Ce jeudi, Annie s'était proposée pour guider un petit groupe de quatre personnes (G13 respecte les directives gouvernementales) sur les chemins de l'Ile de France : direction Le Plessis-Robinson par le RER B. Nous commençons par faire un petit tour dans le Parc Henri-Sellier.
Nous nous apercevons tout de suite que le printemps a pointé le bout de son nez car le sous-bois est couvert de toutes sortes de petites fleurs, telles ces ficaires,
ou ces anémones de printemps.
Aucun doute ici, ce sont les primevères qui ont colonisé cette belle pelouse.
Sympa cet amphithéâtre dans la verdure !
Des roses de Noël (ou hellébores) blanches et roses parsèment ce sous-bois.
Et encore des primevères !
Nous voici arrivés à l'étang Colbert : il faisait partie, sous Louis XIV, d'un réseau de captation d'eau destiné à couvrir les besoins des bassins du parc de Sceaux. C'est maintenant un étang de pêche et un lieu de promenade apprécié des Robinsonnais.
Annie avait prévenu qu'il y aurait des dénivelés !
Annie Perrot, Marie-Christine Prud'homme, Jacqueline Viguier et Michèle Mekharchi m'accompagnent dans cet effort...
On croise de jolies maisons nichées dans la verdure.
Nous voici arrivées à l'entrée du Bois de la Garenne.
Michèle au milieu des hellébores
Voici l'église Saint-Jean-Baptiste du Plessis-Robinson : elle possède un clocher du XIIème siècle de style roman.
De façon surprenante, l'intérieur est très moderne : on entre en effet ici dans l'extension de l'église construite en béton dans les années 1950.
J'ai cru deviner que la décoration du chœur représente le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste (?)
Derrière l'église et le château, une statue en pieds d'un certain d'Artagnan : la lecture du site de la commune m'a appris qu'il s'agit ici du cousin du célèbre mousquetaire immortalisé par Alexandre Dumas, un certain Pierre de Montesquiou, Comte d'Artagnan. Ce dernier mena néanmoins une grande carrière au service de Louis XIV, qui le fit maréchal de France en 1709. C’est à cette période qu’il acheta le château du Plessis-Piquet.
Charmante, cette petite placette bordée d'un étang et traversée par un ru artificiel !
Les iris d'eau et les ficaires s'y sentent bien apparemment.
Annie se repère devant le panneau du Parc de la Vallée aux loups : il est situé sur la commune de Chatenay-Malabry.
Qui dit Vallée aux loups dit Châteaubriand.
"Je me suis rencontré entre deux siècles, comme au confluent de deux fleuves : j'ai plongé dans leurs eaux troublées, m'éloignant à regret du vieux rivage où je suis né, nageant avec espérance vers une rive inconnue."
Une souche qui aurait peut-être inspiré Huguette ?
En vue de la maison du poète : elle est fermée, bien sûr, actuellement.
Un magnolia, si je ne me trompe...
Des rhododendrons d'un beau mauve : la nature est colorée en cette saison.
Cet arbre fruitier a eu une seconde vie !
De quoi rêver en période de Covid...
L'Ermitage du poète
A l'intérieur a été reconstitué son bureau.
"Je fus obligé de vendre mes livres (...). Je ne gardai qu'un petit Homère grec, à la marge duquel se trouvaient des essais de traductions et des remarques écrites de ma main."
Marie-Christine avait bien une application sur son téléphone pour identifier les fleurs, mais je n'ai pas retenu le nom de celles-ci : ni anémones de printemps, ni ficaires, là je sèche !
Renseignements pris auprès de Jean-Pierre, il s'agit d'une espèce d'anémone (anémone des Apennins).
Plus facile !
Une tulipe sauvage (tulipa sylvestris) d'après Jean-Pierre
Nous entrons maintenant dans l'Arboretum de la Vallée aux loups. Les buis qui encadrent l'allée centrale y sont harmonieusement coupés, simulant des vallons.
Ici, le feuillage se fait encore attendre...
Tandis que ce saule nous charme avec ses petites chenilles aux couleurs tendres.
Les photographes se régalent !
Les graminées sont à la mode.
Magie des couleurs et des formes
Une enceinte de pierres autour de cet espace
Nous arrivons au "clou" de l'Arboretum : un cèdre bleu pleureur de l'Atlas âgé approximativement de 145 ans.
L'arbre est tellement immense que ses branches doivent être étayées pour ne pas céder.
Avant 2011, les branches du cèdre étaient soutenues par des étais en bois : depuis, un artiste (Francis Ballu) est passé par là et en a fait une œuvre d'art. Ses sculptures s'appellent "Gmites végétales".
Autre curiosité de l'Arboretum : ces "stalagmites" qui émergent du sol appartiennent à un Cyprès des étangs : en milieu humide ou asphyxiant, ses racines développent des excroissances aériennes ou pneumatophores à fonction respiratoire.
Etonnant, non ?
Intéressant...
Nous faisons un petit détour pour admirer ce superbe cerisier fleurs qui semble avoir miraculeusement survécu à un âge avancé...
Vers la sortie...
La balade se termine par l'île verte, un îlot sauvage et romantique.
Un grand merci à Annie
sans laquelle nous n'aurions pas pu faire un tel parcours. Un peu mal aux jambes de mon côté, la chaleur sans doute, que je supporte mal ☹