17 septembre : le jour J est arrivé !
Nous voici à Roissy en partance pour la Pologne, direction Warsaw (Varsovie en français, Warszawa en polonais). Le décollage est prévu pour 10h45 porte 57.
Philippe adore faire une vidéo des avions qui décollent ou atterrissent : voici le décollage de Roissy, impeccablement effectué par le pilote de la Compagnie polonaise LOT, créée en 1928, donc l'une des plus anciennes.
Deux heures plus tard, nous approchons de la capitale dont on aperçoit au loin les gratte-ciels du centre.
Comme vous le voyez, il fait ici un temps magnifique.
A notre arrivée, c'est Marzena Musial (prononcez MAGÈNA), notre guide et accompagnatrice polonaise pour toute la semaine, qui nous accueille à l'aéroport Frédéric Chopin.
Un must, puisque nous sommes en Pologne !
Elle est ici sur cette photo prise quelques jours plus tard avec Damian (prononcez DAMIANE), notre chauffeur, que nous ne rencontrerons que le lendemain matin. Grâce à leur compétence et leur gentillesse commune, nous avons pu faire un voyage "magique".
Celui-ci, vendu par TUI en ce qui nous concerne, mais aussi par d'autres voyagistes, s'intitule en effet
"Magie de Pologne"
Marzena nous donne dès le départ un tas d'informations (comment changer de l'argent, où aller dîner en libre...). Merci à Simonne pour la vidéo.
Ca s'annonce bien !
Elle a commandé des taxis pour nous permettre de rejoindre notre hôtel qui se trouve en plein centre de Varsovie. Il s'agit de l'Hôtel Ibis Warszawa Stare Miasto (3 *) où nous allons passer la nuit avant de quitter la ville pour notre semaine de découverte d'un pays dont on ne parle pas assez en France, à tort.
Une fois installés dans notre chambre, nous commençons la visite de la ville : nous avons en effet "temps libre" jusqu'au soir, dîner compris, et Marzena nous a donné toutes les indications nécessaires pour bien occuper celui-ci.
Nous commençons très fort...
Depuis le hall de l'hôtel, vous apercevez le drapeau polonais rouge et blanc qui ceinture le "Monument aux déportés polonais" de la deuxième guerre mondiale. Celui-ci est absolument immense, à la mesure du terrible crime commis par les russes au début de la guerre, exactement à partir du 17 septembre 1939, date de l'invasion de la partie orientale de la Pologne par l'Union soviétique après le Pacte germano-soviétique.
Environ 320.000 polonais ont été déportés dans les goulags de l'Union soviétique (en Sibérie ou dans les steppes du Kazaksthan) entre 1939 et 1945 pour travailler et "édifier le communisme" selon le souhait de Joseph Staline.
Tous les noms gravés dans le bronze entre ces mains tendues qui cherchent de l'aide correspondent aux lieux des différents camps de déportation du Goulag.
On ne peut trouver plus expressif, non ?
Les noms défilent, tous chargés de sens...
Tout au bout un wagon sans parois rempli de croix, le symbole de celui qui emportait les prisonniers, après des interrogatoires brutaux - voire des tortures - vers leur lieu de souffrances.
Pour en savoir plus sur le Goulag, écoutez ce podcast de France Culture, "Le cours de l'Histoire", en cliquant ICI.
Pour rester dans le tragique malheureusement, en faisant un petit tour dans le quartier de l'hôtel, nous "tombons" sur l'emplacement du mur de l'ancien ghetto.
Créé le 16 novembre 1940 à l'initiative de l'Allemagne, il fut pratiquement détruit à partir du 19 mai 1943 après l'insurrection de ses occupants contre les nazis. Il rassembla quelques 360.000 habitants de Varsovie et 90.000 provenant d'autres villes polonaises, toutes juives d'origine, qui vécurent ici entassées les unes contre les autres dans des conditions sanitaires déplorables, souffrant de la faim et du froid.
Environ 100.000 personnes habitants du ghetto moururent de faim.
Durant l'été 42, les allemands déportèrent et tuèrent 300.000 juifs dans les chambres à gaz de Treblinka.
A côté, un mémorial édifié par la Ville de Varsovie en 2008 rend hommage à ceux qui souffrirent, combattirent et périrent ici : il représente la forme du ghetto. 40 % de la population de Varsovie s'entassait ici pendant cette période dans 8 % de sa superficie.
On voit bien sur cette photo l'existence de deux ghettos, le petit et le grand.
Nous cherchons ensuite à rejoindre le centre mais nous perdons dans cette ville que nous ne connaissons pas !!! Chaque ville a ses couleurs : les tramways de Varsovie (ici, l'un d'eux devant la petite église catholique de Saint-Jean-de-Dieu) sont de couleur rouge et jaune.
J'ai cru comprendre sur une plaque que cette église, construite après guerre, avait pris le nom de l'Hôpital Saint-Jean-de-Dieu bombardé par les allemands malgré une croix rouge censée le protéger car il était proche du ghetto où les gens s'étaient insurgés, empêchant les allemands d'accéder à la vieille ville depuis la gare de Varsovie. A vérifier...
Un coup d'œil à l'intérieur de notre première - mais pas dernière - église polonaise.
Revenant vers l'hôtel et donc vers le Monument aux déportés, nous voyons qu'il s'y prépare une manifestation. Consultant le smartphone (merci internet), nous apprenons que Varsovie a été envahie par l'URSS le 17 septembre 1939 et que la ville commémore aujourd'hui les 84 ans de l'événement.
Les officiels ont déjà pris place sur des chaises, face au monument.
Le public est déjà nombreux même si la cérémonie n'a pas encore commencé.
Des jeunes gens ont été invités à participer à la cérémonie. Les voici qui attendent l'heure H en compagnie de Philippe qui a trouvé un siège opportun à côté d'eux.
Les militaires sont au garde-à-vous devant le monument : la cérémonie peut commencer.
Evidemment, nous n'avons rien compris aux discours mais nous avons écouté l'hymne polonais avec beaucoup d'émotion.
Puis, grâce à un plan photocopié fourni par l'hôtel, nous avons finalement trouvé le chemin du centre-ville et, en particulier, la rue Freta dont Marzena nous avait dit qu'elle était pleine de petits restaurants.
Au passage, une jolie maison décorée de fresques, malheureusement mal éclairée car le soir tombe : même si j'ai trouvé son adresse (1 ulica Franciszkanska) je n'ai pas réussi à en savoir plus sur le net à propos de ses décorations mais si vous cliquez sur la photo vous la verrez mieux. Elle est remplie d'oiseaux !
Et de belles arcades éclairées : la nuit est en train de tomber.
Sans trop rien connaître encore vraiment à la cuisine du pays, Philippe a commandé ce que j'ai identifié en anglais comme étant une salade composée d'oie fumée et de roquette,
tandis que moi j'ai goûté aux galettes de pommes de terre, une spécialité polonaise, accompagnées de saumon fumé et de crème fraîche.
On est normand d'origine ou on ne l'est pas !
Au retour à l'hôtel, nous nous sommes arrêtés devant le Monument aux déportés qui était illuminé et couvert de fleurs.
C'était très beau.
Une première journée très forte
La Pologne ne peux pas laisser indifférent...
Pour visionner le post suivent (la visite du château de Malbork), cliquez ICI.