Je suis allée avec mon amie Régine pendant ces vacances de Pâques visiter le verger-potager du Château de Montigny-sur-Aube qui n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de chez nous.
Le château est cerné par des douves bordées de buis dans lesquelles des canards, des carpes et un couple de cygnes sont hébergés.
A l'extrémité des douves, le château pointe le bout de son nez mais ce n'est pas ici l'entrée principale.
Un très élégant buffet d'eau surmonté d'un beau médaillon
Ah... voilà !
C'est dans cette jolie pièce que se prennent les billets.
A droite, l'église du village veille sur le château.
Il doit être agréable par beau temps de se faire servir une petite orangeade ici...
Dans l'Orangerie, on trouve, sous forme d'affiches, des renseignements sur le verger-potager et le rucher du château ainsi qu'un plan du domaine et une maquette du verger.
Les métiers au XIXème siècle
Cliquez sur l'image pour mieux la voir.
Les outils...
Les fruits...
Le plan du domaine
En bleu les bâtiments du château, en jaune le parc et en rouge le verger.
La maquette du verger
Après nous être délestées des 8 euros de droit d'entrée (donnant droit à un audioguide) pour visiter le jardin (mais pas l'intérieur du château qui ne se visite que si un groupe de 15 personnes est constitué), nous assistons à la projection d'un petit film narrant l'histoire du château et de sa restauration.
Longeant le parc,
nous arrivons en vue du verger.
Evidemment c'est beaucoup trop tôt dans la saison pour le voir dans sa plénitude : il faudra y retourner plus tard quand les fruits seront formés.
Les pommiers ne sont qu'en fleurs...
Le bassin du jardinier : au centre, les quatre têtes sculptées représentent sans doute les quatre saisons (fontaine du XVIème siècle offerte aux châtelains par un mécène).
Une belle fontaine : destinée à puiser l'eau pour l'arrosage
Ces belles fleurs vont donner des pommes Alkmène.
Nous voici arrivés en vue du rucher situé au milieu des plantes mellifères : les abeilles tournicotent d'ailleurs autour. Elles sont jaunes et - paraît-il - pas du tout agressives.
Douze ruches : douze couleurs pour ne pas déposer sa récolte au mauvais endroit...
A l'intérieur, des affiches pédagogiques
Jolie, cette petite sculpture...
Il s'agirait d'une fontaine destinée aux enfants du village pour arroser leurs plantations (les écoles viennent jardiner au verger de Montigny).
Un panier rempli de fruits, une corne d'abondance et aussi une chèvre : la sculpture serait-elle liée à la légende d'Amalthée... ?
Régine semble vouloir prendre racine... Normal, elle est dans le potager.
Les ruches entourent la pelouse qui fait face au château.
Ces banals boutons d'or sont du plus bel effet dans ce sous-bois.
Le château possède une grande volière.
Quelle chance de voir ce paon blanc faire la roue !
Les poules s'en battent l'aile apparemment...
Je ne sais pas le nom de ce volatile : un faisan peut-être. Est-ce pour elle que Léon s'est fait beau (?) et non pour mon appareil photos !
De retour au château...
Le premier château-fort a été construit au XIIème siècle : la "tour rouge" à gauche en garde la trace.
Il ne reste du château Renaissance (après l'incendie de 1794) que l'aile sud. A l'origine il était composé de trois corps de bâtiments et d'un mur, l'ensemble formant un quadrilatère ainsi que le montre cette gravure.
Voici la chapelle Renaissance du Château : elle a été construite en 1553. On aperçoit sur le côté l'élégant bossage à pointes de diamant.
Une façade très élégante
De plus en plus près...
Quatre colonnes (aux chapiteaux dorique an bas et ionique en haut) encadrent le portail, le tout couronné d'un fronton triangulaire.
Quant aux pilastres parant le portail, ils sont corinthiens si je ne me trompe. Au-dessus se trouvent sculptées dans la pierre les armes de la famille d'Amoncourt.
La seigneurie de Montigny changea souvent de maître. Le nom du premier seigneur est un certain Dodon (en 885). En 1500 c'est Eslion d'Amoncourt, en 1520 Jean d'Amoncourt, en 1567 Dame Claude du Chastelet et en 1634 René d'Amoncourt, fils de la précédente. Après les d'Amoncourt, la seigneurie de Montigny passa aux Clermont-Tonnerre puis au chancelier Maupéou et aux Savoisy.
Portrait de René d'Amoncourt
La propriété appartient à l'heure actuelle à Marie-France Ménage-Small qui en a assuré la restauration.
A l'intérieur, un beau Christ sur l'autel
Le plafond de la chapelle est superbe avec ses 240 caissons géométriques : trois rosaces (dont les vitraux ne sont pas d'époque) y versent une abondante lumière (ça ne se voit pas sur mes photos : oublié de faire le bon réglage !)
La voûte est en forme de berceau cintré.
On peut voir, entre les colonnes cannelées des niches peu profondes, privées de leurs statues.
Des couronnes et des corbeilles de fruits... Je crois même voir des poulpes ?
A gauche, sous un enfeu rectangulaire, se trouve un tombeau décoré de larges rosaces et de cartouches. Malheureusement la proximité des chaises empêche d'en approcher l'objectif...
Retour près des douves
Tandis que le cygne est en goguette, la maman cygne couve ses œufs...
Un bien beau château
Sa restauration a demandé dix années de travail...