Nous sommes depuis plusieurs jours dans notre joli gîte de Saint-Geniès en Périgord noir et avons choisi avec soin notre journée pour faire une promenade sur la Dordogne : en effet, le temps n'est pas toujours très stable cette semaine... Mais aujourd'hui, la pluie devrait nous laisser tranquilles.
Nous voici donc partis pour La Roque-Gajeac, une petite commune implanté au bord de la Dordogne qui propose ce genre de promenade.
Des falaises dominent le village, au pied desquelles le village s'est établi. Ici, l'église du village, du XVIème siècle possède un toit de lauzes caractéristique de la région.
On peut même y apercevoir d'anciennes habitations troglodytiques.
C'est à bord d'une gabare que nous embarquons. Nous avons choisi les gabares Norbert dont la publicité est amusante.
"Avec Norbert, voyage pépère !"
Ces gabares - bateaux à fond plat - sont d'authentiques reproductions de gabares du 18ème siècle, époque où tout le transport (vin, bois, poisson, sel, châtaigne, truffe…) se faisait par bateau dans des conditions souvent difficiles.
Plan du circuit : cliquez pour agrandir l'image.
La promenade va durer une heure aller-retour, commentée par un guide.
Nous passons ici au large du fort de La Roque Gageac, fondé autour de 1280, qui a été en partie construit dans une fente naturelle de la falaise : à l’abri d’une double enceinte, le fort de La Roque est, au Moyen Âge, imprenable. Ni les Anglais, pendant la guerre de Cent Ans, ni les protestants, pendant les guerres de Religion, ne réussirent à le prendre d’assaut. Ancienne demeure seigneuriale de l’Abbé puis des évêques de Sarlat, le fort renferme, à l’origine, jusqu’à cinq maisons nobles avec des dépendances et une fontaine dite de la Balme. Dans la partie la plus haute se trouve le dernier réduit accessible par les toitures du château. Avec le temps et les éboulements répétés, l’ensemble se détériore peu à peu.
Voici plus loin le Château de la Malartrie : le site remonte au XIIème siècle quand la Malartrie était un hôpital pour lépreux. Même s'il ressemble à un château médiéval avec sa tour ronde façon XIIème siècle et sa tour carrée aux fenêtres à meneaux plutôt de style Renaissance, il a été construit en 1902 par le Comte de Saint-Aulaire, Ambassadeur de France en Angleterre.
C'est actuellement un gîte cinq étoiles (il faut compter 5000 euros la semaine tout de même...).
Et voici juste à côté les maisons jumelles de la Maladrerie où on soignait les malades.
La gabare continue son chemin au fil de la Dordogne.
En vue du Château de Marqueyssac qui possède de superbes jardins suspendus avec des buis centenaires.
Tout au long du parcours, notre guide nous commente la promenade (un brin trop loquace quand même et du coup pas très clair...).
Le belvédère des jardins de Marqueyssac
Le trajet retour
Après cette agréable balade, nous sommes allés voir le village voisin de Domme.
Vers 1281, le roi Philippe III dit "le Hardi" décida de créer une bastide sur "la barre", cette falaise qui domine la rivière Dordogne de plus de 15O mètres. La bastide fut construite selon les "normes" c’est-à-dire un plan régulier, des rues se coupant à angle droit, des places carrées, une halle etc.… Au travers des restaurations, cette bastide a survécu et témoigne encore de nos jours, de la richesse de son passé.
Il s'agit d'un village ceint de remparts dont les différentes portes qui y donnaient accès sont dans un extraordinaire état de conservation. Nous sommes descendues avec Linette jusqu'à la Porte des Tours : celle-ci possède un parement à bossage particulièrement soigné.
Vue sur les remparts depuis la Porte des tours.
Joli, ce jardin de curé...
La rue principale de Domme est très jolie et surtout, piétonne.
On y trouve naturellement de belles boutiques vendant les produits du terroir,
L'oie porte un masque !
Mais aussi des artisans d'art.
J'ai été émue quand j'y ai découvert une évocation du roman d'Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant sous la forme d'une jolie sculpture.
Jacquou est inspiré du terme "jacquerie", désignant la révolte paysanne de l'Ancien régime. Il est surnommé le croquant en référence aux révoltés qui agitèrent le Sud-Ouest de la France auxVIème et XVIIème siècles. La plupart des lieux où l'action se déroule sont véridiques et situés dans la vallée de la Vézère.
Le téléfilm de Stellio Lorenzi en six épisodes a bercé ma jeunesse : il était alors diffusé en noir et blanc sur la première chaîne de l'ORTF et toute la famille le regardait alors...
Mais le clou de Domme, c'est sans nul doute, la vue exceptionnelle que le village a sur la vallée de la Dordogne. Un petit belvédère a été créé exprès pour pouvoir admirer son superbe paysage.
Evelyne et André y ont pris place...
Nous avons terminé l'après-midi dans ce café si bien placé, juste au-dessus de la rivière.
Amusante, cette sculpture !
Encore une bonne après-midi en Périgord...