiées sous plastique aux clients de l'entreprise.
Nous passons maintenant dans un autre hangar, celui où l'on fabrique les crémaillères et les parquets en chêne pour les particuliers : une fabrication plutôt confidentielle nous explique Bertrand Pianetti qui ne veut pas entrer en rivalité avec la grande distribution dont les prix sont nettement supérieurs.
Voici la machine à commande numérique fabriquant les lames de parquet.
Les lames sont ici prêtes à être assemblées.
En face de l'entreprise, le show-room : Tables et chaises "de chez nous"
On y trouve des meubles fabriqués par l'entreprise Pianetti mais aussi de la fabrication bulgare et roumaine (conçue et contrôlée par l'entreprise bourguignonne cependant) à des prix plus abordables.
Cette table est une fabrication de l'entreprise : elle conjugue un plateau de bois avec des pieds en acier et est assez originale.
Le show-room continue à l'étage...
Un grand merci à Monsieur Pianetti pour sa disponibilité et son savoir et à l'Office de Tourisme de Châtillon pour nous avoir fait découvrir cette entreprise régionale.
Dommage qu'on ait déjà posé le parquet dans la maison !