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Un aperçu de l'exposition George Desvallières au Petit-Palais

 Une belle exposition au Petit-Palais en ce moment : celle d'un peintre à la charnière des XIXème et XXème siècles, George Desvallières. Je le découvre en même temps que la plupart des parisiens puisque ce peintre, fortement influencé par Gustave Moreau était resté jusqu'à ce jour un peu oublié.

Ses dates de naissance (1861-1950) montrent qu'il a connu trois guerres : cela se sentira dans sa peinture.

Voici son autoportrait peint en 1891 : remarquez le rappel de la couleur de la lavallière dans le petit bouquet de fleurs que le peintre tient à la main.

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

 

C'est un peintre très éclectique, peignant aussi bien des sujets mythologiques (comme "La Grèce" peint en 1910 qui fait l'affiche de l'exposition) que des scènes de cabaret (il excelle dans les portraits) ou des sujets religieux.

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

Les autres tableaux de sujets mythologiques ne m'ayant pas particulièrement touchée, je fais l'impasse dessus pour vous montrer ce portrait de Georgina Desvallières (1883) que je trouve très réussi. Cette touche de rouge sur le chapeau fait littéralement éclater le tableau.

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

 

J'ai aussi beaucoup aimé ses pastels sur papier comme ces "Tireurs à l'arc" datant de 1895. Que d'harmonie entre l'arrondi des arcs et les ailes déployées des grands oiseaux...

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

 

Après un voyage à Londres en 1903 où il découvre la vie nocturne, il rentre à Paris où il peint Montmartre à travers des femmes, des danseuses ou des couples.

En soirée : portrait de Madame Pascal Blanchard (1903)
Le décor évoque ici le milieu social...

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

Un coin du Moulin Rouge (1904)
On aperçoit depuis les coulisses le spectacle de la scène.

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

En 1904 il est cofondateur du Salon D'Automne qui défend les artistes engagés.

C'est à partir de ce moment qu'il se tourne vers la peinture religieuse, suite à une soudaine conversion à la foi chrétienne (après une visite à l'église Notre Dame des Victoires).

Christ à colonne (1910)

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

Quoique âgé de 53 ans en 1914, il s'engage néanmoins dans la Première Guerre mondiale : il est responsable d’une compagnie de chasseur sur le front des Vosges de 1914 à 1918 et fait la promesse de consacrer sa peinture à Dieu s’il s’en sort indemne. Le réveil religieux en France, face à l'atrocité de cette guerre, se prolongera jusque dans les années 1930.

Le drapeau du Sacré Cœur (1919)
Il s'agit d'un tableau exposé dans l'église de Verneuil-sur-Avre, que je connais pourtant bien pour y être allée à plusieurs reprises lors de mes visites à mes parents en Normandie... Et bien, je ne l'avais pas remarqué ! Il faut dire que les églises sont toujours plus ou moins sombres...

Dans cette oeuvre, le peintre rend hommage aux victimes des tueries et notamment à son fils Daniel mort au combat.

L'exposition George Desvallières au Petit-Palais

A partir de 1919, George Desvallières va associer dans une même célébration picturale la Passion du Christ et le sacrifice du poilu, lui donnant les traits de son jeune fils Daniel, mort au combat en 1915.

J'ai découvert en allant voir l'exposition qu'il avait décoré nombre d'édifices religieux, tant en France (Nancy, Saint-Privat, Wittenheim, Arras...) qu'à l'étranger (USA, Vatican). Il a également réalisé les vitraux de l'ossuaire de Douaumont.

Une petite vidéo en prime 

A Paris, il a décoré la chapelle Saint-Yves dans le 14ème et l'église du Saint-Esprit dans le 12ème.

L'objet d'une prochaine promenade...

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