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Nous quittons Sens après avoir eu un petit aperçu de cette ville que je ne connaissais pas et qui se révèle riche de son passé et retrouvons la campagne bourguignonne où les agriculteurs s'apprêtent à faire les moissons.
Du département de l'Yonne, nous passons dans celui de l'Aube.
Joli ciel, non ?
J'ai choisi de passer par Ervy-le-Châtel en consultant le site de l'Office de Tourisme qui en parle comme d'une petite Cité de Caractère champenoise.
Nous y entrons par la Porte Saint Nicolas : celle-ci a été construite au XVIe siècle et porte son nom du fait d'une petite statuette située en hauteur au centre de la porte. C'est la seule porte médiévale restant dans l'Aube.
Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs...
La deuxième chose à voir dans cette petite ville, c'est la Maison du Vitrail d'Armance. Celle-ci a été aménagée dans l’ancienne prison construite en 1833. Sur deux étages, le visiteur découvre de manière ludique la réalisation d’un vitrail, du donateur à son installation sur le chantier. Au deuxième étage, sont projetés des films sur le métier de maître-verrier ainsi que sur les églises du Pays d’Armance et d’Ervy-le-Châtel.
Nous avons la chance de nous joindre à une visite guidée pour la modique somme de cinq euros si mes souvenirs sont bons.
Je vous passe les détails mais nous avons eu droit à toutes les explications voulues sur la fabrication des vitraux depuis leur conception jusqu'à leur exécution. En outre, des panneaux explicatifs permettaient de se repérer et certains d'entre eux sont même destinés à la jeune classe.
Il y a en ce moment à la Maison du Vitrail une exposition de Sophie Berecz.
Voici sa version du célèbre tableau de Manet, Le Déjeuner sur l'herbe.
Ici, un couple de danseurs
Le guide nous a ensuite accompagnés à la Halle circulaire voisine qu'il a ouvert tout exprès pour nous.
Celle-ci date du début du XIXe siècle et est constituée de trois étages à pans de bois, de tailles différentes, avec une galerie à colombages et trois toits de bois.
Elle repose sur les anciennes douves de la ville fortifiée. Autrefois, cet édifice a abrité la Mairie, le Tribunal de District entre 1790 et 1800 et de Justice de Paix jusqu'en 1960.
L'étage inférieur est composé de torchis et les deux étages supérieurs sont en briques et pans de bois. Tout autour de la rotonde une galerie ouverte supportée par vingt colonnes de bois à socle de pierre, servaient d'abri aux éventaires des marchands. Le toit est recouvert de feuilles de zinc pour éviter la surcharge pondérale.
Au rez-de-chaussée, nous découvrons un plafond de châtaignier suspendu, fermé sur une importante clé sur pendentif central.
Le premier étage est constitué par un espace qui permet aux artistes régionaux d'exposer leurs œuvres.
Voici justement un vitrail : il s'intitule L'homme au nuage (2023).
Charles Forzinetti, son créateur, dénonce les procédés modernes qui consistent à s'approprier les nuages et l'eau qu'ils contiennent, en faisant pleuvoir artificiellement.
Au sortir de la halle, nous rejoignons l'église Saint-Pierre-ès-Liens.
Au passage, quelques enseignes, en vitrail naturellement !
L'Office de Tourisme se trouve justement au rez-de-chaussée de la halle.
Il existe un parcours des enseignes mais nous n'aurons pas le temps de le faire. Ce sera pour une prochaine fois !
L'église est construite au XVe siècle et en partie détruite en 1433 pendant la guerre de Cent Ans : elle est reconstruite à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle. C'est un mélange des styles gothique, pré-Renaissance et Renaissance.
La rue Saint-Pierre qui la borde est tellement étroite qu'elle est très difficile à photographier.
Sa statuaire en fait un véritable musée de l'Ecole Champenoise du XVIe siècle.
On ne sait plus où donner de la tête !
L'autre originalité de l'église Saint-Pierre est la qualité de ses vitraux.
Certains thèmes iconographiques traités sont particulièrement originaux, comme cette verrière de 1502, unique en France, inspirée des Triomphes du poète italien Pétrarque (1304-1374).
La lancette de droite, accueille une belle composition florale de 2020, œuvre du peintre verrier Flavie Serrière Vincent-Petit.
L'artiste a aussi réalisé les vitraux non narratifs modernes.
J'avoue que j'ai eu le coup de foudre pour ces derniers !
Une petite ville de seulement 1200 habitants mais qui vaut le détour.
Ainsi se termine notre escapade entre sœurs : elle s'est très bien passée. Hôtel, restaurant matin midi et soir, de belles visites, une campagne magnifique : les vraies vacances quoi !
A refaire l'an prochain