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Hommage à un grand "Monsieur" de l'accordéon, Marcel Azzola

Il a bercé ma jeunesse, ainsi qu'Yvette Horner, avec son accordéon auquel il a donné ses lettres de noblesse : Marcel Azzola est décédé hier matin dans sa gentilhommière de Villenes-sur-Seine dans les Yvelines.

Hommage à un grand "Monsieur" de l'accordéon, Marcel Azzola

"Chauffe Marcel, Chauffe !" lui avait lancé Jacques Brel, survolté, pendant l'enregistrement de "Vesoul" en 1968.

La famille de Marcel Azzola est originaire de Pradalunga, un petit village d'Italie, à côté de Bergame. Son père, Giuseppe, exerce le métier de maçon et dirige, le dimanche, un orchestre d'une vingtaine de mandolines. Après la fin de la Première Guerre mondiale, celui-ci s'exile en France afin d'échapper à l'embrigadement des chemises noires mussoliniennes. Il y arrive en 1921 et fait venir son épouse Angelina six mois plus tard. Ils s'installent rue des Amandiers, à Ménilmontant. Giuseppe fait la connaissance de Joseph Colombo et se lie d'amitié avec le père de Joë Rossi qui le motive pour que son fils, Marcel, apprenne l'accordéon. A cette époque, on jouait de cet instrument, le samedi soir, dans les cafés : ainsi, il pourrait gagner sa vie.

Marcel a dépassé les espérances de son père puisqu'en 1947 il représente la France à Lausanne pour la coupe mondiale où il arrive en finale et obtient, trois mois plus tard, le premier prix au concours international de Stradella en Italie.

Marcel Azzola a accompagné les plus grands : Boris Vian, Edith Piaf, Tino Rossi, Yves Montand, Barbara, Juliette Greco, Jean Sablon, Francis Lemarque, Gilbert Bécaud, Jacques Brel...

Il a aussi contribué à faire sortir l'accordéon du registre où il était cantonné précédemment, celui du bal musette, et l'a fait entrer dans le champ de la musique classique, lui donnant un nouveau souffle, en "osant le jazz".

 Le voici ici interprétant la Rhapsody in Blue de George Gershwin.

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