Une promenade à Versailles, ça vous dirait ?
C'est ce que nous a proposé Jacqueline pour la dernière rando : 13 kilomètres à pied dans le parc du château.
Arrivés vers 10 heures à la gare de Versailles-Château-Rive-Gauche, nous commençons la balade par un temps brumeux qui heureusement va se dégager en fin de matinée pour laisser place à un soleil généreux.
Nous sommes 20 à participer à cette balade et, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas la dernière...
Versailles nous attend...
La façade ouest manque d'éclairage à cette heure matinale.
Le Parterre d'eau qui lui fait face comporte des groupes de statues en bronze, tels ces enfants, coulées à l'Arsenal de Paris par les frères Keller. Pas besoin de les encapuchonner...
contrairement aux statues de pierre qui craignent le gel.
Le Bassin d'Apollon, situé tout au bout du Grand Canal, est plein de givre en cette saison, ce qui ne manque pas de lui donner du charme.
Voici une peinture de Pierre-Denis Martin, dit Martin le Jeune, qui le représente en 1713.
Un petit détour par le Grand Trianon : "Petit Palais de marbre rose et de porphyre avec des jardins délicieux", selon la description de Mansart qui en fût l'architecte.
Louis XIV y cachait ses amours avec la Montespan...
Quelques toiles d'araignée s'en sont emparé...
Le Bassin de Neptune est voisin des rues de la ville.
Y a pas photo : c'est bien du Dieu de la mer qu'il s'agit !
Le Bassin du Dragon, tout proche de l'agglomération également : quatre enfants armés chacun d'un arc luttent contre le serpent Python.
Peu de temps pour les photos : celle-ci est un peu ratée... mais pas au point de la jeter !
Nous remontons ensuite l'Allée d'eau dite "des marmousets" en raison des petites fontaines ornées de personnages de petite taille qui la bordent.
Ces trois satyres soutenant une vasque ont été sculptés par Pierre 1er Legros qui oeuvra beaucoup pour le Château de Versailles.
Et voici trois musiciens qui enchantent les jardins : ils sont l'oeuvre de Louis Lerambert.
Deux amours et une fillette : une sculpture d'Etienne Le Hongre.
Quelle belle perspective quand le soleil donne !
La Fontaine de la Pyramide est censée incarner l'aboutissement de la quête d'Apollon : en effet, après avoir tué le serpent Python, Apollon remonte sous les acclamations des enfants et autres groupes de l'Allée d'Eau, pour parvenir à la Pyramide, symbole de connaissance, qui représente le temple de Delphes où se trouve la Pythie.
La boucle est bouclée avec ce retour au Parterre d'Eau magnifiquement éclairé par le soleil en ce milieu d'après-midi.
Des statues de bronze le bordent, représentant chacune un fleuve (il s'agit alors de personnages masculins) ou une rivière (il s'agit alors de personnages féminins) : elles ont été coulées par Balthasar Keller et conçues par plusieurs sculpteurs.
Ces statues représentant des cours d'eau sont allongées, selon la tradition...
Voici La Garonne par Antoine Coisevox
La Dordogne également par Coisevox
Le Loiret par Thomas Regnaudin
et enfin, La Loire également par Regnaudin
Nous voici arrivés à la grille d'entrée (hélas elle est fermée...) du bosquet de la Salle de Bal.
Créé par André Le Nôtre et inauguré en 1685, la salle de Bal s'appelle aussi bosquet des Rocailles, en raison des pierres de meulière et des coquillages rapportés des côtes africaines et malgaches sur lesquels l'eau ruisselle en cascade. Au centre, une "île en marbre, aisément accessible, servait de piste de danse, art dans lequel s'illustrait Louis XIV. Les musiciens se tenaient au-dessus de la cascade et, en face, un amphithéâtre aux gradins recouverts de gazon permettait aux spectateurs de s'asseoir.
A travers les grilles, on peut tout de même voir l'amphithéâtre.
Voici une peinture de Jean Cotelle le Jeune qui le montre à l'époque de sa magnificence.
Non loin de là un joli bassin : celui de Bacchus
De plus près...
Pour finir, un petit tour du côté du Jardin du Roi : il s'agit d'un jardin à l'anglaise où l'on pouvait admirer avant la tempête de 1999 de superbes arbres exotiques...
Là s'achève notre balade mais nous n'avons pas épuisé, loin de là, les merveilles des jardins de Versailles...
On pourra y retourner !