Cette année, nous avons choisi d'aller dans notre île préférée début juin, espérant y trouver un paysage nouveau. Et effectivement, à Bois-Plage, les coquelicots sont en fleur.
Comme de coutume, notre première ballade à vélo est pour Saint-Martin et justement ce week-end c'est à un "Rendez-vous aux jardins" que le Syndicat d'initiative nous invite.
Notre guide nous emmène à la découverte des jardins privés de la commune. Des trois jardins que nous avons visités, je ne parlerai que du premier d'entre eux qui se trouve dans la rue du Baron de Chantal montant vers la place de la République. Au N°17 se trouve une maison de maîtres du XVIIIème siècle transformée en un Hôtel 3 étoiles du groupe "Châteaux et Hôtels Collection" : La Baronnie, demeure de Bien-Etre. C'est la propriétaire elle-même qui nous accueille pour nous faire visiter le jardin.
Le port de Saint-Martin au XVIIIème siècle
Le port actuel
Derrière cette porte...
Cet Hôtel particulier
La salle du petit-déjeuner est ornée de deux beaux meubles (une horloge et un baromètre).
Elle ouvre sur le jardin côté cour.
Le ravalement de cette façade est prévu à l'identique de celui côté rue.
A Saint-Martin, nous avons vu un âne en culotte !
La tradition se perpétue en effet à Ré pour le plus grand plaisir des touristes.
L'origine de cette coutume remonte au XIXème siècle : les rétais employaient des ânes pour travailler dans les champs et dans les marais (pour le ramassage du varech et du sel). Pour les protéger des piqûres d'insectes qui les agaçaient, l'un de leurs propriétaires eut l'idée d'habiller ses bêtes de "pantalons" fabriqués avec le tissu d'une chemise d'homme. Les autres agriculteurs trouvèrent l'idée si bonne que tous suivirent son exemple.
De retour au Musée Ernest Cognacq, le point de départ de la ballade-jardins, nous en profitons pour le revisiter. Une exposition de Raphaël Drouart, graveur et peintre des couleurs, s'y tient. Pratique la cariole pour promener son chien !
Dans la cour du Musée, de jolies gargouilles aux fenêtres à meneaux.
Raphaël Drouart est né en 1884 à Choisy-le-Roi. Il suit des cours à l'école des Beaux-Arts de Paris. A partir de 1910 , il effectue des voyages d'étude qui l'emmèneront en Italie, en Allemagne, en Belgique et en Hollande. Il est particulièrement marqué par son voyage en Italie où il s'enthousiasme pour la peinture de Boticelli. Il découvre l'île de Ré peu avant son mariage avec Alice Rousseau dont les parents font construire une maison aux Portes en 1910.
Carte-bestiaire de l'île de Ré par Raphaël Drouart
Aquarelle - Les Portes
Gouache - La pêche à l'écluse de l'hirondelle - Les Portes
Gouache de l'église - Saint-Clément des baleines
Aquarelle - Phare de Trousse-chemise à marée haute
Aquarelle - Les ruines de l'église à Saint-Martin
Sympa, non ?
Autre jour, autre ballade à vélo. Cette fois-ci, c'est du sérieux : nous partons pour 25 kms de petite reine en direction de la pointe du Grouin en passant par La Couarde et Loix. Une ballade que j'adore.
Un peu avant La Couarde, un champ où paissent quelques Baudets du Poitou en attente de culotte ! Le Baudet du Poitou est la première race asine officillement reconnue ne 1884.. Appelée mulassière, cette race permet par croisement avec une jument de trait la production de mule ou mulet réputés pour leur puissance. Leur effectif n'a cessé de décroître jusqu'en 1976, date d'un plan de relance de cette race déclarée en péril. De 174 sujets mâles en 1922, il n'en restait plus que 44 en 1977. Ce plan a d'ores et déjà permis de ramener à 350 le nombre d'individus de race pure (115 mâles et 235 femelles référencés en 2000).
Les ânes de l'élevage de l'île de Ré sont au nombre de 24. Ils ont un pantalon bleu ou rose selon leur sexe ! Leur prix d'achat est de 8000 euros...
Le clocher de La Couarde se profile...
Les ceps de vigne d'ordinaire décharnés au mois d'avril sont en feuilles à cette époque.
C'est la pleine époque des roses trémières. Malheureusement, le soleil n'est pas là et beaucoup de maisons ont leurs volets fermés... mais la saison battra son plein cet été.
C'est un peu mort, même...
Mais nous qui vivons dans un environnement de voitures, on ne va pas s'en plaindre !
Nous continuons la ballade vers Loix en passant au travers des marais salants.
La terre sèche au bord des marais donne de curieuses photos...
Arrivée à Loix
Les marais sont le domaine des oiseaux : ici une échasse blanche.
En vol...
Passage devant le moulin à marée : on déchausse !
Le clocher de l'église vu depuis "La route du sel" où nous avons déjeuné.
Andouillette frites pour nous trois et crêpe pour Evelyne. Le sport, ça creuse !
Au passage, il n'est pas défendu de sourire, André !
Ma cousine est plus coopérative...
Une petite visite au cimetière voisin nous permet d'admirer, outre une tombe bien curieuse, de bien belles roses...
L'arrivée à la Pointe du Grouin.
Vue par Michel Adam, un peintre que je viens de découvrir sur internet et qui peint surtout les bords de mer et de marais, ça donne ça.
De mon point de vue, c'est évidemment beaucoup moins poétique... Ah, si j'avais des dons pour la peinture, je crois bien que j'aimerais peindre l'île de Ré !
A défaut, je la photographie...
La rade de Saint-Martin
Et maintenant, il ne reste plus qu'à rentrer à La Bonne Etoile : je parle du camping !
Après quelques parties acharnées de Crapette (au fait Marie-France, j'ai révisé les règles : je suis au point !), nous partons cette après-midi pour une petite ballade à Sainte-Marie de Ré. La piste cyclable longe la nationale mais en arrivant sur Sainte-Marie, on arrive par des chemins de traverse à trouver de jolies vues sur le village.
On laisse les sacs et les vélos pour aller voir la mer ?
Photogénique ma cousine !
Sainte-Marie de Ré : encore un patelin désert... Jugez plutôt.
Allez, un petit zoom sur le rosier-tige.
Retour sous la pluie... Le temps se gâte.
Le lendemain, nous abandonnons les vélos pour aller à Saint-Clément des baleines en voiture. C'est vrai que l'aller-retour nous feraient quelques 45 kilomètres dans les pattes et apparemment ce n'est pas du goût de tous. J'en connais qui devraient prendre du Supradyne plus souvent... Bon, la prochaine fois, avec Thierry et Denise, il n'y aura plus d'excuse pour faire les flemmards !
Bon, je sais, le phare des baleines vous l'avez déjà vu sur ce blog, mais je ne peux tout de même pas repartir de Ré sans en rapporter une petite photo...
Mais que photographie donc André ?
Il s'agit du phare des baleineaux d'une hauteur de 31 m construit dans les années 1850 sur des rochers n'affleurant qu'aux grandes marées, presqu'invisible par ce temps plus que couvert. La présence d'esquifs nombreux ayant provoqué quelques 450 naufrages dans ces eaux, sans compter les baleines qui venaient s'échouer sur la côte (la dernière vint s'échouer en 1920), rendit sa construction indispensable pour épauler son grand frère, le Phare des baleines.
Retour à Bois-Plage et fin de cette escapade rétaise : il pleut comme vache qui pisse et la météo annonce ce type de temps jusqu'en milieu de semaine prochaine...