Notre petit séjour estival à Aix en Provence nous a conduit à la Fondation Vasarely
qui ouvrait ses portes aux visiteurs à l'occasion des Journées du Patrimoine. Créee en 1976 sous l'impulsion de Victor Vasarely, artiste contemporain franco-hongrois, La fondation abrite ses propres oeuvres ainsi que celles de son fils Yvaral et présente des expositions temporaires d'autres artistes contemporains. Le bâtiment est en lui-même une oeuvre d'art. Il est constitué de 16 alvéoles hexagonales permettant de présenter au public les 42 oeuvres monumentales (de 6 m par 8 m) qu'il a créées pour l'occasion.
Victor Vasarely est l'un des pères de l'art cinétique et du Pop Art (art populaire).
De 1954 à 1960 il a une période noire et blanc puis la couleur éclate dans ses oeuvres.
L'une des alvéoles hexagonales
Le Ballet Preljocaj est composé de 26 danseurs permanents et ce jour là ce sont 3 hommes et 3 femmes qui le représentent au sein de la Fondation Vasarely. Ils évoluent en passant d'une salle à l'autre sous les applaudissements d'un public enthousiaste dont nous faisons partie. Angelin Preljocaj est né en France en 1957, de parents albanais émigrés en région parisienne. Il étudie d'abord la danse classique puis se tourne vers la danse contemporaine.
Depuis la création du Ballet, Angelin Preljocaj a créé 45 chorégraphies et travaille en liaison constante avec les plus grands nems de la danse, comme la Scala de Milan, le New York City Ballet, l'Opéra de Paris ou enocre le Théâtre du Bolchoï (actuellement).
Les danseurs sont extrêmement jeunes.
Il est vrai que les "morceaux" qu'ils ont exécutés devant nous demandent
une très grande énergie comme vous pourez le constater dans les vidéos qui suivent.
Les chaises
De retour dans le centre ville, nous profitons de l'invitation qui nous en est faite pour participer à une visite guidée du Pavillon Noir : un bâtiment de 3000 mètres carrés consacrés à la danse.
Le Pavillon noir tranche avec l'architecture classique de la ville. Il est constitué de béton armé brut de couleur noire enveloppant une peau de verre. Au rez-de-chaussée se trouve l'administration (tous les bureaux sont paysagers) tandis que dans les étages se trouvent les 4 salles de répétition et le foyer des artistes. Les différents niveaux sont reliés par un escalier qui porte les noms des danseurs peintes sur les marches. Au sous-sol se trouve la salle de spectacle pouvant accueillir 386 spectateurs. Si les salles de répétition se veulent ouvertes sur la ville grâce à leurs parois de verre, la salle de spectacle, elle, garde secrêtement cachées les dernières répétitions qui s'y tiennent avant les spectacles.
Une salle de répétition
la salle de spectacle
Au cours de la visite guidée, j'apprends quelquechose que je ne connaissais pas : l'existence d'une notation dans la danse. La notation Benesh, créée en 1955 à Londres, est utilisée par Angelin Preljocaj (en fait par sa notatrice, Dany Lévêque). La science de la notation s'appelle la "choréologie".
Elle consiste en une portée "musicale" de 5 lignes qui représentent de haut en bas :
la ligne de la tête
la ligne des épaules
la ligne de la taille
la ligne des genoux
la ligne du sol
Sur la portée sont représentés les mouvements des danseurs ce qui permet de conserver les chorégraphies et de les reproduire de façon précise sans les avoir vues auparavant.
Une visite bien intéressante