Randonnée au Lac du Der (6) : visite du Musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine

15.10.2017

Point de randonnée aujourd'hui mais la visite du nouveau musée créé à Nogent-sur-Seine en l'honneur de Camille Claudel où l'artiste passa une partie de son adolescence. Notre escapade champenoise se termine en effet ce jour...

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La rue de la Halle conduit au Musée.

C'est à l'emplacement même de la maison d'enfance de l’artiste, que le nouvel établissement a été érigé et ce n'est pas par hasard : cette petite commune de 6000 habitants, située à seulement une heure de Paris, était autrefois un vivier de sculpteurs. Outre Camille Claudel, Alfred Boucher, Marius Ramus et Paul Dubois ont également vécu ici, entre les murs des typiques petites maisons de briques rouges parmi lesquelles le musée s'implante aujourd’hui sans heurts : c'est Adelfo Scaranello, architecte italien, qui a pris en charge sa construction.

Quelques dates...

1864-1876 : Camille Claudel naît le 8 décembre 1864 à Fère-en-Tardenois dans l'Aisne. La fratrie Claudel (elle a une soeur, Louise, et un frère, Paul) a grandi dans une famille renfermée sur elle-même, dans une ambiance de chamaillerie perpétuelle, entre un père abrupt mais aimant et attentif à l’éducation de ses enfants, et une mère concentrée sur le quotidien, avare de démonstrations d’affection.
1876-1881 : C’est à Nogent-sur-Seine que la jeune Camille commence à se passionner pour le modelage et reçoit les premières leçons de sculpture d’Alfred Boucher, touché par sa vocation précoce. Cette rencontre est déterminante pour son avenir.
1881-1885 : Après Alfred Boucher, Rodin est séduit par le talent exceptionnel de sa nouvelle élève. A dix-neuf ans, elle entre dans son atelier comme assistante et devient rapidement sa collaboratrice, sa maîtresse, son modèle et sa muse.
1886-1896 : Si les premières œuvres réalisées par Camille Claudel au début de sa relation avec Rodin témoignent de l’influence du maître, c’est au cours de cette relation fusionnelle que se révèlent sa personnalité et l’ampleur de son talent.
1893-1908 : « […] J’ai beaucoup d’idées nouvelles qui te plairaient énormément […]. J’ai un grand plaisir à travailler […]. Tu vois que ce n’est plus du tout du Rodin […]. » Ces quelques phrases extraites de la lettre que Camille Claudel adresse à son frère en décembre 1893 révèlent l’état d’esprit qui la gouverne désormais.
1909-1943 : Des crises de paranoïa délirante, centrées sur « la bande à Rodin », affectent sa création jusqu’à la tarir. Camille Claudel est internée le 10 mars 1913 pour le restant de ses jours.

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Présentant 200 sculptures dont 43 œuvres de Camille Claudel – soit la plus grande concentration de créations de la sculptrice dans une institution –, le musée qui porte son nom rassemble également les collections de l'ancien musée Dubois-Boucher, qui compte parmi elles de nombreux virtuoses d’avant-garde (François Boucher, Jules Desbois, François Pompon, Antoine Bourdelle, ou encore Auguste Rodin).

En entrant dans la première salle du Musée, on découvre une oeuvre d'Alfred Boucher, l'artiste qui a initié Camille à la sculpture.

Jeune fille lisant (1879 ou 1882) Plâtre patiné

Dans la salle suivante, les étapes de la fonte à la cire perdue sont expliquées à travers la reproduction de la statuette d'Alfred Boucher réalisée par la fonderie d'art de la Plaine en 2015.