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Bonne pioche !

 Au cinéma cet après-midi : bonne pioche !

Justement... il s'agit du film d'Antoine de Maximy
J'irai dormir à Hollywood
réalisé par la Société de Productions du même nom !


Egal à lui-même, le réalisateur, donc excellent, dans ce très intéressant documentaire sur l'Amérique.

Une multitude de rencontres toutes dues au hazard puisqu'Antoine de Maximy en fait le principe même de son émission (j'irai dormir chez vous) dont nous sommes des fidèles sur la chaîne Voyages.


Amusant le générique
(si vous voulez le voir, il va falloir aller au cinéma !)
non moins originale, l'arrivée en parachute sur le sol américain.

Etonnante la rencontre avec les indiens Navajo : cette jeune indienne qui dit qu'elle ne pourrait vivre ailleurs que dans ces montagnes mais qui regrette l'absence de bibliothèque et de centre de loisirs pour ses enfants.

Edifiante aussi la leçon de civisme donnée par cet ancien du Viet-Nam qui a rendez-vous avec la prison (pour 15 ans) deux jours après et qui s'octroie une journée à la pêche avant de se rendre à la justice...

Déroutant le passage à La Nouvelle Orléans dans le quartier noir : on l'avait pourtant prévenu qu'il valait mieux ne pas s'aventurer là-bas... mais Antoine de Maximy n'en fait qu'à sa tête !

Bref, un très bon moment de cinéma.
Je vous laisse découvrir la bande-annonce.
Courez-y vite avant que le film ne disparaisse de l'affiche
au profit (à 10 contre 1)... d'un navet américain !
 

Allez, en prime, la critique de Télérama, of course !

Il est parti, pendant trois mois, à la rencontre des Américains. Pas pour se faire élire. Pour « dormir chez eux ». Antoine de Maximy a l'habitude de partager des bribes d'intimité, repas et coins de chambre improbables, avec de parfaits inconnus. Depuis cinq ans, le baroudeur pro­mène son sac à dos, son ingénieux système de mini-caméras embarquées, son anglais approximatif et son charme souriant chez les gens ordinaires des cinq continents. Il livre ainsi, sur la chaîne de télévision Voyage, de chaleureux instantanés.

Pour les Etats-Unis, il rêvait de grand écran, d'un vrai road-movie, avec plus de temps pour ses rencontres, plus d'espace pour ses images. J'irai dormir à Hollywood retrace donc sa traversée, d'est en ouest, à pied, en bus, en train ou au volant d'un vieux corbillard repeint en rouge. Et aussi ses rencontres : un couple d'acrobates new-yorkais illuminé, faisant sa gym dans la rue ; une jeune femme, Indienne navajo, qui, du fond de sa réserve désespérante, rêve de lectures et d'ailleurs ; un Noir alcoolisé, titubant devant sa maison de Louisiane dévastée par un cyclone ; un vieux Californien digne, qui, en attendant de toucher un jour sa retraite, vit sur la plage de Los Angeles...

Les images, sur fond d'excellentes reprises de standards américains, sont un peu bringuebalantes. Les histoires sont inégales et, ainsi juxta­posées, souffrent d'un manque de progression narrative. Mais, tour à tour fantasques, drôles, surprenantes, menaçantes ou touchantes, elles finissent par dessiner, loin des clichés, une très authentique carte de l'« au­tre Amérique ».

 Emmanuelle Anizon

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