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La Coudalère : visite des caves de Byrrh à Thuir

Aujourd'hui s'annonce comme une belle journée à Port-Barcarès.

Nous avons décidé d'aller visiter les caves de Byrrh à Thuir.

Est-ce une statue d'Aristide Maillol... ? Ça lui ressemble bien et il est né dans la région.

On a accès aux caves en passant par l'Office du Tourisme.

La firme a prêté à l'Office de Tourisme des affiches ventant l'apéritif local : un avant-goût de la visite des caves...

Sur le site de la marque, un très amusant petit film en fait l'historique.

Implantées à Thuir depuis plus de cent ans, les caves Byrrh sont le berceau du Byrrh, inventé par les frères Violet en 1866.

C'est après traversé ce grand foudre qu'on accède aux caves.

C'est - en plus du guide - le Chevalier Printemps, personnage emblématique créé par Georges Léonnec en 1935 pour représenter la marque Byrrh dans le journal L'illustration qui nous explique le déroulé de la visite.

Il s'agit d'un hologramme qui semble sortir du tonneau comme par magie.

M'est avis que le Président de la France Insoumise a traîné ses savates dans ce coin là avant de s'en inspirer pour sa campagne électorale !

Nous sommes ainsi invités à nous diriger vers la salle où va être projeté un film qui laisse à penser qu'il s'agit d'un film d'époque même s'il est, bien sûr, joué par des acteurs actuels.

Il met en scène deux frères, Simon et Pallade Violet, issus d'une famille de cinq enfants dont le père était muletier, qui décident de quitter leur village de Corsavy pour aller dans le Roussillon. Les deux frères vont exercer le métier de marchand ambulant et vendre des articles de mercerie, des étoffes et du vin.

Après une longue expérience itinérante, ils décident de se fixer à Thuir où ils ouvrent une boutique.

Le 14 Septembre 1866, Simon et Pallade Violet se constituent en société devant maître Augé, notaire à Thuir : c'est le début d'une belle aventure.

Dans la boutique tenue par Pallade « Commerce de rouennerie, draperie, toilerie, nouveautés, vins, liqueurs, placement de liquide », ils développent le négoce de vins importés d’Espagne et mettent au point une boisson à base de vin enrichie au quinquina, cette écorce tropicale qui a la réputation, en cette époque d’hygiénisme triomphant, d’être un reconstituant. Ce produit tonique est vendu par Simon, d’abord chez les pharmaciens de la région, puis chez les épiciers et dans les cafés.

Mais l'Ordre des pharmaciens va leur intenter un procès - qu'ils perdent -. Qu'à cela ne tienne, le Byrrh ne sera plus vendu comme un "médicament" mais comme un apéritif !

C'est la naissance du Byrrh.

La visite commence par celle de l'exposition des affiches issues du concours organisé en 1903. le cahier des charges imposait les mots : tonique, hygiénique, à base de vins généreux et de Quinquina.

A partir du XIXème siècle, l'industrie des affiches publicitaires et touristiques va se développer fortement. Ce support devient le premier grand média populaire, correspondant à la communication de masse.

L'affiche gagnante est celle du milieu.

En voici quelques autres

Nous continuons ensuite notre visite par celle des caves proprement dites.

 Notre petit guide nous emmène ensuite dans le "grenier à outils"

 On y trouve une calibreuse à bouchons, des pompes à main, des boucheuses, un pressoir, des machines à écrire Remington... et bien d'autres curiosités !

Nous accédons ensuite à une allée, l'allée des peupliers, où sont présentées des photos d'archives retraçant le développement de l'usine jusque dans les années 30, apogée de la marque Byrrh.

Celle-ci montre Port-Vendres, le port d'embarquement du Byrrh qui connaîtra à l'époque un succès mondial.

 Le Byrrh est fabriqué avec de nombreuses épices mais, chut... La recette est secrète !

Au bout de cette allée de cuves... 

la plus grande cuve du monde : elle pouvait, quand elle était en service, contenir jusqu'à 1 000 200 litres du fameux breuvage. Les visiteurs en donnent l'échelle : 10 mètres de haut pour un diamètre de base de 2,42 mètres !

Avant la dernière étape de la visite et non la moins intéressante - la dégustation -, nous passons dans une petite pièce où se trouve exposée la frise que Georges Léonnec fit pour la marque.

On reconnait ici le Chevalier Printemps - personnage qu'il a créé - en compagnie du Maire de Thuir.

J'ai malheureusement oublié ce que le guide nous en dit...

même si on voit bien que les personnages sont groupés par genre comme ici ces footballeurs.

On ne peut plus entrer maintenant, pour des raisons de sécurité, dans le grand hall des expéditions - appelé aussi la gare Eiffel -.

C'est le Chevalier Printemps qui nous en raconte l'histoire.

De là, partaient annuellement, aux plus belles années, 45 millions de litres de Byrrh, dans toutes les directions du globe pour servir 350 000 clientsgrossistes et détaillants.

C'est à ce kiosque - il date de 1891 - que l'on peut déguster, en fin de visite, trois sortes de Byrrh.

Pour notre part, nous sommes attendus par Délia et Jean-Yves pour partager un repas dans un restaurant de Castelnou, un petit village plein de charme non loin de Thuir : la dégustation, ce sera pour une autre fois.

Pas grave : le Byrrh, on en boit régulièrement à la maison !

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