Aujourd'hui lundi, nous prenons la Frecciarossa (le TGV italien) pour rejoindre Turin depuis la gare de Milano-Centrale.
Un peu plus d'une heure plus tard, nous voici à la gare de Turin "Porta Nuova".
N'ayant que la journée devant nous, nous allons à l'essentiel : la découverte du centre historique.
La Piazza Carlo Felice se trouve juste à la sortie de la gare. Elle mène à la Via Roma, artère centrale de Turin qui conduit au Po. Pour l'anecdote, cette place a été dessinée en 1861 par le jardinier -paysagiste français Jean-Pierre Barillet-Deschamps, un illustre inconnu pour moi... mais qui était tout de même "Jardinier en chef du Service des Promenades et Plantations de la Ville de Paris" du temps du Préfet Haussmann !
Empruntant la Via Roma, on arrive à la Place C.L.N. (Place du Comité de Libération Nationale), rebaptisée ainsi à la fin du fascisme.
On peut y voir deux fontaines supportant des statues allégoriques : l'une masculine représente le fleuve Po (et l'autre la Dora Riparia, un affluent du Po). Elles ont été sculptées en 1937 par Umberto Baglioni.
Au sortir de la Place C.L.N., on débouche sur la principale place de Turin qui est immense est vraiment magnifique : il s'agit de la Place San Carlo (en hommage à Charles Borromée, Saint archevêque de Milan connu, entre autres, pour avoir soigné lui-même les pestiférés en 1576).
La place est entourée d'arcades et la municipalité a décidé d'y interdire la circulation pour le plus grand plaisir de l'oeil.
D'un peu plus près...
Deux églises en ferment l'aile sud.
Voici celle de San Carlo édifiée par Filippo Juvarra
et voici l'église de Santa Cristina, curieusement surmontée de candélabres. L'architecte qui la construisit s'inspira de la façade de San Carlo tout en y ajoutant sa touche personnelle, ce qui fait une belle harmonie.
Au centre de la place, la statue équestre de Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)
Deux cafés célèbres sur cette place
Le Café San Carlo est le plus ancien de Turin.
et le Café Torino, célèbre à cause de son taureau, n'est-ce pas Loredana ?
Tout comme les milanais piétinent allègrement les bijoux de famille de ce pauvre animal de bronze dans la Galerie Victor Emmanuel, les turinois en font de même ici : ils ont toutefois le pied moins lourd, en est pour preuve le peu de trou qu'ils y font en faisant tourner savamment leur talon sur ce que vous aurez compris... !
Restons sérieux... Nous voici maintenant dans la Galerie San Filippo qui ouvre sur la Via Roma.
et voici la façade du Cinéma LUX qui date de 1930.
La Via Roma continue pour déboucher sur la Piazza Castello. Elle est en partie interdite à la circulation... Sympa !
Au centre de la Piazza castello, le Palazzo Madama : c'est l'actuel Musée d'Art Antique de la ville.
A l'origine, l'emplacement est occupé par une porte dans les murs romains, de laquelle part le decumanus maximus d'Augusta Taurinorum (qui donnera Turin). Deux des tours (on en aperçoit une), bien que reconstituées, témoignent de cet édifice initial.
La façade du Palais Madama, baroque, contraste donc avec l'arrière de l'édifice médiéval.
Cette photo trouvée sur le net montre bien ce dont il s'agit.
Du côté médiéval, un imposant monument aux morts, oeuvre d'Eugenio Baroni (1937 et... ça se voit !)
Le monument "ai Cavalieri d'Italia" est très élégant lui.
Faisant face au Palazzo Madama, voici l'église San Lorenzo : une église baroque achevée en 1680, dessinée par l’architecte et moine théatin Camillo-Guarino Guarini. Celui-ci était tout à la fois prêtre, mathématicien, écrivain et... architecte.
Avouez qu'il y a tout de même des gens qui sont mieux pourvus que d'autres par la nature !
Un peu d'histoire...
Emmanuel-Philibert de Savoie et son cousin Philippe II d'Espagne ayant gagné la bataille de Saint-Quentin contre les français(sous le règne d'Henri II) le jour de la Saint-Laurent, ils font la promesse de construire, en cas de victoire, une église en son honneur.
Le roi d'Espagne a érigé, quant à lui, une magnifique église en l'honneur du Saint, l'Escurial.
À Turin, incapable pour le moment de construire une nouvelle église, Emmanuel-Philibert donne le titre de San Lorenzo à une église déjà présente sur la Piazza Castello et ce n'est qu'un siècle plus tard, en 1634, que la première pierre est posée.
L'église possède une coupole à lanterne et une architecture qui exclut toutes les lignes droites.
Crucifixion
Du côté de l'autel, du baroque,
du baroque...
encore du baroque...
et toujours du baroque !
En sortant de San Lorenzo, on tombe sur le Palazzo Reale.
Il est clôturé par une jolie grille en fer forgé.
Pour rejoindre le Musée du Cinéma qui est notre prochaine étape, nous empruntons la Via Po : au passage un coup d'oeil sur la cour de l'Université.
Le Mole Antonelliana : j'y étais.
Waoouuuuh... : on est montées là-haut !
Le monument est l'oeuvre de l'architecte Alessandro Antonelli : l'édifice a été conçu à l'origine pour être une synagogue. Acheté en 1878 par la Mairie de Turin, il est achevé en 1889. A l'époque, il s'agissait du plus haut monument d'Europe (avec ses 167,5 mètres de haut).
La terrasse panoramique se trouve à 85 mètres de haut.
Elle permet de profiter du superbe point de vue sur la ville et les Alpes.
Vous reconnaissez le Palazzo Madama ?
Jolis, les toits de Turin...
De ce côté là, on peut apercevoir la Basilique de Superga perchée sur la colline. C'est un peu le Saint-Denis du Piémont : elle renferme les tombeaux des Ducs de Savoie.
Mais redescendons sur terre...
Notre visite du Musée du cinéma commence au niveau de l'Archéologie.
Le théâtre d'ombre
Les marionnettes
Tiens, Loredana a la tête en bas !
Ici, Venise passe du jour à la nuit en appuyant sur une manette.
Beaucoup de matériel dans ce musée
et même une tour Eiffel !
Les débuts du cinéma avec les Frères Lumière
Une citation que j'approuve à cent pour cent !
"On ne peut prétendre avoir bien vu quelque chose qui si on l'a photographié."
Emile Zola
Au rez-de-chaussée, la Salle du Temple avec des chaises-longues pour regarder des films...
Bien installée, Loredana ?
Reconstitution d'un saloon
Un intérieur de maison des années 60
Un labo de développement
Les dents de la mer...
Le veau d'or des Dix Commandements
Nous ne visiterons pas les deux autres niveaux : la Machine du Cnéma et la Galerie des Affiches.
Ce sera pour un autre séjour en Italie !
En parlant d'Italie, le magasin dont je vous ai déjà parlé "Eataly" est présent au Mole Antonelliana...
L'affiche publicitaire d'EATALY
On trouve de tout chez Eataly.
Il y a même un comptoir de chocolats, la spécialité de Turin (VENCHI)
Deux grandes amies...
La visite du Musée terminée, nous rejoignons les rives du Po.
Au loin, la Basilique de Superga
L'église Gran Madre del Dio se trouve de l'autre côté du fleuve.
Une voiture (tu as vu Dominique : je n'ai pas dit un wagon...) pour nous toutes seules !
Cette fois-ci il s'agit de la Frecciablanca, un train inter-cités, un peu plus long donc.
Merci Loredana pour ce super séjour en Italie