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De Londres à Paris, il n'y a qu'un pas...

J'ai découvert la peinture de William Turner il y a plus de 20 ans lors d'un séjour londonien. La modernité et l'extrême luminosité des toiles exposées
à la Clore Gallery à cette époque m'avaient très fortement impressionnée.

Aujourd'hui, je le redécouvre avec grand plaisir grâce à une intéressante exposition
qui se tient cette fois-ci au Grand Palais à Paris, intitulée "Turner et ses peintres".

Affiche expo
 
Un autre regard sur ce grand peintre anglais du 19ème siècle qui a eu une très longue carrière : né en 1775, il commence à peindre dès l'âge de 14 ans et ne s'éteint qu'en 1851. Le Grand Palais a pris le parti de présenter au public des toiles de Turner en regard des toiles des maîtres qui l'ont inspiré, tant anciens que contemporains.
 
 
Ci-dessous, une toile de William Parrot, contemporain et ami de Turner, représentant ce dernier au vernissage de l'une de ses expositions (je découvre d'ailleurs ici l'origine du mot "vernissage" !) Le peintre avait l'habitude d'apporter une dernière touche à ses tableaux avant de les vernir devant le public.

William Parrott Turner le jour d'un vernissage
 
Turner jeune : autoportrait

Turner jeune
 
Turner voyagea beaucoup tout au long de sa carrière, en Angleterre, en Ecosse tout d'abord puis, après la paix d'Amiens en 1802, en France, en Suisse et en Italie. Au cours de ses voyages, il visite les grands musées et s'imprègne des grands maîtres.

Ici, Turner s'inspire d'une toile de Claude Gelée (1600-1682)
qu'il admirait particulièrement :
"Le débarquement de Cléopâtre à Tarse"


Le Lorrain Le débarquement de Cléopâtre à Tarse
 
pour exécuter son tableau intitulé "Regulus".

 Regulus était un général romain à qui les Carthaginois coupèrent les paupières et qui dut alors regarder le soleil en face. Dans sa toile, Turner peint l’éblouissement même du soleil : personages et lieux n’ont plus guère d’importance, seule compte la lumière.


Regulus

 
Ce tableau intitulé "Jeune hollandaise" peint par Jan Victors

Jan Victors Jeune fille à sa fenêtre
 
et celui-ci : "Jeune fille à sa fenêtre" de Gilbert Stuart Newton (1794-1835)

Gilbert Stuart Newton jeune hollandaise
 
lui inspirent "Jessica"

Jessica
 
"Le gardien de troupeau" d'Aelbert Cuyp suscite à Turner son "Abington"

Aelbert Cuyp Un gardien de troupeau

Abingdon
 
"Les deux cousines" de Watteau lui suggèrent "Ce que vous voudrez" (d'après Shakespeare)

Watteau les deux cousines

Ce que vous voudrez
 
"Le môle vu du bassin de Saint-Marc" de Canaletto

Canaletto Le môle vu du bassin de Saint-Marc
 
"Le pont des soupirs" de Turner

Le pont des soupirs
 
Mais Turner fut aussi influencé par ses contemporains.

Ici, le tableau de Constable intitulé "Jetée de Yarmouth"


Constable Jetée de Yarmouth
 
et là le "Bateau échoué" de Turner

Bateau-echoue-copie-1.jpg
 
Allez, on termine avec un autre peintre contemporain de Turner.
 
Richard Parkes Bonnington : "Côte française avec pêcheurs"

Richard Parkes Bonnington Côte française avec pêcheurs
 
Ce tableau inspira à Turner "La plage de Calais à marée basse" qui fait l'affiche de l'exposition.

Pas mal choisi !


La plage à Calais à marée basse
 
A la fin de l'expo, on peut aussi admirer quelques superbes toiles du célèbre peintre, plus caractéristiques de son style annonciateur de l' impressionnisme.

Pour moi, le clou : c'est celui-là !
 "Tempête de neige" (qu'il peignit après avoir essuyé une tempête en mer
et s'être fait attacher au mât du bateau pour mieux vivre et ressentir la force des éléments...)


Orage-de-neige.jpg
 
Le gros défaut de cette expo, c'est la foule qui la visite car, malgré le système de filtre dû à la pré-réservation des places qui évite les longues files d'attente, une fois à l'intérieur il faut jouer des coudes pour parvenir en bonne position.

Dommage...
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