Aujourd'hui nous quittons le littoral pour aller visiter l'arrière pays : direction Dol de Bretagne. La ville est située entre Saint-Malo et le Mont Saint-Michel.
Rendez-vous est donné aux membres du Club devant l'église : il y a toujours une église dans chaque patelin comme un marin dans chaque port !
Et justement, l'église de Dol, c'est même une Cathédrale : elle s'appelle Saint-Samson du nom de l'évêque écossais qui y a implanté son monastère en 548.
Sur le parvis, une sculpture de Jean-Yves Menez : le Maen-Vag. Il s'agit d'un vaisseau de granit qui flotte (il a déjà été mis à l'eau 13 fois) malgré ses 3,5 tonnes... . Une manière de rappeler aux visiteurs que c'est ici que Saint-Samson, moine du pays de Galles, est arrivé sur son bateau de granit pour évangéliser l'Armorique (il fondera l'évêché de Dol).
Dans la Cathédrale, le tombeau d'un autre évêque (Dol a été évêché pendant plus de 300 ans), Thomas James, surmonté de la verrière nord.
La datation de ce Christ aux outrages est incertaine (XIIIème, XIVème ou même XVIème siècle ?)
Une singularité de cette église : elle possède deux puits, l'un intérieur et l'autre extérieur, ce qui est rarissime et même unique en France.
Le puits extérieur avait été comblé au XIXème siècle.Il a été déblayé en 1996 en se référant à une tradition orale qui invoquait la présence de deux puits. On découvre l'existence d'une galerie le reliant à un autre puits, lui, intérieur à l'édifice.
Le puits intérieur (puits de la Chapelle) : son conduit a été ouvert en 2009.
L'explication est incertaine : il est possible qu'un puits très ancien ait existé à proximité de l'édifice primitif de la Cathédrale. Cette dernière prenant des proportions aurait inclus ce puits donnant l'accès à l'eau aux habitants du quartier. Il aurait donc été nécessaire de creuser un autre puits relié au précédent pour que les habitants continuent toujours à pouvoir s’abreuver... Néanmoins, tout ceci reste des suppositions car la datation au carbone 14 est impossible.
Un petit "crobard" vaut mieux qu'un long discours !
En sortant de la Cathédrale, nous sommes à deux pas de la rue Ceinte, l'une des plus anciennes de la ville : on y trouve de vieilles maisons datant parfois du Moyen-Age.
Le manoir du Grand Chantre date du XVème siècle.
Une curieuse poulie sur sa façade : à quoi servait-elle donc puisqu'il n'y a rien en dessous... ?
En levant les yeux, on aperçoit près du toit des statuettes de bois anthropomorphes.
Dans la même rue, la maison du Porche au pain date du XVIème siècle.
Débouchant sur la Grande rue des Stuart, nous voici maintenant devant la plus ancienne maison de Bretagne : elle date des XIIème et XIIIème siècles et est actuellement occupée par une boutique de fleuriste, ce qui la met bien en valeur.
En face, une belle enfilade de maisons à colombages très colorées
On se croirait à Rouen !
Après un déjeuner en terrasse, le beau temps aidant, nous reprenons la route et nous dirigeons maintenant sur Fougères. A mi-chemin se trouve le château de la Ballue.
Le château est une propriété privée qui ne se visite que lors des Journées du Patrimoine mais les jardins sont ouverts au public pour le prix, un peu élevé il est vrai, de 9,50 euros mais vous verrez que nous ne pouvions y passer qu'un très agréable moment.
Voici le plan des jardins
Munis de ce plan et de sa légende, nous parcourons le jardin à la découverte de ses trésors cachés.
Le jardin mouvementé en N°4 est particulièrement joli. Il s'agit d'art topiaire (buis, ifs et houx sont taillés avec beaucoup de dextérité pour former des boules, des cubes, des cônes et des spirales.
Tout à côté, le bosquet des senteurs dont je ne peux malheureusement pas vous envoyer les fragrances, surtout que je ne suis pas réputée pour avoir beaucoup d'odorat... Des nénuphars odorants flottent dans un bassin serti de buis et à côté duquel voisinent chèvrefeuilles et jasmins.
Le N°7 s'intitule le bosquet mystérieux.
Vient en N° 9 le Temple de Diane
Si l'on se place exactement là où j'ai pris la photo, c'est-à-dire devant la statue de Diane à l'intérieur du temple, on peut voir d'un seul coup d’œil la double enfilade que forment l'allée des tilleuls menant au château et l'allée des thuyas du bosquet mystérieux...
Suit l'allée des tilleuls avec vue sur la vallée
Ah, les maïs : on le saura qu'on les cultive en Bretagne, n'est-ce pas François !
Pas facile de sortir de ce labyrinthe quand on n'a vraiment pas le sens de l'orientation... Je me demande bien de qui je parle !
A la saison des glycines, cet endroit doit être un enchantement.
Nous voici presque parvenus au terme de notre visite... Mais, me direz-vous : nous n'avons pas encore vu le château ! Qu'à cela ne tienne : le voici serti d'arbustes harmonieusement taillés.
Pas facile de tailler la haie en arrondi ! mais ici les jardiniers doivent être triés sur le volet...
Si l'on descend dans le jardin des douves par cet escalier, on découvre une pièce d'eau avec cygnes et canards : une partie du jardin laissée "naturelle" par contraste avec le reste des espaces verts.
La visite se termine par une vue des arrières du château non dépourvue de végétation...
FIN DE LA VISITE et de la journée...
Le guide rend son tablier jusqu'à demain.
La suite ICI.