La domestication de la vigne a commencé il y a plus de 5000 ans ! Il en existe de nombreuses espèces, qui se distinguent par la forme de leurs feuilles et la taille de leurs fruits, mais aussi par leur goût ou encore leur résistance aux parasites.
C’est généralement en septembre que les raisins commencent à arriver à maturité, même si, selon les régions et les variétés, les vendanges peuvent s'étaler entre août et octobre.
On apprend dans cet article qu'au Jardin des Plantes on trouve des pieds de vigne à plusieurs endroits dans le Jardin écologique : pieds de raisins de table, cépages, vigne sauvage, hybrides américains...
Calendrier floral - Septembre : vigne © MNHN / Collection Van Cleef & Arpels
DE VIGNE EN VIN…
L’ancêtre sauvage de notre vigne est originaire d’une vaste aire allant de l’Europe et du bassin méditerranéen jusqu’à l’Asie centrale. Sa domestication a débuté il y a plus de 5000 ans : un long processus de sélection et d’hybridation a conduit à la création de plusieurs milliers de variétés cultivées pour leurs fruits de couleurs variées, adaptés à la vinification ou à la consommation.
C’est en septembre que les raisins commencent à arriver à maturité, même si, selon les régions et les variétés, les vendanges peuvent s'étaler entre août et octobre. En 2020, en raison d’un été particulièrement chaud, ils ont mûri plus tôt que d’habitude !
Au Jardin des Plantes, on trouve des pieds de vigne dans le Jardin écologique à deux endroits :
- côté allée centrale, trois pieds de raisins de table dont le muscat de Hambourg et le chasselas de Fontainebleau. On peut aussi y découvrir une vigne sauvage (Vitis vinifera ssp sylvestris), espèce protégée.
- côté allée des Jussieu, dix rangées de trois cépages (pinot noir, chardonnay et gamay) ainsi que des hybrides américains comme le noah et le baco, appelé aussi « raisin qui rend fou », dont la vinification est interdite en France depuis les années 1930 !
Au pied des ceps, on peut observer des plantes « compagnes » des vignes, comme l’ail des vignes (Allium vineale), qui a la particularité de repousser les insectes piqueurs et suceurs.
Vignes du Jardin écologique © MNHN - Philippe Barré
EN VÉLIN
Ensemble unique mêlant art et science, la Collection des vélins du Muséum national d’Histoire naturelle est aussi une source historique pour l’étude de la vigne !
La trentaine de représentations de cépages d’après le vivant qu’elle contient, presque toutes peintes d’une main anonyme, datent de la fin du XVIIIe siècle.
Ce cépage Damas est « excellent à manger » selon l’article Raisin de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, paru à la même époque. Les couleurs subtiles de ses grains sont rehaussées par le mince filet d’or fin qui entoure la composition.
Anonyme, Vitis vinifera ‘Damas’, XVIIIe siècle. Gouache sur vélin. Paris © MNHN (dist. Rmn-GP)/Tony Querrec
EN BIJOU
Quant au bijou, cette feuille de vigne, motif emblématique de Van Cleef & Arpels dans les années 1950, a été réalisée en diamants mais également en rubis ! Les diamants sont ici agencés entre des rails apparents de platine : cette technique souligne les nervures de la feuille pour une interprétation proche de la nature.
Clip Feuille de vigne, 1951. Platine, diamants calibrés © Collection Van Cleef & Arpels
En complément, le Muséum propose un podcast jeunesse en 3 épisodes à la découverte du chercheur de diamants Jean-Baptiste Tavernier, en écho à l'exposition "Pierres Précieuses".
Jean-Baptiste Tavernier, aventurier et négociant en pierres précieuses, est l'un des plus grands voyageurs du XVIIème siècle et il demeure aujourd'hui un des personnages les plus marquants de l'histoire du diamant. Au cours de sa vie, cet aventurier parcourut plus de 240 000 km et approcha les rois et les empereurs les plus puissants de son époque. Son fabuleux destin s'écrit entre Orient et Occident, entre les mines de diamants du Golconde et le château de Versailles, entre l'Inde du Grand Moghol et la France du Roi Louis XIV à qui il vendit plus d'un millier de diamants.
Episode 1 : voyages et pierres précieuses, un rêve d'enfant : ICI
Jean-Baptiste Tavernier est né dans une famille qui stimule très tôt son goût du voyage. Dès 15 ans, il arpente l’Europe et à 25 ans le voici sur les routes de l’Orient…
Episode 2 : de l'Inde à Versailles, les joyaux de la couronne : ICI
La personnalité de Jean-Baptiste Tavernier fascine et en sa qualité de marchand de gemmes, on lui ouvrira les portes des plus grandes cours royales et impériales.
Episode 3 : le diamant bleu de Tavernier : ICI
Le nom de Jean-Baptiste Tavernier reste lié à l’Histoire du plus grand diamant bleu jamais découvert (en Inde).
OCTOBRE : LES FUCHSIAS
Découvert à Saint-Domingue au XVIIe siècle par le père Charles Plumier, le fuchsia fut nommé ainsi en l’honneur du botaniste allemand Leonhart Fuchs (1501-1566).
Saviez-vous qu’il en existe plusieurs milliers de variétés horticoles ?
Le Muséum national d’Histoire naturelle possède une collection de référence de niveau national avec 72 espèces sauvages et 550 variétés horticoles. Une sélection en est présentée dans des massifs jouxtant les Grandes Serres du Jardin des Plantes et à l’École de botanique.
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NOVEMBRE : LES CHRYSANTHÈMES
Le chrysanthème des fleuristes n’existe pas dans la nature. Il est issu d’un long travail d’hybridation et de sélection par l’Homme, qui a débuté en Chine il y a plus de 1500 ans ! On en compte aujourd’hui entre 20 000 et 30 000 variétés.
Les chrysanthèmes ont l’avantage de fleurir à une époque de l’année où les autres fleurs deviennent rares, et possèdent des nuances de couleurs vives alors très recherchées : jaune d’or, rouge rubis, orangé vif, rose…
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DÉCEMBRE : LES ROSES DE NOËL
Connaissez-vous la particularité des roses de Noël ? Elles s’épanouissent en plein hiver !
On appelle roses de Noël quelques espèces d’hellébores fleurissant en hiver, en particulier l’Hellébore noir (Helleborus niger), originaire des Alpes, et l’Hellébore d’Orient (Helleborus orientalis), originaire d’une région s’étendant des Balkans au Caucase.
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JANVIER : LES PERCE-NEIGES
Avec ses clochettes blanches maculées de vert, impossible de confondre le perce-neige avec une autre fleur. Ses fleurs précoces ont la particularité de pouvoir s’épanouir à travers un voile de neige.
Saviez-vous qu’elles font l'objet d’un véritable culte chez certains jardiniers anglais qui les collectionnent par dizaines ? On parle alors de « galanthophilie » !
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FÉVRIER : LES ORCHIDÉES
Saviez-vous qu’il existe plus de 28 000 espèces d’orchidées ? Elles représentent la deuxième plus grande famille de plantes à fleurs au monde !
Certaines espèces d’orchidées ont été hybridées et sélectionnées par l’Homme, qui a créé plus de 10 000 variétés horticoles. Elles sont couramment cultivées dans les serres et même dans nos appartements.
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Et pour consulter les prochains calendriers de l'année 2021, rendez-vous chaque mois sur la page du site du Muséum d'Histoire naturelle : c'est ICI.
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Je suis émerveillée en ce moment par la richesse des fonds culturels qu'offrent les musées par l'intermédiaire d'internet en cette période si austère...
Un réconfort bien agréable !