Notre dernière randonnée a été un enchantement : le soleil dardait de ses rayons la région parisienne où elle se trouve située à une soixantaine de kilomètres au nord de Paris. Un plus pour les photos.
Week-end d'Ascension aidant, nous étions peu nombreux à avoir pris le train.
Les chapeaux sont de sortie, et pour cause...
Cinq petits kilomètres plus loin, nous voici en vue des étangs bordant l'abbaye de Royaumont.
Pissenlit : mauvaise herbe peut-être (quoique..., en salade) mais belle graine !
Non non, on n'est pas encore l'entrée principale...
Pour y arriver, il faut longer le bras de l'Ysieux, l'une des deux rivières alimentant l'abbaye.
Royaumont est la plus grande abbaye cistercienne d'Ile-de-France. Saint Louis la fonda en 1228 et y fit de nombreux séjours : elle connut alors son plus grand rayonnement et ceci, jusqu'à la révolution.
L'abbaye de Royaumont est en travaux depuis le début de l'année.
En dehors du bâtiment des moines, le reste de l'abbaye est accessible aux visites.
On se repère sur le plan...
Cette tourelle d’escalier est tout ce qui reste de l'église abbatiale démantelée à la révolution pour servir de carrière de pierres. Elle desservait les combles et donnait accès à la galerie du triforium.
Les étudiants de l'Ecole Centrale de Paris ont réalisé une maquette numérique en trois dimensions de l'église médiévale : en voici quelques photos.
On aperçoit la fameuse tourelle...
Mon Dieu, cette révolution : qu'est-ce qu'elle a fait comme mal à l'architecture ! Heureusement qu'il y a les miracles de l'informatique.
Notre visite se poursuit par celle du cloître dont les jardins, dans le style compartimenté de la Renaissance, sont l'oeuvre d'Achille Duchêne, paysagiste français du XXème siècle. On ignore tout du jardin du cloître au Moyen-age sauf qu'ils se composaient généralement de plantes médicinales, ou de plantes aromatiques ou encore de fleurs (des lis, des iris jaunes, des roses trémières, des roses églantiers) ou bien restaient nus, recouverts de terre battue.
Fière de ma photo !
Dans la sacristie, attenante au cloître, un Saint-Antoine et son cochon (XV - XVIIème siècles)
et un Christ de douleur du XVème.
Les cuisines des moines : superbes voûtes, non ?
Elles ont perdu leur cheminée dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. Il est probable qu’à l’époque médiévale celle-ci ait été placée au centre de la pièce.
A l'entrée, est exposée une Vierge allaitante du XIVème siècle.
La pièce suivante est le réfectoire des moines. Elle communiquait à l'origine avec les cuisines par un guichet où les moines venaient chercher les plats. Ceux-ci méditaient ici pendant les repas, les extraits de la Bible lus depuis la chaire du lecteur encastrée dans le mur.
Le grand orgue situé au fond du réfectoire est un orgue de Cavaillé-Coll. Il a subi une restauration entre 2002 et 2007 et a nécéssité 17000 heures de travail. Il compte 2 573 tuyaux dont 2 316 sont des tuyaux d'origine.
Au fond, le Mausolée du Prince Henri de Lorraine par Coysevox. Prénommé "Cadet la perle" parce qu'il a une perle à l'oreille, ce gentilhomme militaire français du XVIIème siècle meurt en 1666 à Royaumont.
Les carrelages (30000 carreaux unis et 10000 carreaux à motifs) datent de 2002 mais ils ont été fabriqués selon les techniques médiévales. Ce sont pour certains des répliques de carreaux du XIIIème siècle retrouvés à Royaumont.
En sortant du réfectoire (9), on débouche sur le jardin d'inspiration médiévale (13).
Il est appelé le jardin des 9 carrés : ceux-ci sont bordés d'un plessis de châtaignier.
J'ai été particulièrement admirative de la clôture-treillage en plantes naturelles qui offre au plessis un ornement supplémentaire, s'il en fallait...
Cette photo, empruntée à "Voyages.com", montre le bâtiment des latrines, traversé par le canal de l'enclos abbatial, dont l'eau provient de deux rivières, la Thève et l'Ysieux, canalisées sur plusieurs kilomètres pour nettoyer les latrines puis recueillir les eaux usées des cuisines situées en aval.
Il est l’un des derniers bâtiments cisterciens de ce type conservé en Europe et témoigne de la science hydraulique, comme du souci de l’hygiène, qui existaient au Moyen Âge chez les cisterciens.
Sur le côté du bâtiment, un salon de thé y a été aménagé : nickel pour le pique-nique du midi ! Merci Jacqueline pour la transaction.
Au dessus de l'ancien dortoir des moines, se trouve la salle des charpentes, restaurée en 1992-1993 : elle accueille désormais les manifestations culturelles telles que concerts ou chorégraphies ainsi que les manifestations d'entreprise.
Autrefois, c'était ici que les moines allaient aux latrines collectivement (la journée des moines était réglée par des heures, bien définies pour chacune d'entres elles). Une série de 30 trappes avait été aménagées au dessus du canal (chaque trappe - cloisonnée - permettait à 2 moines de se soulager en même temps), ce qui portait à 60 le nombre de moines pouvant aller aux latrines simultanément...
Un dernier regard à Royaumont avant de quitter ce lieu idyllique. Eh oui, la façade est en travaux...
Jolie margelle
La boucle est bouclée.
Nature morte "jacinthes sauvages et branches mortes" !
Ah, Jacqueline : prise sur le fait !
Le retour s'effectue comme l'aller par la gare de Viarmes : juste un peu plus d'attente sur le quai, le temps de prendre quelques coups de soleil !
Merci encore à Jacqueline de nous avoir guidés dans cette belle promenade.