Avec mon amie Marie-France, nous nous sommes inscrites cette année à des conférences sur la peinture, accompagnées d'une carte coupe-file pour l'exposition correspondante. L'association s'appelle CO.RE.TA. pour "COmment REgarder un TAbleau" et elle a été fondée en 1992 par Françoise Barbe-Gall qui assure les conférences.
Notre première conférence traitait de la peinture américaine des années 1930 : de Georgia O’keeffe à Edward Hopper - l'exposition se tient au Musée national de l'Orangerie ( du 12 octobre 2016 au 30 janvier 2017)
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L'exposition est scindée en quatre parties précédées d'une introduction.
► Introduction
Entre la crise de 1929 et la seconde Guerre mondiale, de multiples univers esthétiques se développent et se confrontent aux États-Unis. La peinture absorbe les angoisses contemporaines, dues à la Grande Dépression aussi bien qu’à la montée du nazisme en Europe, tout en fondant un langage pictural proprement américain. Un ensemble exceptionnel d'une cinquantaine de toiles de collections privées, mais aussi de l'Art Institute à Chicago, du Whitney Museum ou du Museum of Modern Art à New York,est exposé à l’Orangerie : de l'abstraction au réalisme social en passant par le régionalisme, les œuvres de Marsden Hartley, de Georgia O’keeffe de Edward Hopper ou de Grant Wood entre autres, y racontent l’histoire de cette période foisonnante.
Une petite vidéo pour planter le décor.
Grant Wood
C'est le Léonard de Vinci des américains : on parle d'American gothic aux Etats-Unis comme on parlerait de la Joconde en France...
Le tableau fait d'ailleurs l'affiche de l'exposition : il représente un couple d'agriculteurs américains (le père et sa fille) devant une maison de style gothique (le peintre a pris comme modèles sa soeur et son dentiste...). On remarque la fourche à foin à trois dents de l'homme, reprise dans les coutures de sa salopette ainsi que dans la fenêtre en ogive de la maison.
American gothic (1930)
Les mines sont sombres, c'est le moins qu'on puisse dire...
Georgia O'keeffe
Georgia O'Keeffe est une peintre américaine considérée comme une des peintres modernistes majeures du XXème siècle. Ce tableau fait référence à la menace du "Dust Bowl" (ces tempêtes de poussière dues à la sécheresse qui ravagèrent le Middle West américain dans les années 1930).
Crâne de vache avec roses (1931)
Stuart Davis
New-York Paris (1931)
Le peintre a été influencé par le cubisme et le fauvisme lors de son premier séjour à Paris en 1928. Si l'on reconnait aisément New-York grâce à l'Empire State Building et la pompe à essence, Paris n'est qu'évoqué que par le biais de l'Hôtel et de son café.
► 1- Contrastes américains : puissance industrielle et retour à la terre
Les peintres de cette période se firent défenseurs ou pourfendeurs de l’industrie américaine et représentèrent la production et le travail dans des styles différents, allant du réalisme à l’abstraction. Le paysage rural américain dépeint par les artistes des années 1930 apparut pourtant à la fois comme un lieu de dévastation et une source de renouveau. La représentation de la nature par les peintres régionalistes se révéla ainsi une puissante métaphore de croissance et de renaissance durant la Dépression.
Charles Sheeler
Henry Luce, fondateur en 1930 du magazine Fortune, premier journal des Etats-Unis consacré au monde économique, commanda vers la fin de la décennie à Sheeler une série de peintures devant illustrer le pouvoir économique américain.
Charles Sheeler est l'un des fondateurs du mouvement du Précisionnisme.
Turbine en suspension (1939)
Paysage américain (1930)
Charles Sheeler, qui était aussi photographe, affirme ici la foi de l’Amérique dans son industrie (qui doit participer à la reprise économique du pays à l'aube de la guerre...).
Charles Demuth
Et la patrie des braves (1931)
Le peintre représente ici une usine productrice de tabac du Comté de Lancaster, en Pennsylvanie, milieu dont l’artiste lui-même était issu. Le titre du tableau fait référence au texte de l'hymne national américain (The Star-Spalgled Banner).
Charles Green Shaw
Shaw était fortuné et put pratiquer l’art de la peinture de manière indépendante. Il voyagea en Europe dans les années 1930, où il rencontra des artistes et commença à collectionner leurs œuvres. Il participa en 1936 à la fondation de l’American Abstract Artists Group et visita l’exposition Fantastic Art, Dada and Surrealism au MoMA puis réalisa cette toile, inhabituelle pour lui. Elle assemble de manière humoristique l’abstraction géométrique à l’un des produits de consommation les plus emblématiques du pays : une boîte de chewinggum de la marque Wrigley. Le tableau apparaît comme une image typiquement américaine et anticipe les œuvres plus tardives du Pop art d’Andy Warhol et Roy Liechtenstein.
Wrigley's (1937)
Joe Jones
Originaire de Saint-Louis dans le Missouri, Joe Jones s’identifia aux travailleurs de sa ville menacés par la Dépression et s’engagea dans le communisme après avoir travaillé dans une colonie d’artistes. On voit sur la toile des ouvriers des docks, assis devant un homme plus aisé et dominateur, exploitant sans doute leur travail pour un faible salaire.
Débardeurs (1934)
J'aime beaucoup ce camaïeu de couleurs.
Alice Neel
Pat Whalen (1935)
Pat Whalen était un syndicaliste communiste : on remarque dans le tableau le visage grave et le poing serré de l'homme, déterminé à poursuivre la grève dans les aciéries dont parle le journal (daté de juin 1935 - The Daily Worker).
Beaucoup de similitudes entre les trois toiles suivantes je trouve.
La première est de Marvin Cone et s'intitule Méandre de la rivière (1938).
Un critique comparait alors les paysages de Cone à ceux des Primitifs italiens. Celui-ci donnait en effet une image idyllique des Paysages de l’Iowa mais il refusa l’étiquette de peintre régionaliste. Comme d’autres œuvres de l’artiste, cette toile apparaît comme une expérience individuelle plutôt qu’une représentation réaliste.
La deuxième est de Grant Wood qui se lia d'ailleurs d'amitié avec Marvin Cone. Elle se nomme Labour d'automne (1931).
On pense au Douanier Rousseau évidemment...
La troisième est également de Grant Wood. Son nom : Plantation de maïs (1931).
Thomas Hart Benton
Hart Benton effectua un voyage en Géorgie en 1928, durant lequel il fut frappé du contraste entre le lent développement économique du sud des Etats-Unis et l’industrialisation triomphante du nord.
Cueilleurs de coton (1945)
Cette oeuvre est celle d'un peintre engagé qui dénonce l'existence difficile de la communauté afro-américaine du sud : on y voit des hommes et des femmes travaillant sous un soleil de plomb tandis qu'un bébé dort à même le sol. Il s'agit probablement de fermiers louant leur terre à un propriétaire terrien en échange d'une partie du revenu de la cueillette du coton (on parle du "sharecropping" : métayage en français).
Meule de foin (Thomas Hart Benton - 1938)
On reconnait ici la patte du même peintre : mêmes arrondis et même objet d'étude.
Benton employait la technique de la tempera, issue de la Renaissance, où les pigments sont mélangés à du jaune d’œuf. Son œuvre transcende la décennie de la Dépression pour affirmer la dignité et le courage des Américains ruraux.
Collines rouges et fleurs (Georgia O'Keeffe - 1937)
Georgia O'Keeffe, elle, était fascinée par les grands espaces du Nouveau Mexique où elle vivait. Elle a souvent peint des fleurs...
Arthur Dove
Dove était un ami de Georgia O’Keeffe. Il était spécialement attaché aux paysages du Connecticut et de l’Etat de New York et en fit le centre de son œuvre. Il survivait pauvrement mais refusa de réclamer une aide à la Works of Art Project afin de préserver sa liberté de création.
Troncs d'arbre (1934)
Ce tableau traduit son passage d’une représentation réaliste du paysage à des formes fluides plus proches de l’abstraction. Ce nouveau mode d’expression moderniste fut remarqué lors de l’exposition de l’œuvre à la galerie d’Alfred Stieglitz. La toile évoque les œuvres d’artistes européens tels que Hans Arp, Jean Hélion et Joan Miró, visibles alors dans The Gallery of Living Art ouverte en 1927 par Gallatin.
Sans le titre, on serait un peu perdus, non ?
John Steuart Curry
Sangliers tuant un serpent (vers 1930)
Cette toile s’inspire des Chasses de Rubens, artiste préféré de Curry, né dans le Kansas où il grandit dans une famille de fermiers cultivés. Le sujet pourrait être une allégorie biblique montrant le serpent du Livre de la Genèse, tué devant un pommier, arbre du Bien et du Mal du jardin d’Eden.
Ce n'est pas mon tableau préféré.
Alexandre Hogue
Erosion N°2 - Notre terre mise à nu (1936)
Hogue choisit de représenter ici la dure réalité plutôt que d’évoquer une vie agricole idyllique. Les collines désolées des Grandes Plaines (au centre des Etats-Unis) prennent ici la forme d’un gigantesque corps de femme (la terre mère), blessé par la sécheresse et la charrue visible au premier plan.
Le tableau fait aussi référence à la blessure due au crack boursier...
► 2 - La ville spectacle
Edward Hopper
Cinéma à New-York (1939)
C'est la femme de Hopper qui posa pour la figure de l'ouvreuse : c'est elle qui attire le regard.
Reginald Marsch
Dans la 14ème rue (1934)
Marsch montre ici l’un des endroits les plus fréquentés de la ville, à proximité d’Union Square. Une jeune femme à l’apparence d’une héroïne de cinéma va croiser la foule sortant d’une bouche de métro, évoquant l’énergie écrasante de la grande ville.
Paul Cadmus
La flotte est à quai (1934)
Le peintre livre ici une vision satirique du débarquement des marins en permission dans Riverside Park. Ces derniers se mêlent à la population locale au fil de rencontres hétérosexuelles et homosexuelles.
Le tableau fût retiré d'une exposition officielle peu après sa création, ce qui lui donna une notoriété immédiate.
Film à vingt cents - 1934
Le cinéma : antidote de la Dépression
Une affiche montrant une femme aux cheveux décolorés, outrageusement maquillée, domine cette salle et fait allusion à l’actrice et sex-symbol Mae West.
Philip Evergood
Marathon de danse (1934)
Cette toile représente un phénomène particulièrement développé durant la Dépression : les concours ou marathons de danse, dont le couple de danseurs le plus endurant, après des jours et même des semaines de danse sans interruption, percevait enfin une somme d’argent. Les danseurs ne pouvaient se reposer que quinze minutes toutes les quarante-cinq minutes et essayaient de tenir debout jusqu’à l’épuisement. L’un des danseurs traînait parfois son partenaire, tandis que des spectateurs assistaient à ces concours inhumains.
Une pancarte annonce ici que le marathon en est à son quarante-neuvième jour et l’artiste fait du sujet une véritable danse macabre.
William H. Johnson
L’artiste africano-américain Johnson se surnommait lui-même “ un primitif moderne”. Peintre à la formation très aboutie, notamment grâce à de nombreuses années passées en Europe dans les années 1920 et 1930, il revint à New York avec son épouse danoise en 1938 et enseigna à The Harlem Community Art Center grâce à la Work Projects Administration. Là, il affirma une esthétique très personnelle célébrant la vie de Harlem. Jonhson réalisa de très nombreuses études des habitants de son quartier, qui connaissait le développement d’une intense vie sociale et culturelle, notamment musicale.
Scène de rue à Harlem (vers 1939)
La réalité américaine, c'est ça aussi...
Paul Sample
Le Dîner de la paroisse (1933)
Sample met ici en scène un repas à la sortie de l’église, dans un paysage stéréotypé de la Nouvelle-Angleterre. L’équilibre d’une société traditionnelle est menacé par l’arrivée d’une jeune femme blonde, aux allures d’actrice de cinéma, associée à la liberté de mœurs de la ville et à la modernité
Music Swing Luis Armstrong (Arthur Dove - 1937)
Dove, musicien amateur, réalisa dès 1927 une série de peintures sur le thème de la musique de jazz. Cette œuvre évoque la musique du célèbre chanteur et trompettiste africano-américain Louis Amstrong. Les motifs abstraits du tableau traduisent les notes aigües de la trompette et la voix grave de ce dernier.
Merci pour l'explication !
► 3 - L'Histoire revisitée
Ilya Bolotowsky
Un petit air de Miro, non ?
Ilya Bolotwsky est originaire de Russie. Il découvre en 1932 les oeuvres cubistes et surréalistes des peintres européens et, de retour aux Etats-Unis, est influencé par les oeuvres de Miro et de Mondrian.
Etude pour la fresque murale du Hall des sciences médicales à l’Exposition universelle de 1939 à New York (1938-1939)
La chevauchée nocturne de Paul Revere (Grant Wood - 1931)
Filles de la Révolution (Grant Wood - 1932)
Le peintre fait dans cette œuvre une allusion à l’Histoire et à la fierté des Etats-Unis en représentant des Filles de la Révolution américaine, descendantes de personnages ayant participé à la Guerre d’Indépendance de 1775, comme le montre la peinture en arrière plan montrant George Washington traversant le fleuve Delaware.
Doris Lee
Thanksgiving (1935)
Home sweet home (Charles Sheeler - 1931)
Sheeler met en scène dans cette toile des objets "Shaker" de sa maison dans l’Etat de New York. Il fait ainsi allusion à l’histoire du pays en évoquant la communauté des Shakers, fondée aux Etats-Unis dans les années 1770 et qui, animés d’une foi puritaine, réalisaient des meubles et textiles très sobres.
Morris Kantor
Kantor naquit en Russie et arriva à New York à l’adolescence. Louant une maison ancienne dans la ville de Marblehead dans le Massachusetts dans les années 1920, il fut sensible à l’atmosphère nostalgique de la Nouvelle-Angleterre et de la demeure. Cette œuvre recrée les sensations qui l’avaient saisi et se rattache au thème des maisons anciennes mystérieuses, développé dans de nombreux films et pièces de théâtre de cette période. La présence d’une silhouette sur la droite difficilement identifiable crée une atmosphère inquiétante, qui touche aussi au surréalisme. L’artiste gagna en 1931 le Logan Purchase Prize de l’Art Institute de Chicago pour cette œuvre, qui suscita alors beaucoup d’intérêt.
Maison hantée (1930)
Aaron Douglas
Aspiration (1936)
George Lovett
Le peintre fait référence ici à l’art des Indiens d’Amérique. Une exposition sur ce sujet eut lieu pour la première fois en 1931 à New York. Morris avait aussi découvert l’art des Indiens Pueblo à Santa Fe, au Nouveau-Mexique.
Composition indienne (1938)
► 4 - Cauchemars et réalité
Federico Castellon
La figure sombre (1938)
L’artiste est ici influencé par le surréalisme de Salvador Dali et fait écho aux affrontements déchirant l’Espagne. Le corps désassemblé sur la gauche est un autoportrait tandis que la sombre silhouette féminine accentue l’atmosphère inquiétante de l’œuvre. Celle-ci fut exposée au Whitney Museum en 1941, année où la tension politique atteignit son comble aux Etats-Unis.
C'est vrai qu'on pense tout de suite à un Dali.
Walt Kuhn
Portrait de l'artiste en clown (1932)
Cet autoportrait en Pierrot triste ou fou est peut-être mêlé au portrait d’un véritable clown nommé Ralph Osgood. L’artiste souffrait de dépression et de troubles mentaux. Il demanda que cette œuvre nommée Kansas soit rebaptisée sous son titre actuel après sa mort.
Helen Lundeberg
Double portrait de l'artiste (1938)
Helen Lundeberg se représente à l’enfance et à l’âge adulte, mais sans perspective de futur heureux.
Ivan Albright
Autoportrait (1935)
Albright était originaire de Chicago et fils d’un peintre. Il servit en France comme dessinateur médical durant la Première Guerre Mondiale et en revint avec huit carnets remplis de représentations de corps blessés et de « gueules cassées ». Bien qu’il s’en défendit, cette expérience le marqua profondément et il réalisa des peintures montrant des corps en déclin ou putréfaction, comme ici où l’artiste se représente âgé de 38 ans. Son image évoque directement la figure effrayante du monstre créé par Frankenstein. Ce roman du XIXe siècle connut deux célèbres adaptations cinématographiques en 1931 et 1935, où l’acteur Boris Karloff marqua les esprits.
Pas flatteur l'autroprotrait !
Philipe Guston
Bombardement (1937)
Le bombardement de la ville basque espagnole de Guernica par l’aviation allemande le 26 avril 1937, immédiatement condamné par le Sénat américain, lui inspira cette toile. Adoptant la forme d’un tondo, à la manière des œuvres de la Renaissance italienne, elle montre par contraste une scène de mort.
Peter Blume
La Ville éternelle (1934-1937)
Artiste de gauche, il réalisa à son retour d'Italie où il avait séjourné grâce à une bourse cette allégorie antifasciste complexe, à la manière surréaliste, où la tête de Mussolini jaillit tel un diable de sa boîte, ce qui lui prit trois ans.
Louis Guglielmi
Portrait de Lénine dans le désert - 1935
Guglielmi était un Américain né en Egypte de parents italiens. Il développa un art « prolétarien surréaliste » comme ce portrait de Lénine dans un paysage d’industrie pétrolière désolé. L’œuvre fait directement allusion à une peinture murale controversée de Diego Rivera au Rockefeller Center de New York, détruite le 10 février 1934, car Rivera avait refusé d’y effacer la figure de Lénine, phénix qui renaît de ses cendres.
Géographie mentale - 1938 (Louis Guglielmi)
Guglielmi dénonce ici les risques de guerre en montrant le pont de Brooklyn, icône de l’architecture new yorkaise, hypothétiquement détruit par un bombardement, comme ceux que connaissait alors l’Europe.
Observez bien la dame sur le pont en cliquant sur l'image : elle a des poissons dans le dos ! Le surréalisme, toujours le surréalisme...
Mort sur une route de Crête (Grant Wood - 1935)
Les accidents automobiles augmentèrent de manière dramatique dans les années 1930 aux Etats-Unis et ce tableau devint l’un des symboles de ce danger.
Grant et deux de ses amis avaient eux-mêmes eu un accident de voiture...
Justice américaine (Joe Jones - 1933)
Le titre ironique de cette œuvre renvoie aux méfaits du Ku-Klux-Klan dont les membres cagoulés viennent de violenter et lyncher la jeune femme du premier plan. Deux ans plus tard, des expositions dénonçant le lynchage furent organisées à New York.
► 4 - Vers un Art Moderne américain
Jackson Pollock
Untitled (1938-1941)
Station service (Edward Hopper - 1940)
Bon, on avait tout oublié ou presque de la conférence quand on est allées voir l'exposition mais internet remet les pendules à l'heure !
Un petit selfie pour vous montrer qu'on était bien emmitouflées par ce grand froid...
Le bassin des Tuileries était gelé et les canards faisaient des glissades dessus !