Aujourd'hui, il fait super beau et j'ai rendez-vous à la gare Saint-Lazare pour une randonnée entre copines dans les Yvelines. Hélas, trois fois hélas, je n'ai pas pris assez large (comme d'hab...) et du coup, je loupe le train !
Il ne me reste plus qu'à rentrer à la maison : avouez que c'est dommage ! Histoire de voir un peu le paysage, je décide donc de prendre le bus en changeant à gare de Lyon et de faire un petit tour dans la salle des pas perdus où se trouve une immense fresque (100 mètres de long) récemment restaurée.
La salle des pas perdus reliant les halls 1 et 2, a en effet été en travaux pendant sept ans mais elle est à nouveau ouverte au public depuis le mois de juillet 2021 et je n'ai pas encore eu l'occasion de la revoir.
La fresque est l'œuvre de Jean-Baptiste Olive pour les plus anciennes peintures - réalisées en 1906-1907 - et des Ateliers Luciano Genovesio pour les plus récentes (voir le commentaire en bas de page), et représente certaines des villes desservies par la ligne du train Paris-Menton.
Pour la restauratrice, Marie-Parant Andaloro, la particularité de ce chantier réside dans cette différence d'époques sur une même peinture : « La partie de droite date du début des années 1900 et la partie plus récente, à gauche, date des années 1980. 80 ans de différence, ce n'est pas la même technique, pas la même façon de travailler. La peinture ne vieillit pas de la même façon. Notre challenge a été d'équilibrer les deux périodes. »
C'est une véritable invitation au voyage !
Les villes sont représentées avec des éléments géographiques et architecturaux caractéristiques (églises, châteaux, etc.) ; leur nom est indiqué à intervalles réguliers au-dessus de la peinture, sous le plafond. La fresque restitue le tourisme urbain de luxe qui se développe sur la Côte d’Azur à la fin du XIXe siècle.
Nous quittons la capitale pour la plaine de Fontainebleau où bien sûr le château est mis à l'honneur.
Avec Auxerre - chef-lieu de l'Yonne - et sa Cathédrale Saint-Etienne (du XIIIème siècle), nous voici dans le département le plus au nord de la Bourgogne.
La basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (datant du XIIème siècle et rénovée par Viollet-le-Duc en 1840) et la rivière Cure, affluent de l'Yonne
Semur-en-Auxois - une ville que nous connaissons bien depuis que nous allons en Bourgogne - est baignée par l'Armançon. Ici, l'un des monuments les plus emblématiques de la ville, l'ancien château (du XIIème siècle) appelé aussi le Donjon.
Dijon, chef-lieu de la Côte d'Or, ses maisons à pans de bois et sa Cathédrale Sainte-Bénigne (du XIIIème siècle).
Encore un peu plus au sud, Beaune : je pense, sans en être tout à fait sûre, que le peintre a représenté ici le clocher et la toiture vernissée des fameux Hospices qui font la renommée de la ville.
Nous quittons Beaune pour Autun, en Saône-et-Loire.
A droite, la Porte d'Arroux (datant d'Auguste - Ier siècle avant J.-C.), et en arrière-plan la Cathédrale Saint-Lazare. Je n'ai pas identifié le petit château au premier plan.
Puis, nous arrivons dans le sud de la Bourgogne avec la ville de Tournus, arrosée par la Saône : ici le peintre a représenté l'abbaye Saint-Philibert, ancien monastère bénédictin du XIème siècle resté intact.
Encore une abbaye !
Celle de Cluny, avec en arrière plan la roche de Solutré rendue célèbre par l'ancien président de la République qui aimait à l'escalader pour se faire de la pub !
Paray-le-Monial : la basilique du Sacré-Cœur date du Xème siècle.
A partir de Lyon, c'est Jean-Baptiste Olive qui est l'auteur des fresques.
La basilique Notre-Dame-de-Fourvières, elle, domine la ville de Lyon. Elle a été consacrée en 1896.
Nous avons maintenant rejoint le sud de la France et la région Provence-Alpes Côte d'azur avec Avignon et le Fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon qui fait face à la vieille ville d'Avignon baignée par la Durance.
Nîmes, la romaine : la tour Magne et les arènes au lointain
Avez-vous vu le bleu du ciel ?
Nous voici sur la côte méditerranéenne avec Montpellier et son monument à la Promenade du Peyrou (il s'agit d'un château d'eau monumental).
En suivant la côte, nous arrivons à Marseille où la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, la "Bonne Mère", surmontant le vieux port, veille sur la ville. Elle a été édifiée au XIXème siècle.
Qui ne connaît pas au moins de nom la rade de Toulon ?
La Jetée-Promenade de Nice est un ancien bâtiment construit sur pilotis sur la mer face au jardin public en 1882 : il a malheureusement été détruit en 1944.
Nous voici presqu'au bout du voyage avec Monte-Carlo, célèbre pour son casino.
J'ai raté Menton : cette photo est tirée du net.
Faute de rando, une balade architecturale dans Paris intra-muros...