Par Tolbiac204
Nous sommes allés hier à "L'Adresse" boulevard de Vaugirard, autrement dit au Musée de la Poste : il s'y passe toujours des expositions très bien documentées et c'était le cas pour celle-ci s'intéressant aux sorcières. Son titre : Sorcières, mythes et réalités.
L'affiche de l'exposition représente une huile sur toile de Louis Maurice Boutet intitulée "La leçon avant le Sabbat" qui date de 1882 et provient du musée de Nemours. On appelait sabbat les assemblées que les sorciers tenaient la nuit sous la présidence du Diable pour célébrer les rites les plus mystérieux de leur art infernal, rendre hommage à leur maître et se livrer entre eux à tous les emportements de leurs passions.
L’imaginaire de la sorcellerie
Dans cette première partie, les visiteurs découvriront des toiles, dont La leçon avant le sabbat (affiche de l’expo) de Louis Maurice Boutet de Monvel ou Macbeth et les sorcières de Jules-Alexandre Duval, ainsi que des affiches de films – Les sorcières de Salem, Ma femme est une sorcière, la Beauté du Diable…
Les toiles
Les trois socières de Jean-Claude Aujame (avant 1957)
Macbeth et les sorcières de Jules Alexandre Duval (1855)
Les affiches de films
L'espace historique
Gravures et papiers anciens sur les affaires de possession diabolique dans les couvents à Loudun en 1632, à Louviers au milieu du XVIIe siècle, témoignent de sordides condamnations de prêtres désignés par les moniales comme étant à l’origine de leur trouble.
L’espace historique dévoilera 18 tableaux exécutés en 1938 par José de la Pena racontant les procès en sorcellerie menés en 1609 dans le Pays basque.
La convocation au Sabbat de José de la Pena (1938)
La dame de Martiabalsarena danse de José de la Pena (1938)
Les pratiques magiques
Dans la seconde partie, l’essentiel des objets exposés provient des collections d’ethnographes. On y retrouvera reliquaires, talismans, amulettes, grimoires... Dans une vitrine, des animaux empaillés: chat noir, pie, rat blanc, blaireau, corbeau et chouette. En Vendée, ceux qui voulaient faire un pacte avec le Malin faisaient bouillir vivant le pauvre animal dans une marmite!
Pour terminer, le visiteur se rend chez Madame P, envoûteuse qui vivait au début du XIXe siècle dans la Creuse, à côté du Berry. Elle avait fait fabriquer par le potier de la région des figures de diable qui sont exposées ici.
Des herbes douées de pouvoirs magiques...
Poupée d'envoûtement (fin 19ème siècle)
Diverses représentations du Diable
Pour une critique de l'exposition, lisez l' article de Anne-Sophie Lesage : ici
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