Depuis quelques temps, je préparais en compagnie d'Anne-Marie Guérin, la présidente de notre association, le repérage de deux parcours sillonnant le 13ème arrondissement en vue de l'organisation du Printemps des Seniors devant se tenir à la Mairie le 22 mars 2022.
Dans la salle des fêtes, quelque 45 associations sont réunies, proposant aux seniors toutes sortes d'activités (culturelles, sportives etc.) ou de prestations (sociales, santé, services publics, numérique etc.) et bien d'autres choses encore...
Anne-Marie, Christian et Madeleine tiennent ce matin le stand de l'association tandis que d'autres adhérents prendront le relais l'après-midi.
Mais pour moi, c'est le jour des rallyes !
Le rallye, un bon moyen de :
► se cultiver,
► d'échanger
► et de faire un peu de sport.
Bref, tout ce qui aide à garder la forme !
A 9h30 du matin, les seniors ne sont pas tous sur le pied de guerre : seuls neuf d'entre eux sont au rendez-vous (7 femmes et 2 hommes). Anne-Marie, la présidente de Générations 13, Marie-France, Monique et moi (Claire) avons répondu à l'appel de notre association pour encadrer cette promenade-découverte du patrimoine de notre arrondissement.
E-seniors, une association qui initie les seniors et les handicapés aux nouvelles technologies de la communication (vous pouvez visiter leur site en cliquant ICI), est présente également en la personne de Julienne (une petite jeune qui fait son service civique dans l'association).
Quant à la Mairie du 13ème, elle est représentée par Madame Coralie Declercq, conseillère municipale déléguée aux solidarités entre les générations.
Vu le petit nombre de participants nous décidons de faire la balade tous ensemble au lieu de scinder le groupe en deux comme prévu initialement. Un questionnaire a été préparé en collaboration entre Générations 13 et E-seniors : il comporte quinze questions auxquelles les participants vont devoir répondre, soit en consultant leur smartphone ou leur tablette, soit avec papier/crayon en se référant aux "pelles ou sucettes Starck", ainsi nommées du nom de leur concepteur.
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Les questions du premier parcours : de la mairie du 13ème au Square René Le Gall (départ Place d’Italie devant la Mairie du 13e)
► Vous allez descendre l’avenue des Gobelins du côté des numéros impairs, ne manquez pas de remarquer la façade de ce temple du cinéma.
1) Comment s’appelle-t-il ?
2) De qui sont les sculptures qui ornent la façade ?
► En continuant de descendre cette avenue vous remarquerez peut-être, de l’autre côté de l’avenue, une très grande bâtisse qui est dirigée par le Mobilier National.
3) Depuis quelle année ?
► SIMON VOVET : cela vous dit-il quelque chose ? Il est juste situé au-dessus du médaillon qui représente une opération technique effectuée dans cette grande bâtisse ?
4) Quelle opération est évoquée dans ce médaillon ?
► Descendez l’avenue et tournez à gauche dans la rue du même nom que l’avenue. Dans cette rue, il existait une société au n°17 (et non pas au n° 10).
5) Quel était le nom de cette société, quel rapport avec le numéro 10 ?
► En poursuivant votre chemin, vous trouverez dans cette rue 2 maisons figurant parmi les plus anciennes de Paris. L’une de celle-ci s’appelle l’hôtel de la Reine Blanche.
6) De quelle Blanche s’agit-il ?
Pour info : on sait maintenant qu’aucune Reine Blanche (ni de France, ni de Navarre, ni de Castille, ni d’Evreux, ni de Bourgogne, ni de Bretagne, ni de Valois, ni d’Anjou, ni d’Artois, ni de Bourbon, etc…) n’a foulé le sol de cette maison !
Eventuellement avant de continuer ce rallye vous pouvez descendre la rue Gustave Geffroy afin d’admirer la façade de cet hôtel. Cela ne prendra que quelques minutes. Puis remontez la rue G. Geffroy jusqu’à la rue où vous étiez précédemment.
► Il vous faut prendre maintenant la rue des petits hommes pour rejoindre le boulevard de l’astronome et homme politique. En traversant ce boulevard vous remarquerez 2 choses :
a) Un édifice datant, peut-être, de Robert le Pieux.
7) Quel est le nom de cet édifice ?
b) La façade d’un ancien hôtel particulier construit en 1901 (pour le patron d’une mégisserie voisine).
8) Par quel architecte fut-il construit ?
► Sans vouloir vous mettre la pression (barométrique), traversez le boulevard et prenez la rue de l’inventeur de la machine à calculer (à 18 ans en 1641). Mais avant remarquez l’ancien couvent, enfin le peu qu’il en reste, dans le jardin qui fait le coin de cette rue et de la rue qui porte le nom d’une préparation culinaire.
9) Comment s’appelait cet ancien couvent ?
► Continuez sur votre lancée pour emprunter sur la gauche la rue du médecin personnel de Napoléon 1er. Vous longez un lycée qui porte le nom d’un personnage vu au début de ce parcours. Remarquez les 4 fresques dans la cour du Lycée. Vous êtes toujours en compagnie du médecin personnel de Napoléon 1er ? Alors, à la prochaine place, ne cherchez pas l’ancien Moulin, disparu en 1214, pas plus que la pauvre jeune fille assassinée par son compagnon en 1826.
► Avant de longer le square situé en contrebas ayez l’aimable obligeance de répondre à quelques questions (Eh oui, encore).
10) Quel type de moulin était-ce ?
11) Comment s’appelait la pauvre jeune fille assassinée ?
12) Comment était appelé le lieu où se trouvaient les terrains correspondants au square René le Gall lorsque la Bièvre coulait encore par ici ?
13) En langage celte, comment s’appelait la rivière appelée ensuite : la Bièvre ?
► Continuez dans l’autre rue qui longe ce square, en direction du bâtiment qui conserve du mobilier qui nous appartient à tous (du moins, en théorie). Chemin faisant, vous remarquerez les traces d’un ancien cabaret fréquenté, dit-on, par Victor Hugo, Chateaubriand, ou La Fayette.
14) Comment s’appelait ce cabaret ?
15) Quelle était la fonction de M. René le Gall ?
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Les réponses en images, fournies par par E-seniors, sont ICI.
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Une photo souvenir devant la pelle de la Manufacture des Gobelins
Petit rappel sur la Manufacture
En 1602, Henri IV loue ici pour ses tapissiers flamands des ateliers qui s'étendent jusqu'aux rives de la Bièvre, où travaillent depuis un siècle et demi les teinturiers Gobelin. Colbert décide en 1662 d'y fonder la "Manufacture royale des meubles de la Couronne". Les tapisseries de ces ateliers sont mondialement célèbres, des plus anciennes de Rubens (1622) aux compositions du Directeur de la Manufacture sous Colbert, Charles le Brun, et d'autres peintres des XVIIème et XVIIIème siècles tels que Mignard, les Coypel, Desportes, Jouvenet, de Troy, Oudry... Au XIXème siècle, les travaux du chimiste Chevreul permettent de classer des milliers de teintes stables. En 1825, les tapis de la Savonnerie sont rattachés aux Gobelins, et de 1940 à 1988, les tapisseries de Beauvais seront tissées aux Gobelins, leurs ateliers ayant été bombardés. Ces manufactures sont dirigées depuis 1937 par le Mobilier National, dont les locaux, construits en 1935, par Auguste Perret, se trouvent rue Berbier-du-Mets, derrière les Gobelins. Au XXème siècle, ont été tissées pour le Mobilier National des oeuvres de Dufy, Matisse, Chagall, Picasso, Miro, Viera da Silva...
Macaron de Simon Vovet représentant "la Teinture"
Devant la "pelle" marquant l'emplacement de l'ancienne église Saint-Hyppolyte, les participants au rallye notent leur réponse à la question posée.
Sur le boulevard Arago, Anne-Marie nous montre les plaques au sol indiquant l'ancien lit de la Bièvre. Nous en verrons ainsi plusieurs marquant soit le tracé de l'ancien lit soit celui du bras vif qui alimentait les moulins à eau.
Nous observons au passage les graphs de C215 sur Simone Veil situés dans l'enceinte du Lycée Rodin.
La place de la Bergère d'Ivry marque l'emplacement où Aimée Millot, une jeune bergère de 19 ans qui faisait paître ses chèvres à Ivry (avant que la commune ne soit en partie absorbé par la création du 13ème arrondissement), a été assassinée en 1826 par son compagnon Honoré Ulbach.
Ce dernier ayant rencontré la jeune-fille, lui fait quelques cadeaux de faible importance, mais symboliques de son intérêt pour elle. La patronne d'Aimée ayant appris l'intérêt d'Ulbach pour la bergère, lui interdit de le revoir et lui ordonne de lui rendre ses cadeaux, ce qu'elle fait. Honoré Ulbach le prend très mal et décide le lendemain d'acheter un grand couteau. Il attend la bergère en un lieu appelé "le champ de l'alouette" et la frappe de cinq coups de couteau dont trois mortels. Plus tard, pris de remords, il va se livrer à la police. Jugé pour assassinat, il sera condamné à mort et guillotiné le 10 septembre 1827.
Anne-Marie nous informe que Victor Hugo, qui a assisté à l'exécution, commence à écrire le lendemain "Le dernier jour d'un condamné" (publié en 1829) qui constitue le début de son combat contre la peine de mort.
Le cabaret de Madame Grégoire, qui est maintenant un restaurant basque, fut fréquenté dans les années 1820 par Béranger, Châteaubriand, Lamartine ou même Victor Hugo.
A l'issue du parcours une photo du groupe au niveau du Square Le Gall
Merci aux participants qui ont bien voulu poser pour la caméra et désolée d'avoir caché le deuxième homme !
Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
L'après-midi, il y avait un autre rallye, cette fois-ci en direction de l'Hôpital de la Salpêtrière : il a réuni neuf participantes. Cette fois-ci c'était Maryse qui nous prêtait main forte côté G13, toujours en compagnie de Julienne de e-seniors.
Les questions du deuxième parcours : de la Mairie du treizième à l'Hôpital de la Salpêtrière (départ Place d'Italie devant la mairie du 13ème)
► Vous êtes devant un grand bâtiment administratif. Avant de partir vous y trouverez la réponse aux 3 questions suivantes :
1) En quelle année fut définitivement achevé ce bâtiment ?
2) Et par qui ?
3) Quels sont les 4 élus du 13e arrondissement qui ont siégé au Conseil de la Commune pendant la « Commune de Paris » en 1871 ? (A la Mairie du 13e on a le cœur à gauche)
► Descendez le boulevard de l’hôpital : au début du boulevard, une héroïne de la résistance récemment « panthéonisée » est représentée sur le mur d’une école.
4) Quel est le vrai nom de l’auteur de cette œuvre ?
► Pas très loin, en allant vers la Seine, des élèves font de leur art un métier, leur école est connue.
5) Sur quel emplacement cette grande école a-t-elle été construite ?
6) Et comment s'appellent les étudiants qu'elle forme ici ?
► Vous allez traverser le boulevard afin de vous engager dans la rue d'un peintre hollandais (1577 - 1640). Entrez dans le jardin Kateb Yacine, de là vous allez vous rendre dans le jardin partagé d'immeubles.
7) Au fait : combien y a-t-il de palmiers alignés dans ce jardin ?
► Quittez le jardin Kateb Yacine par une rue où vous pouvez négocier un prêt, ne manquez pas d’assurance et tournez à droite. Prenez à nouveau à droite par la rue d’un peintre français celui-là (1684 1721). Vous voici de retour sur le boulevard que vous traverserez pour mieux admirer la fresque. Vous remarquerez en continuant vers la Seine, ce bel ensemble d'immeubles. Une grille d'entrée est surveillée à sa gauche par un médaillon représentant un homme et son fils, et à sa droite par un autre médaillon représentant une femme et son bébé.
8) A quel numéro du boulevard est située l'entrée de cet ensemble ?
► Traversez le boulevard de l’hôpital au niveau du métro Campo Formio, et engagez-vous dans la rue qui porte le nom d'un peintre Italien né à Pieve di Cadore (pour les unes ou deux personnes qui ne le sauraient pas, c'est dans la province de Vénétie) vers 1488 et mort en 1576 à Venise (comme dans le film). Tournez à droite : si vous avez toujours besoin d'un prêt, ce sera le moment. Vous allez tourner à gauche dans la rue d'un zoologiste, puis à gauche dans la rue qui porte le nom d’un écrivain italien prénommé Luigi, mais ne cherchez pas les 6 personnages. Gagnez le Boulevard Saint Marcel par la rue qui évoque une très ancienne période où se sont formées les pierres dont sont constituées une grande partie des immeubles de Paris (attention de ne pas se faire dévorer par les dinosaures). Ne manquez pas de saluer la Sainte Lorraine lorsque vous passerez dans ce qui avait été auparavant l'entrée d'un ancien cimetière (indication devant l’hôtel « la meilleure épopée de l’ouest ») et qui vous a permis d'atteindre le boulevard Saint Marcel.
9) Quand fut créé ce cimetière ?
► Engagez-vous un peu plus loin à droite du Boulevard Saint Marcel dans la rue du Celte : vous pouvez contempler un édifice au n°5.
10) De quel édifice s'agit-il ?
11) Et quelle devise peut-on lire sur la porte d'entrée ?
► Contournez par la rue des Belges (enfin, d'une partie d'entre eux). Un constructeur a créé une marque d'automobiles, aujourd'hui disparue mais sa rue existe toujours, perpendiculaire à la rue des Belges. Dans celle-ci se trouve un institut dont vous pourrez, au passage, admirer les sculptures.
12) Quel est cet institut ?
(Pour la petite histoire, qui n'a rien à voir avec ce rallye : ayant vécu au IV e siècle, Saint Marcel - celui du Boulevard- terrassa un dragon qui terrorisait Paris. Légende ou réalité ?)
► Continuez vers le boulevard de l’hôpital : sur le boulevard Saint Marcel, se sont tenus, il y a fort longtemps, plusieurs marchés dont un qui fut autorisé par Louis le treizième en 1641.
13) Lequel ?
► Avant d'arriver à la fin de ce parcours, au débouché du Boulevard Saint Marcel, pour ceux que cette perspective rendrait malade ils remarqueront qu'un dénommé Louis le quatorzième a créé un établissement permettant de les remettre rapidement sur pieds. Rendez-vous vers l’entrée de la partie la plus ancienne de cet hôpital.
14) Mais d'où vient le nom de cet établissement ?
15) Et en quelle année fut décidée sa construction ?
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Nous avons profité de notre traversée du très joli jardin partagé Kateb Yacine pour immortaliser la promenade. Ce jardin fait partie d'un groupe d'immeubles de Paris Habitat. Il rend hommage depuis 2016 au romancier et dramaturge algérien, considéré grâce à son roman, Nedjma, comme le fondateur de la littérature algérienne moderne.
Une journée fort agréable où l'on a marché (9-10 km pour ceux qui ont fait les deux promenades), fait connaissance de personnes qu'on ne connaissait pas spécialement, tout en en apprenant un peu plus sur l'histoire et l'architecture de notre arrondissement.
Une initiative qui a eu l'air de plaire