Si vous avez manqué l'épisode précédent, cliquez ICI pour voir les bateaux à quai dans le port de Rouen.
Deux jours après, ce dimanche matin, nous nous sommes levés à l'aube pour être "sur le pont", fin prêts pour la Grande Parade des bateaux. C'est à Grand-Couronne, près de feues les raffineries de pétrole de la Shell, que nous nous sommes rendus. Inutile en effet de penser à aller plus en aval de la Seine : celle-ci sera tellement envahie par la foule qu'il faudra des heures pour rejoindre Rouen après le défilé...)
Les visiteurs ont déjà pris possession des berges du fleuve.
Et c'est l'arrivée du premier voilier, le Tenacious qui vogue sous pavillon britannique.
Le Tenacious est l'un des plus grands voiliers en bois naviguant. Il est commandé par une femme. Il a été entièrement conçu pour acueillir des passagers handicapés, mal ou non voyants ou encore en fauteuil roulant.
Une photo du Tenacious en pleine mer
C'est vrai qu'avec les voiles, c'est encore plus beau mais les bateaux n'ont parait-il pas le droit de les déployer entièrement lors de la parade. Va savoir pourquoi ?
Le Götheborg est un navire à voile de 3 mats mesurant 74 mètres. Il est une réplique à l’échelle réelle d’un vaisseau marchand éponyme du 18ème siècle. Ce navire a été construit entre 1995 et 2003. L'original a coulé dans le port de Göteborg en 1745 en revenant de chine d'où il rapportait de la porcelaine. Il embarque des produits issus du transport équitable pour la société TOWT (TransOceanic Wind Transport) créée en 2009.
Et voici le Loth Loriën, un trois mâts également mais de nationalité hollandaise. Construit en 1907, ce voilier appelé autrefois Njord était utilisé pour la pêche aux harengs jusqu'en 1944. Il a ensuite été abandonné mais en 1989 un Hollandais le rachète, le restaure lui-même et décide de l'appeler Loth Loriën. Aujourd'hui c'est un bateau de croisière luxieux qui peut accueillir 34 passagers.
Le spectacle, c'est de l'autre côté messieurs !
Surtout que c'est le Dar Mlodziezy qui passe justement...
Mais le clou du défilé, c'est inmanquablement au Mexique qu'on le doit avec son trois mâts Cuauhtémoc dans lequel les marins ont pris position depuis le départ de Rouen, perchés sur les vergues. Les Rouennais et les autres touristes le savent bien puisque c'est une tradition pour ces marins habitués à l'Armada.
Ouaaahhh !
Construit à Bilbao en 1982, il est propriété de la marine mexicaine qui l'utilise comme navire-école. Il est un symbole au Mexique car il illustre l'esprit de combativité et d'indépendance, par référence au dernier empereur aztèque Cuauhtémoc dont le nom signifie "l'aigle qui fond sur sa proie".
Ce dernier figure d'ailleurs sur la proue du bateau.
Son port d'attache a un nom qui fait rêver : Acapulco...
Ca, c'est du drapeau !
Le défilé se termine par le passage du Monge : un vrai mastodonte ! Doté de "trois des quatre radars les plus puissants d'Europe" ainsi que d'une tourelle optronique, "le Monge est un navire-radar capable de détecter une pièce de 2 euros à 800 kilomètres, sous réserve que la terre soit plate", assure Jacques Rivière son Commandant. "A ma connaissance, c'est le seul bateau au monde doté de telles capacités, seuls les Américains et les Chinois disposant de bâtiments approchants".
C'et sa première participation à l'Armada. Naturellement, il bat pavillon français !
On en a eu plein les mirettes !