Aujourd'hui, arrivant de Cluny (cliquez ICI), nous avons de la route à faire pour rejoindre notre nouvel hébergement : celui-ci se trouve à Avignon, une ville que nous ne connaissons pas encore et que nous avons l'intention de découvrir.
L'arrivée est un peu épique : il nous faut récupérer le boîtier du gîte, accroché à la barrière d'un square - dont on suppose qu'il est voisin du gîte - mais on n'en sait pas plus : la propriétaire nous a envoyé une série de photos pour repérer l'endroit.
Une fois la chose faite, nous accédons à notre logement situé rue de la Grande Monnaie au premier étage d'un petit immeuble et y déposons nos bagages. Après quoi, tout n'est pas réglé, loin de là, car le logement se trouve (je l'ai choisi) "intra-muros", juste là où il est impossible de se garer pour un prix honnête, surtout pendant deux jours. Nous allons donc devoir aller garer notre voiture dans un parking, gratuit pour le coup (le parking des Italiens), à quelques kilomètres de là. Heureusement, la propriétaire nous a précisé qu'il existait une navette, elle aussi gratuite, pour rejoindre le logement. Sauf que la navette ne va pas dans la bonne direction !
C'est donc en partie "à pince" que nous faisons le trajet, ce qui nous donne l'occasion de longer les remparts de la ville et d'admirer les tours de guet dont certaines sont intactes comme celle-ci. Construits au XIe siècle, les remparts d'Avignon subissent plusieurs destructions au cours des siècles mais ils ont été sauvés en 1860 par Viollet-le-Duc et Prosper Mérimée.
Les platanes, c'est bien signe qu'on est dans le midi, non ?
Voici notre home : un petit studio "tout en un" dont la chambre est isolée du reste de l'espace par des panneaux occultant(s) : simple mais efficace.
En face, la cuisine est bien équipée mais nous ne nous en servirons pas beaucoup.
Notre hébergement se trouve en effet à deux pas de la Place des Corps-Saints où de nombreux petits cafés et restaurants se sont installés.
Aujourd'hui, nous découvrons la ville "intra-muros" à pied par un temps qui pour l'instant n'est pas folichon, avec ses façades aux volets de bois et ses niches abritant de petites statues le plus souvent d'inspiration religieuse,
mais aussi ses monuments, comme ici la fontaine à Paul Pamard, maire d'Avignon et député du Vaucluse au XIXe siècle, un illustre inconnu pour moi mais un beau monument.
Ou cet autre, qui met à l'honneur un enfant du pays, Frédéric Mistral, prix Nobel
de littérature en 1904 pour son roman en provençal Mirèio (Mireille).
La photo du chat, c'est pour mon amie Monick...
Sur le chemin du Palais des Papes, nous passons devant l'Hôtel de Ville, dont le balcon est porté par des colonnes corinthiennes,
et devant le Théâtre (qui est aussi l'Opéra de la ville) dont la façade, de style gréco-romain, n'est pas sans rappeler celle de l'Hôtel de Ville. Celui-ci se trouve sur une très grande place, la place de l'Horloge, elle aussi remplie de terrasses de cafés et de restaurants, et est orné de statues rendant hommage à deux des plus célèbres de nos hommes de théâtre.
Voici Corneille, à gauche
Et Molière, à droite
Nous voici maintenant arrivés sur la place du Palais qui constitue le cœur de la ville. Au premier plan, la façade du Palais des Papes et au fond, la cathédrale Notre-Dame des Doms.
Il menace de pleuvoir : nous trouvons refuge sous les parasols providentiels d'une terrasse de café.
La première mention de Notre-Dame des Doms remonte à 1037. L’édifice actuel a été construit au XIIe siècle. Aujourd’hui promue au rang de basilique métropolitaine, sa silhouette se détache du palais des Papes. La statue de la Vierge qui couronne l’édifice a été érigée en 1859. Souvenir d’une mission prêchée en 1819, un calvaire a été élevé devant son porche.
Face au Palais, un très joli bâtiment, l'Hôtel des Monnaies : on dit de lui que c'est "la plus italienne des façades d'Avignon". Tour à tour, caserne, gendarmerie, il est devenu école municipale de musique en 1860 mais a récemment été vendu à un groupe hôtelier.
Après la pluie, le soleil est revenu.
Voici son fronton : il est somptueux. N'oublions pas qu'Avignon a longtemps voulu se comparer à Rome...
Tout en haut, deux anges présentent les armoiries du Pape Paul V.
Nous sommes ici totalement dans le baroque italien : de part et d'autre d'un cartouche dont l'inscription latine mentionne la date de construction du bâtiment (1619), deux lions tiennent dans leur gueule un amoncellement de fruits au centre duquel sont perchés un aigle à gauche et un dragon à droite.
Che fantasia questi italiani !
C'est tout pour Avignon. Le pont ? Ce sera pour plus tard.
Dans un prochain post, la visite guidée du Palais des Papes (ICI).