Aujourd'hui, nous partons pour Sarlat-la-Canéda (Sarlat et La Canéda ont été réunies en 1965), une petite ville du Périgord située à une quinzaine de kilomètres au sud de notre gîte de Saint-Geniès : André a bien choisi celui-ci, proche de toutes les curiosités qu'offre cette belle région.
Sarlat compte un peu moins de 10.000 habitants : c'est la capitale du Périgord noir. Elle est réputée pour son centre historique datant du Moyen-Age et du début de la Renaissance et a été la première ville à bénéficier de la loi Malraux en 1964.
Quand on prend, partant de la rue de la République qui traverse la vieille ville du Nord au Sud, une rue à angle droit, on est tout de suite plongé dans l'ambiance avec ces parasols qui ornent les terrasses des nombreux restaurants que compte la ville : à Sarlat, on vient pour visiter mais aussi pour déguster les produits locaux !
Les cartes des restaurants sont faites pour aiguiser l'appétit des nombreux touristes qui visitent la ville chaque année : foie gras, truffes, figues et noix, sans compter les célèbres pommes de terre sarladaises à la graisse d'oie...
Et quand on lève le nez, on voit de bien beaux édifices, même si le soleil est du mauvais côté pour la photo... Ici, l'Hôtel de Plamon datant des XIVème-XVIIème siècles.
Sa balustrade en fer forgé surplombe ce qu'on appelle une trompe en architecture,
c'est-à-dire une voûte tronquée formant saillie dans le vide supportant l'encoignure d'un bâtiment.
Cet ancien Hôtel particulier donne sur la place du Marché aux Oies signalée par une belle plaque de rue. La place était autrefois réservée aux négociations concernant ce charmant volatile.
Cette sculpture, de François-Xavier Lalanne, un sculpteur contemporain de Brancusi qui a sculpté beaucoup d'animaux, a été offerte à la ville par les foies-gras Rougié (le site ICI)...
Il s'agit d'un ancien hôtel particulier gothique avec des ouvertures ogivales au rez-de-chaussée pour une boutique. Le premier étage est éclairé par trois fenêtres géminées à meneau avec rosaces et trilobes.
Quel que soit le côté qu'on regarde, on est dans les vieilles pierres : tel ce Manoir de Gisson du XIIIème siècle dont la tourelle hexagonale relie deux bâtiments différents est recouverte de lauzes.
Vue sur l'ancienne église Sainte-Marie (XIVème - XVème siècles)
On débouche ensuite sur la grande place de Sarlat, la Place de la Liberté.
Du haut de son muret, le Badaud de Gérard Auliac veille sur la ville.
La mode étant aux masques en ces temps de Covid, on aurait pu croire qu'il en portât un mais, heureusement non : seuls André et Philippe étaient masqués !
Une très jolie œuvre, je trouve.
La place Jacques Boissarie porte le nom de cet auteur qui lança en 1952 un festival des Jeux du théâtre et qui choisit l’architecture de Sarlat elle-même comme décor de ses pièces.
Les petites fougères qui poussent dans les interstices des pierres m'ont tapé dans l'œil.
C'est sur une autre place, voisine de celle de la Liberté, la Place du Peyrou, qu'est né en 1530 l'écrivain et poète français Etienne de La Boétie, meilleur ami de Montaigne.
De style Renaissance italienne, la finesse des étages de la façade se traduit par de larges baies à meneaux encadrées de pilastres à médaillons et à losanges.
La toiture de lauzes est percée d'une lucarne à la décoration luxuriante.
Toujours en regardant en l'air, quelques enseignes...
Et cet arbre de Mai avec l'indication "Honneur aux Patrons" pour remercier un élu. Il est ici accroché à la gouttière et paré de drapeaux tricolores.
L’arbre de mai est une vieille tradition occitane, autrefois extrêmement répandue dans les campagnes périgourdines. Pour célébrer l’arrivée du printemps, des jeunes gens étaient chargés de couper et de transporter l’arbre du mai que l’on enrubannait et que l’on plantait sur la place du village. De nos jours, la tradition de l’arbre de Mai tente de se maintenir en honorant le nouvel élu local, le patron ou encore pour orner le faîte d’une maison dont on vient d’achever la charpente.
Un autre hommage, un peu plus loin : "Honneur à la Patronne"
Le charme des petites rues étroites
Retour sur la place de la Liberté avec une très belle lumière
Petit quatre-heures en terrasse...
C'est la deuxième fois que je viens à Sarlat mais c'est la première fois que je découvre cette belle petite ville : en 2008, il y pleuvait des cordes...
Sympa l'après-midi !